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ALLUVION EN SUSPENSION DANS LES EAUX DE LA SOULINA.

En grains anglais par pied cube (1).

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c) Dans l'étude d'un dispositif permettant de réduire l'introduction des eaux limoneuses dans le bras de Soulina et facilitant, au contraire, l'introduction des eaux claires.

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N° 2

NOTE

SUR

Un alimentateur automatique récemment installé à la 6e écluse du Canal Saint-Denis.

Par M. SUQUET,

Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées.

La transmission des débits d'alimentation des canaux au passage des écluses qui présente un grand intérêt, tant pour la tenue correcte du plan d'eau des biefs qu'en ce qui concerne l'économie d'eau, a fait l'objet de nombreuses études.

Dans les canaux anciens, cette transmission s'opérait, et s'opère encore par les vannes de sassement que les éclusiers entrouvrent quand le bief d'aval s'abaisse ou quand celui d'amont s'élève. Il est facile de comprendre que ces manoeuvres, opérées avec plus ou moins de méthode, aboutissent finalement à une perte d'eau systématique qui s'écoule de bief en bief vers l'aval. Cette perte peut être plus particulièrement importante pendant la nuit parce que l'éclusier, pour être garanti contre une surélévation du bief amont, peut avoir tendance à exagérer la lâchure vers le bief aval. D'autre part, pendant le jour, si la transmission des eaux d'alimentation, provenant d'un réservoir ou d'une rigole alimentaire, doit se faire à travers une série de biefs, cette transmission, si elle est opérée par les vannes de sassement, se trouve constamment troublée par les éclusages des bateaux.

Aussi dans les canaux récemment construits, tels que le canal de la Marne à la Saône, a-t-on établi des appareils automatiques pour assurer d'une façon plus parfaite cette transmission des eaux. Ce sont : le déversoir circulaire et l'alimentateur automatique.

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Le déversoir circulaire (Voir fig. I partie gauche), imaginé par M. l'Inspecteur général Jacquinot, se compose d'un cylindre creux à axe vertical, mobile suivant cet axe, et dont le bord supérieur affleure au plan d'eau du bief amont, ou peut être abaissé au-dessous de ce niveau au moyen d'une vis sans fin commandant un écrou solidaire du cylindre. L'eau qui se déverse par

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Déversoir circulaire et alimentateur automatique du canal de la Marne à la Saône.

dessus le bord du cylindre est conduite vers le bief aval par un aqueduc contournant l'écluse. L'effet utile de cet appareil est, pour le cylindre de 1 m. de diamètre employé au canal de la Marne à la Saône, équivalent à celui d'un déversoir droit de 3 m. 14 de longueur. Si le bief d'amont s'élève de o m. 10 au-dessus de sa retenue normale et que le déversoir soit monté au niveau de cette retenue, le débit qu'il assure est de 194 litres par seconde; il s'élève à 550 litres quand la lame déversante atteint o m. 20 d'épaisseur. Enfin, si l'on abaisse le déversoir de o m. 50 audessous du niveau du bief amont, le débit atteint théoriquement drès de 2 mc. 200 par seconde, mais, compte tenu des pertes de

charge au passage des grilles de protection de l'ouvrage, il est compris entre 1 mc. 500 et 2 mc., ce qui permet d'opérer très facilement la transmission des débits d'alimentation de bief en bief sur de grandes longueurs, condition essentielle sur le canal de la Marne à la Saône où cette alimentation est assurée au moyen de réservoirs placés près du bief de partage.

L'alimentateur automatique imaginé, pour le canal de Bourgogne, par M. l'Inspecteur général Galliot, alors Ingénieur de ce canal, se compose d'un élément de cylindre à axe horizontal dont les bords légèrement recourbés perpendiculairement à l'axe viennent reposer, l'un sur un siège annulaire antérieur, et l'autre sur un siège postérieur plein (Voir fig. 1 partie droite).

L'appareil est placé à 1 m. 75 environ au-dessous du plan d'eau, il est suspendu à une tige de 2 m. de long qui oscille autour d'un axe horizontal et dont la position est commandée, au moyen d'un renvoi de sonnette, par un flotteur placé dans un puits en relation avec le bief aval. Quand ce bief s'abaisse le flotteur tire en arrière la tige de suspension de l'alimentateur qui oscille et décolle les bords du cylindre à la fois du siège antérieur annulaire et du fond postérieur plein. L'eau du bief amont se précipite par l'ouverture, traverse le siège annulaire antérieur et se dirige vers le bief d'aval par le conduit qui dessert le déversoir circulaire précédemment décrit.

Cet appareil fonctionne sans frottement, condition absolument essentielle en raison de la puissance minime qu'on peut exercer sur un flotteur de dimensions pratiques avec une faible variation du niveau du bief aval. Son débit est important. Par exemple, sur le canal de la Marne à la Saône, où le diamètre du canal de fuite de l'appareil est de o m. 50, et où l'ouverture maxima atteint o m. 15 correspondant à un abaissement de o m.12 du bief aval, ce débit peut atteindre 700 litres par seconde. On peut reprocher à l'appareil une certaine complexité d'organes, un réglage délicat et une possibilité de calage de la vanne mobile par les corps flottants.

En outre, cet appareil placé à une profondeur assez grande au-dessous du plan d'eau d'amont, I m. 75 par exemple, présente

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