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2o Recueil des ordonnances des Pays-Bas, 2me série, tome II; par feu Ch. Laurent et J. Lameere.

- M. le Bourgmestre de la ville d'Anvers adresse la quatrième livraison du tome XX du Bulletin des Archives d'Anvers.

Remerciements.

Hommage d'ouvrages.

1o Daniel de Borchgrave, procureur général au Conseil de Flandre, premier secrétaire d'Etat des Provinces-Unies, etc. (1550-1590). Notes historiques et généalogiques (présenté par M. Marchal, au nom de M. le baron E. de Borchgrave, avec une note qui figure ci-après);

2o Science pénale et droit positif; par Adolphe Prins;

5o Le prétendu monopole des bureaux de bienfaisance devant la loi et devant l'histoire. Etude critique; par E. Lallemand, associé, à Paris;

4o Liste des prévôts de Binche; par Ern. Matthieu;

5° a) La société provençale à la fin du moyen âge, d'après des documents inédits; b) Pascalis. Étude sur la fin de la constitution provençale, 1787-1790; par Charles de Ribbe, avocat au barreau d'Aix (présenté par M. V. Brants, avec une note qui figure ci-après);

6o Eloge funèbre du R. P. Victorin Delbrouck, mis à mort pour la foi à Che-Keou-Chan (Chine), le dimanche 44 décembre 1898; par Georges Monchamp;

7° a) Sur la frontière nord de la Terre promise; b) Le climat syro-palestinien autrefois et aujourd'hui; par Henri Lammens, S. J.

Remerciements.

NOTES BIBLIOGRAPHIQUES.

MESSIEURS,

Je viens de recevoir de notre estimé confrère M. le baron Émile de Borchgrave la lettre suivante :

Vienne, 16 avril 1899.

<<< MON CHER SECRÉTAIRE PERPÉTUEL,

» J'ai chargé l'éditeur A. Siffer, de Gand, de vous faire parvenir un volume Daniel de Borchgrave, qui est l'œuvre de feu mon père autant que la mienne, et qui, pour cette raison, ne porte pas de nom d'auteur. Je vous prie de bien vouloir en faire l'hommage, en mon nom, à la Classe des lettres de l'Académie. Agréez, etc. >>

Ce volume a comme titre : Daniel de Borchgrave, procureur général au Conseil de Flandre, premier secrétaire d'État des Provinces-Unies (4550-1590). Notes historiques et généalogiques.

Voici l'Introduction qui fera mieux connaitre que mes considérations l'importance de ce livre au point de vue de la part prise par Daniel de Borchgrave dans le mouvement politique qui a décidé la scission des anciens PaysBas espagnols.

« Lorsque M. Victor Gaillard publia son Mémoire couronné par l'Académie le 8 mai 1854, et portant pour titre De l'influence exercée par la Belgique sur les Provinces-Unies, il ne put, parlant de Daniel de Borchgrave, lui consacrer que quelques lignes [p. 59, note 5] (1).

(1) Mémoires couronnés et autres mémoires de l'Académie, t. VI.

Depuis lors, aucun travail spécial, la Biographic nationale exceptée, ne s'est occupé d'un des plus fidèles amis du Taciturne.

>> Cependant, le rôle qu'il joua en Flandre, avant d'émigrer dans les Provinces-Unies, se rattache à une des périodes les plus agitées de notre passé, et l'examen de ses relations avec les principaux personnages de l'époque ajoute des détails nouveaux aux événements qui se déroulèrent alors en Belgique comme en Hollande. D'autre part, les grandes et utiles publications qui ont vu le jour, chez nous et ailleurs, n'ont point épuisé l'intérêt du drame. Il parait, dès lors, intéressant de grouper dans un exposé simple et clair, à l'aide de documents en majeure partie inédits, les faits auxquels Borchgrave fut mêlé en même temps que les hommes avec lesquels il fut en rapport. On essaie, dans les pages qui vont suivre, de remplir ce double but; simple «< contribution » à l'histoire de la phase décisive qui amena la séparation inéluctable des provinces du nord des Pays-Bas d'avec celles du midi. » Chev. EDM. MARCHAL.

La Société provençale à la fin du moyen âge, d'après des documents inédits; par CHARLES de Ribbe. (1 vol. in-8°, Paris, Perrin, 1898.)

La vie économique et sociale préoccupe de plus en plus les historiens. On veut connaître la vie intime des temps passés, les mœurs familiales et locales. Les archives publiques ont livré de précieuses indications. Combien plus riches seraient les archives privées, où tant encore serait à explorer! Des monographies spéciales ouvrent la

voie. Des papiers de famille ont vu le jour. Des histoires locales minutieuses et fouillées se sont multipliées. Il en est peu, croyons-nous, qui méritent, à cet égard, plus d'attention que les travaux de M. Charles de Ribbe, dont j'ai l'honneur de présenter aujourd'hui à la Classe le dernier volume paru, de la part de son auteur. Ce volume, qui vient de recevoir le second prix Gobert en France, étudie la Société provençale à la fin du moyen âge; mais c'est une étude sociale dont la portée dépasse de loin les limites du petit pays dont il s'occupe. L'auteur s'inspire de l'exemple du premier volume de l'Histoire du peuple allemand de J. Janssen.

C'est, en réalité, un tableau vivant, animé, frappant, de la vie privée et locale à la fin du moyen âge, tracé d'après des documents d'une sûreté indiscutable et d'une rare abondance.

Depuis longtemps, l'auteur en réunissait les éléments; il a publié sur la vie de famille et son histoire de nombreux travaux qui ont fait largement connaître son nom. Il eut le bonheur de mettre la main sur des documents précieux, non seulement testaments et contrats de mariage, mais plus encore, ces beaux livres de raison (libri rationum) où les ancêtres de son pays traçaient à côté de leurs comptes et mêlés à eux, des réflexions, des récits et des conseils. Peut-on imaginer source plus féconde pour la connaissance de la vie privée d'autrefois?

Les livres que M. de Ribbe en a tirés sont à la fois instructifs et touchants. Que d'erreurs d'appréciation sur la vieille France provinciale n'ont pas dissipées ses livres! Je dirai plus, que de leçons sociales on peut tirer de leurs exemples! Quelle saveur souvent pénétrante ont ces vieux

textes qu'il a exhumés avec une piété attentive et dont, avec raison, il multiplie les citations! Dans de nombreux écrits, il en a prodigué les trésors (1). C'est un monde presque inconnu qu'il a ainsi révélé, et il est juste que son nom garde l'honneur d'y avoir ouvert la voie.

Les ouvrages de M. de Ribbe n'ont rien de la froide allure d'une sèche érudition; elle y abonde sans doute; on trouve à chaque page plusieurs textes anciens, très souvent inédits, mais le récit conserve un charme captivant, on sent que l'auteur a médité ses sources, s'en est imprégné, et que son cœur bat à l'unisson de ses modèles.

Dans une série nombreuse d'études locales fragmentaires, que nous ne pouvons même énumérer ici, M. de Ribbe s'était attaché à mettre en lumière des points spéciaux de l'histoire de sa patrie, la Provence; il en avait étudié la constitution, l'Église, le Parlement, le barreau, comme les intérêts agricoles et forestiers. Nous offrons également à la Classe un de ses premiers volumes Pascalis. Étude sur la fin de la constitution provençale (1787-1790), qui date de 1854. Après plus de quarante ans, il était bien préparé à tracer de son pays un tableau d'ensemble; c'est ce que fait l'ouvrage que nous présentons en ce

moment.

(1) Citons: La vie domestique, ses modèles et ses règles, d'après des documents originaux, 2 vol., 3e édit. Paris, Baltenweck, 1876. Une famille au XVIe siècle, 3e édit. Tours, Mame, 1879. Les familles et la société en France avant la Révolution, 2 vol., 4e édit. Tours, Mame, 1879. Le livre de famille. Tours, Mame, 1879. · Une grande dame dans son ménage au temps de Louis XIV, 2e édit. Paris, Palmé, 1890, etc.

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