Revue européenne, par les rédacteurs du correspondant, Volume 4

Front Cover
1832
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 16 - L'Armorique ne m'offrit que des bruyères , des bois , des vallées étroites et profondes traversées de petites rivières que ne remonte point le navigateur, et qui portent à la mer des eaux inconnues; région solitaire, triste, orageuse , enveloppée de brouillards , retentissante du bruit des vents, et dont les côtes hérissées de rochers sont battues d'un océan sauvage.
Page 314 - ... les mains et que tous les citoyens s'imaginent qu'ils voient, qu'ils entendent, qu'ils agissent en commun, que tous approuvent et blâment de concert les mêmes choses, que leurs joies et leurs peines roulent sur les mêmes objets : en un mot, partout où les lois viseront de tout leur pouvoir à rendre l'État parfaitement un, on peut assurer que là est le comble de la vertu politique; et...
Page 164 - Nous montrerons pourquoi les principes sur lesquels la constitution et les lois de la France ont été combinées, sont plus purs, plus précis, plus profonds que ceux qui ont dirigé les Américains...
Page 164 - ... partagée en un grand nombre d'assemblées isolées et partielles, on a osé, pour la première fois, conserver au peuple son droit de souveraineté, celui de n'obéir qu'à des lois dont le mode de formation, si elle est confiée à des représentants, ait été légitimé par son approbation immédiate; dont, si elles blessent ses droits ou ses intérêts, il puisse toujours obtenir la réforme, par un acte régulier de sa volonté souveraine.
Page 314 - ... de sorte que les choses mêmes que la nature a données en propre à chaque homme deviennent en quelque sorte communes à tous, autant qu'il se pourra, comme les yeux, les oreilles, les mains, et que tous les citoyens s'imaginent qu'ils voient, qu'ils entendent, qu'ils agissent en commun, que tous approuvent et blâment de concert les mêmes choses, que leurs joies et leurs peines roulent sur les mêmes objets : en un mot partout où les lois viseront de tout leur pouvoir à rendre...
Page 349 - Fasse rougir un front couronné d'innocence. Sur la table du soir, dans la veillée admis, La famille te compte au nombre des amis, Se fie à ton honneur, et laisse sans scrupule Passer de main en main le livre qui circule ; La vierge, en te lisant, qui ralentit son pas, Si sa mère survient ne te dérobe pas, Mais relit au grand jour le passage qu'elle aime, Comme en face du ciel tu l'écrivis toi-même, Et s'endort aussi pure après t'avoir fermé, Mais de grâce et d'amour le cœur plus parfumé.
Page 172 - Quel frein d'ailleurs avez-vous laissé à ces misérables, et quelle règle de vie leur avezvous donnée? Vous avez effacé de leur cœur Jésus-Christ, qui commandait aux hommes, au nom de Dieu, de s'aimer les uns les autres, et qui promettait un port aux affligés. Mais savez-vous que c'est une horrible chose que de conserver le bourreau après avoir ôté le confesseur ! Je porte mes yeux sur les heureux de la terre.
Page 349 - N'ont point pour ta mémoire à déchirer de page; La main du tendre enfant peut t'ouvrir au hasard, Sans qu'un mot corrupteur étonne son regard, Sans que de tes tableaux la suave décence Fasse rougir un front couronné d'innocence. Sur la table du soir, dans la veillée admis, La famille te compte au nombre des amis, Se fie à ton honneur, et laisse sans scrupule Passer de main en main le livre qui circule ; La vierge, en te lisant, qui ralentit...
Page 314 - L'état, le gouvernement et les lois qu'il faut mettre au premier rang, sont ceux où l'on pratique le plus à la lettre, dans toutes les parties de l'état, l'ancien proverbe qui dit que tout est véritablement commun entre amis.
Page 172 - ... l'iniquité et l'inégalité ! Elle ne peut en conclure qu'une chose, cette logique : c'est que tout dépend du hasard et de la fatalité; qu'il n'ya par conséquent ni droit ni devoir; que rien n'est vrai, que rien n'est juste; que vérité, vertu, justice, sont des mots et ne sont que des mots. Vous dites que tous les hommes sont égaux : dites-moi donc pourquoi tant d'hommes sont marqués au front toute leur vie du stigmate de leur naissance ; expliquez-moi cette horrible fatalité qui pèse...

Bibliographic information