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« deux femmes, les quelles ont vaqué en les lictz, 12 deniers.

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Item, pour deux manovrers mis à appareillier l'estable « et remacier le dict chastel, 3 sols. Item, pour deux chars « de paille achetés pour mettre ez lictz, 12 sols. Somme : « 28 sols 6 deniers. »

Reçu pour la ferme annuelle du moulin de Gex-la-Ville, 15 coupes de froment.

Vient, pour les années suivantes jusqu'à 1416, une série de recettes pour redevances annuelles en froment, avoine, volailles, cire, fromages, etc., en paiement d'alpages ou droits de pâture dans les hauts pâturages du Mont Jura.

Donné à Nicolet Avillie, de Gex, pour avoir défriché le terrain au-dessous du château jusqu'au Jornan, en avoir extrait les pierres et les buissons, pour en faire un verger, 60 sols.

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Reçu 30 sols d'amende de Jean, fils d'Aimonet Cochet, pour avoir coupé les robes de sa femme (prope culum) et lui

avoir taillé les cheveux en rond (crines tondit in rotundo).

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Payé en 1419, à Pierre Chons, maréchal à Gex, six paires de fers pour maintenir les malfaiteurs de la prison: ces fers pesaient 105 livres, et chaque livre de fer coûtait 9 deniers. - Total, 6 florins 6 deniers.

Payé 88 borneaux ou tuyaux en bois, pour conduire l'eau de la fontaine du château chaque borneau (bornelli) coûtait 15 deniers.

:

- En 1421, donation, longuement stipulée en latin, faite par le duc Amédée à la communauté de Fenières, par laquelle il leur accorde, à perpétuité, à titre d'alpage, la jouissance des prairies et pâturages au-dessus du village de Fenières,

savoir depuis la Balme de Dontzonjoz jusqu'aux prés de Saint-Jean-de-Gonville, et en descendant jusqu'au lieu appelé Arderant, en allant au Fuerey, etc.

Cette concession fut faite à Genève, le 3 novembre 1421, sous la redevance annuelle et perpétuelle de 5 deniers gros, payables à la saint Michel, entre les mains du châtelain de Gex, chargé de protéger les amodiateurs dans la plénitude de leurs droits.

Ici finissent les interminables comptes du châtelain Boniface de Challant il fut remplacé, en 1425, par ses deux fils, Boniface et Amédée,

:

CHAPITRE XIV.

Terrier de la baronnie de Gex. - Pierre, comte du Genevois. - Robert,

son frère, élu pape.

Savoie.

-

Identité historique du pays de Gex et de la

Amédée VII. — Amédée VIII.

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Humbert de Villars, comte du Genevois.

Odon de Villars, comte du Genevois.

Amédée VIII. — L'empereur Robert.

-

Sa régence disputée.

Prétentions de Robert.

Vente de ce comté à

Mariage d'Amédée avec

Marie de Bourgogne. Sigismond, empereur.

reconnue.

-

Sa suzeraineté

La Savoie érigée en duché. Statuts de Savoie.

Retraite d'Amédée. Louis, son fils aîné, lieutenant-général. Albert II, empereur. - Amédée VIII fait pape. — Décanat de l'Eglise de Gex.-Décadence de la maison de Savoie.-Frédéric-le-Fainéant, empereur. Evénemens remarquables du 15° siècle.

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de Savoie déclarés inaliénables. — Mariage de Charlotte de Savoie avec le dauphin Louis XI. évêques de Genève.

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Sa prison à Loches. Mort du duc Louis de

Le terrier ou dénombrement des terres et fiefs de la seigneurie

de Gex se divise en quatre séries:

1o De 1336, sous Jeanne de Savoie, femme de Guillaume de Joinville, et leur fils Hugard, jusqu'à la prise de Gex, en 1353, par le comte Vert de Savoie.

2o De 1353, sous les princes de Savoie, jusqu'à l'invasion des Bernois en 1536. On trouve dans ce volumineux inventaire la nature des fiefs et l'état de la noblesse qui, changeant de maître, conserva ses droits et ses prérogatives, en se soumettant à l'hommage qu'elle devait au nouveau souverain. (Voyez chapitre XXVII.)

3o De 1536 à 1564, sous les Bernois qui, maitres du pays de Gex, s'emparèrent des biens des couvents, des églises, et vendirent les terres qui en dépendaient.

4° De 1564 à 1589, sous la seconde domination des princes de Savoie, jusqu'à la conquête des Genevois.

Nous avons vu que, des cinq fils laissés par Amé III, comte du Genevois, trois étaient morts, de 1367 à 1370. Pierre, son quatrième fils, lui succéda et ne prit aucune part aux querelles du comte de Savoie avec l'évêque Guillaume de Marcossai, mort en 1377: ce courageux défenseur des droits de la ville et de son Eglise eut pour successeur Pierre de Fabri qui, quelques mois après, céda son siége à Jean de Murol, en 1378.

En cette année mourut le pape Grégoire IX; l'élection de son successeur, Urbain VI, se trouvant contestée par les cardinaux mêmes qui l'avaient élu, ils choisirent Robert de Genève, frère de Pierre, comte du Genevois. Robert prit le nom de Clément VII, et l'Eglise, scandaleusement divisée, cut alors deux papes, l'un à Rome, l'autre à Avignon, anathématisant chacun de son côté, soutenus par leurs partisans.

Pierre, défenseur naturel de la tiare de son frère, passa en Italie, en 1382, pour soutenir les prétentions du duc d'Anjou, désigné pour le trône de Naples par Clément VII, contre son

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