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blique, les Municipalités doivent produire, indépendamment de l'étude sommaire du projet d'aménagement, d'embellissement et d'extension prévu par l'art. 2 de la loi du 14 mars 1919, des avant-projets concernant la distribution ou l'alimentation en eau potable, l'évacuation et la destination finale des eaux et matières usées et, s'il y a lieu, l'assainissement du sol.

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« Art. 2. Lorsque ces avant-projets visent l'adduction et la distribution d'eau potable, l'établissement de réseau d'égout, etc..., ils sont établis conformément aux règles formulées dans les instructions générales du Conseil Supérieur d'Hygiène publique de France, approuvées par le ministre de l'Intérieur. »

Ainsi qu'on le voit par les textes de décret et de loi qui précèdent, l'alimentation en eau potable des communes dévastées est prévue par le législateur. Son intention ne se borne d'ailleurs pas à la reconstruction de ce qui existait, mais il prévoit que des dispositions nouvelles meilleures doivent être adoptées, dispositions à étudier en même temps que les projets d'aménagement, d'embellissement et d'extension.

Il a prévu aussi que les communes ont intérêt à se grouper. Enfin, en votant l'article 62 de la loi du 17 avril 1919, il met toutes les dépenses résultant des améliorations apportées à l'hygiène publique à la charge de l'État.

C.

- Régime des subventions du ministère de l'Agriculture et du ministère des Régions libérées.

Dès 1921, c'est le ministère de l'Agriculture qui subventionne en majeure partie les nouveaux projets d'adduction d'eau élaborés dans le département de la Somme.

Une circulaire du 30 mai 1921 règle les modalités adoptées pour obtenir ces subventions.

Il est dit tout d'abord que les travaux communaux d'adduction d'eau potable dans les régions libérées peuvent être subventionnées sur les fonds du Pari mutuel, par application de l'art. 36 de la loi du 12 août 1919 et que, d'autre part, l'art. 62 de la loi du 17 avril 1919 prévoit que les dépenses ayant pour

objet les améliorations apportées à l'hygiène publique des agglomérations, sont à la charge de l'État; que, de ce fait, deux natures de ressources provenant, les unes des fonds administrés et répartis par la Commission spéciale du Pari mutuel pour les adductions d'eau potable instituée au ministère de l'Agricul ture, les autres du budget du ministère des Régions libérées, sont donc mises à la disposition des communes.

Cette circulaire comporte, en outre, que, dorénavant, les projets doivent être établis dans la forme où ils l'étaient avant guerre pour être subventionnés par le Pari mutuel, mais avec cette différence que pour les régions dévastées, une subvention supplémentaire est accordée par le ministère de l'Agriculture eu égard au degré de dévastation des communes intéressées.

A cet effet, la circulaire comporte, outre le rappel des tableaux A, B, C, D, un tableau supplémentaire E portant subvention de 1 à 40 °% selon que le degré de dévastation varie de I à 100 ° /。.

Ainsi donc, le jeu de ces 5 tableaux permet déjà aux communes complètement dévastées d'obtenir, si l'état des fonds le permet, et si la commune est dans une situation budgétaire peu favorable, une subvention maximum de 90 °。.

La circulaire précise qu'ensuite, le dossier transmis au ministère des Régions libérées est subventionné sur les fonds d'État, par application de l'art. 62 de la loi du 17 avril 1919.

Ainsi donc, lorsque le projet retourne à la commune, la part de celle-ci peut être réduite à une somme insignifiante qu'elle peut trouver, soit dans ses ressources ordinaires, soit à l'aide des dons gracieux des communes de France non sinistrées ou des pays alliés, soit enfin, par la méthode indirecte d'achat d'un dommage de guerre.

C'est grâce à ces subventions que de nouveaux projets ont été dressés dès 1921 pour continuer les adductions d'eau potable dans le Santerre, à savoir :

Le projet du groupe de Guerbigny, comportant l'adduction d'eau potable dans 24 communes, les projets d'extension des secteurs de Caix et de Béthencourt (15 communes) et le projet pu groupe de Barleux (7 communes).

A titre d'exemple, le projet du groupe de Guerbigny qui : s'élève à 4.770.700 francs est subventionné dans une proportion de 90 % par le ministère de l'Agriculture et de 7,96 % par le ministère des Régions libérées.

E

CHAPITRE II

LES TROIS GRANDS SECTEURS DU SAanterre.

Les communes du Santerre ont été groupées par secteur, dès que l'on fut fixé sur l'emplacement des puits définitifs et sur l'abondance de l'eau qu'ils pouvaient fournir. Étant donné que des travaux de recherche d'eau avaient été exécutés par les armées en campagne, le Service des Ponts et Chaussées était : déjà renseigné à peu près sur les régions où l'eau pouvait être trouvée. Parmi celles-ci figuraient les ravins de Caix, de Contoire, de Béthencourt, de Guerbigny, de Barleux, etc.

Étant donnée la certitude que l'on avait de trouver déjà à Caix de l'eau en quantité suffisante pour alimenter une douzaine de communes, et à Contoire, d'autre part, pour une dizaine d'autres, deux projets complets d'adduction furent établis dès : 1919, en prenant pour base les 2 points d'eau ci-dessus indiqués. Un puits provisoire coffré avec des bois de charpente fut donc creusé dans un ravin `sec, en amont de Caix. Le débit en fut jaugé dès que la profondeur atteignit 6 ou 7 mètres. A ce moment, les pompes débitèrent 75 litres à la seconde. Le premier secteur était viable. La pose des canalisations commença aussitôt, ainsi que la construction des réservoirs.

Dans la suite, le puits définitif fut entrepris, et la quantité d'eau pompée journellement pour les travaux de fonçage fut telle que le point d'eau de Contoire fut abandonné et les 2 secteurs fondus en un seul. C'est ainsi que le secteur définitif de Caix comprend actuellement l'alimentation de 33 communes avec un seul point d'eau. L'économie réalisée par la fusion de ces 2 secteurs dépasse 2 millions.

Aussitôt après le fonçage du puits de Caix, des travaux de

recherche d'eau furent entrepris du côté de Béthencourt. Un premier puits exécuté à 1 km. environ de la Somme tomba dans la vase aussitôt après avoir percé une couche superficielle de

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terrain cultivable. Pour éviter une nouvelle déconvenue, des sondages furent pratiqués en remontant le vallon. Il fallut s'éloigner encore de près de 2 km. pour ne plus rencontrer la tourbe sous-jacente. Arrivé à cette hauteur, des sondages furent exécutés dans le travers du vallon pour rechercher le point où la nappe souterraine était le plus voisin du sol.

Piernes!

Fig. 1. Carte des lignes d'adduction d'eau dans le Santerre.

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