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serrage des écrous (fig. 4 et 5). On obtenait ainsi un coffrage invariablement lié à l'ensemble des arcs et épousant la forme de l'intrados. Entre le dessous des longrines et le dessus du couchis les boulons de 30 mm. passaient dans des tubes en fer

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25

-75

50 50 50 50 50 49 49 49 49 725 70

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de 35 mm. de diamètre intérieur afin de permettre l'enlèvement des boulons après le coulage du béton.

Un certain nombre de couchis débordaient de 0 m. 70 le nu des tympans, et servaient de supports au coffrage vertical des bandeaux de la voûte.

K

Après le coulage et le durcissement de l'anneau-cintre de 0 m. 30 d'épaisseur il était nécessaire de se débarrasser des

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longrines, mais il fallait conserver les couchis puisqu'ils servaient de support au coffrage vertical des têtes. A cet effet on a

successivement dévissé les écrous des étriers et ceux des grands boulons. Les étriers sont restés noyés dans le béton : quant aux grands boulons ils ont été descendus de 0 m. 30 de façon à faire reposer les plaques de fer sur le dessus des arcs et une cale supplémentaire de ✪ m. 30 a été ajoutée à la partie inférieure pour rattraper la hauteur correspondant à celle de la longrine. On s'est arrangé pour que les extrémités supérieures filetées des boulons ne fassent pas saillie au-dessus des écrous afin de pouvoir, après achèvement de la voûte, tourner les boulons par le bas et les retirer. En fait on n'a pas pu retirer tous ces boulous: on en a coupé un certain nombre un peu au-dessus de la douelle et l'on a fait un raccord en mortier de ciment; pour les autres on a bourré le mieux possible du mortier de ciment dans les tubes. On a également pu sans grandes difficultés arracher les cales en bois coniques servant à maintenir l'écartement entre les couchis et le dessous des arcs et on a bouché les alvéoles avec du mortier de ciment.

La pose des arcs et des longrines a exigé 7 jours de travail : les 11 premiers ont été placés du 20 au 24 juin 1915 et les 9 autres, arrivés en retard, les 3 et 4 juillet.

La pose des boisages a été effectuée du 5 au 13 juillet.

Le béton de l'anneau-cintre était composé de 0 m3 800 de gravier de 2 à 4 de grosseur, 0 m3 400 de sable et 350 kgr. de Portland. Il a été coulé en 34 heures, les 15 et 16 juillet.

Afin de charger régulièrement les arcs, le coulage a été fait en neuf voussoirs ou bandes parallèles à l'axe de l'arche: on pilonnait simultanément des bandes symétriques par rapport au sommet de la voûte. Dans les parties en contact avec les coffrages et devant rester vues après achèvement, le béton était remplacé par une couche de mortier fin de 3 à 4 centimètres d'épaisseur.

La déformation des arcs due au poids du béton de l'anneaucintre, à été assez sensible : l'abaissement constaté à la clef a été de 24 mm., ce qui peut être attribué en partie à un petit redressement de la pile et de la culée sous la poussée des arcs chargés de béton.

Le béton au surplus de la voûte avait même composition que celui du cintre, sauf en ce qui concerne le dosage du ciment, qui était réduit à 300 kilogrammes. Le bétonnage a commencé le 2 août, soit 16 jours après l'achèvement de l'anneau-cintre. Il a été exécuté en deux rouleaux, chaque rouleau comprenant 25 voussoirs qui avaient été préalablement dessinés sur les parements intérieurs des coffrages verticaux, afin de guider les travailleurs les voussoirs étaient coulés et pilonnés symétriquement à la génératrice de clef, de façon à répartir également et progressivement la charge sur le cintre. Ils étaient en découpe d'un rouleau à l'autre et séparés entre eux par des panneaux de grillage mécanique fixés sur des tringles en fer qui avaient été fichées, normalement à l'intrados, dans le béton de l'anneau-cintre. Grillages et tringles sont restés incorporés au béton. Ce système n'est pas excellent et si c'était à refaire nous emploierions, pour séparer les voussoirs, des panneaux en bois.

Les tympans étaient également en béton et on leur a donné 1 mètre d'épaisseur: quant au remplissage entre tympans, on l'a constitué par du béton maigre.

Le coulage de tout ce béton a présenté des difficultés et des retards occasionnés uniquement par les circonstances. La maind'œuvre a manqué et nous avons dù demander le concours d'une compagnie territoriale du Génie qui opérait dans la région : de plus les arrivages de ciment ont été très irréguliers, en raison de la réquisition qui frappait ce produit et de l'interruption des transports commerciaux sur l'Est. En somme le bétonnage de la voûte, des tympans et des reins, commencé le 2 août, a été terminé le 19, période qui n'a comporté que 11 jours de travail effectif, soit environ 130 heures, pour l'exécution de 650 m3 de béton. Ce qu'il est intéressant de retenir, c'est que l'anneaucintre, bien que peu àgé, a supporté sans broncher et sans déformation perceptible cette énorme charge, ainsi que celle de la plinthe, des parapets en béton et du pavage qui ont été exécutés à partir du 20 août.

Après enlèvement des bois les parements vus de béton ont

été bouchardés afin de leur donner un aspect rappelant celui de la pierre de taille et on y a dessiné des joints simulés analogues à ceux du reste de l'ouvrage.

La circulation était établie sur le pont le 17 septembre.

La dépense réelle de l'anneau-cintre a été la suivante, en n'y comprenant pas le béton, puisque celui-ci fait partie de la voûte.

Ares en acier à pied d'œuvre :

13.060 kil. à 0 fr. 65.

Montagne des arcs :

13.060 kil. à 0 fr. 10.

Bois en sapin en location:

35 mc. 84 à 150 francs

Fers en location:

4.490 kil. à 0 fr. 25.

Plus-value pour fers noyés dans le béton :

1.693 kil. à 0 fr. 53.

8.489 >>

1.306 >>

5.376 >>

1.122 50

931 15 17.224 65

A quoi il faut ajouter environ 500 francs pour menues dépenses de régie, notamment pour la confection des quarante entailles en biseau destinées au logement des abouts des arcs : la dépense totale du cintre est donc en nombre rond de 17.700 fr. soit de 77 franes par mètre carré de douelle.

C'est un chiffre relativement élevé mais qui, dans les circonstances où nous nous trouvions, est sensiblement inférieur à celui qui eut résulté de l'emploi d'un cintre en charpente. En temps normal la dépense aurait à peine atteint 12.000 francs: car les arcs, qui nous sont revenus, tout posés, à 0 fr. 75 le kilogramme, n'auraient guère coûté que 0 fr. 50 et le sapin en location n'aurait certainement pas dépassé 70 francs le mètre cube. La solution adoptée a donc été avantageuse au point de vue économique; elle l'a été également :

1o Au point de vue de la navigation puisqu'on a évité d'embarrasser l'arche marinière par des pieux et des charpentes fixes; 2o Comme rapidité d'exécution: en effet la confection de l'anneau-cintre n'a exigé que 18 jours de travail effectif, malgré les

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