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dispose la chambre appelée couverie pour les recevoir. Cette chambre doit être éloignée du bruit et de tout ce qui pourrait troubler l'incubation. On couvre le plancher d'environ trois pouces de sable fin, on ferme les fenêtres et on les bouche de manière à empêcher le grand jour d'y pénétrer. Dans cet état, on attend que la ponte ait assez fourni pour commencer à faire couver. On visite soir et matin les parquets pour enlever les œufs que l'on peut, sans inconvénient, garder plusieurs jours, quoiqu'il soit néanmoins préférable de ne pas attendre plus de trois ou quatre jours. Lorsque l'on a quinze œufs, on les place dans un panier, au fond duquel on

ou, s'il n'est que momentané, sous un hangar de trois ou quatre pieds de haut sur autant de profondeur, un nombre de petites cellules de deux pieds et demi à trois pieds de large, proportionné à celui des poules couveuses qu'on se propose d'avoir. Chacune de ces cellules est fermée par une porte en grillage ou en treillage très-serré, pour en défendre l'entrée à tout ce qui pourrait inquiéter les oiseaux. A mesure que l'on a quinze œufs, on les place dans une corbeille de trois ou quatre pouces de profondeur, au fond de laquelle on a fait un lit de paille. On met la corbeille dans une des cellules, avec la poule qui doit couver, on la laisse ainsi jusqu'à ce que les petits éclosent.

et

a fait un lit de foin vieux (1). Ce panier doit avoir environ un pied et demi de profondeur sur neuf à dix pouces de large, et être établi de manière à en recevoir un autre pour tenir moins de place en magasin. Lorsque la poule est dedans, on le couvre d'une toile, on le numérote, et on le place dans la chambre destinée à servir de couverie. On a soin d'aligner les paniers pour en rendre la visite plus facile.

Pendant l'incubation, qui dure de vingttrois à vingt-sept jours, on nourrit les couveuses de la manière suivante: elles ne doivent faire qu'un seul repas qui a lieu de six à huit heures du matin, et plus tôt s'il est possible. On les prend doucement par les ailes, on les enlève de dessus leur nid, et on les porte sous une mue d'osier où on les place deux à la fois; on donne pour chaqne poule six centilitres d'orge, et douze pour chaque dinde; on place le grain dans une petite mangeoire, et on met auprès une tasse pleine d'eau. On les laisse une demi-heure

(1) Il est essentiel que le foin soit très-vieux : autrement il s'échauffe et incommode les couveuses; la paille bien rompue devrait être préférée au foin trop nouveau.

sous la mue, après quoi on les reporte doucement sur leur nid que l'on a eu soin de couvrir de sa toile pour y entretenir la chaleur. On a l'attention de nettoyer chaque fois l'emplacement de la mue qui doit être sablé, afin qu'il n'y reste point d'odeur. Ces mues doivent également être établies de manière à en recevoir une autre pour être emmagasinées.

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On se précautionne d'un nombre de caisses dans la proportion d'une pour quinze faisandeaux. On pourrait cependant calculer qu'une seule peut servir à élever quarante-cinq faisandeaux, en laissant, entre chaque éclosion, un intervalle de dix jours. Ces caisses, représentées planche Ire ont de longueur environ quatre pieds et demi sur un pied de hauteur, et quinzë à dix-huit pouces de largeur. La figure 2 est celle de la caisse sans son couvercle; A est la loge où l'on met la couveuse, qui s'y trouve retenue par les barreaux de bois b, qui permettent aux faisandeaux d'aller jusqu'à elle. On la fait entrer en levant le couvercle B, que l'on referme ensuite. On ferme, dans le premier âge, l'extrémité D de la caisse, au moyen d'une porte E qui entre dans deux petites coulisses; devant cette

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