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des ouvrages de régularisation importante, les travaux de dragages ne doivent avoir pour objet que de guider les courants. Il n'y a pas lieu de déblayer entièrement le lit pour obtenir les sections définies précédemment. Cette manière d'opérer est justifiée par les constatations faites dans les travaux d'amélioration de la Loire amont, exécutés à titre d'essai, entre la Maine et Montjean. Bien que le lit mineur ait été complètement bouleversé sur toute l'étendue de ces travaux, on n'a pas observé de mouvements de sables importants en aval de Montjean, puisque, sur une longueur de 3 kilomètres, la comparaison des plans de sondages levés en 1905 et 1909, n'a accusé 'qu'un remblai de 71 500 mètres cubes de l'ordre des erreurs d'observations, la surface sondée étant de 1 500 000 mètres carrés.

Il y a tout lieu d'espérer qu'un phénomène de ce genre sera constaté en amont des ponts de la Vendée et que le fleuve modèlera lui-même son lit, les sables du lit mineur entraînés devant se déposer dans les cases formées par les ouvrages de régularisation.

Dans ces conditions, le cube géométrique des dragages a été calculé en supposant l'ouverture d'un chenal de 30 mètres de largeur au plafond, qui serait réglé à 1 m. 50 en contre-bas des futures basses mers.

En partant des indications qui précèdent, le cube des dragages à exécuter en aval des ponts de la Vendée serait de 6 170 000 m3. Entre les ponts de la Vendée et le pont de Mauves, il atteindrait 2 080 000 m3.

4o Résultats à espérer des travaux en cours.

Les travaux en cours d'exécution vont avoir pour conséquence, non seulement d'augmenter la vitesse du jusant à basse mer, mais encore de faciliter l'écoulement des crues et d'améliorer les conditions de propagation de la marée.

En admettant que

a) Augmentation de la vitesse du jusant. le débit à l'étiage soit donné par la formule indiquée § B de la première partie de la présente note, et que la durée du jusant,

Ann. des P. et Ch. MÉMOIRES, 1915-V.

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actuellement de 9 h. 30, soit ramenée à 7 h. 30 après l'exécution des travaux en cours, les vitesses moyennes, en différents points du port, à partir de l'origine amont des nouveaux quais de Pirmil, soit en morte eau, soit en vive eau d'étiage, seraient celles figurant dans le tableau ci-après :

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A l'heure actuelle, ces vitesses sont les suivantes :

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Les vitesses moyennes seraient ainsi augmentées dans les

proportions indiquées ci-après :

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Les chiffres ci-dessus sont peut-être un peu élevés, car ils supposent que la formule du débit de la Loire à Montjean, est applicable même aux environs de l'étiage. Dans la réalité, cette formule, vérifiée pour des hauteurs de crues assez importantes, donne des résultats un peu trop forts lorsqu'on s'approche du zéro. Les plus basses eaux connues arrivent au surplus, à 0,37 en contre-bas de ce zéro.

Mais, d'un autre côté, ils ont été déterminés en admettant que le lieu géométrique des basses mers aura une pente assez sensible à partir du marégraphe de Chantenay, alors que la pente de ce lieu géométrique, entre Chantenay et la ligne des ponts, sera la même que celle existant entre Chantenay et Le Pellerin, c'est-à-dire, à peu près nulle.

Par ailleurs, on a supposé que le lieu géométrique des hautes mers, serait celui constaté en septembre 1909. Il paraît plus probable que la pente de ce lieu géométrique sera légèrement modifiée; entre Chantenay et la ligne des ponts, la pente sera la même que celle existant actuellement en aval de Chantenay. De ce sait, on aurait, au droit de cette ligne, une surélévation de 0,12 du niveau des pleines mers de mortes eaux; en amont, la pente serait la même que celle observée en 1909.

Ces modifications dans les tracés des lieux géométriques des pleines mers et des basses mers, amèneraient un déplacement vers l'amont de la limite extrême de la montée des marées, de mortes eaux d'équinoxe de 2 km. 900.

Si ces hypothèses se réalisent, les vitesses moyennes dans la traversée du port de Nantes, seraient, en mortes eaux, les sui

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Elles dépasseraient ainsi considérablement celles constatées aujourd'hui. Par suite, même si comme cela est à peu près certain, la formule du débit aux environs de l'étiage donne des résultats trop forts, les vitesses moyennes dans les sécheresses seraient beaucoup plus grandes que la vitesse limite de 0 m. 15 indiquée par M. l'Inspecteur général Guillemain, comme celle à partir de laquelle les limons grossiers peuvent se déposer.

L'envasement du port de Nantes ne serait donc plus à redou

ter.

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sera

b) Écoulement des crues. L'écoulement des crues grandement facilitée par les travaux projetés, puisque l'augmentation moyenne des sections sous la cote (+4,00) sera de 12 % en amont des ponts de la Vendée, et l'augmentation de la section au droit de la ligne des ponts de Nantes (Pont de la Madeleine, Pont de Pirmil) au-dessous du niveau maximum de la grande crue de 1872, atteindra 70 °。 de la valeur qu'elle avait à ce

moment.

c) Amélioration des conditions de propagation de la marée. — Les travaux projetés auront une répercussion non seulement au droit de Nantes, mais encore à l'aval.

Le volume eminagasiné à chaque marée en amont de la Martinière, qui atteignait, d'après les calculs faits en 1901, 7 810 000 m3 en morte eau, et 18 120 000 m3 en vive eau, passerait au minimum, après l'achèvement des travaux en cours, à 16 000 000 de m3 en morte eau, et à 31 330 000 m3 en vive eau.

Les vitesses de jusant seraient ainsi augmentées de 42 % en morte eau, et de 60 °/。 en vive eau. Elles atteindraient, respectivement, en moyenne, 0 m. 44 et 0 m. 69 par seconde au droit de la Martinière. La puissance hydraulique du fleuve, qui est proportionnelle à la force vive et par suite au cube d'eau emmagasiné, augmenterait de 226 % en mortes eaux et de 300% en

vives eaux.

Les volumes emmagasinés en amont de Paimbœuf, étaient, en 1901, de 83 000 000 de m3 en mortes eaux, et de 174 000 000 de m3 en vives eaux. Après l'exécution des travaux, ces volumes atteindront 100 000 000 de m3 et 220 000 000 de m3. La

vitesse moyenne du jusant s'accroîtrait de 13 °/。 en mortes eaux, et de 12 。 en vives eaux, et la puissance hydraulique du flot augmenterait de 44 % en mortes eaux et de 40 % en vives

eaux.

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L'aménagement du bassin de marée aura donc pour effet d'augmenter, d'une manière notable, la puissance hydraulique du fleuve. Par voie de conséquence, les profondeurs susceptibles de s'entretenir spontanément, augmenteront sensiblement.

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Ces travaux comprennent la construction de quais et d'une forme de radoub.

1° Quais. -Les quais projetés d'une longueur de 1 723 mètres, seront établis sur la rive droite du bras de Pirmil. Ils auront leur arête placée à la cote 9 m. 80 (C. M.) au niveau des plus hautes eaux connues jusqu'à ce jour, à 50 mètres environ en avant de la limite actuelle du domaine public. La largeur des terres-pleins sera comprise entre 50 et 80 mètres.

Ils sont calculés de façon à supporter une surcharge uniforme de 6 000 kgs par mètre carré.

Deux types de quais ont été prévus: les quais sur pieux en ciment armé quand le rocher de fondation sera au moins à la cote (12. C. M.) et les quais sur voûtes, lorsque le rocher émergera au-dessus de cette dernière cote.

a) Quais sur pieux. -Les pieux de support seront octogonaux avec un apothème de 0 m. 25 de longueur. Ils constitueront 5 files espacées d'axe en axe de 2. m 74, les pieux d'une file étant séparés par une distance de 2 m. 66 d'axe en axe. Leur longueur variera entre 16 m. 50 et 20 m. 50.

Ils seront coiffés par des dalles en béton de 2 mètres de hauteur, dans lesquelles s'encastreront leurs armatures. Audessus de ces dalles, un mur en maçonnerie de 3 m. 80 de hauteur, a été prévu; il serait relié à des blocs également en maçonnerie, placés dans l'intérieur des remblais, par des tirants en acier de 150 x 20 de section.

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