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saint de tous les droits. Ma conscience me dit que j'aurai bien mérité non-seulement de ceux qui partagent mon infortune, mais aussi des Belges, et que j'aurai acquitté en partie la dette de l'hospitalité, qui est plus que jamais leur vertu, et qui', proscrite avec un acharnement si lache par quelques hommes puissans, s'est refugiée sous le toit de chaque simple citoyen.

Ces considérations, done, nobles et puissans seigneurs loin de nuire à la cause que je plaide, ne peuvent que la servir auprès de vous. Ce n'est plus de moi seul qu'il s'agit, ce n'est plus moi dont vous allez accueillir ou dédaigner les plaintes. C'est l'honneur national que vous allez défendre ou déserter; c'est la sûreté de chaque habitant que vous allez garantir ou livrer aux caprices du pouvoir. C'est le plus salutaire ou le plus funeste des exemples que vous allez

donner.

LIBERTÉ DE LA PRESSE EN ESPAGNE.

Prospectus publié à Madrid au mois de septembre 1818, pour inviter à souscrire à un JOURNAL (1) pour la course des taureaux.

AVIS AU PUBLIC.

Les personnes qui voudront s'abonner à la RELATION de tout ce qui arrive à chaque course de taureaux, laquelle s'imprime à Madrid, toutes les semaines, durant la saison des courses (2), pourront s'inscrire à....

(3);

(1) Ce journal est le seul qui paraisse avec la Gazette officielle. (2) Chaque année, il y a à Madrid, dix-huit courses de taureaux, depuis le mois de mai jusqu'au mois de novembre.

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(5) L'avis est imprimé à un grand nombre d'exemplaires, pour être distribué dans toutes les villes qui ont coutume d'avoir des courses de taureaux. Le vide doit être rempli par le nom de chaque ville

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Les souscriptions seront admises, tous les ans, depuis le commencement jusqu'à la fin des courses.

Quant aux six courses qui auront encore lieu cette année, on admettra des souscriptions depuis le.

du mois courant.

La relation de chaque course sera imprimée tous les huit jours. On y racontera tout ce qui y sera arrivé, ensorte que les souscripteurs en seront parfaitement instraits, et en connaîtront même les plus petites circonstances comme s'ils s'y étaient trouvés. On s'empressera de leur faire connaître,

1o. La patrie de chaque taureau, le nom de son propriétaire, et la devise qu'il porte dans l'arênc.

2o. Le nombre des coups de piques que chaque teaureau a reçu, le nom du picador, combien de fois ce dernier a été renversé, le nombre des chevaux morts sur la place, des moribonds qui ont été laissés dans l'arène pour être égorgés, et des blessés qui donnaient l'espoir d'être guéris pour servir encore dans une autre course.

3°. Combien de banderillas (1) ont été clouées à chaque taureau (2), si les banderillas portaient des fusées ou non, s'il y a eu besoin de chiens pour irriter le taureau, combien de chiens y ont été employés, le nombre des chiens tués, et celui des blessés qui ne donnent point d'espoir de guérison.

(1) La Banderilla (mot technique de la course des taureaux) est un dard orne de banderolles, dont il tire son nom.

(2) Le torreador porte deux banderillas, l'une à sa main droite, l'autre à sa main gauche, pour clouer les deux, en même-tems, sur la partie la plus élevée du col du taureau, en dirigeant ses propres maius entre les cornes de la bête.

4°. Combien d'estocades a reçu le taureau, le nom du gladiateur, si celui-ci donna en règle les coups d'estoc, ou s'il égorgea la bête (1).

5o. Une récapitulation générale des coups reçus par les taureaux, des chutes souffertes par les cavaliers, des chevaux tués, des banderillas clouées, des chiens présentés au combat, des estocades, et des coups de poignard donnés. aux taureaux de chaque course (2).

La relation contiendra les particularités et les événemens malheureux qui auront lieu, ainsi que les noms des toreadors et des autres personnes qui auront éprouvé des accidens.

On enverra dans les villes (où il y aura des courses de taureaux) des états imprimés, avec l'indication des articles en blanc, pour que les amateurs puissent y inscrire ce qui arrivera. La souscription devra être faite d'avance, et avec désignation du nombre d'exemplaires qu'on desire.

La souscription restera ouverte pour les courses de taureaux qui auront encore lieu cette année, et pour les années suivantes. Ceux qui souscriront après les courses paieront quatre réaux (un franc) pour la relation de chaque course qui aura précédé. La première des six dernières. de cette année se fera le sept septembre.

Chaque abonnement, pour la relation des six courses de cette année, coûtera vingt-quatre réaux, le port compris ; et les relations particulières des autres villes à raison de

(1) L'escotade est en règle, lorsque le gladiateur a cloué l'estoc sur la partie la plus élevée du cou du taureau, en le dirigeant de manière à ce qu'il forme une ligne directe avec son bras" droit entre les cornes de la bête.

"

(2) Lorsque le taureau est moribond, l'un des toreadors frappe la tête avec un poignard sur la nuque ce poignard s'appèle cachète; celui qui frappe, cachetero.

trois réaux et demi, payés d'avance, pour chaque exemplaire.

L'auteur a fait donation du quart du produit de ce journal aux hospices royaux de Madrid (1).

-Ne doit-on pas gémir en voyant en quel état le Gouvernement de l'inquisition est parvenu à réduire une nation qui a donné souvent l'exemple de plus d'une vertu.

Paiement des Créanciers sur le Royaume de Naples.

Naples, le 7 septembre 1818.

Ferdinand, etc., etc.; sur l'avis de notre ministre des finances, relatif au crédit représenté par la Compagnie Redinger, résultant des comptes rendus et discutés pour les fournitures de réserve, pour les fournitures de la marine, et pour les fournitures aux troupes de terre, faites pendant le tems de la dernière occupation militaire;

Considérant que les dépenses ci-dessus désignées, n'ont eu pour objet, ni l'administration de l'Etat, ni sa conservation, ni l'utilité publique,

Considérant que l'objet de ces dépenses ne fut, que de soutenir une guerre injuste contre nous, et d'empêcher le retour du Souverain légitime dans son royaume maintenir l'occupation militaire,

et de

Nous avons décrété et nous décrétons ce qui suit : Art. Ier. L'Etat et notre trésorerie royale ne sont pas tenus de satisfaire le crédit de la Compagnie Redinger. Art. II. Sont compris dans les dispositions de l'article précédent, tous les autres créanciers de cette nature, de

(1) On assure que ce projet a été fait et conçu d'accord avec l'Infant royal d'Espagne, dom Carlos, qui est, dit-on, un grand amateur de Courses de taureaux.

même que tous les éréanciers, pour fournitures de transports militaires de terre et de mer, habillement, constructions et manutentions de l'état militaire, fabriques ou acquisitions d'armes ou munitions de guerre, pour constructions de cordages, voiles, et autres matériaux pour les arsenaux, pour constructions et approvisionnement de tous autres objets semblables.

Art. III. Les seuls créanciers pour acquisitions d'armes ou de munitions de guerre, pour la quantité d'armes et de munitions retrouvées dans ce royaume, sont autorisés à demander le paiement de leur crédit, après que l'on aura liquidé le montant des quantités d'armes.

Art. IV. Notre ministre secrétaire d'Etat et des finances, et le commandant suprême sont chargés de l'exécution, etc. Signe, FERDINAND.

INTÉRIEUR.

CORRESPONDANCE DE PARIS,

Extraite des Journaux anglais (1).

OBSERVATIONS.

Nous n'adresserons pas aujourd'hui nos félicitations accoutumées au directeur de la Correspondance ministérielle, sur

(1) Nous prévenons le lecteur que nons désignons toujours par les ettres U. R. la correspondance écrite sous l'influence du parti auquel on donne vulgairement le nom d'ultra-royaliste.

La correspondance consacrée à l'apologie des mesures du ministère, sera désignée par une м.

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