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Madeleine le Clerc. Le 7 novembre 1562, lui et son frère
Edouard Colbert assistèrent au contrat de mariage de Jean
Colbert, seigneur de Crèvecœur, leur neveu, avec Marie de
Besannes;

5o. Ondard ou Edouard Colbert, seigneur d'Acy, en partie,
marié vers l'an 1548 avec Marie Coquebert. En 1587, cette
dame rendit hommage pour la terre d'Acy et en scella l'acte
d'un sceau à ses armes et à celles de son mari. Leur postérité
s'est éteinte peu après l'année 1723, dans la personne de Sul-
pice Colbert, chevalier, seigneur de Boisgrenier, capitaine de
vaisseau, neveu de Michel Colbert, chef et général de l'ordre
de Prémontré, au diocèse de Rouen, mort le 20 mars 1702, et
inhumé dans la chapelle du collége de Prémontré, qu'il avait
fait construire.

CAUCHON:

XI. Hector COLBERT(1), écuyer, seigneur de Magneux, épousa, l'an 1532, Jeannne CAUCHON, fille de Jacques Cauchon, seigneur de Condé et de Vendières. de gueules, au Il en eut deux fils :

1o. Nicolas, Ier du nom, qui suit;

2o. Edouard Colbert, écuyer, seigneur en partie de Magneux, mort célibataire avant l'année 1557.

grillon d'or, d'argent.

MARTIN:

ailė

vron d'argent,

XII. Nicolas COLBERT, Ier du nom, seigneur de Magneux, vicomte d'Ormont, commissaire des guerres, capitaine et gouverneur de Fismes, épousa, en 1557, d'azur, au che. Barbe MARTIN, fille de César Martin, seigneur des accompagné en Roches, et de Jeanne du Puis. Il mourut le 23 dé- les d'or, et en cembre 1627, ayant eu pour fils Jean, Ier du nom, gne du même, les qui suit.

XIII. Jean COLBERT, Ier du nom, écuyer, seigneur du Terron, conseiller du Roi, contrôleur - général des finances (gabelles) dans les provinces de Bourgogne et de Picardie, le 7 juin 1595, fut nommé à cette charge par le roi Henri IV, en récompense des services qu'il rendit à ce prince en contribuant à la réduction de la ville de

(1) Les degrés d'Hector Colbert, père de Nicolas Ier, celui-ci de Jean, ce dernier de Nicolas, IIe du nom, père du grand Colbert, ont été jurés à Malte dans les preuves d'Antoine-Martin Colbert de Seignelay, reçu chevalier de cet ordre le 1er août 1677. (Voyez les registres du grand-prieuré de France, fol. 427, à la bibliothèque de Monsieur, à l'Arsenal.)

chef de deux étoi

pointe d'un pei

pointes en bas.

d'azur,

à la croix

Reims à son obéissance. C'est ce que porte son épitaphe,

qui marque sa mort au 22 juillet 1596. Il avait épousé, BACHELIER: le 2 janvier 1585, Marie BACHELIER, morte en 1646, d'or, cantonnée fille de Henri Bachelier, Ier du nom, seigneur de Saint4 paons d'argent. Mard ou Saint-Marc, de la Fontaine et de Gentes, et de Perrette Laignelet, sa première femme. De ce mariage sont provenus :

1o. Jean Colbert, IIe du nom, écuyer, seigneur du Terron, de Chalerange, de Montpilly et autres lieux, lieutenant-général, à Reims, puis conseiller-d'état, marié, par contrat du 16 août 1616, avec Marie de Bignicourt de Chambly. Il a continué la branche aînée dite du Terron, éteinte au commencement du 18e siècle dans ses petites filles, la princesse de la Carpègne, les marquises de Gassion et de Bourdeille et la comtesse de la Caunelays;

2o. Charles Colbert, seigneur de Saint-Marc ou de Saint-Mard, en Champagne, conseiller du Roi, président, lieutenant-général au bailliage de Vermandois, marié avec Marguerite de Mesvilliers. Son petit-fils Charles, comte de Colbert-SaintMarc, colonel de cavalerie, cornette de la compagnie de chevau-légers de la garde du Roi, (fils de François Colbert, seigneur de Saint-Marc, chef d'escadre des armées navales), est décédé le 2 mars 1722, dans la 19e année de son âge, le dernier rejeton mâle de cette branche. Trois sœurs lui ont survécu : la marquise de Noé, la baronne de Navailles et la marquise de Luppé-Besmaux;

3o. Nicolas, IIe du nom, auteur de la branche des marquis de SEIGNELAY, dont nous allons parler;

4°. Oudard ou Edouard Colbert, abbé de Saint-Sauveur, au diocèse de Chaalons, en 1654, et chanoine de l'église de Reims ;

5o. Marie Colbert, femme de Henri Coquebert.

MARQUIS DE SEIGNELAY.

XIV. Nicolas COLBERT, II du nom, écuyer, seigneur de Vendières, troisième fils de Jean Colbert, seigneur du Terron, et de Marie Bachelier, dame de Saint-Marc, fut nommé capitaine des ville et tour de Fismes, en 1626. S'étant ensuite établi à Paris, il fut reçu secrétaire du Roi, le 7 janvier 1630, maîtreche d'hôtel ordinaire de S. M. en 1650, puis conseiller vron d'or, accom d'État en 1652, et mourut le 20 décembre 1661. II deux étoiles d'ar avait épousé, par contrat du 25 septembre 1614. Marie d'un croissant du PUSSORT, fille de Henri Pussort, chevalier, seigneur

PUSSORT:

d'azur, au che

pagné en chef de

gent, et en pointe

même.

de Cernay, et sœur d'autre Henri Pussort, doyen des conseillers d'état. De ce mariage sont issus :

1o. Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, surnommé le Grand Colbert, né à Reims le 29 août 1619, principal ministre de Louis XIV et l'un des plus grands hommes de la France, décédé à Paris le 6 septembre 1683. Le marquis de Seignelay, son fils aîné et le continuateur de ses glorieux travaux, a donné suite à la branche de Seignelay, qui s'est alliée aux maisons de Rochechouart, d'Albert de Luynes, de Beauvilliers - SaintAignan, d'Alègre, de Matignon, de la Rochefoucauld-Langeac, de Furstemberg, de Montmorency-Luxembourg, de la Tour et Taxis, d'Esparbès de Lussan, de Gontaut-Biron, de Lordat et de Béthune, et s'est éteinte il y a peu d'années. Louis Colbert, 5e fils du grand Colbert (et frère puîné de Jules-Armand Colbert, marquis de Blanville, lieutenant-général des armées du Roi, illustré par son héroïque défense de Kayserswert en 1702 (1), comte de Linières, capitaine-lieutenant des gendarmes bourguignons, fut père de Louis Colbert, IIe du nom, marquis de Linières, maréchal des camps et armées du Roi, mort sans postérité le 24 juillet 1761;

2. Charles Colbert, marquis de Croissy et de Torcy, ministre et secrétaire-d'état, commandeur et grand trésorier des ordres du Roi, que les négociations du traité de Nimègue ont rendu célèbre dans la diplomatie européenne. Jean-Baptiste Colbert, son fils aîné (2), ministre et secrétaire-d'état, chancelier des ordres du Roi, a déterminé en 1700 l'acceptation de la couronne d'Espagne pour le duc d'Anjou (Philippe V), et a conclu le traité d'Utrecht, si glorieux pour la France, et qui fut le pré

(1) Commandant l'infanterie de l'aile gauche à la funeste bataille d'Hochstædt, où il donna les plus grandes preuves de sang froid et de bravoure, il eut les deux jambes emportées d'un coup de canon, et expira à Ulm le même jour, 13 août 1704. Antoine-Martin Colbert, son frère, grand-croix de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, général des galères de cet ordre et grand-bailli de la Morée, fut frappé mortellement à l'attaque de Valcourt le 25 août 1689, et mourut à Philippeville le 2 septembre. Ce dernier était frère puîné de Jacques-Nicolas Colbert, archevêque de Rouen, de l'Académie française, l'un des fondateurs de l'académie des Inscriptions et Belles-Lettres, décédé le 11 décembre 1707. Enfin Charles-Edouard Golbert, comte de Sceaux, dernier des fils du grand Colbert, colonel du régiment de Champagne, fut aussi blessé mortellement à la bataille de Fleurus le 1er juillet 1690.

(2) Frère de Louis-François Colbert, comte de Croissy, lieutenantgénéral des armées du Roi, ambassadeur extraordinaire, en 1714, auprès de Charles XII, roi de Suède, qui lui donna audience sur la brèche de Straluand, où il était assiégé par les armées moscovites, mort le 24 août 1747. Charles-Joachim Colbert, son frère aîné, agent-général du clergé de France, sacré évêque de Montpellier, 10 mars 1697, mourut le 8 avril 1738.

le

lude de la pacification de l'Europe. Il est décédé le 2 septembre 1746. Ses descendants ont suivi la carrière des armes et y sont parvenus aux premiers grades. Jean-Baptiste-FrançoisMenelaï Colbert, marquis de Sablé, créé lieutenant-général des armées du Roi, le 5 décembre 1781, capitaine des gardes de la Porte, est décédé sans postérité le dernier de sa branche, laquelle s'est alliée aux maisons de Montaigu-Bouzols, de Clermont d'Amboise-Renel, de Spinola, ducs de Saint-Pierre, d'Ancezune-Cadart, du Plessis-Châtillon, de Mailly, de Franquetot-Coigny, de la Porte de Riants et de la Rochefontenilles ;

3o. Edouard-François, qui a formé la branché des comtes De MAULEVRIER, dont nous allons parler;

4°. Nicolas Colbert, chanoine de la collégiale de Saint-Quentin, prieur de la Charité, abbé de Vertus, sacré évêque de Luçon le 24 juillet 1661, nommé évêque et comte d'Auxerre le 16 juillet 1671, prélat vénérable par sa vertu et par la sainteté de sa vie, mort le 5 septembre 1676. (Voyez sou éloge dans la Gazette de France, du 12 septembre de cette année);

5o. Marie Colbert, née le 6 juillet 1626, mariée, en 1646, avec Jean des Maretz, intendant à Soissons, et mère du maréchal de Maillebois;

6o. Agnès Colbert,
7°. Claire Colbert,

successivement abbesses du monastère de Sainte-Claire à Reims en 1675 et 1680;

8°. Antoinette Colbert, prieure des dames de la Visitation à Rouen, morte en 1698;

9°. Claire-Cécile Colbert, morte le 8 avril 1720, abbesse du couvent du Lys, près Melun.

COMTES et MARQUIS DE MAULEVRIER.
Branche aînée actuelle (1).

XV. Édouard-François COLBERT, comte de Maulevrier, baron de la Frogerie, seigneur de Vendières, de

(1) Indépendamment des titres qui établissent l'ordre de primordialité des branches tel que nous l'avons suivi, cet ordre est encore constaté, 1o par un état des diverses branches de la maison de Colbert, inséré sur les documents fournis par cette maison dans le Mercure de 1707, novembre et décembre, pp. 369 à 405; 2o par Moréri, dans son grand Dictionnaire, édit. de 1759, généalogie de Colbert, t. III, pp. 800 à 805; 3° par la Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la Noblesse, in-4o, 1772, t. V, pp. 26 à 40, ainsi que par le témoignage des autres généalogistes; 4° par Hubner, dans ses Tables généalogiques des maisons souveraines de l'Europe, t. IV, tables 1146 et 1147; 5° enfin par une énumération des diverses branches de cette maison, faite par M. Chérin, généalogiste des ordres du Roi, à la suite des preuves de Jean-Baptiste-Joachim_Colbert, marquis de Croissy, lieutenant-général des armées du Roi, nommé chevalier des ordres le 7 juin 1772, et reçu le 1er janvier 1773.

la Forestie, de la Haye-Bergerie, de Villepreux, elc., né en 1634, chevalier des ordres du Roi, lieutenantgénéral des armées, gouverneur des principales villes conquises en Flandre et dans les Pays-Bas, décédé le 31 mai 1693, a formé la souche de la branche de Maulevrier, devenue l'aînée après l'extinction successive des précédentes. Cette branche, qui a pris ses alliances dans les maisons de Bautru-Serrant, de Rouxel de Médavy, de Froulay - Tessé, d'Estaing, de Chauvelin - Grosbois, etc., etc., a parcouru avec la plus grande distinction la carrière des armes, qu'elle n'a pas cessé de suivre. Le comte Édouard-François, son auteur, que les historiens disent être mort de chagrin d'un passe-droit qui le priva du bâton de maréchal de France, auquel il avait droit par ses nombreux et importants services, fut père de François-Édouard, marquis de Maulevrier, brigadier des armées du Roi (1): et du chevalier de Maulevrier (Henri Colbert), cité avec honneur dans les mémoires relatifs aux guerres d'Italie, créé lieutenant - général des armées du Roi le 29 mars 1710, et décédé le 25 août 1711 vivement regretté de l'armée. Louis - René- Édouard Colbert, comte de Maulevrier et de Chemillé, marquis de Chollet, baron de la Frogerie, créé lieutenant-général des armées du Roi le 1er mai 1745, ministre du Roi près l'infant, duc de Parme, fils aîné de François-Édouard, marquis de Maulevrier, étant mort sans enfants mâles, le 29 novembre 1750, la postérité fut continuée par René-Édouard, son frère puîné, dont l'article suit:

XVII. René-Édouard COLBERT, chevalier, puis marquis de Maulevrier, né le 5 février 1706, second fils de François - Édouard, marquis de Maulevrier, et de Henriette-Marthe de Froulay de Tessé, fut d'abord chevalier de l'ordre de Saint-Jean-de- Jérusalem. II

(1) Son frère aîné, Jean-Baptiste Colbert, comte de Maulevrier, colonel du régiment de Navarre, infanterie, fut tué le 18 juillet 1695, en défendant le poste de la hauteur de Bouge, dépendant de la ville de Namur. (Gazette de France du 30 juillet.)

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