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N° 18

CHRONIQUE

Système de prise d'eau au moyen de
Tuyaux filtrants

Par M. F. LAUNAY,

Inspecteur général des Ponts et Chaussées.

Dans la Revue : Les Travaux publics, M. Huet, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, décrit un système de prise d'eau au moyen de tuyaux filtrants, qu'il nous semble utile de faire connaître aux lecteurs des Annales.

La ville de Gien possède un service public de distribution d'eau comportant une usine élévatoire située sur le bord de la Loire. Cette usine aspirait l'eau du fleuve au moyen d'une conduite comprenant une file de tuyaux de 300 millimètres placée entre deux files de tuyaux de 200 millimètres; l'eau entrait dans la conduite par les joints en entraînant naturellement avec elle une certaine quantité de sable qui finit par l'obstruer presque complètement.

Pour remédier à cet inconvénient M. Huet a appliqué un dispositif nouveau, inspiré de l'emploi des dalles poreuses dans les bassins filtrants de la ville de Paris (1), et qui paraît lui avoir donné toute satisfaction.

Les tuyaux ont 0 m. 30 de diamètre intérieur et 0 m. 07 d'épaisseur, leur longueur est de 1 mètre; ils sont constitués comme les dalles poreuses; le béton est formé de cinq volumes de gravillon de Loire de 6 à 8 millimètres pour un volume de ciment de Portland.

(1) Voir Annales 1905-1, p. 141. BECHMANN, Note sur un nouveau dispositif des bassins filtrants à sable fin.

Les tuyaux sont moulés debout par le procédé ordinaire, leur prix de revient est de 4 francs par tuyau.

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Il a été employé 300 mètres de tuyaux disposés en deux files longitudinales de 120 mètres chacune réunies par trois files transversales de 20 mètres environ. Le raccordement des files est obtenu au moyen de puisards verticaux de 0,80 de diamètre constitués par des tuyaux ordinaires en ciment. Un collecteur de 80 mètres de longueur, en tuyaux ordinaires, conduit l'eau à l'usine.

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était possible.

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Epaisseur =

12 cm

La mise en place des tuyaux a été faite en épuisant la fouille autant qu'il

Pour exécuter les joints étanches on faisait reposer les extrémités des deux tuyaux, garnies préalablement d'une couche de mortier de cîment à prise prompte, sur un support ayant la forme indiquée au croquis ci-contre, on serrait fortement et l'on terminait le joint à la truelle avec le même mortier.

N° 19

COMPTE RENDU DES PÉRIODIQUES

Périodiques français par MM. F. LAUNAY, Inspecteur Général, Inspecteur de l'École des Ponts et Chaussées, et A. GOUPIL, Ingénieur en Chef. — Périodiques étrangers, par MM. A. GOUPIL et THERON, Ingénieurs en Chef. Électricité appliquée par M. BLONDEL, Ingénieur en Chef.

I. SCIENCES APPLIQUÉES.

Zeitschr. f. Betonbau (1915, 6o cahier). - L. HERZKA: Procédé graphique pour rechercher l'emplacement d'un convoi déterminé donnant l'effort maximum.

Suivant la relation de Kreismeyer, l'emplacement le plus défavorable correspond à l'égalité des ordonnées limites y, et y de la ligne d'influence; l'auteur en déduit les constructions relatives aux cas les plus fréquents de la pratique. Deux exemples feront connaître la commodité du procédé Herzka :

a) Détermination de l'emplacement de deux convois de poids réparti égal circulant à distance constante et donnant le moment maximum sur l'appui central d'une poutre à deux travées continues (fig. 1).

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On prend les deux positions extrêmes des convois où la charge répartie commencera : 1o à l'appui gauche de la première travée ;

2o à l'appui droit de la même travée. A ces deux positions correspondent sur la ligne d'influence de la travée voisine les ordonnées Yo", yk et ys', yn'. Si on ajoute dans le sens de la figure la partie de la ligne d'influence de la seconde travée limitée à y。 et yn'à la ligne d'influence de la première travée, on obtient une nouvelle ligne d'influence indépendante de la relativité de l'emplacement des convois et qui peut être employée directement pour la recherche du maximum absolu.

b) Détermination de la position d'un convoi (b) avec addition d'une foule (pm) à la suite donnant le moment maximum.

La ligne d'influence ayant la forme arbitraire de la fig. 2, la posib

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On transporte de la longueur b vers la droite la ligne d'influence, réduisant les ordonnées dans le rapport (1

Pm

L'intersection

de cette nouvelle courbe avec la ligne d'influence primitive donne en y la position cherchée.

Zentralblatt der Bauvervaltung 21 mai 1916). Отто MOHR: Théorie d'une ferme statiquement indéterminée.

Pour relier entre eux et avec les n noeuds d'une ferme il faut 2 n barres-tiges. Si la ferme a un plus grand nombre de barres, on distinguera les 2 n barres nécessaires des m barres surabondantes, les premières étant désignées par 1, 2, 3; les surabondantes par (1) (2) (3). Si une ferme n'a que les 2 n barres nécessaires, les 2 n équations d'équilibre des n nœuds suffisent pour déterminer les tensions S des barres, connaissant la charge K de chaque noeud. Le système est alors statiquement déterminé, il est statiquement indéterminé s'il contient des barres surabondantes.

Équation fondamentale de la théorie.. - Si on donne aux nœuds A,B,C des déplacements arbitraires AA,, BB,, CC,, la somme des travaux dus aux tensions qui s'équilibrent avec les actions extérieures sur les nœuds sera égale à zéro, d'abord pour chaque nœud et par suite pour toute la ferme. Dans le cas particulier où les déplacements sont infiniments petits, les deux forces S remplaçant une

barre supposée coupée de longueur I donneront ensemble le travail -- Sdl. Le travail K dw de l'action extérieure K étant le produit de cette force par la projection du déplacement du noeud on a finale

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Tension de la ferme statiquement déterminée. Si dans un tel

B1
B

S

la rem

système on sectionne une seule barre p en la barre 1, pour placer par ses tensions S, cette barre seule changera de longueur et l'équation fondamentale se réduit à :

S, dl Σ K dw.

Cas d'exception. Si la barre 1 considérée se trouve alors au maximum ou au minimum de sa longueur, alors dl = o. La somme K du peut avoir une valeur infiniment petite ou être nulle, dans le premier cas S, devient infiniment grand, dans le second qui est celui d'une ferme non chargée, S, est indéterminé.

Loi de déformation de la ferme statiquement indéterminée. — En mettant de côté les m barres surabondantes on retombe sur un système statiquement déterminé dans lequel il n'y a pas de tension si aucune action extérieure ne s'exerce. Si dans cette ferme soustraite aux charges nous introduisons une seule barre S', des m surabondantes, il surviendra dans les barres nécessaires 1, 2, 3 des forces x8, x',', x3' s'. Puisque toutes les charges K sont nulles, l'équation fondamentale peut s'appliquer au système équilibre des forces S et à des déplacements arbitraires qui provoqueront les variations de longueur dl, dl, dl, dans les tiges 1, 2, 3, en même temps que la longueur de la tige surabondante (1) prendra la variation indépendante d' l'équation fondamentale exige que

Ann. des P. et Ch., MÉMOIRES, 1916-III.

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