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lambeau de pourpre flottant au hasard ne pouvait donner qu'une idée bien indécise d'une aussi vaste machine,On a pu y reconnaître les qualités habituelles du poète. Les pages biographiques que M. Raoul-Rochette a consacrées à Nicolas Poussin ont présenté cet artiste admirable et sévère sous un jour piquant et nouveau. Rien de plus touchant que la vie morale de cet homme supérieur. M. Raoul-Rochette l'a suivi dans les premières époques de son talent, au milieu des rudes épreuves de la pauvreté et de l'abandon. Il a fait un tableau intéressant des rapports qui le lièrent à Marini, poète alors à la mode, espèce d'Ovide manqué, mais protecteur unique de ce grand peintre, né pauvre, sans amis, sans appuis, sans autre ressource que le courage d'un génie austère luttant contre une époque frivole et désor donnée.

Marini avait du mérite à protéger Poussin; personne ne faisait attention à ce dernier. l'Italien était bien en cour; on payait au poids de l'or les vers nombreux dont le flot intarissable coulait de sa veine facile; la France l'aimait ; il servait de modèle à toute cette génération aujourd'hui inconnue, des Saint-Amant, des Saint-Sorlin, des Desmarets, des Desyvétaux. Il leur apprenait l'art de décrire, de détailler, de n'en finir jamais; il prouvait systématiquement que la poésie est une peinture qui doit frapper les sens par des couleurs vives et des groupes animés; il avait sa théorie, empruntée aux défauts d'Ovide, à ceux de l'Italie déjà veiilissante et de l'Espagne déjà gâtée. Le porte-queue de ce grand homme, qui se prélassait commodément à travers la longue galerie de ses poèmes, c'était Chapelain. Ce dernier écrivait une préface pour prouver la beauté de l'Adonis, poème épique sur une pointe d'aiguille, qui s'imprimait magnifiquement à Paris. Un certain gentilhomme, qui faisait péniblement de bons vers et se co nnaissait en prose, résistait à l'engouement universel: c'était Malherbe. Comme il toussait beaucoup, Marini l'extermina d'un bon mot: Jamais je n'ai vu de gentilhom me plus humide, ni de poète plus sec. » Ce qui vaut mieux que les poèmes et les saillies du Marini, c'est la protec

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tion magnanime accordée notre Poussin ; il le soutin heures de détresse, qui durera: temps: il l'encouragen, le p lui fit faire les dessins de son le recommanda aux cardina Pape. Marini logea Ponsai maison, l'admit à son intimi. peine de traduire, afin de l'antiquité païenne, les pls a morceaux des poètes latins et fit plus encore; il l'aims.

En faveur de cette bonne faut oublier ses péchés poé

C'est, selon nous, une des p ressantes portions de Phir l'une des plus complétements que cette lutte du talent et dis ge contre les mauvaises chan vie. C'est une histoire vra roïque et toujours obscureda'a va se perdre dans la gloire de On la retrouve dans les premi nées de Napoléon et d'Ar Burke et de Shakspeare, das l'existence du Tasse et de Cervantes et de Dante. Ceffe in time de persévérance m bien, selon nous, la grande des exploits guerriers: jam s'est montrée plus modes bre de plaintes, plus doule victorieuse que chez Nicol jamais homme n'a plus no cepté le combat; M. Rao l'a raconté avec une simplic fermeté tout-à-fait dignes dades

2 et 3 Mai.-Inauguration mins de fer de Rouen et d'Or Orléans, le 2 mai, Rouen, le & m solennellement reliées à Par nauguration des deux chemins ces deux villes sont aujourd' faubourgs de la capitale de la Nous donnons plus bas, à la Chrus des travaux publics, des de ciaux sur la construction de ces et nous nous bornons à repre un article dont les excentricite tuelles et les amusantes bevues raient suffisamment, si nou nommions d'ailleurs, le critique tuel du Journal des Débats,: Ces deux journées du 28

V

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heures d'un repos honorable auxquelles aspirent toutes les âmes bien faites, après les rudes labeurs, ces deux routes du luxe parisien étaient comptées pour bien peu dans les destinées à venir. Paris n'avait pas encore pris au sérieux, comme il l'a fait depuis deux jours, une institution commencée sous des auspices si frivoles; il ne comprenait pas qu'on pût dépenser tant d'argent, de persévérance et de génie, uniquement pour se promener plus à l'aise à certains dimanches de l'année et pour voir jouer les eaux du jardin du rot Louis XIV. Paris savait à peine qu'il existait en France plus d'un chemin de fer qui déjà travaille la nuit et le jour comme un manœuvre le chemin de Saint Etienne à Lyon, de la ville de Nîmes à la grand'Combe, et le chemin de l'Alsace, et celui du bassin d'Arcachon. Paris en était resté à ses deux chemins oisifs qui le menaient à Versailles, qui le promenaient à SaintGermain.

mai 1843 seront à jamais célèbres ans l'histoire de l'industrie et de la rospérité de la France. En deux fois ngt-quatre heures (la fête du Roi fissait à peine), cette ville de Paris, e l'on disait si fort en retard sur les tions voisines, devaient inaugurer ux grandes lignes de chemins de fer: ne qui s'arrête à la cathédrale d'Orins, l'autre qui déjà traverse la caale de la Normandie, jusqu'au jour s rapproché où cette ligne formible ne s'arrêtera plus que sur les rds de la mer, pour ajouter un onnement nouveau à tous les étonneints de l'Océan. Double et illustre quête de la France sur deux points bosés de son territoire, immense grès, présage certain pour l'avenir cette révolution pacifique qui doit nparer du royaume tout entier et plus faire de ses diverses parties un seul et même corps! Durant les sex journées de ce grand triomphe, populations empressées ont applaudi Sc les transports d'une joie complète. es se disaient que cette fois le grand ce de l'industrie, du travail, d'un nense capital ajouté à la vie de cha

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Mais cette fois, grâce aux plus nobles efforts, grâce à l'alliance la plus utile et la plus durable que l'Angleterre et la France aient jamais pu conclure, et de tous, se réalisait enfin au gré car cette alliance est fondée sur la toutes les espérances. En effet, paix, sur la confiance, sur l'estime réqu'à ces journées mémorables du 2 ciproque des deux plus grands peuples u 3 mai, pour ce Paris incrédule qui du monde, la France entière n'aura et tout voir de ses yeux, l'établisse- plus aucun doute sur l'avenir et sur la t des chemins de fer était plutôt merveilleux jouet à l'usage des s et des riches, qu'une institution euse destinée à servir les intérêts plus graves des travailleurs. Ces i chemins, qui venaient aboutir milieu des ruines splendides et enchantements de Versailles, cet e sentier de la fête de chaque qui jetait le voyageur tout au de la montagne de Saint-Gera et de ses admirables hauteurs, ouvaient guère contenter les vastes ets et les légitimes impatiences si grand peuple. Admirables proades, sans aucun doute, nobles ractions, riches loisirs; mais pour lus grand bénéfice de la vie ordie, pour la rapidité d'une route par elle doit passer la fortune de la ace, pour servir de but au travail, spéculation, à l'industrie, au com ce, à la prospérité publique, comme moyen plus rapide d'arriver à ces

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toute-puissance de cette révolution nouvelle. L'œuvre est admirablement commencée. Le royaume entier a compris que désormais il allait avoir sa part dans ce vaste progrès. Aussi l'annonce seule de ces deux entreprises menées à bonne fin, et en si peu de temps, a-t-elle produit dans le public cette sorte d'émotion admirable qui ressemble beaucoup à l'émotion d'une bataille gagnée, mais d'une bataille qui n'a coûté que des sueurs et pas de larmes, du travail et pas de sang. Après la victoire, chaque combattant resté debout interroge du regard le champ qu'il a conquis; mais aujourd'hui, dans ces conquêtes de l'industrie, après ces terribles combats qu'il faut livrer contre tant d'obstacles infinis, vous éprouvez une émotion sans remords, tant vous êtes sûr que la cause était juste, que le triomphe est mérité, que la victoire sera durable, éternelle; tant vous êtes charmé d'entendre les cris

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de joie non pas d'un seul peuple, mais de tous les peuples de l'Europe, ceux dont vous avez suivi l'exemple et ceux qui suivront votre exemple à leur tour. Aussi, quand ces deux grands événements des deux chemins de fer, accomplis à travers deux provinces importantes, eurent été proclamés, ce fut parmi les hommes les plus importants de Paris et de la France à qui serait admis à l'honneur de cette double inauguration, à ce premier passage à travers ces nobles contrées, à cette halte d'une heure dans la ville de Jeanne d'Arc, après avoir quitté le matin la ville dont Geneviève est la patronne, dans la patrie de Corneille, après avoir quitté le matin même la patrie de Molière.

Eh! qui ne se fût fait une grande joie de marcher à la suite de ces deux jeunes princes, l'honneur de la jeu nesse française, d'entendre retentir à son oreille les acclamations de tant de populations empressées, de voir accourir au-devant du glorieux cortège les prêtres, les magistrats, les laboureurs, les citoyens, les enfants qui veulent apprendre, les vieillards qui veulent tout voir, confondus et mêlés dans le triomphe universel? Aussi, d'un bout à l'autre, cette vaste contrée, ou plutôt celle immense avenue de riches villages, de cités opulentes, de palais et de chaumières, qui conduit de Paris à Orléans, de Paris à Rouen, devaient être remplie de la plus noble foule, curieuse, attentive, triomphante. Songez donc à cela, trente-quatre lieues qui seront franchies en moins de quatre heures! Quatre heures, de quoi fatiguer un aigle qui volerait à toute volée ! Quatre heures pour réunir Notre-Dame de Paris à l'église de Saint-Ouen! Quatre heures pour se trouver, porté tout d'un coup, dans la province aux destinées guerrières et pacifiques; pour se trouver, du milieu de Paris, dans cet amas de cathédrales, d'abbayes, de maisons gothiques, de ruines féodales, au milieu de tous ces paysages charmants que tant de grands poètes ont préférés même aux plus divins aspects de l'Italie! Quatre heures pour entendre tout là-bas la mer qui gronde et l'Angleterre qui appelle! Quatre heures pour assister à l'accomplissement d'un miracle que l'empereur

Napoléon lui-même, au plus fort de i gloire et de sa toute-puissance, d'irait pas osé rêver!

Essayons cependant de décrit: beau voyage, qui ressemble à qual conte de fée bienfaisante. Your déjà lu, ce matin même, la plupar es noms qui composaient encore a d'hui la liste des voyageurs à à w ̧ du prince; ces noms-là, vous les trouverez toujours à toutes le sions glorieuses, qu'il s'agise ! princes du sang ou des plus hoz artistes, des plus illustres oraler des écrivains les plus modestes. ce cortége, chacun se connait; déjà vu tant de fois partout ocie sait de donner un utile signal. A d'hui donc, à huit heures da mu par un beau soleil, est parti lepr convoi, comme pour faire le ser d'éclaireur; à huit heures et de M. le duc de Nemours et M. de Montpensier, son digne frère a montés dans une belle voiture pour mieux dire, dans un vaste salon, décoré avec la si la plus élégante; la foule qui au départ criait : Vive le Ra lombes, le chemin de Ro donne la route qui conduit Germain, et il entre dans sor domaine. La Seine est frances ment: Colombes, Bezons sent en un clin-d'œil; le chs. Maisons, riche demeure qui vient de Voltaire, montre bord aux regards charmés a digne de Mansard, son pare peu divisé, mais encore plein lence et d'ombrage. Arrive ens gros bourg, dont le chemin d doublera la fortune: Poissy. Le le fleuve bruyant, les beaux are pont tout chargé de saluts et font oublier la prison dans laquel été traînés, attachés à des forçat de malheureux écrivains dign châtiment moins rude. -A commence l'histoire de la Norm Meulan se souvient de Phili guste, qui en a fait une ville frand Mantes, la jolie et la bien no n'a pas oublié que dans ses flamme vint tomber et mourir laume-le-Bâtard, ce Guillau Conquérant, que trois royaum vaient pas pu arrêter dans ses cult

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plus bel ornement. Tristes contrastes, dites-vous, une prison au milieu d'un si beau domaine; ces murailles nues, au milieu de tant de maisons opulentes que la Seine salue en passant; mais quoi! le paysage comme la poésie vit de contrastes.

A Pont-de-l'Arche, la Seine se sent déjà entraînée par la mer; la marée se fait sentir déjà sur cette rive si belle et si calme. C'en est fait, la noble rivière comprend qu'elle va quitter la terre de France et ne plus s'appeler que l'Océan.

Dans ces murs heureux et paisibles passé, les armes à la main, les grands capitaines: Duguesclin, la reprendre aux Anglais, Phie-Auguste pour y mourir, Jeanne France pour y fonder une église. Rosny vous rappelle le plus digne et le plus fidèle de Henri-leand. A Rolleboise, enfin, vous vez une ruine illustre, cette tour rise par les gens de Rouen, des rgeois qui étaient des soldats tours, et des héros quand Duguesclin chait à leur tête. La voûte de Rolzoise, œuvre immense, n'a pas Mais nous renonçons à décrire ces Ezins de deux mille six cents mètres. douces et fugitives images qui s'enIns cet abîme, le convoi plonge, se fuient dans le lointain. Tous ces sou. Becipite tout d'une haleine; en moins venirs, toutes ces descriptions, toutes aquatre minutes, toutes ces ténèbres ces merveilles de l'histoire, qui est vaat franchies. Alors c'est une grande riable et changeante, et de la nature xe de retrouver l'air frais et pur, la qui ne saurait changer, vous les renpagne doucement éclairée, le trouverez un autre jour, quand ce game soleil normand, toute cette beau voyage à travers ces prairies veraste et riche campagne, dont les frais doyantes, ces forêts, ces îles, ces mairizons se confondent avec le ciel! sons naissantes, ces pommiers en lons encore, allons toujours! Saluons fleur, à travers ces villages dont le i nous salue, écoutons qui nous nom seul est toute une histoire, sera arle, arrêtons-nous quand le prince devenu pour le Parisien un voyage arrête, parlant à tous ce langage af- aussi facile que le voyage de Paris à ble et bienveillant qui était un des Saint Cloud. En ce moment, une seule rands talents de son frère aîné. Après chose nous occupe, un seul intérêt onnières (la doit commencer la route nous pousse, c'est le spectacle mere Cherbourg), après Ponsvillez, la veilleux de cette ville entière qui attend les premiers voyageurs du chemin de fer. Certes, celui qui, au milieu de la Seine, porté sur le bateau à vapeur, a salué d'un regard enchanté la vieille capitale de la Normandie, celui qui, pour la première fois, a pu admirer cette masse imposante des plus nobles et des plus vieilles pierres de la France, celui qui s'est rappelé tout d'un coup cette histoire, ce poème de la Normandie, depuis les temps fabuleux du prince Rou jusqu'aux batailles du roi Louis XI, jusqu'aux victoires du roi Henri IV, celui-là seul peut dire quel est l'effet tout puissant de cette ville, placée là pour donner la vie, le mouvement, l'unité à cette noble province. Mais cependant faites que la ville tout entière sorte de ces murs pour vous mieux recevoir; attirez-la dans ce vaste emplacement, qui suffirait à contenir tous ses monuments, toutes ses rues, tous ses marchés, et même sa cathédrale et les tombeaux de ses ducs; faites que cette garde nationale de

mite fleurie du département de Seinet-Oise, se présente Vernon toute paée, toute curieuse. L'histoire de cette ille heureuse serait une grande hisoire. Elle a été long-temps un champ le bataille; interrogez ses souvenirs, elle vous parlera de Louis VIII, de Richard Coeur-de-Lion, de Geoffroy Plantagenet; la vaste forêt qui couronne ces riches hauteurs, c'est la forêt de Bizy, Bizy au modeste château; mais la forêt est une forêt royale. Un peu plus loin, mais du côté opposé, s'élève le château de Gaillon. Hélas! cet admirable point de vue, un des I plus beaux de la Normandie, cette maison aimée de François Ier, le roi du seizième siècle, ces beaux arbres sous lesquels tant de savants et tant de saints évêques promenaient leurs studieux loisirs, Gaillon n'est plus qu'une prison formidable. Vous pouvez admirer la riche façade de ce château si déshonoré, dans la cour de l'Ecole des Beaux-Arts, dont cette façade est le

Rouen, née en juillet, couronne toutes ces hauteurs; appelez à vous, dans l'appareil et sous les bannières de leur noble métier, de leur industrie, de leurs beaux arts, tous les citoyens de cette ville intelligente entre toutes; faites que de loin le grand Corneille vous apparaisse debout sur son piédestal; que les cloches sonnent à toutes volées, que le canon fasse retentir sa voix puissante; amenez à cette fête les magistrals de la cité, dignes héritiers de ces magistrats célèbres, dont la jurisprudence a été si longtemps la loi suprême; que cette noble Cour ait à sa tête un homme aimé, honoré, bienveillant, éloquent; demandez, pour toutes ces forces réunies, la bénédiction et les prières de ce prince de l'E. glise et de cet admirable clergé normand, courageux et dévoué, les dignes successeurs de ces nobles prêtres qui osèrent résister à la Sorbonne, et même à la cour de Rome, quand la Sorbonne et la cour de Rome furent d'avis que Jeanne-d'Arc était hérétique; appelez à vous en même temps les plus belles personnes du pays de Caux, l'orgueil des fermes de la Normandie, et tous les laboureurs normands, le bon sens et la prudence en personne, et les marins de la rivière de Seine, dont les aïeux, même avant Christophe Colomb, ont pressenti le Nouveau-Monde; oui, certes, attirez dans ces vastes prairies cette noble et utile foule; ajoutez-y les plus beaux cavaliers, les plus fiers soldats de l'armée, en même temps que le maire et les magistrats de la cité offrent à tous l'hospitalité royale de la ville, et, enfin, faites que les nouveaux débarqués de Paris, le prince qui est à leur tête, les trois ministres, la Chambre des députés, la Chambre des pairs, l'Institut, les Belles Lettres, les Beaux-Arts,

fraternisent avec leurs frères de la Normandie, que les Anglais et les Français, dans le commun élan de ce patriotisme européen qui vient d'enfanter une œuvre si grande, rompent le même pain et boivent dans le même verre,

et vous aurez encore une faible idée de ce grand spectacle, du lieu, de la fête et des hommes, auquel nous n'avons rien à comparer.

Après quelques instants d'un repos nécessaire, M. le duc de Nemours, au

nom du roi, a remis à M. Thi
le secrétaire de l'administ
chemin de fer de Paris à Ro
M. Locke, l'ingénieur en chef
coration de la Légion-d'Home
taient là deux récompenses bien
tées; seulement, on regrethi.
M. Charles Laffitte n'eût pas ra
pour mériter sa croix d'honnen:
imposante solennité. Par un m
ment de très bon goût, M. Thi
s'est écrié en montrant sa c
M. Locke: C'est à lui que je is
Ils ont été applaudis tous les
L'ingénieur anglais paraissa
touché de ces temoignages
d'une loyale sympathie. Mas
il pas juste qu'après avoir été
bat, il fût à l'honneur? Nea
juste qu'il eût, lui aussi,
pense, pour avoir traité le s
France comme un pays ani, în
une terre d'adoption? D'ailleus
promis, tant payé. A chaque a
son jour de gloire et de just
jourd'hui la France a paye
l'Anglais la dette que Pir
payait, il y a deux mois i

Brunel le Normand. A now
de Paris à Rouen, aux Angh
nel sous la Tamise. Les de
ont fait là, chacune de son
beau, glorieux et bon marché

Après la revue, qu'il a pas
le plus grand détail, M. le dice
mours a fait son entrée dans

qui l'attendait, et où il doit co Une douce pluie du printemps rosée si chère à la Normandie. tionale. Mais, à quatre heures, interrompu quelque peu cette f

notre convoi s'est remis en ro

Paris, au milieu des adieux de peuple, le soleil a reparu plus b que jamais. A dix heures mont

quart, nons étions de retour à les retards volontaires de la nus sans un accident, sans un retard. un instant de fatigue ou d'ennui

Voilà comment s'est vérifiée: parole prophétique d'un homm en dit plusieurs: «Paris, Ros Havre, sont une même ville, d Seine est la grande rue. Seales la grande rue est devenue un de quelques heures. La même avait dit aussi : L'Océan est

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