Fig. 11. Lignes de parcelles. Courbes de niveau.. Prés Prés Division en parcelles d'un canton de forêt en montagne. 550 qu'il soit possible de préciser, il semble qu'une contenance moyenne de 10 à 20 hectares puisse convenir, en général, dans une forêt de plaine; en montagne on préférera ne pas dépasser 10 à 15 hectares au maximum, souvent moins encore, sans cependant descendre au-dessous de 2 à 3 hectares. Dans la plupart de nos anciens massifs domaniaux, les forestiers des xvie et du xvme siècles ont fait ouvrir des réseaux de lignes en étoile, dont beaucoup subsistent encore de nos jours. Au centre de la forêt, ou d'un canton, on créait un rond-point d'où rayonnaient une série de tranchées, quelquefois jusqu'à huit ou dix, vers tous les aspects de l'horizon. Les routes convergentes étaient reliées entre elles par d'autres, concentriques, en forme de polygones réguliers, ayant leurs sommets sur les premières. Ce système, imaginé au point de vue de la chasse à courre (1), est fort décoratif et contribue vraiment à la beauté de beaucoup de nos forêts de plaine. Il est malheureusement peu commode pour l'assiette et la vidange des coupes ; il ne faut pas regretter, à ce point de vue, qu'on l'ait abandonné pour lui substituer, toutes les fois que la forme du terrain s'y prête, celui des tranchées se coupant à angles droits. Nous reproduisons ici un plan de la forêt domaniale de Laigue (Oise), contiguë à celle de Compiègne elle réalise un des types les plus caractérisés de la division par routes en étoile (voir fig. 12). (1) La route ronde de la forêt de Fontainebleau fut ouverte sous Henri IV << pour permettre à la reine et aux dames de la cour d'accompagner plus commodément, en carrosse, les chasseurs... Elle rend encore aujourd'hui de grands services aux personnes qui veulent suivre les chasses à courre en voiture ». (Domet, Histoire de la forêt de Fontainebleau, page 241.) Les routes en étoile de cette forêt furent commencées par l'ordre de Louis XIV en 1679; on en fit 300.000 toises pendant le règne de ce roi. Dans la forêt de Compiègne, la belle étoile dite du Puits du Roi, où aboutissent huit routes, fut ouverte sous François Ier; Louis XIV fit tracer les routes octogones dont ce rond-point est le L'aménagiste entreprenant le parcellaire d'une forêt commencera par reconnaître, ouvrir, lever et rapporter sur le plan les lignes naturelles qui s'imposent à lui comme limites des parcelles. Ce seront les lignes de crête, les chemins bien établis et pouvant être conservés, les ruisseaux importants, les lignes infranchissables diverses. Il examinera ensuite si le réseau des routes existantes est suffisant et convenablement tracé. Quelquefois, il pourra être amené à étudier un nouveau réseau complet de voies de vidange desservant toutes les parcelles. Il importe que cette étude soit approfondie, faite avec des vues d'ensemble, de façon à ce que le réseau des voies de vidange ainsi maintenues ou projetées puisse servir de base solide et immuable au parcellaire. Il ne saurait être question, au début d'un aménagement, de faire, à propos du parcellaire, les projets complets pour l'exécution des routes nouvelles à créer; l'aménagiste se bornera à étudier des tracés raisonnés et à ouvrir les axes de ces voies projetées,qui lui serviront de lignes de parcelles. Les routes elles-mêmes pourront être créées plus tard, au fur et à mesure des ressources et des besoins. Lorsque la forêt aura été ainsi divisée en districts au moyen des lignes naturelles et des chemins, on formera, dans chaque district, des parcelles provisoires en se basant sur les caractères du peuplement. On séparera pour cela les peuplements présentant des aspects nettement distincts au moyen de filets, semblables aux filets qu'ouvrent les arpenteurs pour l'assiette des coupes, et on fixera les sommets des lignes au moyen de piquets, de forts jalons, d'amorces de fossés, etc. Les lignes provisoires seront ensuite levées et rapportées sur |