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FARGAUDIE (CHARLES-MAURICE).

Né à Bergerac (Dordogne) le 23 janvier 1821.
Mort à Paris le 1er septembre 1913.

Ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées le 1er octobre 1846.
Ingénieur en chef le 1er janvier 1869.

Inspecteur général le 5 janvier 1879.

Vice-président du Conseil général des Ponts et Chaussées du 1er septembre 1886 jusqu'à sa mise à la retraite le 23 janvier 1891. Chevalier de la Légion d'honneur le 22 août 1861, officier en 1882, commandeur le 12 juillet 1888.

Fargaudie a été ingénieur ordinaire à Villeneuve-d'Agen (Lot-et-Garonne) de 1846 à 1856, puis à Bergerac (Dordogne) jusqu'à sa nomination d'ingénieur en chef en 1869. Il a été chargé de services de navigation peu importants; du service ordinaire de Bergerac; de contrôles de chemins de fer; puis de 1861 à 1864 de la construction de la ligne de Libourne à Bergerac.

Ses notes, tout en faisant un grand éloge de son zèle et de la tenue de son service, le représentent comme peu familiarisé avec les travaux, aimant les solutions nouvelles et changeant fréquemment d'avis, ce qui place quelquefois ses chefs dans une situation difficile.

C'est surtout comme ingénieur en chef à Périgueux (Dordogne) de 1869 à 1879 que Fargaudie donna la mesure de sa valeur. Il est d'abord chargé du service ordinaire et de la navigation de la Dordogne et de ses affluents, puis en 1875 on lui donne en plus un important service de chemins de fer, notamment l'étude et la construction des lignes de Montmoreau à Périgueux et de Nontron à Périgueux.

A partir de 1877, Fargaudie est chargé d'un énorme service comprenant, outre son service ordinaire et de navigation, l'étude et la construction de 347 kilomètres de chemins de fer de la région de Périgueux, et comme ingénieur en chef directeur, on lui confie la direction des services d'étude et de construction de 364 autres kilomètres de chemins de fer de la région de Limoges. En 1878, on ajoute de nouvelles lignes à son service

qui s'étend sur 859 kilomètres de chemins, à l'étude ou en construction. «< Toutes les parties de l'important service dont il est chargé sont également bien tenues », écrit son inspecteur.

Comme inspecteur général (5 janvier 1879), Fargaudie a été chargé de différents arrondissements. Il a été vice-président du Conseil général des Ponts et Chaussées pendant près de quatre ans et demi; il était encore plein d'activité au moment de sa mise à la retraite par limite d'âge le 23 janvier 1891. Il est mort plus de vingt ans après, le 1er septembre 1913, dans sa quatrevingt-treizième année.

LEBLANC (ÉDOUARD-MICHEL).

Né le 16 juillet 1824 à Douai (Nord). ^
Mort à Paris le 29 novembre 1892.
Ingénieur ordinaire le 4 avril 1848.
Ingénieur en chef le 16 juin 1872.
Inspecteur général le 16 juillet 1881.

Vice-président du Conseil général des Ponts et Chaussées du 23 janvier 1891 jusqu'à sa mort le 29 novembre 1892, chevalier de la Légion d'honneur en 1857 à 33 ans, officier le 7 février 1882.

Leblanc a passé tout son temps d'ingénieur ordinaire dans le Pas-de-Calais. Chargé d'abord du Service maritime de Calais il acheva la construction du quai de marée pour l'accostage des bateaux faisant le service entre la France et l'Angleterre. Il termina le phare de Calais (50 mètres de haut) et construit sur pieux à vis, au milieu des dunes, le phare métallique de la pointe de Walde. L'écluse de chasse s'étant effondrée en décembre 1853 il la reconstruisit avec succès dans les conditions les plus difficiles. Il écrivait à son inspecteur : « Nous venons de fermer le batardeau... et je retourne à la marée rejoindre M. Loignier (le conducteur) qui est debout sur l'échancrure depuis plus de 15 heures. Nous faisons, lui et moi, le sacrifice de notre nuit à ce nouveau-né qui réclame les soins les plus assidus... mais c'est pitié de faire des travaux de nuit avec un froid pareil. » Ce n'est

qu'au bout de deux ans et demi que le travail fut terminé et les chasses reprises. A la suite de ce service si laborieusement acheté, Leblanc fut nommé chevalier de la Légion d'honneur (15 avril 1857), il avait à peine 33 ans.

En 1860, Leblanc fut chargé de la construction du bassin à flot de Boulogne, qu'il termina en 1868.

Nommé ingénieur en chef du Calvados en 1872, il eut à exécuter divers travaux aux portes de Caen, de Honfleur et de Trouville, et fut chargé de la construction de diverses lignes de chemins de fer.

Le 1er mai 1881 Leblanc fut nommé directeur de la construction des chemins de fer et le 16 juillet inspecteur général.

En 1882, il devint directeur des routes, de la navigation et des mines, mais résilia ses fonctions en 1883 et fut chargé de diverses inspections, en particulier de celle du Service municipal de Paris, qu'il conserva jusqu'à sa nomination à la vice-présidence du Conseil général des Ponts et Chaussées le 23 janvier 1891.

Il mourut subitement le 29 mai 1892.

Cette courte notice ne donne qu'une impression incomplète de la valeur de Leblanc et surtout de ses qualités d'homme distingué, droit, aimable et bienveillant. Nous ne pouvons mieux faire, pour en donner une idée, que de reproduire quelques-unes des paroles prononcées sur sa tombe par M. Alfred Picard, l'inspecteur général, devenu président du Conseil d'État, qui passait pour n'être pas prodigue de louanges:

C'est une belle vie que le destin vient d'interrompre brusquement; c'est une grande âme dont les vibrations viennent de s'éteindre... Son existence se résume en quelques mots : labeur infatigable, dévouement absolu au devoir... bonté infinie... Jamais cœur ne fut plus chaud et plus généreux... Tous ceux qui l'ont connu vénéreront sa mémoire. »

Ann. des P. et Ch., MÉMOIRES, 1916-I.

LE ROYER DE LA TOURNERIE (HENRI-Désiré).

Né le 19 octobre 1824 à Mantilly, arrondissement de Domfront (Orne).

Mort à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche) le 30 août 1904.
Ingénieur ordinaire le 1er novembre 1848.

Ingénieur en chef le 1er janvier 1874.

Inspecteur général le 23 décembre 1882.

Vice-président du Conseil général des Ponts et Chaussées du 20 décembre 1892 jusqu'à sa mise à la retraite le 19 octobre 1894.

Chevalier de la Légion d'honneur le 16 août 1883, officier le 10 avril 1885, commandeur le 11 juillet 1891.

de la Tournerie a débuté comme ingénieur ordinaire à Vannes, puis en 1851 a été nommé à Domfront (Orne) où il est resté vingt-deux ans jusqu'au moment où il allait être nommé ingénieur en chef. Il s'est d'abord signalé dans son service ordinaire (de beaucoup le mieux tenu des dix-huit arrondissements de l'inspection); puis à partir de 1861 dans l'étude et la construction de nombreuses lignes de chemins de fer qui furent ajoutées à son service ordinaire : Étude et construction de 60 kilomètres de lignes, Caen à Flers, etc... ; Études de 75 kilomètres de lignes, Sablé à Nantes, Laval à Angers, etc...; Contrôle de 137 kilomètres de lignes en construction.

de la Tournerie a passé toute sa carrière d'ingénieur en chef, de 1874 à 1882, à Alençon où il a été chargé du service ordinaire du département de l'Orne et d'un important service de chemins de fer comprenant en dernier lieu l'étude et la construction de 310 kilomètres de lignes d'intérêt général : Alençon à Domfront, Mayence à Fougères, etc... ; enfin l'exploitation au compte de l'Etat des lignes de Mortagne à Mamers, à l'Aigle et à SainteGauburge, sur une longueur de 113 kilomètres.

Il était noté comme ayant une puissance de travail vraiment extraordinaire et un service modèle, aussi bien pour l'entretien des routes que pour la construction des chemins de fer ».

Promu inspecteur général en 1882, de la Tournerie fut chargé, à partir de janvier 1885, de la direction du contrôle de la Compagnie P.-L.-M..

Il fut nommé le 20 décembre 1892 vice-président du Conseil général des Ponts et Chaussées, fonction qu'il conserva jusqu'à sa mise à la retraite le 19 octobre 1894.

STOECKLIN (AUGUSTE).

Né le 8 septembre 1826 à Colmar (Haut-Rhin).

Mort le 9 avril 1906.

Ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées le 1er novembre 1850. Ingénieur en chef le 1er décembre 1874.

Inspecteur général le 1er octobre 1883.

Vice-président du Conseil général des Ponts et Chaussées du 20 octobre 1894 à sa mise à la retraite le 8 septembre 1896.

Chevalier de la Légion d'honneur en 1865, officier en 1888, commandeur en 1896.

Stocklin dont le père exploitait une filature de coton à Colmar débute comme ingénieur ordinaire à Saverne, puis en 1854 est nommé à Colmar où il prend part aux travaux de régularisation du Rhin; il s'y marie, est nommé conseiller municipal et membre du consistoire protestant.

De 1862 à 1866, il est en congé à Suez et mis à la disposition. du gouvernement égyptien pour être chargé de la direction des travaux du bassin de radoub projeté à Suez par le vice-roi d'Égypte ; il y construit en outre des ateliers, une bibliothèque, une distribution d'eau et il étudie pour le vice-roi Ismael, l'agrandissement du port d'Alexandrie.

En 1867 il rentre en France au service de l'État et est chargé du port de Bordeaux, puis du port de Bayonne et du Service maritime des Basses-Pyrénées.

Nommé ingénieur en chef en septembre 1874, il est d'abord chargé du Service maritime du Pas-de-Calais où il présente et fait accepter avec Laroche, ingénieur ordinaire, l'avant-projet d'un port en eau profonde à Boulogne, et avec Vétillart, comme ingénieur ordinaire, le premier projet des grands travaux de Calais. Puis en 1879 il est nommé dans les Bouches-du-Rhône au service ordinaire.

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