Un groupe moteur-compresseur Diatto à essence de 13 HP comprime de l'air à 7 kg. de pression pour le Service des pelles automatiques.

3o Wagons-approvisionnements (Fig. 4). Le premier wagon contient uniquement du gravier pour béton, le second (celui précédant la bétonnière) contient sur la majeure partie de sa longueur du gravier et à l'extrémité (contiguë au wagon-bétonnière) l'approvisionnement de ciment. Le premier wagon peut recevoir 25 m3 de gravier; le second 20 m3 de gravier et 8 tonnes de ciment.

Le premier wagon-approvisionnements est muni à sa partie supérieure et dans son axe, d'un tapis roulant mû électriquement, alimenté par des pelles automatiques à air comprimé (système A. Clapier) qui prennent le gravier dans le wagon, l'élèvent jusqu'au tapis roulant sur lequel elles le déversent.

Le tapis du premier wagon déverse son gravier sur le tapis du second jusqu'à épuisement de ses approvisionnements, après quoi on puise dans les approvisionnements du deuxième wagon. L'approvisionnement en ciment se fait par le tapis roulant du deuxième wagon. Le stock de ciment en sacs étant placé au-dessous de ce tapis, il suffit de jeter les sacs déficelés sur le tapis qui les amène dans la trémie de la bétonnière où un aide les vide.

L'installation étant symétrique par rapport au wagon-bétonnière, deux wagons-approvisionnements placés après ce dernier wagon, fonctionnent symétriquement comme les deux que nous venons de décrire.

Le chargement des wagons-approvisionnements s'effectue :

a) En ce qui concerne le gravier, dans un parc de ravitaillement, au moyen d'un tapis roulant élévateur-transporteur mû électriquement. Chaque tapis roulant débite à l'heure 25 à 30 mc. et est servi par 5 pelleteurs.

b) En ce qui concerne le ciment, au moyen de l'un des élévateurs mécaniques à air comprimé actionnant les pelles automatiques décrites plus haut. On attache simplement à l'extrémité de la chaîne de traction le sac à élever aux lieu et place de la pelle.

4° Wagon-bétonnière (Fig. 5). - Son installation est symétrique par rapport à un plan perpendiculaire à la voie.

De chaque côté, se trouve une bétonnière rotative Campistrou, mue électriquement, approvisionnée à sa partie supérieure par une trémie alimentée en gravier et ciment par le tapis roulant du wagon-approvisionnements contigu.

Les deux bétonnières déversent alternativement le béton dans une trémie enchâssée dans le plancher du wagon. Cette trémie est continuée par des éléments de plans inclinés en tôle, dont le nombre dépend de la distance d'emploi du béton.

La pente du plan incliné n'est pas en général suffisante pour qu'on puisse se passer du concours d'aides qui, avec des râteaux, provoquent le glissement du béton.

Le béton est fabriqué suffisamment plastique pour que le pilonnage soit réduit au minimum; l'expérience montre d'ailleurs que les qualités de résistance ne sont pas très sensiblement inférieures au bout d'un certain temps à celles du béton fabriqué avec le minimum d'humidité et pilonné méthodiquement.

L'emploi de béton plastique permet d'ailleurs d'incorporer au fur et à mesure du coulage du béton, une proportion notable de gros galets qui constituent en général un déchet inutilisable dans l'extraction du gravier en ballastière. La proportion de galets peut, sans inconvénient, être de 50°/。. On réalise ainsi un béton cyclopéen dont le prix de revient est sensiblement moindre que celui du béton ordinaire.

Nous croyons inutile d'insister sur les avantages énormes que procure une telle installation quant à la qualité, à la rapidité d'exécution et à la facilité de la surveillance sur le procédé ancien.

RENDEMENT DU TRAIN ET PRIX DE REVIENT

DU M3 DE BÉTON

La capacité totale du train correspond à un cube de béton en œuvre de 80 m3.

Le rendement horaire du train, toutes pertes de temps comprises pour le déplacement du train d'un trou à un trou suivant

et pour les garages nécessités par le Service de l'Exploitation, est de 8 m3 de béton en place, pour une durée moyenne journalière de 10 heures de travail de bétonnage.

Pour évaluer le prix de revient du m3 de béton en place, nous évaluerons d'abord les:

1o Frais de premier établissement du train de travaux ; 2o Frais d'exploitation du train.

1° Frais de premier établissement du train de travaux. Le relevé des dépenses d'achat de matériel, outillage et aménagement du matériel sur des wagons fournis par la Compagnie du Midi, s'élève à la somme totale de 393.000 fr.

Pour tenir compte de ces frais de premier établissement dans le prix de revient du m3 de béton, il est nécessaire d'envisager une durée d'amortissement du matériel. Nous évaluons cette durée à 12.000 heures de travail correspondant à 4 années à 300 journées de travail de 10 heures. En réalité, un matériel convenablement entretenu durera plus de 4 ans, mais nous estimons que la majoration qui résulte de notre hypothèse, pour le prix de revient de l'heure de travail, correspond aux frais d'entretien du matériel.

En définitive, l'amortissement ressort avec un taux d'intérêt de 6% et une durée de 4 ans à 28,6 % par an, soit par heure de

travail à la somme de :

393.000 28,6

100 3.000

37 fr. 40 par heure de travail effectif.

2o Frais d'exploitation du train. — Pour une durée moyenne journalière de 10 heures, le train de travaux dépense, en essence pour les groupes générateurs du wagon-usine, pour frais de traction et d'exploitation du train de travaux et pour frais de maind'oeuvre, tant pour la fabrication et le coulage du béton que pour le ravitaillement du train, une somme globale de 1.980 fr.86. Dans cette somme globale :

a) les frais de traction, de location du matériel roulant et du personnel (traction et exploitation),