à Bourg-Madame, ni devoir revenir à la traction à vapeur sur la ligne à voie normale de Perpignan à Villefranche. Il était donc nécessaire de recourir à l'air comprimé.

En même temps, il fallait remplir les vides des maçonneries, regarnir les joints. On était donc amené à pratiquer des injections de ciment.

Les travaux exécutés pendant les campagnes 1920, 1921 et 1922, furent ainsi de deux sortes:

1° Construction d'un mur de garde;

20 Injections de ciment.

Il ne reste à faire en 1923 que des injections, pour compléter et parachever le travail.

b) Construction d'un mur de garde au moyen de l'air comprimé. Les travaux de construction du mur de garde exécuté au moyen de l'air comprimé ont été confiés à la Société des Entreprises des Grands travaux hydrauliques (ancienne maison Conrad Zschokke et Cie).

Un caisson léger suspendu à un échafaudage roulant était déplacé le long du pied du parement amont du barrage. La compression de l'air était réalisée à l'aide du compresseur et du moteur semi-Diesel qui avaient servi pour le percement de la galerie oblique à travers le barrage.

Echafaudage (fig. 6 à 9, et phot. page 340 bis). —L'échafaudage roulait d'un côté sur 4 roues à gorge, en fonte, sur un rail reposant par l'intermédiaire de longrines sur le fort parapet du barrage; de l'autre côté, par 4 autres roues semblables, sur un rail supporté par une longrine reposant elle-même par l'intermédiaire de tasseaux sur la partie supérieure du remblaï à l'aval du mur du barrage (phot. no 1, page 340 bis).

Un contrepoids était constitué par des pierres dans une caisse à l'arrière de l'échafaudage, à l'aplomb de la voie de roulement du remblai (phot. page 340 bis).

L'échafaudage était formé de 4 poutres composées, formées chacune de cinq pièces de bois de longueur variant de 4 mètres. à 14 m. 50, assemblées entre elles par des coins en bois, logés dans des entailles.