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FRANCE PARn. 17 novembre. Academie der Sciences. Electrin.-L'Academie des Sciences a procede asjourd'nui a la nomination d'un membre dans la section d'astronomie, en remplacement de M. Bouvard: la liste des candidats portait: 1° M. Mauvais 2 M. Largeteau:(ez @quo,3 MM.Bra vais. Delaunay, Leverrier.

M. Mauvais, ayant réuni la majorité des suffrages, a été prociame membre de l'Academie.

FRANCE, PARIS. 29 novembre. Treizieme anniversaire de l'insurrec tion polonaise. - Les réfugies polonais résidant a Paris se sont réunis aujourd'hui dans l'église Saint-Roch pour célebrer le treizieme anniversaire de l'insurrection polonaise. La messe a été dite par un prêtre polonais. Un autre prêtre a prononcé, dans sa langue nationale, un discours analogue a la circonstance. On a remarqué parmi eux Mile Emilie Szczaniecka, qui s'est acquis une grande illustration par son dévouement à la cause de son pays, et par la condamnation qu'elle a subie à son retour dans le duché de Posen, en Prusse. Elle a été nommée protectrice d'une école d'enfants polonais, établie avec des fonds laissés par feu Madame la comtesse Malachowska.

Dans la journée, l'Association littéraire polonaise de Paris a, comme dans les années précédentes, tenu une séance publique dans le local de la Bibliothé

comme firmare, je sujet praces de cene Woche commentachio. Si parue ferme et eleres, les sencments f ́m panicisme contant daas la justice de sa cruise & tate a jusce de Chen, Juanic coure la ruese ndviatue qu accumsage de ings revers et des coups ou de cement plat de franger, ezin dags la messe & la prudence des crusts, wies meme qu'ils appellent aux devovemets Aboques que a pathe and d'eux, UNİ tour a hour emen et frappe i autort.

li est remarquatue, a dit je prace, que dermeren en la Buenas rescontre de resistance ouverte que de la part de puissances toutes comparate ment faisses en resources maline is mais dont in force est dans la ponte de jeur cause et dans i usute de reux qui la defesdent, tandis que de proces paissances cedent partout a a huse comme par enchantement, et le permettent sans cesse de Dotels TOlences et de nouvelles usurpatous. Nous voyous des peuples qui a und ni la force da nombre mi celle des ars de la civilisation, resister avec succes a ses armes ou à ses menaces, par cette senie force d'unité qui a le posvor d'egaliser les chances et les ressourceS des faibles et des puissants. D'une part, des peuplades a peine connues de Larope, comme les beroiques Cartassiens ou la simple et généreuse nation serbe; de l'autre, un vieillard venerable, pontife souverain, à la verite, du Dieu de la paix, mais le plus faible des potentats de l'Europe, ont, comme nous, pavres exilés sans abri, ose seals sur le globe repousser par les armes, par la fierté de leur attitude, on dénencer au monde, en paroles pleines d'onction et d'autorité des violences et des injustices évidentes pour tout le monde, mais qui, parmi les puissants du siecle, n'excitaient aucune resis tance.

Pour ceux qui voudraient voir au progrès des institutions libres s'allier l'intérêt et la gloire des peuples et l'intérêt de la justice, qui ne saurait en demeurer longtemps séparé, il est douloureux sans doute d'observer combien cette espérance si naturelle est souvent

trompée; combien, au contraire, les préoccupations trop souvent peu généreuses de la vie politique à l'intérieur favorisent au dehors les empiétements et les injustices de souverains que rien ne gêne dans l'exercice de leur pouvoir. Dieu, qui ne peut vouloir la perte des peuples qui ont su donner la liberté, ramènera un jour parmi eux, on n'en saurait douter, plus de respect et plus de vigilance pour le maintien des droits, quelque prépondérante que soit la puissance de ceux qui les attaquent.

Pour nous, toutefois, il est utile, il est consolant de voir que le sort des peuples ne tient pas à leur forme de gouvernement, ni à des conditions de territoire, mais au caractère, aux vertus et au bon sens de leurs habitants. Travailler à devenir meilleurs est donc servir la patrie à coup sûr. A cet égard, les plus utiles enseignements nous viennent de nos ennemis mêmes et de la direction de leurs coups. Eteindre notre foi et démoraliser systématiquement notre jeunesse, telle est la tâche infernale à laquelle ils s'appliquent. Dans cette lutte contre la foi qui éclaire et conserve, et la violence qui écrase et veut dénaturer, l'avenir est encore dans nos mains. Si notre vertu s'épurait à ces épreuves, que pourrions. nous demander à l'avenir? Chacun peut et doit pour sa part, aujourd'hui même, accomplir la tâche qui lui revient dans ce travail difficile, mais saint et glorieux.

Ici le prince a parlé des devoirs qu'il cherche à accomplir lui-même, et de sa persévérance qui ne cedera, a-t-il dit, ni devant les obstacles ni devant les basses interprétations dont elle est peut-être l'objet.

Il a terminé par ces mots :

C'est au temps des plus grands dé sastres que Dieu récompense les dévouements soutenus, par les secours les plus inattendus, et tourne à bien les efforts mêmes des méchants. Dieu nous condamnerait-il à une agonie si longue et si douloureuse, s'il n'entrait dans ses desseins de nous préparer à la résurrection? Sachons seulement la mériter, et bientôt la récompense dépassera de beaucoup nos mérites.

Ann. hist. pour 1843. App.

FRANCR. PARIS, 20 décembre. — Obsèques de Casimir Delavigne. Les obsèques de Casimir Delavigne ont eu lieu aujourd'hui au milieu d'un immense concours de population. Toutes les classes de la société avaient des représentants à cette triste solennité : on évaluait à plus de six mille le nombre des assistants. Les notabilités littérai res, artistiques et politiques s'étaient particulièrement empressées de venir payer au poète illustre et au vertueux citoyen un dernier et double tribut de leur admiration pour son talent et de leur estime pour son caractère.

Le convoi est parti à onze heures de la maison mortuaire, rue Bergère, 2, pour l'église Saint-Vincent-de-Paul, où la cérémonie funèbre a été célébrée.

Le deuil était conduit par le fils du défunt, par MM. Germain et Fortuné Delavigne, ses frères, et par MM. Dé. sille, ses neveux.

Les coins du poêle étaient tenus par le comte de Montalivet, intendant général de la liste civile; M. Victor Hugo, directeur de l'Académie-Française; M. Mélesville, vice-président de la société des auteurs dramatiques; et M. Samson, doyen des sociétaires de la Comédie-Française.

A l'église, trois pensionnaires du Conservatoire ont exécuté un Pie Jesu composé par M. Antony Elwart. Ce morceau, du caractère le plus élevé, a fait une profonde impression sur les assistants.

Deux voitures du roi et une voiture de S. A. R. M. le duc de Nemours marchaient immédiatement après le char funèbre. M. de Berthois, aide de camp du roi, et M. Liadières, officier d'ordonnance de S. M., représentaient dans le cortège la maison du roi.

Au nombre des assistants nous avons remarqué M. Villemain, ministre de l'instruction publique, M. Dupin aîné, procureur général à la Cour de cassation, et M. Béranger.

L'Académie-Française, la Commission des auteurs dramatiques et la Comédie-Française assistaient en corps aux obsèques On y remarquait aussi un grand nombre de pairs et de députés.

Après la cérémonie religieuse, le

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cortège s'est mis en marche par les boulevards et la rue de la Roquette, et s'est dirigé vers le cimetière du Père Lachaise.

Un nombre considérable de person nes stationnaient sur toute la ligne parcourue par le cortége. Malgré cette agglomération, l'ordre le plus parfait a constamment régné sur tous les points.

Des discours ont été prononcés sur la tombe de Casimir Delavigne par M. le comte de Montalivet; par M. Victor Hugo, au nom de l'Académie-Française; par M. Frédéric Sou. lié, au nom de la commission des auteurs dramatiques; par M. Tissot, comme ancien professeur de Casimir Delavigne; par M. Samson, au nom de la Comédie-Française, et par M. Léonard Chodsko, au nom de la nation polonaise.

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Les honneurs militaires ont été rendus au défunt, qui était officier de la Légion d'Honneur,

M. le comte de Montalivet a pris la parole au milieu du plus profond silence, et s'est exprimé ainsi :

Il y a un instant j'hésitais encore à prendre la parole sur la tombe entr'ou. verte de Casimir Delavigne ; j'hėsi tais à mêler ma voix à celle de ses illustres rivaux d'hier, dont la tristesse n'est certes pas plus profonde que la nôtre, mais qui seront de plus aignes interprètes de la grandeur et de la magnificence du poète. Cependant la douleur ne connaît pas ces distances; d'ailleurs, l'homme politique, le citoyen dévoué à toutes les gloires de sa patrie, n'a-t-il pas, lui aussi, des larmes à répandre?

Ne sommes-nous pas de la génération qui faisait provision de généreuses colères aux accents patriotiques de cès Messéniennes en pleurs, dont les vers immortels préparaient la revanche de la défaite d'un jour? Ne sommes-nous pas de ceux qui se sont le plus vivement émus, alors que l'indépendance du poète, proscrite par un gouvernement qui aurait dû s'honorer de sa gloire, fut noblement recueillie par le duc d'Orléans, par ce prince qui aimait Ja poésie de Casimir Delavigne du même sentiment qui lui faisait aimer l'ordre et ses chants patriotiques, du

même sentiment qui lui finy la liberté ?

» Mais dis-nons, pole, is anciens auraient accordé ka prédire l'avenir, dis-nous sur alors que peu d'années are berté elle-même, proscrite in drait chercher un asyle das palais dont les portes s'était pour toi ?

A ce moment suprême, nation défendait, les armasti ses lois violées par un ment contre-révolutionnure, la Delavigne descendit dans armé de sa grande âme de c de ses généreuses inspirations de Quinze ans déjà passés, il act chantre de nos malheurs et des pérances; quinze ans plus tr vait être le chantre du triomph fique de la liberté. En 18!, fait pleurer ses Messénienner, il devait chanter la victoire pa car il l'avait dit lui-même i hiz sa chère patrie :

J'ai des chants pour toutes les Des larmes pour tous les maler

⚫ Casimir Delavigne simi berté, mais il lui vouait ce cub saint qu'il avait voué aux letm mêmes, et tandis que le pr aimait livrait contre l'anarch ces combats glorieux qui ne les sociétés et fondent les empir simir luttait corps à corps a fausse popularité que la foule pour un jour à ceux qui h mais qui tombe et disparaît elle-même devant cette autre p rité vraie, durable, éternelle, récompense de ces âmes d'élite qu vent à la fois combattre pour le généreuses, et résister au MIT passions. Aussi la postérité ve v luera pas seulement de grand poète, elle te décernen of le titre de poète-citoyen.

. Et toi, jeune Casimir, qui p en ce moment dans les bras mêre, tu grandiras sous les soin ternel de cet oncle si bon, si spin si modeste. Pauvre enfant, désher tôt du souffle du génie qui caressaa berceau, tu seras digne du nom tre que ton père te lègue pour!

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rs prononcé par M. Victor Hugo.

elui qui a l'honneur de présider moment P'Académie-Française it, dans quelque situation qu'il se lui-même, être absent un paour, ni muet devant un pareil eil.

el s'arrache à un deuil personnel entrer dans le deuil général; il aire un instant, pour s'associer Hegrets de tous, le douloureux me de son propre maiheur. Ac. ns, hélas! avec une obéissance

et résignée les mystérieuses vos de la Providence, qui multiplient ir de nous les mères et les veuves ées, qui imposent à la douleur levoirs envers la douleur, et qui, leur toute-puissance impénetra. font consoler l'enfant qui a perdu père par le père qui a perdu son nt.

Consoler! Oui, c'est le mot. Que fant qui nous écoute prenne pour ême consolation, en effet, le souFir de ce qu'a été son père! Que e belle vie, si pleine d'œuvres exentes, apparaisse maintenant tout ière à son jeune esprit, avec ce je sais quoi de grand, d'achevé et de érable que la mort donne à la vie! jour viendra où nous dirons, dans aatre lieu, tout ce que les lettres

perdent ici. L'Académie-Française honorera, par un public éloge, cette âme élevée et sereine, ce cœur doux et bon, cet esprit consciencieux, ce grand talent! Mais, disons-le dès à présent, dussions-nous être exposé à le redire, peu d'écrivains ont mieux accompli leur mission que Casimir Delavigne; peu d'existences ont été aussi bien occupées malgré les souffrances du corps, aussi bien remplies malgré la brièveté des jours. Deux fois poète, doué tout ensemble de la puissance lyrique et de la puissance dramatique, il avait tout connu, tout obtenu, tout éprouvé, tout traversé, la popularité, les applaudissements, l'acclamation de la foule, les triomphes du théâtre, toujours si éclatants, toujours si contestés. Comme toutes les intelligences supérieures, il avait l'œil constamment fixé sur un but sérieux ; il avait senti cette vérité, que le talent est un devoir; il comprenait profondément, et avec le sentiment de sa responsabilité, la haute fonction que la pensée exerce parmi les hommes, que le poète remplit parmi les esprits. La fibre popu laire vibrait en lui; il aimait le peuple dont il était, et il avait tous les instincts de ce magnifique avenir de travail et de concorde qui attend l'humanité. Jeune homme, son enthousiasme avait salué ces règnes éblouissants et illus tres qui agrandissent les nations par la guerre; homme fait, son adhésion éclairée s'attachait à ces gouvernements intelligents et sages qui civilisent le monde par la paix.

Il a bien travaillé. Qu'il repose maintenant! Que les petites haines qui poursuivent les grandes renommées, que les divisions d'écoles, que les rumeurs de partis, que les passions et les ingratitudes littéraires fassent silence autour du noble poète endormi! Injustices. clameurs, luttes, souffrances, tout ce qui trouble et agite la vie des hommes éminents s'évanouit à l'heure sacrée où nous sommes. La mort, c'est l'avènement du vrai. Devant la mort, il ne reste du poète que la gloire, de l'homme que l'âme, de ce monde que Dieu..

STATISTIQUES DIVERSES

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FRANCE

Population. - D'après le dernier

emen der við praga "! mil-
Jans pale la 155, Þ
cumple a se fut de coves À cete
esome 515.! Jarmales paymen
Jus de J. Degnis rate some, e
norcalement a int depus pegs

Jeunes en Frma. — 41 i ja-
43.1. Jefenf gueril te rige
Bid-entionnes de diverses menos se
campusat te i 130 misión, T:
4 Pingas Lemands, 340 mies
4. tis E-paganis 11 Pumas ber-
mi ces etrangers, il s'en trave Lit
qua rasmn de leur âge, de mus 3-
firmnes su de leur ignorance de
langue francaise sont hors d'erat d'um-
brasser aucune espece d' scrapasm. La
poupart des homines vanides se Evrent
an travati: mas les faibles mares
qu`is reciventieur rendent secesure
la continuation des secours de l'Eat.
Un credit de 2. 151,100 fr. leur est af-
fecté depuis 1861. Depuis le tein-
vier 1934 jusqu'au 31 decembre 1512.
les secours payés aux seuls refugies es-

recensement qui a été fait, la popula-pagnols s'elevent a 6 milions.

lation de la France se trouve étre au-
jourd'hui de 31,491,975 individes. Ea
1836, elle état de 33.510,010; en
1821, de 32.59.223; en 1826, de
21,852.937: en 1820, de 30,161,875;
en 1996, de 29,107.425; en 1802, de
27,219.903: en 1789, de 25,065.883;
en 1791, de 21.800.000; en 1762,
(dénombrement individ.) 21.769,163;
en 1700, (denombrement des enfants)
19.869.320.

Le département de la Seine compte
à Ini sent une population de prés d'an
million et demi.

Il résulte de ce tableau officiel que,
dans l'espace de moins d'un siècle et
demi, la population de la France a
presque double,

Statisques des bagnes. — Il existat
dans les bagnes, an der janvier thaž,
6.908 forcats; an fer janvier 1863 an
en comptait 7,309; diference en plus :
491.

Les condamnés se classent, sous le
rapport de rage, ainsi qu'il suit:

De 16 a 20 ans, 219; de 21 à 335
ans, 2,120; de 31 à 40 ans, 2,304: de
41 a 50 ans, 1,581; de 51 à 60 ans.
708; de 61 à 69 ans, 272. Total:
7,309.

Sur ce nombre, il ya:

4,478 célibataires, 648 mariés, sans
enfants, 574 mariés, avec un enfant,
1,371 mariés avec plusieurs enfants,
123 veufs sans enfants, 74 veufs, avec
un enfant, 174 avec plusieurs,
Agriculture. Les 52,678,678 hecA l'égard de l'instruction, voici le
tares en culture que posséde la France résultat :

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