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SUITE DES MONUMENTS CHRÉTIENS.

COUR DE LA MAIRIE.

60. Clef de voûte, avec rosace sculptée (xve siècle).

Cette clef de voûte a été trouvée lors des fouilles exécutées pour l'établissement du barrage de la Chaînette. Elle servait à protéger les talus de l'ile du moulin Brichoux contre l'érosion des eaux. On suppose qu'antérieurement elle faisait partie de l'ancienne église Saint-Marien, détruite en 1568, aux approches des incursions calvinistes. Voyez M. Challe, Hist. des Guerres du Calvinisme et de la Ligue dans l'Yonne, t. I, p. 155. La sculpture de cette clef de voûte est remarquable par son élégance et son ampleur.

61. Tête ornée d'une guirlande de lierre (xIIe siècle).

Ce fragment a été trouvé dans les mêmes circonstances que le numéro précédent, et on lui attribue la même origine. Seulement, il est assez difficile de deviner quel rôle pouvait jouer, dans une église, un bloc de pierre aussi bizarrement contourné. La tête, sculptée à l'une des extrémités, est trop mutilée pour qu'on en puisse apprécier la valeur; mais la guirlande de lierre offre les mêmes qualités sculpturales que la belle rosace du no 60.

62. Dalle tumulaire de Jean de Maligny et d'Agnès de Lignières, sa femme, avec inscription gothique gravée en bordure (xive siècle).

Cette dalle tumulaire, donnée par M. le comte Léon de Sc. hist.

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Bastard, a été décrite par lui dans le Bulletin de la Soc. des
Sc. de l'Yonne, 1858, p. 36. Elle a été trouvée au château de
Maligny (Yonne).

63. Deux pierres sculptées, formant jadis tympan de fenêtre, style de la Renaissance.

Ces deux pierres proviennent d'une maison d'Auxerre. Elles ont été données par M. Rubigni, ancien notaire.

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64. Coffre d'un tombeau en pierre, remontant aux premiers siècles du moyen-âge.

Il a été trouvé dans les fouilles et nivellements nécessités par la construction du nouveau presbytère de Saint-Germain, sur l'emplacement de l'ancienne église ou de l'ancien cimetière de Saint-Loup. Ses côtés longs sont ornés de bandes de stries, grossièrement gravées dans la pierre. Voyez Bull. de la Soc. des Sc., 1852, p. 262.

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65. Dalle tumulaire d'André de Monhenault, avec ornements gravés et inscription (1724).

Cette dalle vient de l'ancienne église Saint-Pélerin. Elle en a été retirée lorsqu'une partie de cet édifice a été appropriée pour l'établissement d'une chapelle évangélique. L'inscription qu'on y lit est ainsi conçue: RR. Andreas de Monhenault, canonicus regularis Sancti-Petri, ecclesia Sancti-Peregrini per triginta circiter annos rector, pastor vigilantissimus, agnoscens oves suos et amanter cognitus... obiit... Junii.... ætatis... anno 1724. Requiescat in pace. (Révérend André de Monhenault, chanoine régulier de Saint-Pierre, curé de l'église Saint-Pèlerin pendant une trentaine d'années, pasteur très vigilant, connaissant bien ses brebis et avantageusement connu d'elles; il mourut... juin... âgé de... l'an 1724. Qu'il repose en paix). Voyez, dans le Catalogue des écrivains auxerrois, la notice que Lebeuf a consacrée à Monhenault (Mém. sur le dioc. d'Auxerre, t. IV, p. 424). Avant que cette dalle

tumulaire ne fut transportée au Musée, le rédacteur du présent catalogue l'avait vue encore en place à Saint-Pèlerin. L'inscription était alors plus intacte, et on y lisait que Monhenault était mort le 1er juin 1724, âgé de 63 ans. Voyez Lettres de l'abbé Lebeuf, t. I, p. 100. Donnée par M. Lorin, archi

tecte à Auxerre.

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