vigueur des peuplements ni de leur répartition entre les diverses classes d'âge. Il indiquera, par exemple, la même possibilité dans une forêt parfaitement normale, couverte de bois sains, vigoureux, et dans une autre portant sur une partie de son étendue de vieux bois dépérissants, de coupe urgente, le surplus étant couvert de perchis, ou encore dans une troisième forêt qui serait entièrement couverte de bois moyens. L'emploi du taux Masson amène certainement une forêt à l'état normal, au moins si l'on admet que tous les peuplements y sont bien venants. Dans les forêts riches en vieux bois, à matériel surabondant, le rapport entre le volume de la production annuelle en produits principaux et celui des bois sur pied sera inférieur au taux Masson, et par conséquent en appliquant ce dernier on réduira le matériel. Cette infériorité sera la conséquence nécessaire de ce que la surabondance des gros bois, dont le taux d'accroissement est très faible, réduira le taux d'accroissement de l'ensemble. Inversement, si les jeunes bois sont en excès, le taux d'accroissement du matériel de la forêt sera supérieur au taux Masson et, en appliquant ce dernier, on coupera donc moins que l'accroissement et laissera ainsi le matériel augmenter. On peut cependant hâter la reconstitution du matériel normal dans les forêts pauvres, sa réduction dans les forêts trop riches, en adoptant pour le calcul de la possibilité, au lieu du taux Masson égal à 2 , n un taux variable suivant l'état de la forêt. C'est ce que propose M. Schaffer dans une note publiée récemment et dont nous extrayons ce qui suit : « Pour permettre à une forêt appauvrie de se reconstituer <«< (rapidement) il faut y couper moins que ne l'indique la for<«<mule Masson: le taux doit être dégressif; il sera progressif <«< au contraire lorsqu'il s'agira d'amener à une constitution nor« male des massifs trop riches. (1) Bulletin de la Société forestière de Franche-Comté et Belfort, fascicule de septembre 1905. « C'est la détermination de ce taux que nous avons cherché à « réaliser dans le tableau ci-dessous. « L'échelle de variation admise dans ce tableau peut paraî« tre arbitraire, mais sa justification est tout entière dans ce «< fait que, pour un matériel normal de 350 m. cubes, il y a coïn<«< cidence presque parfaite entre ses données et le taux Masson. « Si nous considérons en effet que les conditions de végéta<«<tion très bonnes, bonnes, assez bonnes, médiocres et mau<< vaises correspondent à des révolutions de 120, 140, 160, 180 et «< 200 ans, nous voyons que les taux Masson et ceux du tableau « sont respectivement : << Taux Masson..... «Taux du tableau.. 1,67 1,43 1,25 1,12 1,00 1,60 1,44 1,28 1,12 0,96 « Nous sommes donc autorisé à conclure que, si le taux << Masson convient aux peuplements normaux, nos chiffres, << successivement progressifs et dégressifs, ont beaucoup de «< chances de s'appliquer avec approximation suffisante aux <<< autres cas. « Le tableau ci-dessous donne les possibilités par hectare <«< calculées en multipliant le chiffre représentant le matériel par « le taux correspondant du tableau précédent. Mètres cubes Mètres cubes Mètres cubes Mètres cubes Mètres cubes Mètres cubes « A l'aide de ce tableau il est facile de calculer la possibilité d'une sapinière quelconque. >> CHAPITRE II LES EXPLOITATIONS D'ARBRES SOMMAIRE § 1.- Aménagement des taillis furetės. Définition des taillis furetés. La possibilité du furetage n'est pas déterminée, elle est seulement limitée. Assiettes annuelles, rotation. Décadence du furetage. I. § 2. Aménagement des forêts jardinées. GÉNÉRALITÉS SUR LES AMÉNAGEMENTS EN JARDINAGE. Article premier. Rappel de la définition et des conditions d'application du jardinage. Le jardinage est souvent imposé en montagne; on ne doit pas, en général, le préférer à la futaie pleine là où celle-ci est appli cable. Article deuxième.- Nécessité de la formation de coupons et de l'établissement d'une rotation pour les coupes. Article troisième. - Durée des rotations du jardinage. Contenance des séries. Article quatrième. Conséquences diverses de l'adoption d'une rotation dans les forêts jardinées. Nécessité de régler la contribution de chaque coupon d'après sa richesse propre, et non pas d'après l'état d'ensemble de la série. Le caractère variable des coupes, résultant du défaut d'ho mogénéité des peuplements, entraîne à l'adoption d'une possibilité globale,confondant dans un même total la quotité de toutes les natures de produits. Difficultés de parcourir une étendue déterminée d'avance en y répartissant convenablement une coupe de quotité également fixée à l'avance. Article cinquième. Le règlement d'exploitation dans les forêts jardinées. Cas dans lequel on tient à parcourir chaque année un coupon et un seul. Taxe des coupons, variabilité du revenu annuel. Exemple du règlement. Cas dans lequel on tient surtout à l'uniformité du revenu. Indétermination des assiettes annuelles. Inconvénients de ce sys tème. Article sixième. précomptage. Article septième. nées. Le précomptage des chablis. Les deux systèmes pour le Les révisions d'aménagement dans les forêts jardi A. Conditions d'application des méthodes par pieds d'arbres. Difficultés de la possibilité par pieds d'arbres dans les forêts d'aspect disparate. Elle se prête mal à régler la coupe du produit intermédiaire qui reste indéterminée. Elle fournit des revenus qui peuvent être très inégaux d'une année à l'autre. Recul de la possibilité par pieds d'arbres. B.- Calcul de la possibilité par pieds d'arbres des produits principaux. Article premier. - Procédé basé sur le couvert de l'arbre exploitable. Article deuxième. la forêt. Procédé basé sur la production en volume attribuée à Article troisième.- Procédé basé sur la conception d'un matériel normal. 10 Conception de la forêt normale. 2o Calcul de la possibilité. Exemple du règlement d'exploitation. III. MÉTHODES D'AMÉNAGEMENT PAR VOLUME DES FORÊTS JARDINÉES. Article premier. Le procédé Masson. Article deuxième. Procédé de la note de 1883. Le règlement d'exploitation. Article troisième.- Procédé basé sur la considération de l'accroissement et du matériel normal. Conception du matériel normal dans la forêt jardinée. Calcul de la possibilité globale réelle. Application de la possibilité. Contrôle des progrès réalisés vers l'état normal lors des révisions d'aménagement. Article quatrième. Procédé de Gurnaud, dit du contrôle. Exemple d'application du procédé Gurnaud. Calcul de l'accroissement et du taux d'accroissement en bloc et par catégorie de grosseur. Critique du procédé Gurnaud. § 3.- Aménagement des futaies claires. Le furetage est une méthode qui consiste à parcourir chaque année une forêt en y coupant, çà et là, les brins qui ont atteint ou dépassé une dimension déterminée. Nous avons eu l'occasion (pages 68-69) de montrer que le furetage ne peut être pratiqué, dans des conditions acceptables, que dans des forêts traitées avec un âge d'exploitation peu avancé, excluant la régénération par la semence. Aussi cette forme d'exploitation n'existe-t-elle que dans les taillis, et particulièrement dans les taillis des essences d'ombre, comme le hêtre. Nous avons également fait remarquer que le furetage n'a pas, à pro |