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et le prix pour le meilleur poème français à l'œuvre portant pour titre: Hilda, laquelle a pour auteur M. J. Verstraeten, à Saint-Gilles lez-Bruxelles.

GRAND CONCOURS DE COMPOSITION MUSICALE.

Comme suite aux résolutions du jury qui a jugé ce concours, le grand prix a été attribué à M. François Rasse, de Helchin, élève du Conservatoire royal de Bruxelles.

Un second prix a été décerné à M. Albert Dupuis, de Verviers, et une mention honorable à M. Léon Henry, de Vottem lez-Liége.

La séance s'est terminée par l'exécution de la cantate : Cloches nuptiales, musique de M. François Rasse, premier prix du grand concours de composition musicale de 1899; traduction, par M. G. Antheunis, du poème Bruiloftsklokken, de M. R. Verhulst, à Deurne-lez-Anvers, lauréat du concours des cantates flamandes de cette année.

CLOCHES NUPTIALES

DRAME LYRIQUE

Traduction du poème flamand de M. R. Verhulst,
par M. G. ANTHEUNIS.

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Les chœurs ont été chantés par les élèves des classes de chant d'ensemble du Conservatoire royal de Bruxelles.

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Un large éventail d'or s'ouvre sur l'Occident.
Son reflet chatoyant en bandes se déploie
Sur la mer, dont la face, à peine se ridant,
Rayonne, étincelle, flamboie.

Comme aux rades et ports en fête, aux horizons
Flottent flamme, drapeau, banderole, bannière
Tissés d'or et d'azur et frangés de lumière.
Sur le sable des bords la vague familière

Dessine, en se jouant, de merveilleux festons.

(1) Les passages du poème désignés par le mot Récitation peuvent être traités à une ou plusieurs voix, quel que soit leur genre, ou en chœur, etc. Les vers entre crochets [ sont omis par le compositeur.

Jeune fille de pêcheur.

(Elle est debout sur la plage, un canot tout appareillé près d'elle.)

Des souffles plus tièdes chuchotent,

Caressent mes cheveux nus;
Autour de ma barque clapotent
Des vagues à coups menus,
Gazouillent et rient,

Se taisent soudain,

Se cherchent, se fuient

Et vont leur chemin.

Cette mer, qui se berce en sa lente cadence;
Ce ciel d'un bleu profond; ce calme, ce silence

De la fin d'un beau jour;

En moi tout chante: « Amour! doux et puissant Amour! »

Chœur.

L'astre, messager du jour,

Va se replonger dans l'onde;
Voici l'heure du retour.

Salut à toi, mer calme, mer profonde,

Où nous trouvons le pain de chaque jour!

Récitation,

Mer perfide, qui se révolte!...

Quand la barque creuse son sein,

Sur ce champ aux reflets d'airain,

Dans ces sillons mouvants, non, ce n'est pas le pain,
C'est le danger mortel, que le pécheur récolte.

Chœur (femmes).

Des voiles! des voiles!... Là !...
Ce sont nos hommes!... Hourra!...

Récitation.

Le soleil disparait.

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[

Récitation.

Plus haut se dressent les nuages,

Lourds et massifs comme des tours;
Comme des ailes de vautours,
Ils couvrent les flots et les plages...
C'est la tempête!...
Sous l'éclair qui s'allume,
Des masses informes,
Des vagues énormes
Hérissent leur crête,
Vomissent l'écume
En larges flocons

A tous les horizons;

Et comme les coursiers de la steppe sauvage,
Par les plaines des mers, leurs humides prairies,
Hennissant, bondissant, bavant, hurlant leur rage,
Leurs troupes aguerries
S'élancent vers la plage,
Qui tremble de terreur.

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Monte, monte, sourde, implacable.
Pitié! pitié! Seigneur, Seigneur,

Tends ta main secourable

Aux nôtres, dont la mort nous briserait le cœur.

La jeune fille.

Sur cette mer livide,

Dans l'horrible fracas

Du tonnerre et des vents, partout mon œil avide
Cherche la barque aimée et ne la trouve pas.

Récitation.

Debout sur la cime

D'un flot géant.

Près d'un gouffre béant.

La Mort a marqué sa victime.

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