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Dans sa séance publique du lundi 13, l'Académie des Sciences a décerné les prix suivans de la fondation de Montyon; 1o 2,000 fr. à M. Foucault, à titre de récompense pour ses expériences de physiologie, démontrant l'influence de la transpiration de la peau, mécaniquement supprimée, sur la production de quelques maladies; 2° 3,000 fr. à M. Vincent Duval pour son Traité pratique du piedbot; 3° 3,000 f. à M. Fuster pour son ouvrage intitulé: Des maladies de la France dans leurs rapports avec les saisons; 4° 1,000 fr. à M. Valaix pour son ouvrage sur les maladies des enfans nouveau-nés; 5° 10,000 fr. à M. Payen pour son Mémoire sur l'amidon; 6o 2,000 fr. à M. Valat pour son lit de sauvetage au moyen duquel les mineurs blessés ou asphyxiés sont retirés de l'abîme sans aucun danger; 7° 1,500 fr. à M. Laignel pour l'invention d'un système au moyen duquel les wagons des chemins de fer sont soustraits aux accidens qu'ils éprouvent dans le système ordinaire, lors de leur passage à de grandes vitesses, sur des courbes d'un large rayon. Les prix pour 1841ont ensuite été proposés; puis M. Becquerel a lu des considérations générales sur les applications physico-chimiques aux sciences naturelles, aux arts et à l'industrie; et enfin M. Flourens, secrétaire perpétuel, a fait l'éloge historique de Frédéric Cuvier.

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ceveur comme civilement responsable. Une décision ministérielle du 13 porte que toutes les fois que la gendarmerie rencontrera une voiture de convois transportant des militaires, qui ne sera pas pourvue d'une bâche et garnie de paille fraîche, il sera dressé procèsverbal de cette contravention. Sur la remise de ces procès-verbaux, l'intendant suspendra le préposé de ses fonctions pour trois mois, et en cas de récidive, il prononcera sa révocation.

A l'exemple des ouvriers tailleurs, les ouvriers boltiers et cordonniers se réunissent dans le but d'obtenir une augmention de salaire. Pour parvenir à ce résultat, ils projettent de cesser à l'instant tout travail.

Cabrera est arrivé lundi à Paris, accompagné d'un aide-de-camp et d'un domestique. Il souffre beaucoup de ses blessures et peut à peine marcher. Le lieu de sa résidence ultérieure n'est pas encore connu.

La caisse d'épargne de Paris a reçu, les 12 et 13, la somme de 696,488 fr., et remboursé celle de 523,000 fr.

Les travaux de curage du PontNeuf viennent d'amener la découverte d'un grand sceau en argent portant les armes et l'écusson de la duchesse Anne de Lorraine. Ce sceau porte la date de 1633, époque où le duc de Lorraine refusa au roi Louis XIII l'hommage qu'il lui devoit pour le duché de Bar, qui relevoit de la couronne.

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Le nombre des réfugiés espagnols | comme la diète de Hongrie, l'autorisation de se servir de la langue nationale dans tous les rapports officiels, il leur a été répondu qu'ils pouvoient employer uniquement le polonais dans toutes leurs rela tions intérieures, mais que pour les do cumens officiels, ils devoient continuer à mettre en regard du texte polonais une traduction allemande ou latine.

entrés en France par la frontière des Pyrénées Orientales s'élève à 13.000. 800 hommes du corps de Balmaseda sont arrivés à Auch. 70 officiers du même corps étoient à Bordeaux il y a quelques jours; ils ont reçu des passeports pour Caen, Mâcon et Alençon.

Les recettes de la douane de Marseille se sont élevées en juin dernier à 2,496,993 fr. 58 cent., c'est-à-dire 68,268 fr. 74 c. de plus que dans le mois de juin 1839. Il y a eu diminution, au contraire, dans les primes à l'exportation: elles se sont bornées à 249.276 fr. 48 c., c'est-à-dire 143,972 fr. 63 c. de moins qu'en juin 1839.

Dans une seule audience, douze boulangers de Limoges ont été condamnés pour vente à faux poids.

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L'Observateur autrichien annoncé qu'un violent incendie a éclaté à Vienne, le 7 juillet au matin, dans le magasin de voitures du chemin de fer, et que, malgré de prompts secours, le feu a dévoré le magasin et un grand nombre de voitures, wagons, etc.

Le général Philippe de Ségur est arrivé le 8 à Berlin, où il a été envoyé pour complimenter le nouveau roi de Prusse.

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La séance est ouverte à deux heures. L'ordre du jour est la suite de la discussion du projet de loi relatif à l'organisation du tribunal de re instance de la Seine. M. Félix Faure, partageant l'avis de la commission, lit un discours contre le projet. M. Persil ne voit dans le projet du gouvernement que le désir de régulariser la position des juges-suppléans, et de donner au tribunal de la Seine le nombre de juges que la multiplicité des affaires exige impérieusement. Avant la loi du 24 août 1790, il n'y avoit point de suppléans; lorsqu'un juge étoit malade ou empêché, on cherchoit dans le barreau un avocat recommandable pour le remplacer. Depuis cette loi qui a créẻ des juges-suppléans, quand l'un des juplace sur le siége des magistrats. On n'a ges est empêché, le suppléant prend

voulu voir, continue l'orateur, dans la suppléance qu'un noviciat judiciaire; ce

la commnission. M. Vivien, garde des sceaux, dit qu'il ne faut pas se méprendre sur le caractère de la loi; que le gou. vernement ne veut pas détruire une magistrature essentielle, mais lui donner le

pendant le suppléant n'est pas un novice, mais bien un juge complet, puisqu'il occupe la place du juge et en remplit les fonctions. M. Persil pense donc qu'il n'y a pas d'inconvénient à adopter le projet, qui supprime il est vrai les juges-sup-titre qui lui convient. Examinant l'insti pléans, mais leur donne la qualité de juges.

M. de Belbœuf combat la suppression. Il aimeroit mieux voir augmenter le nom. bre des suppléans; ce seroit-là, selon lui, le meilleur moyen de pourvoir aux besoins du service et d'assurer la prompte expédition des affaires. M. Mérilhou parle dans le même sens.

M. Portalis, rapporteur, résume la discussion, et repousse les reproches adressés à la commission d'avoir voulu | rétablir les juges-auditeurs sous le nom de juges-suppléans. Ce n'est pas, dit-il, l'institution abolie en 1830 que la commission veut rétablir, c'est la suppléance fondée en 1810, et constituant nn noviciat utile, établi d'abord partiellement pour s'étendre ensuite sur toute la France. Il répond ensuite à ce qu'a dit à la dernière séance M. d'Argout sur la partie du rapport où on avançoit qu'il est impossible d'avoir le caractère d'un véritable magistrat sans avoir une famille, un domicile, une fortune. Enfin il insiste pour l'adoption du projet de la commission.

M. d'Argout déclare qu'il n'a pas cu d'intention malveillante, et que M. Portalis a montré une trop grande susceptibilité.

tution d'un noviciat, le ministre dit qu'il est impossible de créer un noviciat pour un tribunal seulement. Il termine en déclarant que les juges-suppléans de la Seine ne font pas là nn noviciat. La séance est levée à cinq heures et demie. Séance du 14.

A deux heures, le président occupe le fauteuil. M. Laplagne-Barris prend la parole pour défendre l'amendement de la commission, et il explique comment, tout en soutenant les suppléans, cet amendement est compatible avec l'idée d'un noviciat. M. d'Aigout fait observer que l'institution d'un noviciat renferme nécessairement des combinaisons d'avan. cement régulier sur lesquelles les esprits les plus éclairés ne sont pas encore fixés; cette institution ne peut sortir d'amendemens, elle a besoin d'être mise à l'étude, et ne peut être instituée que par une loi spéciale. M. Barthe parle en faveur de la loi; il demande que la magistrature soit consultée avant de détruire, et supplie qu'on ne détruise pas avant de consulter.

M. Persil combat de nouveau l'amendement de la commission. Le projet de loi: du gouvernement, dit-il, qu'on veut faire regarder comme supprimant une institu tion

fondamentale et nécessaire à la bonne organisation de la justice, a reçu cependant l'approbation de l'opinion publique, de tous les journaux, de quelque opinion qu'ils soient. Le projet de la commission, au contraire, est un projet de défiance. Nous avons le tort, dit en terminant l'o-. rateur, de considérer trop souvent le gouvernement comme un adversaire. M. Villemain répond à M. Persil, et soutient l'amendement.

On passe à la discussion des articles. A l'art. 1, ainsi conçu L'institution des juges suppléans près le tribunal de la Seine est supprimée; ceux qui remplis sent actuellement ces fonctions, continueront à les exercer, et concourront pour les emplois de juge titulaire qui viendront à vaquer; la commission propose de substituer celui ci: À l'avenir, nul ne pourra être nommé juge-sup- Le président met aux voix l'article 1 pléant près le tribunal de la Seine, s'il de la commission, qui est rejeté à une n'est âgé de 22 ans, et s'il ne justifie de grande majorité. Après une première deux ans de stage comme avocat près épreuve douteuse, l'article du gouverned'une cour royale. Les juges-suppléans ment est rejeté au scrutin par 74 boules devront assister aux audiences du tribu- noires contre 55 boules blanches. Artinal; ils auront voix consultative et pour-cle 2: A chaque vacance qui aura lieu, ront remplir les fonctions du ministère public.

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M. de B.stard appuie là rédaction de

parmi les douze juges-suppléans attachés au service des chambres du tribunal ou à l'instruction criminelle, il sera nommé

Cette lithographie se vend chez l'éditeur, place du Louvre, no 10. et chez M. Giroux, rue du Coq. Le prix est de 2 fr.

un juge titulaire. A chaque vacance qui | de la piété qui règnent dans le tableau aura lieu parmi les quatre juges-sup-original. pléans attachés au service du ministère public, il sera nommé un substitut du procureur du roi. Cette disposition est également rejetée. L'article 3 du gouvernement est adopté à une foible majorité Il est créé quatre nouvelles places de juges d'instruction et deux nouvelles places de substituts du procureur du roi au tribunal de première instance de la Seine. »

en ces termes : a

On passe au scrutin secret sur cette disposition qui devient l'article unique du projet de loi, et qui est adoptée par 77 boules blanches contre 33 boules noires.

L'ordre du jour appelle la discussion du budget des recettes de 1841. Tous les articles sont adoptés sans discussion importante, et le scrutin sur l'ensemble prononce l'adoption de la loi à la majorité de 109 voix contre 4. La séance est levée à cinq heures et demie.

La Sainte-Famille, peinte par M. Pauline Perdrau, et dont nous avons saisi l'occasion de faire l'éloge. a été achetée par M. Dupuch, évêque d'Alger. Ce tableau a intéressé le pieux évêque, et l'on doit espérer que le caractère vraiment religieux qui domine dans la composition de Mlle Pauline Perdrau, fera une salutaire impression sur les habitans de cette colonie, où le christianisme reparoît de nouveau après tant de siècles. Il nous reste un souvenir de cette Sainte Famille dans la lithographie qui vient de paroître. Ce dessin donne une idée parfaite de la simplicité, du goût et

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A l'époque où la distribution des prix va se faire, nous croyons devoir rappeler au souvenir de MW. les proviseurs des colléges, directeurs des petits séminaires et maîtres de pension, un livre approuvé par le conseil royal de l'instruction publique, par M. l'Archevêque, et que N. S. P. le Pape a daigné honorer d'une récompense; c'est La Religion du cœur ou Le Guide du néophyte, qui se vend à la libraire classique de madame veuve Maire-Nyon, quai Conti,

n° 13.

L. Gérant, Adrien Le Clere.

BOURSE DE PARIS DU 15 JUILLET.

CINQ p. 0/0. 118 ir. 60.
QUATRE p. 0/0, 000 fr 00 c
Quatre 1/2 p. 0/0, 000 fr. 00 c.
Oblig. de la Ville de Paris. 1292 fr 50 c.
TROIS p. 0/0. 86 fr. 00 c
Act. de la Banque. 3750 fr. 00 c.
Caisse hypothécaire. 802 fr. 50 c.
Quatre canaux. 1277 fr. 50 c.
Emprunt Belge 105 fr. 78
Emprunt romain. 105 fr. 1/8
Rentes de Naples 105 fr. 40 c.
Emprunt d'Haïti, 577 fr. 50 c.
Rente d'Espagne 5 p. 0/0. 28 fr. 3/4

PARIS. IMPRIMERIE D'ad. le clere ET Co, rue Cassette, 29.

P. BERTRAND, libraire-éditeur de Paris historique, par CH. NODIER, rue Saint-André-des-Arts, 38; et à Strasbourg, chez madame LEVRAULT,

HISTOIRE

DU CLERGÉ DE FRANCE,

CIVILISATEUR, MISSIONNAIRE ET MARTYR,

Depuis la prédication de l'Evangile dans les Gaules jusqu'à nos jcurs.

PAR CHRISTIAN.

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paroît les Mardi, Jeudi et Samedi.

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On peut s'abonner des

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1 et 15 de chaque mois.

SAMEDI 18 JUILLET 18/0.

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Le curé de village jugé par un philo- sa faute à lui, mais c'est la vôtre. C'est

sophe (1).

qu'il ne vous connoît pas; c'est que, par · volre impiété ou du moins par votre indifférence pour la religion, vous l'éloignez de vous en vous éloignant de lui; c'est que, connoissant peut-être vos pré

ose à peine vous faire les offres de sa tendresse et de sa charité : car pour lui, il vous aime. Son temps est à vous, sou éducation vous est consacrée ; il veut que sa santé vous appartienne, et sa vie même, il vous la dévoue tout entière.

.Adressez-vous donc à lui sans crainte et avec confiance, et toujours vous trouseil, dans vos chagrins un consolateur, verez en lui, dans vos embarras un condans vos foiblesses un soutien, dans votre pauvreté un secours. Si vous avez besoin

Le philosophe reconnoît que dans sa jeunesse, trompé par de mauvais conseils et de mauvais livres, égaréventions injustes contre son caractère, il surtout par ses passions, il s'étoit jeté dans le parti de l'incrédulité, qu'il haïssoit et fuyoit les prêtres, et vivoit au gré de ses penchans. Mais l'âge, la réflexion, des études sérieuses l'ont ramené à la religion. Il a reconnu qu'elle étoit aussi raisonnable que nécessaire. Il a examiné la conduite des prêtres, et n'a pas tardé à les voir d'un autre œil. Il a compris surtout ce qu'il y a de touchant et de respectable dans le déyoûment d'un curé de campagne, qui se consacre à un ministère obs-vous rendra ce service car il voit égalecur, et qui vit isolé dans un état voisin de l'indigence, partageant son temps entre l'étude, la prière et les fonctions de son ministère. Il montre le prêtre présidant aux trois grandes époques de la vie, instruisant l'enfant, assistant le pauvre, consolant l'affligé, visitant le malade, fortifiant le mourant :

a

Le prêtre est par excellence l'homme de la paroisse, l'homme dévoué par état au bonheur de ses semblables et surtout de ses paroissiens. Que si vous n'en recevez ni secours ni services, ce n'est pas

(1) 24 pages in-12 avec couverture imprimée. Au bureau de ce Journal. 3 fr.

Prix pour 25 exemp.,

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Il sera encore fait une réduction les demandes de 500 et 1,000 exemp. L Ani de la Religion. Tome CVI,

de protection auprès des riches et des puissans du siècle, c'est votre pasteur qui

ment et les riches et les pauvres; il voit les riches, parce qu'il est prêtre et homme instruit et fonctionnaire public, chargé d'enseigner aux riches comme aux pauvres les règles éternelles de la religion et de la morale; il voit les pauvres. parce qu'il est leur pasteur et leur père. Il touche par sa position aux deux extrémités des choses humaines; il est comme le lien divin qui unit le riche au pauvre, grand au petit, le puissant au foible, et qui, de toute la société, ne fait qu'une seule famille, celle des enfans de Dieu..

le

L'auteur compare l'état d'une pa roisse dirigée par un bon curé avec celui d'une paroisse qui n'a pas de curé, ou qui est sourde aux instructions de son pasteur; d'un côté la paix, l'union, les bonnes mœurs ; d'un autre côté la discorde, l'ivrognerie, le libertinage. L'auteur s'é8

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