Serquem N 60 PRÉFACE. Le mariage est le plus important des actes de la vie. Il fonde les familles qui sont elles-mêmes les éléments de la société ; il crée des rapports nombreux et variés entre les différents membres de chaque agrégation domestique; il établit des droits, des devoirs; il fait naître des intérêts divers qui tantôt s'unissent, tantôt se croisent et se contrarient, qui se combinent de mille manières et qui pénètrent même par une foule de voies dans toutes les parties du corps social auquel ils impriment un heureux mou vement. Mais ces combinaisons multipliées ne tarderaient pas à devenir dangereuses pour l'ordre public si elles étaient livrées aux caprices de la volonté et à l'effervescence des passions. Il a donc fallu les soumettre à des règles fixes qui en développassent les avantages, en en réprimant les excès. C'est ce qu'ont tàché de faire les législateurs de tous les temps, de tous les peuples. Tous ont fixé avec sollicitude leur attention sur le mariage; tous, par leurs règlements, se sont proposé de concilier les lois de la nature avec les besoins des familles et ceux de chacun des membres qui les composent, comme aussi de mettre en harmonie les exigences des indi vidus avec les intérêts généraux et avec i de la grande famille ou de la société en Tel a été le double but des législateu français. Ce but, ils l'ont atteint autan possible. Nourris des leçons des savants qu précédés, enrichis de l'expérience des siè posé sur le mariage et sur ses effets des p sagesse desquels toute l'Europe a applau sieurs nations ont puisé leurs lois. Mais les principes ne peuvent prévoir ils ne peuvent déterminer toutes les cons leur application; ils forment un horizon apercevoir que les points culminants de C'est un panorama où les détails ont dû A la jurisprudence et aux jurisconsultes de remplir le vide. Nous le tenterons pour le mariage et ] ventions tacites ou stipulées qui s'y ra embrassant, dans notre essai, tout ce q aux personnes et tout ce qui s'applique entreprise trop vaste, peut-être, et qui se portionnée à nos forces, si nous ne com être soulagé, sur l'appui des écrits qui le nôtre et sur les secours que nous four rêts nombreux qui ont déjà fixé le sens ses obscurités, ou suppléé à son silence d sions qu'elle présentait. Jusqu'à présent, si l'on en excepte les co du droit civil, la matière que nous allon été divisée en des traités particuliers ; treints au mariage dont les règles son dans le titre 5 du livre 1er du Code civ |