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COMPTE RENDU DES PÉRIODIQUES

Français, allemands, américains, autrichiens, belges,
hollandais, italiens, suisses, suédois.

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N° 1

ALIMENTATION DU CANAL D'ORLÉANS

PAR ÉLÉVATION DE L'EAU DE BIEF EN BIEF

par M. ROUSSEAU, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées.

Planches 1 et 2.

Il existe sur le canal de Bourgogne, aux trois écluses les plus voisines de la Saône, des pompes qui assurent l'alimentation de leurs biefs en y élevant l'eau de la rivière; ces pompes sont mises en mouvement par une usine hydro-électrique établie dans ce but au bord de la Saône, près du barrage de Saint-Jean-de-Losne, dont la chute fournit la puissance nécessaire (Annales des Ponts et Chaussées, 1898, 4o trim). Le canal de Lens possède aussi, à deux de ses écluses, des pompes d'alimentation des biefs, qui reçoivent le courant d'une usine électrique appartenant à la Compagnie des Mines de Liévin.

Le même mode d'alimentation vient d'être appliqué, à la totalité du canal d'Orléans, au moyen d'une usine à vapeur construite spécialement pour cet usage, qui fournit la puissance électrique et la transporte aux 11 écluses du versant de la Loire, dont l'espacement total est de 27 kilomètres. L'objet de la présente note est de faire connaître comment on a été amené à adopter cette installation et comment elle est établie.

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Avantages du nouveau mode d'alimentation (pl. 1). Le canal d'Orléans était alimenté, jusqu'à présent, par treize réservoirs d'une capacité totale de 4.300.000 mètres cubes, huit cours

d'eau de faible débit reçus dans la cuvette et diverses rigoles. La puissance alimentaire de ce système est insuffisante: pendant une moyenne de cent jours par an, la navigation se trouvait suspendue ou ne se faisait qu'avec un tirant d'eau inférieur à un mètre. C'était une des causes de la faiblesse d'un trafic qui ne dépassait pas 50.000 tonnes par an à distance entière.

Pour remédier à cet état de choses, il a été reconnu que seule, une prise d'eau dans la Loire serait efficace. Le calcul établit qu'il serait nécessaire d'emprunter à ce fleuve, dans les périodes de grande sécheresse, un volume de 700 litres par seconde, en se donnant pour objectif, non seulement de réparer les pertes dues à l'évaporation et à l'imbibition du sol, mais aussi de répondre aux besoins croissants du trafic que l'on a supposé pouvoir atteindre dans l'avenir un maximum de 300.000 tonnes, grâce à l'amélioration de la voie navigable et à son prolongement jusqu'à la ville d'Orléans, lequel est en cours d'exécution.

La direction du canal faisant un angle assez aigu avec celle du fleuve, la solution qui se présenta la première à l'esprit était l'établissement d'une usine hydraulique à Châteauneuf-sur-Loire, c'est-à-dire en un point de son cours aussi rapproché que possible du bief de partage. Mais en raison de la faible pente de la Loire, la rigole d'amenée des eaux à l'usine aurait eu une longueur de 4 kilomètres; située dans une vallée submersible, elle aurait dû être entièrement maçonnée. A la sortie de l'usine, une conduite de refoulement de 1.100 mètres aurait élevé les eaux à une hauteur de 21 mètres et les aurait conduites jusqu'au bief de partage par une rigole de 15 kilomètres passant en souterrain sur 1.200 mètres de longueur. Les frais d'établissement considérables qu'entraînait cette solution la firent abandonner.

On envisagea ensuite l'installation d'une usine à vapeur au même emplacement. Toutes les dépenses relatives à la rigole d'amenée étaient ainsi supprimées; la conduite de refoulement et la rigole alimentaire restaient les mêmes; par contre, l'usine devenait plus coûteuse et surtout il s'y ajoutait une consommation de charbon qui devait croître avec le trafic. Aussi, tout en réalisant une notable économie de construction sur la solution précédente, l'établissement

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