Page images
PDF
EPUB

Donné à Avignon, le 16 des kalendes de juillet, l'an vie du pontificat du pape Innocent VI (1358).

Scellé d'un sceau en ovale représentant un Saint-Marc tout debout dans un portique.

(Du Fourny, Inventaire de Lorraine, t. III, fo 87; pièce en latin.)

XI.

Les lettres pour la fondation d'une chapelle à Saint-Maxe, du 17 décembre 1359, à la suite de ce vou singulier de la comtesse de Bar, commence ainsi :

A tous ceus qui ces présentes verront et orront, Yolande de Flandres, comtesse de Bar et dame de Cassel, salut en Nostre Seigneur Jehesu Christ.

Comme piècà heussieus voei et promis faire ouvrer une ymaige d'argent en figure et remembrance de Madame Saincte-Anne, mère de la glorieuse Vierge Marie, mère de Nostre Seigneur Jehesu-Christ, au juste pois d'argent de nostre aimé fil Robert, duc de Bar, à le prandre au jour que nous voudrions faire ouvrer ycelle ymage, pour la donner à une ecglise en l'onneur de madicte dame Saincte-Anne, lequel nostre fil puest peser à présent environ neuf vins et quatorze marcs d'argent, en ouevre et en fasson d'ycelle ymage, puist couster environ seix cens petis florins. . . . . considéré l'effect d'ycelui nostre vœu et promesse estre subject à plusieurs perdes et peris au temps qui court, etc., etc.

(V. Servais, Ancien Trésor des Chartes de Lorraine, à Nancy.)

XII.

Sommaire de documents qui prouvent que la comtesse Yolande s'est occupée de la fabrication de fausse monnaie.

1362. Lettres en latin, de Guillaume, cardinal-diacre, par lesquelles il donne pouvoir, à l'évêque de Térouane, d'absoudre cette

dame Yoland, à cause d'une sentence d'excommunication par elle encourue pour avoir fait forger de la fausse monnaie de France. Avignon, 10 des kalendes d'avril 1362.

(Original sur parchemin; Archives du Nord, Inventaire ancien, t. VIII, p. 5.)

Dans le même inventaire est citée une autre lettre d'absolution, donnée en 1367, par le vicaire de l'église de Toul à la comtesse Yolande pour les mêmes causes.

XIII.

Lettres du curé et proviseurs de la paroisse de Morbèque-enWest-Flandre, près Cassel, qui fixent l'époque du décès d'Yolent de Flandre (12 décembre 1395), avec indication précise du lieu de sa mort, qui a été contesté.

1396. A très puissant et très redoubté monseigneur le duc de Bar Robert.

Supplient très humblement proviseurs de l'église de Morbèque, comme le chastel de Nieppe (Motte-Aubois) est situé dedans la paroche de Morbèque, en laquelle, au plaisir de Dieu, ma très redoubtée dame madame vostre mère receut son derrain sacrement et fut apportée hors de ladicte église, et termina vie par trespas en ycelle, dont Dieu ait l'âme. Que pour Dieu, mon très redoubté seigneur, considéré les choses dessus dictes, qu'il vous plaist de vostre bénigne grâce à faire vostre aumousne à ladicte église; les dessus dis sup. pléant et tous les bonnes gens de ladicte paroche prieront Dieu dévotement pour s'âme et pour vous, mon très redoubté seigneur, que par sa sainte miséricorde, il vous tiengne en bonne vie et longue.

(Copie du temps, en papier, des archives départementales du Nord.)

Pour copie conforme : Dr DE SMYTTÈRE.

ADDITIONS.

Après le premier alinéa de la page 26:

Iolande de Flandre résidait, vers le commencement de l'année 1385, à Aluye, l'une des seigneuries qu'elle avait apportées en dot à son mari. Le duc de Bar Robert s'y rendit sur la fin de janvier ou dans les premiers jours de février, pour y voir sa mère. Il conclut avec elle, la même année, un échange qui fit tomber entre ses mains les châteaux de Saint-Fargeau et de Péreuse, en Puisaye, et la baronnie de Tocy, qu'elle possédait en donaire. Robert donna à la comtesse, pour ces biens, la seigneurie de Varennes, quelques droits que Marie de France et lui avaient, tant à Louppy-le-Petit qu'à Revigny, et une rente annuelle et viagère, dont les habitants de plusieurs communautés du Barrois s'obligèrent à lui payer une partie (1). L'échange fut consommé par un traité passé à Bar, le 31 octobre; Henri de

(1) La communauté de Bar se chargea de payer à la comtesse 200 francs. Celle de Stenay 100 florins, et celle de Gondrecourt 100 francs. Les obligations qu'elles souscrivirent à cet égard furent formulées : celle de Bar le 27 août; celle de Stenay le 18 octobre, et celle de Gondrecourt le 7 janvier suivant. On ignore si d'autres villes du Barrois furent appelées à prendre les mêmes engagements. Duchesne a publié un extrait de ce contrat d'échange, passé le 31 octobre 1385; mais il ne présente qu'une partie des stipulations insérées dans l'acte, et l'on n'y trouve aucune mention de la soulte accordée par le duc à sa mère. (Archives de Bar; Du Fourny, Inventaire de Lorraine, t. II, fo 8, et t. VI. Voyez Gondrecourt.

Sc. hist.

6

Bar y adhéra, comme fils aîné du duc. (Voir Servais, t. XI; p. 400.)

Après le premier alinéa de la page 27 :

Le duc Robert accomplit en 1391 la formalité des foi et hommage-lige, tant en son nom qu'au nom de Marie de France, son épouse, pour les terres et seigneuries de SaintFargeau, Mézilles, Sept-Fonds, Saint-Privat (sic), Boursault, Sormery et Grandpré.

Robert était à Paris le 21 mai de cette année, époque à laquelle il donna au roi un dénombrement pour la seigneurie de Sormery, fief possédé depuis longtemps par les princes de sa maison, et qui relevait du monarque à cause du château de Saint-Florentin. (Voir Servais, Annales historiques du Barrois).

ERRATA.

Page 14, note 3, effacer: soixante-seizième.

16, ligne4, mettre: 1336 en novembre.

48, ligne 4 et note 1. Ajouter: Ce Guillaume ne pouvait être qu'un des gentilshommes représentant Robert, mineur, à la bataille de Poitiers.

19, note 1, ligne 5, mettre : d'argent, au lieu d'or.

20, placer le mot sage de la 9o ligne au commencement de la ligne 7.

28, ligne 18, ajouter le premier jour de l'an (v. s.), à Pâques.

34, à la fin de la ligne 10, mettre ou, au lieu de on.

:

45, note 1, ligne 2 : d'argent au chef de geules.

58, note 3, lire: mort survenue le 12 avril 1411, à Pâques.

60, à la fin de la ligne 18. effacer la marque de parenthèse.

UN ÉPISODE

DE

L'HISTOIRE DE LA GARDE BOURGEOISE DE SENS

EN 1686,

Par M. QUANTIN.

Le temps est loin de nous où les citoyens de la commune de Sens, organisés militairement, marchaient bravement contre leurs ennemis après avoir juré « de ne communiquer ne parlementer ausdiz ennemys, sinon du congé des gardes de la commune (1). » C'était au temps du roi Philippe-Auguste, alors qu'ils combattaient à Bouvines sous leur bannière communale; c'était sous Louis VIII, qui appelait les Sénonais «ses chers et fidèles amis. >>

Après la destruction de la commune au xiv° siècle, l'administration passa entre les mains des Prévôts, puis dans celles des Maires, créés par Louis XI. Les milices communales n'eurent plus guère dès lors l'occasion de se signaler; mais les guerres civiles du xvre siècle remirent en évidence les Sénonais, qui portaient sur leurs drapeaux cette fière devise: Urbs antiqua Senonum

Nulla expugnabilis arte,

devise également gravée sur la porte du pont d'Yonne et dont nous reproduisons la figure avec l'écusson des armes de la ville de Sens, d'après un dessin placé à la tête de plusieurs

(1) Charte de 1225.

« PreviousContinue »