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dressé. Sur la lisière d'un taillis, en élaguant quelques arbres, on pratique une ouverture qui conduit à une espèce de chambre que l'on a également disposée convenablement. L'ouverture supérieure est fermée par quelques branches qui, en permettant de voir ce qui se passe dans l'intérieur de la chambre, empêchent un oiseau de proie d'y pénétrer de plein vol; au-dessous de ces branches, on tend une araignée, et les quatre faces intérieures en sont également garnies. Ces dernières doivent descendre jusqu'à trois pieds de terre, et toutes doivent être suspendues de manière à tomber au moindre choc d'un oiseau. On a eu soin de placer au milieu de cette chambre un billot, et à cent pas plus loin hors du taillis, et en ligne droite, un second billot avec une corde tendue de l'un à l'autre. Sur le billot placé hors du taillis, on pose un grand-duc attaché à la corde, comme nous l'avons dit, et on se retire dans une loge que l'on a pratiquée aux environs.

Lorsque le duc baisse la tête en tournant le globe de l'œil vers le ciel, on juge qu'il découvre quelque oiseau de proie. Bientôt il quitte son poste et vole vers le billot de l'intérieur, en passant par dessous les filets. L'oi

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seau de proie ne le perd pas de vue, et se précipité vers lui; ou il donne de plein vol dans une des araignées qui ferme les côtés et qui tombe avec lui en l'embarrassant; ou, après s'être posé sur une branche, il cherche à pénétrer dans l'intérieur par la partie supérieure où il rencontré également un filet qui retombe sur lui. Il faut aussitôt se hâter de s'en emparer.

Les araignées, spécialement destinées aux oiseaux de proie, ont des mailles de deux ou trois pouces, et une hauteur proportionnée à l'emplacement où l'on veut en faire usage.

On prend encore assez facilement des éperviers et des autours avec des araignées de dix pieds environ de hauteur. On plante quatre pieux sur lesquels on suspend légèrement les araignées. On place au milieu du carré un pigeon blanc attaché à un piquet. L'oiseau, en voulant s'en emparer, s'empêtre dans l'araignée qui tombe et l'enveloppe. Il faut être prêt à s'en emparer.

On se sert encore avec avantage, contre les oiseaux de proie, de deux espèces de trébuchets qui different peu l'un de l'autre, et dont le mécanisme est simple et l'effet sûr.

La fig. de la pl. X représente un de

ces trébuchets détendu. Il se compose d'une cage formée de quatre montans en boisa a aa, avec quatre traverses à tenons en haut et en bas. Le fond inférieur est plein, et les quatre côtés sont fermés avec un filet. A un tiers de la hauteur est un grillage en fort fil de fer, qui forme une cage inférieure A destinée à recevoir l'oiseau qui doit servir d'appelant. Cette cage A a une petite porte b pour introduire l'oiseau, et on la garnit intérieurement de tout ce qui lui est nécessaire pour boire et manger. Un cinquième montant c se trouve au milieu de la face antérieure. Ce montant a une mortaise e par laquelle passe l'extrémité de la marchette B. Elle y est maintenue par une broche de fer qui traverse le montant c et l'épaisseur de la marchette, et forme le pivot sur lequel elle se meut facilement. L'autre extrémité de la marchette B est armée de petites baguettes qui remplissent la capacité de la cage, de manière qu'un oiseau ne puisse y entrer sans y toucher. La partie supérieure de la cage est garnie de deux battans de bois de forme carrée, qui sont fixés, au moyen de deux broches de fer sur lesquelles ils tournent, à deux oreilles kk. Ils ont de plus, à la partie antérieure, chacun

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