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pleine puissance et authorité royalle, avons au suppliant quitté, remis et pardonné, quittons, remettons et pardonnons par ces présentes le fait et cas cy dessus exposé, avecq toutte peine, amande et offense corporelle, civilly et criminelle qu'il a pour raison de ce encouru envers nous et justice. Mettons au néant tout deffault, cons tumaces et sentences, si aulcunes estoient interveneues; mettons et restituons le suppliant en sa bonne fame et renommée, et en ses biens non d'ailleurs confisquez, satisfaction faicte à partye civille, si faicte n'a esté et s'il y eschet. Imposons sur ce scilence à nostre procureur général, ses substi uts présens et à venir, et à tous autres. Si donnons en mandement à nostre bailly de Sens, son lieutenantgénéral criminel et gens tenans le siége audict lieu, daus le ressort duquel le cas est arrivé, que de nos présentes lettres de grâce et rémission ils fassent jouir le suppliant pleinement, paisiblement et perpétuellement, cessans et faisans cesser tous troubles et empes chemens contraires. Car tel est nostre plaisir. Et affin que ce soit chose ferme et stable à tousjours, avons faict mettre nostre scel à cesdictes présentes.

Denné à Paris, le 25 jour de février, l'an de grâce 1668, de nostre règne le 25e.

Par le conseil, signé : Desain. Scellé du grand sceau de cire verle.

(Original en parchemin; Archives de l'Yonne, fonds Tarbé.)

Sc. hist.

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CATALOGUE DU MUSÉE D'AUXERRE

(PREMIÈRE SECTION)

Par M. AIMÉ CHÉREST.

PRÉFACE.

Le Catalogue du Musée d'Auxerre paraitra en autant de parties que le Musée contient de sections distinctes. Il suffira de réunir ces parties successives pour former un ensemble complet.

Voici d'abord le catalogue de la première section, celle des Monuments lapidaires.

Nous n'avons pas cru devoir nous borner à une sèche nomenclature. Autant que possible, nous avons indiqué la nature, les principaux caractères et la provenance des objets.

Malheureusement, les anciens catalogues laissent tant à désirer que, malgré d'actives recherches, nous avons dû laisser bien des lacunes et commettre bien des erreurs. Peu à peu la lumière se fera, et, avec le concours de tous les hommes d'étude, on parviendra à un résultat plus satisfaisant.

Une série unique de numéros aurait peut-être semblé plus commode aux visiteurs; mais, en cas d'acquisitions

futures, elle eut rendu impossible le classement rationnel des nouveaux objets.

Pour tout concilier, nous avons admis deux séries de numéros, l'une pour les objets antérieurs à la propagation du Christianisme, l'autre pour les objets postérieurs.

Les premiers, d'origine gauloise ou gallo-romaine, sont désignés par des chiffres romains. Les seconds, quels que soient leur date et leur style, qu'ils appartiennent à la période romane, à la période ogivale, ou à la Renaissance, sont désignés par des chiffres arabes.

Si l'expérience démontre que ce système a des inconvénients fâcheux, rien n'empêchera de le modifier.

La classification actuelle n'est qu'un essai, que nous livrons, sans réserves, à l'appréciation du public.

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Ce fragment a été trouvé, en 1868, à Donzy, hameau de la commune de Saint-Martin-sur-Ouanne (Yonne), dans un jardin sur le bord de la rivière,au milieu de nombreux débris, dont la nature atteste l'existence, en cet endroit, d'une construction gallo-romaine importante (Voyez plus loin, no VII). Il a la forme d'un chapiteau pseudo-dorique; mais la cavité ménagée dans le méplat supérieur et le canal qui, de cette cavité, aboutit à un orifice latéral, indiquent plutôt le couronnement d'un de ces autels domestiques comme il y en avait dans toutes les villas romaines (Voyez Dictionn. d'Antiquités romaines, d'Antonin Rich, vo Ara). La délicatesse des ornements qui le bordent prouve aussi qu'il était destiné à être vu de près. C'est une guirlande d'oves, dont les unes s'échappent d'une gaine de feuillages et les autres d'une espèce de calice à double volute. Comp. aussi la notice publiée par

II.

III.

IV.

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M. Challe dans le 1er semestre du Bull. de la Soc. des Sciences de la présente année 1869. Donné, en 1869, par M. Challe, maire d'Auxerre et président de la Société des Sc. hist. et nat. de l'Yonne. Hanteur, 0,25; diamètre à sa partie la plus large, 0,50.

Partie inférieure d'une Figure en bas-relief.

Elle est assise dans une niche et couverte d'une double draperie qui retombe presque sur les pieds; elle tient une patère de la main droite et une corne d'abondance de la main gauche. C'est une figure analogue à celle qui est cataloguée sous le n° VI. La provenance est incertaine. Hauteur, 0,50; largeur, 0,40.

-

Petit Cippe funéraire avec l'inscription: Carabella
Fidi socra (Carabella, belle-mère de Fidus ou
Fidius).

Ce petit Cippe, très simple, mais presqu'intact, montre à la fois le fronton imbriqué qui le couronne, et l'empattement à l'aide duquel on l'a jadis fixé dans le sol. Il a été trouvé à Auxerre en 1863, dans les fouilles nécessitées par la construction du nouveau Palais de Justice. Voyez la notice de M. Bourquelot, professeur à l'Ecole des Chartes, sur les Inscriptions antiques d'Auxerre, p. 37. — Donné par M. Piéplu, architecte du département. - Hauteur, 0,80; largeur, 0,25.

Monument funéraire de Jucunde, bas-relief, avec l'inscription: (D.) M. Monimentum Jucunde, Juliani filia (Aux dieux Mânes, monument de Jucunde, fille de Julien).

Ce monument funéraire a été trouvé à Auxerre en 1671, ainsi que le constate l'inscription commémorative conservée sous le n° VIII. La face antérieure est creusée en forme de niche, avec pilastres latéraux et dôme en coquille (Voyez la

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