toujours humain, la discipline militaire le conduisit à la pratique des vertus sociales.

C'est à ceux qui marchent sous les drapeaux de la glòire, que M. Toulongeon légue ses exemples et son dernier Ouvrage ; c'est pour eux qu'il a entrepris son travail, et l'a renfermé sous un format portatif, afin que tous puissent le consulter dans tous les instans.

Ainsi, la vie de notre collègue, à qui aucune science, aucune vertu n'étaient étrangères, aura été consacrée, jusqu'à ses derniers momens, à l'instruction et à l'utilité de ses semblables.

Mais, je m'arrête, Messieurs, ce n'est ni l'éloge de M. Toulongeon que j'ai voulu faire, il serait incomplet, des mains plus habiles ont jeté des fleurs sur sa tombe, ni l'analyse de son Ouvrage ; vos lumières sauront apprécier, mieux que je ne pourrais le faire, le génie du militaire et le talent de l'homme de lettre; je dois seulement accomplir les vœux d'une famille intéressante, d'un fils respectueux qui marche sur les traces de son père, et, en ce moment, obéit à ses volontés; je me hâte de les satisfaire.

En déposant leur offrande sur le bureau, je

demande qu'il soit fait mention de l'hommage au procès-verbal, et que l'Ouvrage soit placé dans votre Bibliothèque.

Le corps Législatif adopte cette proposition et ordonne l'impression du discours qui l'a précédée.

L'ordre du jour appelle la nomination des quatre secrétaires du Corps Législatif.,

On procède à cette élection par appel nominal au scrutin secret, conformément à la loi.

Le compte des votes est fait à la tribune par MM. les secrétaires provisoires, et le dépouillement du scrutin dans le parquet de la salle, à la vue de l'assemblée par MM. les commissaires scrutateurs désignés à cet effet.

M. le Président en proclame le résultat en ces

termes :

Le nombre des votans était de trois cent un; majorité absolue, cent cinquante-un.

MM. Digneffe (Ourthe),

Janod (Jura.),

Lemarchant de Gomicourt (Somme),

Ont obtenu la majorité absolue; le premier ayant réuni cent quatre-vingt-un suffrages;

Le second cent soixante-neuf.

Le troisième cent cinquante-six.

MM. les députés Digneffe, Janod et Lemarchant de Gomicourt sont proclamés secrétaires du Corps Législatif.

Aucun autre candidat n'ayant obtenu la majorité absolue, il est procédé avec les mêmes formalités à un second scrutin dont le dépouillement publié par M. le Président, donne le résultat suivant.

Le nombre des votans était de deux cent soixante-quatorze; majorité absolue, cent trente

huit.

M. Aubert (Gironde) ayant réuni cent quatrevingt-six suffrages, est proclamé secrétaire du Corps Législatif.

Les quatre secrétaires, dans l'ordre de leur

élection, sont :

MM.

Digneffe (Ourthe).

Janod (Jura).

Lemarchant de Gomicourt (Somme).

Aubert (Gironde).

M. le Président annonce à l'assemblée que, dans sa séance de demain, elle devra s'occuper de la désignation de six Candidats, parmi lesquels S. M. L'EMPEREUR et Roi doit nommer deux Questeurs en remplacement de MM. les Barons Renaud-Lascours et de Marcorelle, sortant d'exercice.

La séance est levée.

Signe DESFOURNEAUX, vice-président; DUHAMEL, RIOULT DE NEUVILLE, TOMMASI, secrétaires.

Procès verb. du Corps Lég. (Févr. 1813).

4

PRÉSIDENCE DE SON Exc. M. LE

COMTE DE

MONTESQUIOU-FEZENSAC.

Séance du Samedi 20 Février 1813.

La séance est ouverte.

MESSIEURS Digneffe, Janod, Lemarchant de Gomicourt et Aubert, nommés secrétaires définitifs, ayant pris place au bureau, le procèsverbal de la séance d'hier est lu et approuvé.

Un de MM. les secrétaires présente au Corps Législatif l'hommage que lui fait M. le législateur Damp-Martin, de deux ouvrages dont il est auteur, intitulés le premier, La France sous ses Rois; le second, Quelques Traits de la vie privée de Frédéric Guillaume II, Roi de Prusse.

Le Corps Législatif agrée cet hommage, en ordonne la mention au procès-verbal et le dépôt des Ouvrages à sa Bibliothèque.

M. le Comte Daru, Ministre Secrétaire d'Etat,