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approximative de 5 kilomètres et une profondeur moyenne d'environ 320 mètres. Le lac a une surface d'eau de 148 hectares. Le volume d'eau emmagasiné est de 13.630.000 mètres cubes.

La digue a, en plan, la forme d'un arc dont le rayon est de 152 m. 40. Elle atteint une hauteur d'environ 30 mètres au-dessus du lit du cours d'eau. La longueur au niveau de la crête est de 114 m. 30. L'ouvrage est construit en maçonnerie, avec revêtement de blocs de béton sur les deux faces.

Le déversoir comporte huit ouvertures, qui ont chacune une largeur de 6 m. 10. Les piles qui les séparent' supportent une route en béton de 3 m. 05 de largeur.

D'autre part, il y a lieu de signaler les dispositions adoptées pour le réservoir couvert de Cross Hill, près de Barston. La capacité de ce réservoir est de 136.300 mètres cubes. I couvre une surface qui n'a pas moins de 16.200 mètres carrés. La construction, hexagonale en plan, est formée de béton, de briques et d'acier. La hauteur est de 9 m. 75, dont 1 m. 52 au-dessous du niveau du sol. La toiture est constituée par 217 dômes de béton, qui ont chacun un diamètre de 9 m. 14. Les dômes sont supportés par des poutres en béton armé, qui reposent elles-mêmes sur 432 piliers hexagonaux en blocs de béton.

IX. MACHINES

CH. DANTIN: Les

Le Génie civil (Paris, 10 septembre 1921). moteurs Diesel et semi-Diesel marins, système Renault. — L'emploi des moteurs à combustion interne, à bord des navires, est de plus en plus répandu. Le Génie Civil décrit principalement le moteur Renault de 300 chevaux, à 6 cylindres en ligne, établi spécialement pour les applications navales. Ce moteur tourne à 500 tours, et le changement de marche peut être opéré en 5 à 6 secondes. Le lancement est obtenu au moyen de l'air comprimé, que l'on envoie d'abord dans les 6 cylindres, puis dans 3 seulement, au commencement du démarrage.

L'auteur décrit également les moteurs semi-Diesel, de 40 et 80 chevaux, du même constructeur.

(Paris, 24 septembre et 1er octobre 1921). CH. DANTIN: L'emploi du mazout comme combustible industriel. Les progrès récents de la chauffe des chaudières au mazout. Le chauffage des chaudières au mazout prend depuis quelques années un développement considérable, surtout dans la marine, où son emploi présente des avantages indiscutables.

L'auteur rappelle I historique de l'utilisation du mazout, il passe en revue les différents centres d'exploitation et donne des renseignements sur la statistique de production mondiale du mazout. Il étudie ensuite les appareils servant à l'emploi du mazout, et notamment les brûleurs de différents systèmes.

Dans la seconde partie de l'article l'auteur étudie le logement du mazout à bord des navires, en prenant pour exemple les dispositions. adoptées à bord du paquebot Paris.

(Paris, 1er octobre 1921). Chaudière à vapeur électrique système Bergeon-Frédet. --Cette installation, la plus importante peut-être qui existe actuellement en Europe, a été montée, l'année dernière, par les Papeteries Frédet, à Brignoud (Isère). Il s'agit de trois chaudières absorbant respectivement des puissances de 1.700, 3.500 et 3.500 kilowatts, en courant triphasé à 6.500 volts, et produisant de la vapeur à 6 kilogr. (4.500 kilogr. par heure, pour chacune des deux grandes chaudières).

Chaque corps de chaudière horizontal cylindrique (fig. 1 et 2), à fonds emboutis, en tôle d'acier, a une capacité proportionnée à la puissance de vaporisation et aux variations de l'appel de vapeur des appareils de papeterie. Il possède une enveloppe calorifuge.

Trois chambres A, B, C, cylindriques, pénétrant à l'intérieur du corps de chaudière, sont assemblées sur celui-ci par des tubulures T1, T2, T3, fermées à la partie supérieure par des couvercles démontables. Chacun de ces couvercles porte une tubulure j1,j2, j31 pour la pénétration de électrodes I, II, III, et une tubulure latérale k,, ką, kз, pour l'évacuation de la vapeur.

Des isolateurs en quartz fondu assurent l'isolation des tiges porteélectrodes, ainsi que l'étanchéité du joint sous la pression de la vapeur.

Un collecteur horizontal E F, muni d'un papillon de réglage P ramène la vapeur des chambres au corps de chaudière par la tubulure L. Le départ de la vapeur vers les appareils d'utilisation s'effectue par le dôme D.

On retrouve ici les appareils de sécurité soupapes s, niveaux d'eau n, manomètre m, tubulure d'alimentation a, etc.

La chaudière étant remplie jusqu'à un niveau MN, déterminé en vue de donner aux électrodes la plongée nécessaire à la production de vapeur envisagée, on ferme l'interrupteur général à haute tension, qui amène le courant triphasé aux électrodes.

Le circuit se trouve alors fermé entre ces électrodes par la masse d'eau de la chaudière, qui atteint rapidement la température d'ébullition.

Le réglage de la production de vapeur et de la pression s'opère par la manoeuvre du papillon P, qui permet de créer une légère surpression dans les chambres A, B, C, formant vases communicants avec le corps de chaudière. On abaisse ainsi plus ou moins le plan d'eau dans ces chambres, ce qui diminue la plongée des électrodes, et, par suite, la puissance absorbée, c'est-à-dire la production de vapeur. La fermeture du papillon P provoque le refoulement de l'eau à l'extérieur des chambres : les électrodes sont dénoyées, et la production de la vapeur se trouve supprimée.

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Fig. 1 et 2. Coupe longitudinale et plan d'une chaudière à vapeur électrique Bergeon-Frédet.

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Zeitschrift des Vereines Deutscher Ingenieure (30 avril 1921). Erich SIMON: Dispositif de déchargement des bennes des pelles mécaniques. L'auteur étudie les divers dispositifs adoptés pour la décharge des pelles dans les excavateurs à pelle mécanique. Il décrit le dispositif de fermeture adopté dans les premiers de ces appareils (fermeture à verrous), puis les perfectionnements qui y ont été apportés. Il examine ensuite les dispositifs nouveaux réalisés:

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1o par la firme Carlshütte A.G., d'Altwasser O/S. (porte rabattante guidée); 2o par la firme Düsseldorfer Baumaschinen-fabrik de Dusseldorf (porte à rabattement en deux parties commandées l'une par l'autre); 3° par la firme Menck et Hambrock G.M.B.H. à Altona (porte à rabattement freinée); 4° par certaines maisons américaines (porte à rabattement à commande mécanique complète par câble, pour l'ouverture et la fermeture); 5o par la firme Eisenwerk Weserhütte Aktiengesellschaft (porte rabattante manœuvrée à l'air comprimé).

Enfin il passe en revue divers systèmes de benne à porte constitués par une tôle plane mobile entre deux glissières ou par une tôle de forme cylindrique tournant autour d'un axe placé à la partie supérieure de la benne.

(16 avril 1921). — Installation de Pompage de l'Usine hydraulique de Viverane. Cette installation a pour objet d'utiliser l'énergie disponible pendant la nuit pour refouler l'eau dans un réservoir supérieur permettant à l'usine de disposer pendant les heures de grande activité d'un supplément de puissance. Elle a été réalisée par la Societa Anonima Elletricita Alta Italia à Turin. Le réservoir supérieur est constitué par le lac Bertignano qui peut emmagasiner 300.000 m3 et dont la capacité sera portée à 960.000 m3 par construction d'une digue. Avec une puissance de l'usine de 12.000 kw. le niveau de l'eau dans le lac peut être relevé de 9 m. 5 tandis que le niveau du lac Viverane formant réservoir inférieur ne s'abaisse que de 0 m. 62. La hauteur de refoulement des pompes et la chute des turbines varie par suite entre 139,78 et 149,90. L'installation est construite pour 6.000 kw. et comprend deux groupes de machines comportant l'un deux pompes centrifuges Sulzer à haute pression l'une de 4.500 HP. et l'autre 1.250 HP. et deux groupes de chacun 2.000 HP. Chacun de ces groupes se compose d'une pompe, d'une dynamo et d'une turbine. Pour le pompage la dynamo fonctionne comme moteur synchrone.

Le rendement de l'installation varie entre 40 à 50 °。.

— (16 avril 1921). --OESTERLER: Turbines hydrauliques à grande vitesse. L'auteur rappelle les vitesses angulaires pratiquées au début du XIXe siècle et celles qu'on atteint aujourd'hui. Il indique les idées et les expériences qui ont conduit progressivement aux formes spéciales des aubes des turbines à grande vitesse.

Il passe ensuite en revue divers types de turbines à grande vitesse

en donnant des renseignements sur la variation du rendement avec la vitesse de rotation et avec le degré d'admission de l'eau. I insiste en particulier sur la turbine de l'ingénieur Kaplan, dont il décrit les transformations progressives jusqu'au dernier modèle dans lequel la couronne mobile réduite à quatre aubes et privée de son 'enveloppe cylindrique extérieure devient comme forme très analogue à une hélice à quatre branches. Il examine également la forme spéciale donnée par cet ingénieur au conduit en fuite qui assure une amélioration du rendement.

Engineer (10 juin 1921). Grue électrique de 5 tonnes pour les manutentions de bois. Il s'agit d'une grue fixe qui a été récemment installée à Old Ford. Elle porte des charges de 5 tonnes à un un rayon de 15 m. 24, et des charges de 3 tonnes à un rayon de 30 m. 48. La hauteur de levage est de 15 m. 85. Les moteurs sont actionnés par un courant continu de 460 volts.

XI. DIVERS

Le Génie civil (Paris, 16 juillet 1921). - Georges MESNARD: L'urbanisme en Allemagne. L'auteur montre, dans cette étude, le développement en Allemagne, avant la guerre, de l'art de l'urbanisme. Ce développement s'expliquait par la nécessité de loger les 800.000 individus dont, avant la guerre, s'accroissait, chaque année, la population de l'Allemagne.

En Allemagne, être bourgmestre est un métier qui n'a (ou, plutôt, qui n'avait) rien à voir avec la politique. Ce métier s'apprend dans une demi-douzaine d'écoles spéciales réparties dans toute l'Allemagne à Düsseldorf, Cologne, Posen, Breslau, pour ne citer que les principales. En outre, il existe plusieurs autres écoles pour les employés de rang moyen.

Les cours y sont répartis en trois sections: technique (arts de l'ingénieur et de l'architecte), juridique (lois et règlements concernant la vie municipale), et sociale (hygiène, instruction, etc.).

Une fois sortis de ces écoles, ces bourgmestres de profession sont exactement dans la situation des ingénieurs dans l'industrie privée. S'ils réussissent en un endroit, des offres leur parviennent de tous côtés on s'arrache leurs services à prix d'or. Ils ont une autorité réelle, bien supérieure à celle des chefs de service des municipalités françaises correspondantes. Ils sont en quelque sorte des ministres, dont les assemblées municipales seraient les parlements.

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