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cri, et des buses qui, en voulant s'emparer de quelques oisillons, se trouvent arrêtées par les gluaux.

Enfin on dispose encore contre les oiseaux de proie un traquenard semblable à celui représenté fig. 1re, pl. III, page 163, et que l'on tend à terre après l'avoir amorcé d'une manière convenable, et le traquenard à poteau fig. 2,-pl. XI, qui ne diffère de celui-ci que par son ressort A replié en dessous, et parce qu'il est garni de deux branches de fer i i percées de deux ou trois trous pour le fixer -sur le poteau. Ce piége est principalement usité contre les oiseaux de proie nocturnes, surtout ceux qui ont l'habitude de se poser sur quelque chose pour guetter leur proie. En plaçant des poteaux d'une vingtaine de pieds de hauteur, à quarante ou cinquante pas sur la lisière des bois du côté de la plaine, et les armant de ce traquenard, on est sûr d'en prendre beaucoup, parce que les oiseaux de nuit, en sortant de leur retraite, vont se poser de préférence sur les trones d'arbres isolés. Lorsqu'il se trouve quelques arbres morts, on peut, après en avoir coupé les branches, placer un traquenard sur le tronc. L'oiseau, en voulant se poser sur la mar

chette, la fait tourner et se fait prendre par les pates. On y prend aussi des oiseaux diurnes. Ce piége et le traquenard simple tendu à terre sont, de tous, le plus employés dans les forêts royales. La fig. 3 est celle de la marchette représentée à part pour mieux laisser voir la composition du traquenard fig. 2. La fig. 4 représente le même piégè

tendu.

Les corbeaux, corneilles, pies, geais et pies-grièches ne doivent pas être éloignés de tous les endroits où l'on élève du gibier avec moins de soins que les autres oiseaux de proie. Ces espèces étant très- nombreuses et détruisant un grand nombre d'oeufs et de jeunes élèves, nous allons indiquer les différens moyens employés contre elles.

La destruction de leurs nids, de leurs œufs, de leurs petits, est celui qu'il faut d'abord employer, parce qu'il est le plus efficace, et les gardes doivent, dans la saison, y donner toute leur attention.

On peut prendre les corbeaux, corneilles, pies et geais avec le trebuchet à ressort de cordes, appâté avec un petit morceau de viande à demi-gâtéé pour les corbeaux, corneilles et pies; ou avec des fèves, des noix, des glands,

des cosses de pois, des cerises, différentes baies pour les freux, les choucas et les geais.

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La fig, re de la pl. XII représente ce trébuchet détendu, dont le ressort est formé d'une corde tournée dans le genre de celle qui sert à bander une scie.

Ce piége se compose de deux demi-cercles en fil de fer; le premier a a fait ressort et est fixé sur une petite planche c d; le second, bb sert de battant; sa grosseur est de moitié moindre que celle du premier; les extrémités du demi cercle bb sont contournées en angles, dont une branche est prise dans la corde. Cette forme angulaire offre l'avantage de laisser moins d'intervalle entre les deux demi-cercles, et donne la facilité d'y lier le filet sans laisser de vide.

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Le demi-cercle a a est fixé sur la planchette au moyen de deux attaches en fil de fer. Cette planchette c d a une longueur proportionnée à la grandeur du filet; il faut observer néanmoins qu'elle doit, le piége étant détendu, surpasser le demi cercle a a de deux pouces, et le demi-cercle b b de trois quarts de pouce environ; sa largeur est à peu près de 15 lignes, et son épaisseur dépend de la force du fil de fer que l'on emploie, attendu qu'elle

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