De la législation, ou, Principes des loix |
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Common terms and phrases
affez aifé ainfi ambition auffi auroient auroit avarice avoient avoit befoins bonheur c'eft c'eſt caufe ceffe chofes citoyens conferver confidération connoître courage defirer devoirs Dieu difpofer doit efpérer efprit ennemis eſt Etats étoient étoit fageffe fages faifant fans doute fecours fecret femble fent fentimens fera feroient feroit fervir feule févères fimples fociété foient foin foit fommes fonge force fortune fous fouvent fubfifter fuccès fuffent fuffit fuis galité Gouvernement hommes impoffible infenfé juftes juftice l'ambition l'avarice l'efprit l'égalité l'Etat laiffer Légiflateur Législateur liberté Loix Lycurgue Magiftrats Magiftratures maux mefures ment méprifer mifère Milord miniftres mœurs n'eft n'eſt Nation nature néceffaire néceffité nobleffe oppofer paffer paffions paroît Patriciens Patrie penfer perfonne perfuader peuple Philofophe plaifirs Platon plufieurs politique préfent prefque propofer puiffance puiffe puifque qu'un raifon refpecter refte religion République République Romaine richeffes Romains s'il Sparte Suede talens tems tion toyens tyrannie vertus vices voudrois
Popular passages
Page 54 - ... impossible de les ignorer. En effet, qui peut nier qu'en sortant de ses mains, nous ne nous soyons trouvés dans la plus parfaite égalité? N'at-elle pas donné à tous les hommes les mêmes organes, les mêmes besoins, la même raison?
Page 57 - D'ailleurs, il réfulteroit de cette méthode que , » les revenus n'étant; pas égaux tous les ans, l'Etat feroit tantôt riche, & B tantôt pauvre , & les administrateurs profiteroient de cette incertitude , » pour pêcher , comme on dit , en eau trouble. Si la loi n'accorde au » gouvernement d'autres fonds , que des contributions fur les citoyens , il » fera certainement plus attentif à l'adminiftration des finances ; j'aime s aflez qu'à l'avarice des magiftrats , on oppofe l'avarice des...
Page 77 - Pour n'être pas réduit à la fâcheuse extrémité d'écrire les lois en caractères de sang, et de conduire les citoyens par la terreur et la crainte, que le législateur soit assez habile pour profiter des -qualités sociales que la nature nous a données. Qu'il avertisse plusieurs fois avant que de punir; qu'il travaille à nous rendre honteux de nos fautes, et que le châtiment, si je puis parler ainsi, frappe l'âme plutôt que le corps.
Page 152 - ... de nous , et que la vertu languit souvent méprisée ; tandis que tout ce que nous voyons , tout ce que nous éprouvons , nous apprend que la pratique de nos devoirs exige de la vigilance , du courage , de la fermeté et une constance précautionnée pour résister aux amorces du vice ; je croirai bonnement que ces philosophes prennent...
Page 22 - Romains , avant qu'ils se fussent aggrandis et corrompus par leurs conquêtes, trouvèrent toujours dans la sagesse de leurs magistrats un remède efficace pour tous leurs maux. Chez nous , au contraire , tout est si bien ordonné que ce qui fait le malheur des uns fait le bonheur des autres. La...
Page 13 - ... c'est que le bonheur est bien plus dans nous-mêmes que dans les objets qui nous entourent. Il naît de notre manière de penser ; et ce n'est point, croyez-moi, une denrée que les marchands vendent aux peuples chez lesquels ils trafiquent, ou qu'ils rapportent pêle-mêle avec du sucre et de la cochenille.
Page 87 - C'est, au contraire, pour la défendre contre les attaques ouvertes ou cachées d'un meurtrier, que nous avons demandé ces lois sanguinaires qui vous révoltent. Dans l'état de nature, j'ai droit de mort contre celui qui attente à ma vie, et en entrant en société, j'ai résigné ce droit au magistrat; pourquoi n'en useroit-il pas?
Page 70 - ... de Lycurgue, il me semble qu'on en peut tirer les instructions les plus utiles sur la nature des propriétés ; il me semble qu'on en doit conclure que nous ne pouvons trouver le bonheur que dans la communauté des biens. Je vous prie, milord, de ne pas perdre patience, et de m'écouter.
Page 117 - ... dans tout état, où la propriété est une fois établie , il faut la regarder comme le fondement de l'ordre , de la paix et de la sûreté publique.
Page 145 - N'at-il pas encore aujourd'hui . & n 'aurait-il pas éternellement les mêmes vices que les anciens lui ont reprochés ? Les commercans n'ont aucune Patrie. Leur liberté , leurs peines , leurs fervices , nos fantaifies , nos vices &: nos caprices font, pour ainfi dire , autant de denrées dont ils trafiquent; les règles de leur cupidité & de la nôtre , voilà les règles de leur morale. Loin de favorifer cette profeffion , les Etats de l'antiquité , les mieux gouvernés , eurent foin de l'avilir.