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NOTES BIBLIOGRAPHIQUES.

Le grand et bel ouvrage de M. Franz Cumont sur les mystères de Mithra ne tardera pas à être achevé. Le tome II, contenant les textes et les monuments figurés, est entièrement publié. Le premier fascicule du tome Ier, qui doit renfermer l'introduction critique, vient de paraître. J'ai l'honneur d'offrir ce fascicule à la Classe de la part de l'auteur.

L'Introduction comprendra deux parties: la première est consacrée à la critique des documents; dans la seconde, M. Cumont fera connaître ses conclusions. La première partie est divisée en cinq chapitres : I. Les livres iraniens; II. Textes syriaques et arméniens; III. Textes grecs et latins; IV. Les inscriptions; V. Les monuments. Le fascicule que je présente à l'Académie embrasse les quatre premiers chapitres et la moitié environ du cinquième.

On ne saurait assez admirer la façon dont M. Cumont met en œuvre les nombreux matériaux qu'il a amassés avec tant de soin et de patience. Une érudition immense et toujours sûre, une critique judicieuse et pénétrante, l'art de combiner des données empruntées aux domaines les plus divers et d'éclaircir par des rapprochements frappants et inattendus les questions les plus obscures, joints à un talent d'exposition remarquable, assignent à ce travail une place éminente parmi les productions de la science historique et philologique contemporaine. Il me serait impossible d'indiquer ici, même sommairement, tout ce qu'il y a de neuf et d'ingénieux dans l'Introduction de M. Cumont, de signaler l'importance des problèmes qui y sont posés et discutés. Tous ceux qui s'intéressent à l'histoire des religions antiques devront recourir à cette œuvre magistrale. P. THOMAS.

Au nom de l'auteur, M. H. Logeman, professeur de philologie anglaise à l'Université de Gand, j'ai l'honneur d'offrir à la Classe des lettres un exemplaire du vingt et unième fascicule des Travaux de la Faculté de philosophie et lettres de l'Université gantoise. Il est intitulé: FaustusNotes. A supplement to the Commentaries of Marlowe's Tragical History of D. Faustus (1).

On sait combien Marlowe, le précurseur de Shakespeare, et son Faust ont attiré l'attention des littérateurs et des philologues en Angleterre, en Allemagne et mème en France. M. Logeman, à son tour, vient apporter sa pierre à cette œuvre de reconstitution quasi internationale.

N'ayant aucune compétence pour apprécier le travail très spécial de mon collègue, je dois me borner à le recommander à la bienveillante attention de la Classe. PAUL FREDERICQ.

JUGEMENT DES CONCOURS.

Conformément au règlement, il est donné lecture des rapports sur les concours de la Classe pour l'année 1899. Le jugement sera prononcé dans la prochaine séance.

La Classe se constitue en comité secret pour s'occuper des candidatures présentées pour les places vacantes.

(1) Gand, Engelcke, 156 pages.

CLASSE DES BEAUX-ARTS.

Séance du 6 avril 1899.

M. JEAN ROBIE, directeur.

M. le chevalier EDMOND MARCHAL, secrétaire perpétuel.

Sont présents: MM. Cluysenaar, vice-directeur; F.-A. Gevaert, G. Guffens, J. Demannez, G. De Groot, Gust. Biot, H. Hymans, Th. Vinçotte, Jos. Stallaert, Max. Rooses, G. Huberti, A. Hennebicq, Éd. Van Even, Ch. Tardieu, le comte J. de Lalaing, Ém. Janlet, H. Maquet et J. Dupont, membres; J.-B. Meunier, C. Hermans et G. Bordiau, correspondants.

MM. Radoux, Van Ysendyck et Mathieu écrivent pour motiver leur absence à cause de leur état de santé.

CORRESPONDANCE.

La Classe prend notification officielle de la perte qu'elle vient de faire en la personne de M. Pierre Génard, correspondant de la Section des sciences et des lettres dans leurs rapports avec les beaux-arts, né à Anvers le 27 avril 1830 et décédé en la même ville le 4 mars dernier.

Des remerciements sont votés à M. Rooses, qui a bien

voulu se faire, aux funérailles, l'organe de la Classe. Son discours paraîtra au Bulletin.

Une lettre de condoléance sera adressée par M. le Secrétaire perpétuel à M. P.-P. Génard fils.

La Classe prend également notification de la mort de M. Johann-Leonhard Raab, associé de la Section de sculpture et professeur à l'Académie royale des beaux-arts de Munich, décédé en cette ville le 2 avril dernier.

M. le Ministre de l'Agriculture et des Travaux publics envoie une ampliation:

1° De l'arrêté royal en date du 7 mars, ouvrant le double concours des cantates pour le choix d'un poème destiné au grand concours de composition musicale de cette année;

2o De l'arrêté royal en date du 22 du même mois, nommant MM. Benoit, Gevaert, Fétis, Rooses, A. Snieders, Flor. van Duyse et Van Even, membres du jury chargé de juger ce concours.

Lijkrede uitgesproken door den heer MAX. ROOSES bij de teraardebestelling van den heer P. Génard.

MIJNE HEEREN !

In naam der Koninklijke Akademie van België, vervul ik den droeven plicht eene laatste hulde te brengen aan ons afgestorven Medelid en aan mijn goeden vriend Génard. Den en Januari 1893 werd hij gekozen tot briefwisselend lid der Klas van Schoone Kunsten, en alhoewel de wankele toestand zijner gezondheid hem al spoedig kwam verhinderen een ruim aandeel in hare

werkzaamheden te nemen, gaf hij in haar midden, evenals elders, zoolang het hem maar eenigszins mogelijk was, hooggewaardeerde blijken zijner levendige belangstelling in de studiën, die tot haar gebied behooren.

:

De Akademie en het land verliezen in hem een man van ongemeene en veelzijdige verdiensten alleen op hetgeen hij was voor de kunst en hare geschiedenis wil ik in dit treurig-plechtig oogenblik wijzen.

Génard was een onvermoeide werker, die met zijn schat van kennissen woekerde op allerlei gebied. Iets was er echter dat een hooge eenheid bracht in zijne wijd uiteenloopende studiën en bemoeiingen het was de liefde voor zijne geboortestad, voor haren roem in het verleden, voor hare grootheid in het heden. Hij beminde Antwerpen zooals een kind zijne moeder lief heeft, fier over hare eeretitels, ijverzuchtig wakende, dat geen daarvan ontroofd noch geschonden werde, geheel zijne eerzucht er in stellende haren goeden naam te bevestigen en te verhoogen. Over hare staatkundige geschiedenis, haren handel, hare instellingen, hare gebouwen, hare mannen van naam liepen zijne onverpoosde opsporingen, zijne tallooze schriften; niets van wat haar betreft was hem vreemd, en het kon dan ook niet anders of hare glanzendste verdienste voor de wereld, hare kunst, moest in hem een geestdriftigen vereerder vinden.

Hij was een dergenen, die voor het eerst de geschiedenis der kunst, van eene liefhebberij als zij vroeger was, tot de hoogte eener wetenschap wisten te verheffen, gegrondvest als haar gelijken op ernstige studie en nauwgezet onderzoek.

Er valt niet aan te denken een eenigszins volledige opsomming te beproeven van hetgeen hij schreef over de Antwerpsche Schilderschool, over onze beeldhouwers en

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