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saire que Capell retourne, je vous prie de me mander vistemant votre resolution ladessus, car lorque je trouveray que 260.66.70 peut paser seurement, 260.3. le ranvoyera. 70.4.68. jl trouve que d5 man.d.3 nomindetomarche (?) jl ne sont qui 800. foote. (1) 65. hoars. (2) jls sous (sont?) 66.4.70. mille. Une prompte responce, je vous prie, car jl est tres-necessaire nos forces en Lincolnshire ont disfait une troupe de lennemy de 70 chevaux et ont tout pris aussy je oublie a vous dire que Tutbeury est a nous les ennemis layant quité sur ce qui nous auions en voye de Burton quelques forces pour les prandre et nous y auons garnison. »

Mes lecteurs n'ont pas besoin que je leur fasse remarquer ce que ces deux dépêches, la deuxième surtout, ont d'incomplet et d'obscur. Le rapport imprimé d'où je les ai transcrites littéralement contient beaucoup d'erreurs de copistes qu'un peu d'attention auroit suffi à corriger.

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Monseigneur, le maire de vostre ville s'en va devers vous lequel porte les cédulles que les capitaines ont laissé pour

(1) Foot, ang. infanterie.

(2) Horse, ang. cavalerie.

(3) Nous donnons cette pièce, qui n'a pu trouver place dans notre dernier numéro, à la suite des lettres empruntées au Recueil Bourdin.

les debtes de leurs souldats qu'ilz ont faict en ceste ville : Voz pouvres bourgeois vous supplient très humblement qu'il soit vostre plaisir vouloir commander qu'ilz soyent payés, comme je faiz de ma part, car je leur en ay respondu; ensemble le sieur de Leschelle et moy leur avons presté quelque argent. Il vous plaira monseigneur commander. aux trésoriers de ses compaignies de bailler les sommes contenues èsd. cédulles, et si ne faisoit présentement les monstres, que le trésorier retinst lesd. cédulles devers luy pour retenir l'argent contenu en icelles au premier payement qu'ilz feront et que par vostre commandement on bailhe ung rescript et descharge ausd. maire, comme ilz les a receuz, affin qu'il s'en retourne le plus tost qu'il luy sera poussible, car est fort nécessaire en vostre dicte place; et aussy que ne seroit que frais aulx pouvres gens. Monseigneur je vous envoye les actestations que sont esté faictes par vostre lettre, moy présent, pour le regard des farines du sieur de la Bone, vins et lards. Quant aux farines, vous verrés ce qui s'en treuve par l'actestation, et sy on s'en veult deffaire fauldra deffendre que personne ne cuise plus de pain, qui sera cause d'une grande cryrie des capitaines et souldatz tant de cheval que de pied. Vos dictz bourgeois m'ont monstré une requeste que ilz vous envoyent, aussy les merchans de ceste dicte ville qui ont ces vins séans les veullent vandre présentement durant deux moys suyvant leur marché, et mesmes fauldra deffandre que personne n'en vande. Ilz les veullent mectre à beaucoup plus grand prix que ne vallent à présent, que l'année passée où les vins estoient chers et qui leur coustoit d'avantaige que ceste icy: qui sera occasion que cela viendroit à ung bien grand intérest ausdits souldatz et pouvre peuple. Monseigneur, vous en ordonnerez vostre bon plésir, et l'ayant entendu mectray peyne à l'exécuter. Je escriptz à monsieur Bourjois,

et luy envoye une lettre de vostre recepveur, lequel luy rend response à ce que luy avoit mandé ledit sieur Bourjois qu'estoit de prendre la charge des admonitions: Monseigneur, il seroit ung grand bien et proufit pour le service. du Roy et le vostre d'avoir quelque marchand qui print la charge desd. admonitions car quand seront à luy les gouverneroit beaucoup mieulx et à moings de frais que les bailher ainsy que sont à présent, et trouverez que ainsy en viendra beaucoup plus de frais pour le Roy. Monseigneur, oultre ce que je vous escriptz par icy dessus, ledict maire n'a poinct receu l'argent du pain que avoit esté bailhé pour la compaignie du capitaine Cessac, ny semblablement celuy qui avoit esté bailhé aulx pionniers, ainsin que le commissaire l'a pézé et certiffié s'il vous pleet Monseigneur vous commanderés que soit payés affin que l'on puisse retourner le bled aulx pouvres gens de qui l'on l'a prins. Monseigneur ces jours passés ay bailhé cinq prisonniers aulx archiers qu'il vous avoit pleu envoyer pour les mener à Compiègne, et en partant Nycolas Fabre me vint dire que durant le siége de Sainct-Quentin qu'il avoit demeuré dix jours dans la tante du conte de Lalain, et que après la ville prinse, luy fust commandé aller du cousté de Champaigne pour entendre s'il venoit aulcunes forces du Roy; et que à son retour, passa par Guise, et qu'il trouvast ung Pierre Sauvaige, estant casematé sur les remparts, et luy avoit bailhe ung pourtraict de vostre ville, pour bailher audict Sauvaige, lequel il en debvoit rapporter; et ledict Sauvaige devoit mectre et marcher dessus le lieu le plus foible: et qu'il a loing temps qu'il le m'eut dict, mais un aultre prisonnier estant d'avant, qui d'aultresfoys avoit passé par ycy, soy disant gascon l'en gardoit, combien que ledict gascon, au partement dut estre celuy qui me l'a dict le premier. Il fault bien dire que, s'il est vray ce que ledict Fabre dict, que ledict

Sauvaige est ung fort dangereux homme : j'ay grand craincte que l'aultre qui fust prins par ung de mes souldatz, sur le chemin de Bouchin, qui se vante faire tant de sarvice au Roy, que ledict Sauvaige et luy fussent d'accord ensemble. Car il avoit tous les compas dud. Sauvaige et disoit à ceulx qui le prindrent qu'il le vouloit venir rendre en ceste ville. Je l'ay aussy envoyé audict Compiègne. Monseigneur, vous. me commanderez vostre bon plésir auquel hobéiré d'aussy bonne affection que prie le Créateur, Monseigneur, vous donner bonne et longue vie. De Guise ce XXIX décembre 1557.

Monseigneur, je contis dernièrement au commis du trésorier des fortiffications des deniers qu'il avoit receuz, et de ce qu'il avoit emploié, qui c'est trouvé redevable de quatre escus dix livres, de quoy je vous voulois advertir, mais il m'a prié d'actendre huict ou dix jours, dans lequel temps il rapporteroit lad. sonime, ce qu'il n'a faict. Et s'il vous pleet Monseigneur vous en advertiriés son maistre affin qu'il fasse envoyer lad. somme. Aussy avois faict prester aux commissaires de l'artillerye, nommez La Peze et La Treillhe, environ quatre cens livres pour payer les pionniers qui estoient ycy soubz leur charge et ont esté bailhés des deniers du Roy ordonnés pour ladicte fortiffication. Il vous plaira commander, Monseigneur que led. argant et l'aultre nous soyent envoyé, car y est fort nécessaire, car n'avons ung seul liard et peu de moyen pour en retirer ou recepvoir de Rumigny.

Vostre très humble et hobéissant serviteur,
Signé TRANCHELYON.

Au dos Monseigneur.

Sur le second feuillet, se trouve le billet suivant :

Monsieur je vous ay bien voulu escripre ce mot, ayant

receu l'estat que Monseigneur de Guise m'a envoyé, par lequel je croy que aud. estat y a quelque obly, car je n'ay pas entendu par ycy devant que on nous bailhe charge de remplir nos compaignies plus hault que de quatre vingts chevaulx, et dans celuy qui m'a esté envoyé dernièrement en y a quatre vingts et dix, paiés ving! à XVI 1. et aultres vingt à xv 1. et cinquante à xIII 1. qui seroient quatre vingts et dix mais avant que de remplir mad. compaignie desd. dix, d'avantaige vous veux supplier m'en vouloir faire certain.

Mons. je ne crois que là où vous estes à présent, ne vous chauffés giuères mieulx que nous faisons de ce coustě: sy est ce que si mon souhet avoit lieu, vous ariez vostre part de l'aize que nous pourrions partout avoir, non seulement de cestuy là, mais d'ung aussy grand que le sariés désirer et d'aussy bonne affection que je vous vais présenter mes humbles recommandations à vostre bonne grâce, priant le Créateur Monsieur, vous donner ce que bien luy scavés demander. De Guise ce XXIXe décembre 1557.

Vostre très obéissant et bien bon amy

Signé TRANCHElyon.

Au dos est écrit à Monsieur Monsieur Jourdin conseiller du Roy et secrétaire de ses commandements.

COLLECTION DE NOAILLES (1).

2. MONSIEUR LE COMTE DE VENTADOUR A MONS. LE COMTE HENRI DE NOAILLES.

Nouvelles du quartier. Il tint si court les huguenots dans les deux chasteaux de Charlus et Chabannes qu'il les a contraints à

(1) Nous avons retrouvé, depuis l'impression de notre dernier numéro, cette pièce, que nous croyons devoir reproduire ici; elle ne fait pas partie de l'édition des Manuscrits du Louvre, tirage à part du Cabinet historique, dont nous annonçons, à la couverture, la mise en vente.

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