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Le Hanneton est connu de tout le monde, et sa larve, désignée par les noms de Ver-blanc, Taon, Turc, Mans, l'est de toutes les personnes qui ont cultivé ou vu cultiver la terre. Cet insecte, à son état parfait, porte préjudice aux rosiers en dévorant les feuilles, les jeunes bourgeons et les boutons à fleurs, au mois de mai des années où il se montre. Sous l'état de larve il ronge les racines et fait périr les semis et les jeunes sujets. Ces larves se tiennent dans la terre, d'où elles ne sortent jamais volonlairement. Elles y creusent des galeries pour chercher les racines tendres dont elles se nourrissent. Elles croissent lentement, puisqu'elles emploient trois années à acquérir leur taille, qui atteint 45 millim. de longueur et presque la grosseur du petit doigt. A la fin de la troisième année elles s'enfoncent profondément dans le sol et se creusent une cellule dans laquelle elles restent immobiles sans prendre de nourriture, et dans laquelle elles se changent en chrysalides, puis ensuite en insectes parfaits, qui sortent de terre au commencement du mois de mai et même plus tôt, pour se répandre sur les feuilles et les bourgeons dont ils font leur nourriture. Les larves vivent isolément à partir de leur deuxième année, et chacune d'elles cherche sa nourriture à part.

Cet insecte est classé dans l'ordre des Coléoptères, la famille des Lamellicornes, la tribu des Scarabéides, la sous-tribu des

Phyllophages, et dans le genre Melolontha. Son nom entomologique est Melolontha vulgaris, et son nom vulgaire Hanneton.

1. Melolontha vulgaris, Fab. - Longueur, 27 millimètres. Il est noir et velu; lés antennes, le bord antérieur du chaperon, les élytres et la majeure partie des pattes sont d'un bai rougeâtre; le corselet, un peu dilaté et marqué d'une impression vers le milieu de ses bords latéraux, est tantôt noir, tantôt rouge; on distingue quatre lignes élevées sur les élytres, dont le bord extérieur est de la couleur du fond,, et des taches triangulaires blanches sur les côtés de l'abdomen; le stylet anal est insensiblement rétréci en pointe; les antennes sont formées de dix articles, dont les sept derniers sont prolongés en lamelles formant une massue allongée chez le mâle, et les six derniers une massue plus courte chez la femelle.

La femelle creuse dans la terre un trou au fond duquel elle dépose ses œufs. Les jeunes larves qui en sortent ne se séparent pas pendant le reste de leur première année, et cherchent leur nourriture en commun.

On ne connaît pas d'autre moyen préservatif contre cet insecte, que celui de lui faire la chasse sur les rosiers et sur les autres arbres du jardin. On le prend facilement et on l'écrase. Lorsqu'au printemps ou en été on laboure les carrés ou les plates-bandes pour les ensemencer, et qu'on pioche au pied des arbres pour les cultiver, on doit tuer tous les vers blancs que l'on rencontre. Les volailles mangent volontiers les Hannetons et les larves qu'on leur présente.

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Le petit Hanneton à corselet vert.

(ANISOPLIA HORTICOLA, Lạt)

On voit assez souvent le petit Hanneton à corselet vert sur les rosiers pendant les mois de mai et de juin. Il en ronge les feuilles et les fleurs et y produit beaucoup de désordre lorqu'il s'y

porte en troupe nombreuse. Sa larve se tient dans la terre comme celle du Hanneton commun, à laquelle elle ressemble, sauf qu'elle est beaucoup plus petite. Elle se nourrit de la racine des plantes et met trois ans à prendre toute sa croissance. Elle se change en chrysalide à la fin de la troisième année, et l'insecte parfait sort de terre au printemps de la quatrième.

Il se range dans la même famille et la même tribu que le Hanneton commun, mais il entre dans le genre Anisoplia. Son nom entomologique est Anisoplia horticola, et son nom vulgaire Petit Hanneton à corselet vert.

2. Anisoplia horticola, Lat. Longueur, 10 millimètres ; largeur, 5 millimètres. Les antennes sont courtes, ferrugineuses, composées de neuf articles, dont les trois derniers forment une massue ovale, lamellée et noire; le chaperon est arrondi; la tête et le corselet sont d'un vert-bleuâtre, luisants, pointillés et pubescents; l'écusson est glabre, d'un vert-luisant; les élytres sont testacées, sans taches, avec des stries peu marquées, formées de points enfoncés ; le dessous du corps et les pattes sont d'un noirbronzé; les tarses sont longs; les crochets des antérieurs et des intermédiaires sont inégaux; l'un est petit, entier ; l'autre plus grand et bifide (chacune de ces divisions est bifide chez le mâle); les crochets des postérieurs sont un peu inégaux et entiers.

On ne connaît pas d'autre moyen de se débarrasser de cet insecte que de lui faire la chasse, de le saisir sur les rosiers et sur les autres arbustes, sur les arbres fruitiers, partout où l'on pourra l'atteindre, et de l'écraser. On ne devra pas épargner sa larve lorsqu'on la déterrera en cultivant le jardin.

Des observations récentes semblent constater que les larves des hannetons ne s'enfoncent pas dans la terre pendant l'hiver pour échapper à la gelée, mais qu'elles restent près de la surface au milieu des racines qu'elles rongent; ce n'est qu'à leur troisième année qu'elles s'enfoncent en terre pour se changer en chrysalide dans une cellule qu'elles pratiquent à l'extrémité de leur galerie.

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Le grand désir que l'on a de détruire les hannetons a fait essayer de les employer comme aliment. En 1867, plusieurs personnes en ont mangé après les avoir fait frire ou les avoir fait cuire, avec un assaisonnement convenable, entre deux feuilles de papier beurrées; elles ont trouvé que cet aliment, sans étre délicat, était mangeable et ne portait aucun préjudice à la santé.

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On rencontre communément sur les fleurs de l'églantier, dans les haies et dans les bois, et souvent dans les jardins sur les roses, une autre espèce de Hanneton, qui semble se plaire au milieu des étamines et des pétales et y chercher sa nourriture. Je ne me suis pas aperçu qu'il produisit un notable désordre dans les parterres plantés de rosiers, peut-être parce qu'il s'y trouvait en petit nombre; mais comme il fait partie de la tribu des Phyllophages ou mangeurs de feuilles on fera bien de s'en défier, et, malgré sa beauté, de l'écraser lorsqu'on le verra sur une rose ou sur une autre partie de l'arbuste. Il est très facile à prendre et ne cherche pas à fuir la main qui le saisit.

Je ne connais pas la larve qui le produit. Il est très vraisemblable qu'elle ressemble à celle des autres Hannetons qui ont été observées; qu'elle vit dans la terre pendant trois ans, se nourrissant des racines des plantes et des arbres et qu'elle se transforme en insecte parfait à la fin du printemps de la quatrième année de son âge. C'est alors qu'il sort de terre pour se répandre sur les fleurs, particulièrement sur les roses. Il est classé dans la même famille et la même tribu que les précédents, mais dans le genre. Hoplia. Son nom entomologique est Hoplia squamosa, Lat., et son nom vulgaire Hanneton écailleux.

3. Hoplia squamosa, Lat. Longueur, 8 millimètres; largeur, 4 millimètres. Ses antennes sont testacées, composées de neuf ar

ticles, dont les trois derniers forment une massue ovale, lamellée ; les palpes sont de la même couleur que les antennes ; le chaperon est un peu arrondi et rebordé; tout le dessus du corps est recouvert de petites écailles serrées d'un jaune-verdâtre et quelquefois fauves, point luisantes; les élytres n'ont point de stries, on y aperçoit seulement une petite bosse vers l'extrémité de chacune; le dessous du corps est couvert d'écailles d'un vert argenté trés brillant; les jambes antérieures n'ont que deux dents latérales; les tarses sont grands, le dernier article des antérieurs et des intermédiaires est ariné de deux crochets, l'un très grand, bifide, l'autre très petit; les postérieurs n'ont qu'un seul crochet très grand et simple.

On peut employer contre cet insecte les moyens de destruction indiqués aux articles précédents.

4 à 6. Les Cétoines dorée, velue, stietique. (CETONIA AURATA, Fab. ; —

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HIRTA, Fab.; STICTICA, Fab.)

Pendant le mois de juin et durant le temps de la floraison des roses on remarque fréquemment des insectes Coléoptères, posés sur ces fleurs, s'y tenant immobiles, ayant leur tête enfoncée dans le centre et paraissant occupés à ronger ou à sucer la base des pétales ou celle des étamines, s'il y en a, ou le fond du réceptacle. Ils ne causent pas un dommage notable à ces fleurs, et l'on ne voit pas, après leur départ, qu'ils aient entamé ces parties et qu'elles aient souffert de leur présence. Quoiqu'ils ne soient pas des ennemis dangereux, il est bon de les connaître, et c'est ce qui m'engage à en dire un mot.

4. Cétoine dorée. Le premier dont il sera question est la Cétoine dorée, insecte d'une assez forte taille, remarquable par son éclat métallique d'un vert-doré, par ses élytres en carré un peu plus long que large, et par une petite pièce située de chaque côté entre

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