Les utopistes de l'amour

Front Cover
Garnier, 1921 - Erotic literature - 282 pages
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 105 - II ya un état habituel d'amour de Dieu , qui est une charité pure et sans aucun mélange du motif de l'intérêt propre... Ni la crainte des châtiments , ni le désir des récompenses n'ont plus de part à cet amour.
Page 123 - On se plaît, on se prend. S'ennuie-t-on l'un avec l'autre? on se quitte avec tout aussi peu de cérémonie que l'on s'est pris. Revient-on à se plaire? on se reprend avec autant de vivacité que si c'était la première fois qu'on s'engageât ensemble. On se quitte encore, et jamais on ne se brouille.
Page 140 - L'imagination, qui fait tant de ravages parmi nous, ne parle point à des cœurs sauvages; chacun attend paisiblement l'impulsion de la nature , s'y livre sans choix , avec plus de plaisir que de fureur; et , le besoin satisfait , tout le désir est éteint.
Page 247 - Domestiquement considérée, cette transformation rendrait la constitution de la famille humaine plus conforme à l'esprit général de la sociocratie, en complétant la juste émancipation de la femme, ainsi devenue indépendante de l'homme, même physiquement . . . Ainsi purifié, le lien conjugal éprouverait une amélioration aussi prononcée que quand la monogamie y remplaça la polygamie, car on réaliserait l'utopie du moyen âge, où la maternité se concilie avec la virginité 6.
Page 96 - Cet épurement si grand a eu son principe d'un dégoût honnête de la sensualité ; mais elles ne se sont pas moins éloignées de la véritable nature de> l'amour que les plus voluptueuses ; car l'amour est aussi peu de la spéculation de l'entendement que de la brutalité de l'appétit.
Page 152 - à me décrier la volupté et son ivresse, parce qu'elle » est passagère et trompeuse; et je brûlais de la trouver » entre les bras de mon amie, parce qu'elle s'y renou velle quand il lui plaît, et que son cœur est droit, » et que ses caresses sont vraies.
Page 123 - On sait aujourd'hui que le goût seul existe ; et si l'on se dit encore qu'on s'aime, c'est bien moins parce qu'on le croit, que parce que c'est une façon plus polie de se demander réciproquement ce dont on sent qu'on a besoin.
Page 151 - Quoi qu'il en soit, les femmes doivent à leurs maris une soumission entière : elles laveraient dans leur sang une infidélité commise sans l'aveu de l'époux. Son consentement, il est vrai, n'est pas difficile à obtenir, et la jalousie est ici un sentiment si étranger, que le mari est ordinairement le premier à presser sa femme de se livrer. Une fille n'éprouve à cet égard aucune gêne : tout l'invite à suivre le penchant de son cœur ou la loi de ses sens , et les applaudissemens publics...
Page 151 - ... jeunes filles; la case se remplissait à l'instant d'une foule curieuse d'hommes et de femmes qui faisaient un cercle autour de l'hôte et de la jeune victime du devoir hospitalier; la terre se jonchait de feuillage et de fleurs, et des musiciens chantaient aux accords de la flûte un hymne de jouissance.
Page 63 - ... de la libéralité et toutes sortes de vertus; mais que, d'un autre côté, les femmes qui étaient l'ornement du monde et étaient faites pour être servies et adorées, ne devaient souffrir que leurs respects.

Bibliographic information