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doit donc être fort attentif dans le choix du lieu où on les tend, et adopter de préférence les endroits les plus écartés et éloignés du passage des hommes et des animanx domestiques. On doit aussi se dispenser d'en tendre dans les bois habités par le gros gibier à poil. C'est surtout le traquenard double et simple à bascule (1) qui offre le plus d'inconvéniens, parce qu'il se détend en marchant dessus, ce qui arrive beaucoup plus rarement au traquenard de la pl. IV.

De l'hameçon. La pl. V représente deux espèces d'hameçons que l'on emploie contre les loups. Celui de la fig. 2 est plus usité en France; nous allons le décrire sous le nom d'hameçon français.

Il se compose d'une boîte A de tôle ou de chêne, longue de deux pouces un quart,

(1) Au surplus, le loup se prenant rarement pendant le jour, mais seulement la nuit, on ne détourne la pièce que l'on nomme le valet que tous les soirs à nuit close, ayant soin de le remettre le matin; d'ailleurs, en tendant un peu à côté des coulées, les animaux domestiques peuvent y passer sans y toucher, tandis qu'un loup est toujours arrêté par l'odeur, et se détourne pour prendre sa proie.

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large de quatre lignes, et épaisse de trois; elle est percée à sa partie supérieure d'un trou b qui sert à la suspendre par une chaîne ou par une corde; la première est préférable. Sur une des faces est pratiquée une coulisse c, longue d'un pouce et demi, et large d'une ligne et demie. Cette coulisse se termine à quatre lignes de l'extrémité inférieure de la boîte, et c'est jusque-là seulement que descendent les côtés d.

Deux branches d'acier EE, longues de deux pouces, larges de deux lignes et épaisses d'une ligne et demie, sont réunies au point f par une charnière qui a pour axe le clou g, qui doit glisser avec facilité le long de la coulisse c, et qui sert de point d'arrêt à ces mêmes branches. Celles-ci sont armées, à leur extrémité inférieure, chacune de trois pointes d'acier hhh très-aiguës, d'une longueur de six lignes, et dont la disposition est telle, qu'elles forment avec la branche un angle de quarante cinq degrés, et qu'elles ont entre elles un écartement pareil. Quand cet hameçon est détendu, les deux branches EE sont maintenues dans l'écartement qu'indique la figure, au moyen du ressort d'acier i qui doit être fort et élastique, et qui est fixé sur une des branches par une vis.

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Pour tendre ce piége, on presse fortement les deux branches jusqu'à ce qu'elles se touchent, et dans cet état on les fait rentrer dans la boîte A au moyen du bouton g qui glisse dans la coulisse. Les branches sont maintenueş par les côtés d de la boîte. Lorsqu'un animal saisit l'amorce dont on a garni les pointes hhh, il la tire à lui; cet effort fait descendre les branches que le ressort i fait écarter aussitôt dans sa gueule; et, lorsqu'il veut se retirer, il se trouve arrêté par les pointes d'acier h qui pénètrent dans les chairs et dont il ne peut se débarrasser.

La fig. 1. représente un hameçon dont l'usage est plus commun en Allemagne qu'en France, et que par cette raison nous appellerons hameçon allemand.

Il est formé de trois montans d'acier A épais de deux lignes, et longs de deux pouces et demi. Ils sont soudés ensemble sur une plaque g figurée à part, fig. 3. L'extrémité inférieure b'de chacun est faite en charnière, qui reçoit la base d'une pointe d'acier c. Cette pointe est de forme triangulaire, et longue de deux pouces; elle se meut dans la charnière de manière à pouvoir s'appliquer contre les montans; et, pour éviter, lorsque le piége se

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