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cas d'une section quelconque et le problème de la torsion ne peut dès lors être résolu mathématiquement pour le plus grand nombre des sections importantes au point de vue technique.

La méthode expérimentale imaginée par MM. Griffith et Taylor consiste à mesurer les inclinaisons de la pellicule sur le plan de la section, à déterminer le contour de la pellicule et à comparer les déplacements de volume avec ceux d'un étalon circulaire pour établir le rapport des couples de torsion. On emploie naturellement des méthodes optiques: l'image d'un filament de lampe électrique est réfléchie dans la pellicule de manière à faire coïncider le rayon incident avec le rayon réfléchi, ce qui donne la direction de la normale (mesure des angles par autocollimation).

Pour les déterminations volumétriques on peut insuffler un volume d'air connu et dans le cas de l'étalon calculer la surface de la zone d'après l'inclinaison de la surface sphérique au contour.

Les tableaux numériques donnés par les auteurs montrent que les résultats comparés à ceux d'expériences directes de torsion ont varié de 1,7 à 8 %. Ils allèguent comme avantage de leur méthode qu'il est bien plus commode de se représenter une bulle de savon que la complication des efforts et des déplacements dans la section. d'une tige tordue: on trouve ainsi presque intuitivement que la distribution des efforts et par suite le couple (torque) est indépendante de l'axe de torsion, le couple résultant de plusieurs barres coincées ensemble par leurs extrémités est la somme des couples séparés nécessaires pour les tordre individuellement du même angle. Le couple est augmenté par toute addition de matière dans une section. Si une section est entièrement à l'intérieur d'une autre qu'elle touche en deux points les efforts dans la figure intérieure sont tous moins élevés. L'effort maximum ne dépasse pas 2aNt, a étant le rayon du plus grand cercle inscrit, Nle module de rigidité, le torque. Il y a exception pour les contours concaves ou rentrants et s'ils approchent d'une apparence d'angle vif, les efforts locaux peuvent devenir très grands.

T

G.

Atti dell' Accademia dei Lincei (2 juin 1918).- QUIRINO MAJORANA: Démonstration expérimentale de la constance de la vitesse de la lumière émise par une source mobile. En admettant le second postulat de la théorie de relativité, un appareil fondé sur l'usage de l'interféromètre Michelson devra montrer sur le fil du réticule le passage de franges, létant la différence de parcours des rayons interférents, à la longueur d'onde, v la vitesse de la source lumi

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neuse, c celle de la lumière. Pour obtenir une grande valeur de l'auteur a choisi une source lumineuse à courbe de visibilité très longue (raie verte du mercure) qu'il anima d'un mouvement de rotation atteignant une vitesse tangentielle de 90 m./sec. portant la force centrifuge à 30 kil. ; I atteignait 232 mm. Le déplacement des franges quand la vitesse passe d'un sens opposé était 2f = 0,238 au lieu de 0,236 que donne la théorie dans l'hypothèse d'une vitesse de la lumière constante.

L'auteur conclut que dans les limites de précision des expériences faites, tani par lui que par Michelson, Fabry et Buisson, la vitesse de la lumière n'est influencée ni par le mouvement de la source lumineuse ni par la réflexion sur les miroirs. Ces faits ne peuvent cependant pas être invoqués logiquement comme preuves certaines de la théorie de la relativité. Il faut tenir compte de la présence de la matière pondérable traversée par les rayons lumineux et du champ de forces de la pesanteur. (Cf. la conférence de Lodge dans la Revue scientifique des 17-24 août 1918).

-(2 juillet 1918). UMBERTO CRUDELI: Les formules de Cauchy et les fluides visqueux. - L'auteur résolvant une question d'hydrodynamique posée par Maurice Lévy dans la Revue des Sciences et mentionnée au traité de Mécanique rationnelle d'Appell établit que l'existence du potentiel d'accélération est nécessaire et suffisante pour la validité des formules de Cauchy.

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où 0, 0, Set,, représentent les composantes du tourbillon pour 50, 70, une particule donnée du fluide aux instants to et t. D représentant

dx dy dz le déterminant fonctionnel bien connu + ; les équations da db de différentielles des lignes de tourbillons étant respectivement aux deux instants

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Avec les notations vectorielles il est nécessaire et suffisant que le vecteur rot. V soit harmonique en admettant l'existence du potentiel des forces.

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(2 juin 1918). — E. DE CRISTOFARO: Problèmes dynamiques à deux variables admettant une intégrale rationnelle en fonction des com

posantes de la vitesse.

L'auteur montre que la détermination des

1

A, x' + B1y' + D,

A ̧ x' + B, y' +D,

étudiée en 1857 par

coefficients de cette intégrale Bertrand se ramène à un théorème général de Cerulti ramenant tous les problèmes mécaniques analogues à une transformation du mouvement d'un point attiré par un centre fixe proportionnellement à la distance. G.

II.

MATÉRIAUX ET PROCÉDÉS GÉNÉRAUX DE CONSTRUCTION.

Le Génie civil (Paris, 31 août, 7, 14 et 28 septembre 1918). Paul RAZOUS La récupération et l'utilisation des déchets de cuivre, zinc, plomb, étain, aluminium et de leurs alliages. - Dans cette longue étude, M. Razous étudie les procédés d'utilisation des résidus des industries métallurgiques et mécaniques autres que les déchets d'acier. Ces résidus sont très divers: fumées et crasses des fonderies de cuivre, aluminium, plomb, etc., étain ou zinc constituant le revêtement des vieux fers-blancs, ou des fers galvanisés; antimoine du plomb antimonieux, etc. Pour chaque groupe de ces produits, l'auteur décrit les meilleurs procédés de séparation.

(Paris, 7 septembre 1918). L'essai des matériaux servant à la construction des aéroplanes. Cette étude décrit quelques-unes des machines employées pour l'essai de ces matériaux. Elle contient notamment la description des appareils employés pour l'essai des bielles, d'une machine pour l'essai des hélices, de machines d'essai à la traction de 3 tonnes et de 5 tonnes, enfin d'appareils spéciaux pour l'essai des textiles.

J.

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Le Génie civil (Paris, 26 octobre 1918). P. DUPONT: Ingénieurs et bateliers. L'étude des courants dans les rivières navigables. On constate parfois entre les mariniers et les ingénieurs de la Navigation des divergences d'opinion qui, à première vue, semblent inexplicables. Même en présence de situations existantes et bien connues, les appréciations des uns et des autres ne s'accordent pas toujours. Par exemple, à propos d'un pont, les ingénieurs jugeront que l'arche marinière est au meilleur emplacement et la batellerie demandera qu'elle soit changée.

M. Dupont, ancien ingénieur des Ponts et Chaussées, explique ces divergences par l'action des courants, souvent ignorés des

ingénieurs, et dont ils ne tiennent en général pas suffisamment compte.

(Paris, 21 septembre 1918). - Projet de canal latéral à l'Allier. L'Allier traverse du sud au nord une des régions les plus riches et les plus peuplées de la France. Malheureusement, ce cours d'eau qui ne reçoit que des affluents torrentiels dans la partie amont de son cours, n'est classé comme navigable qu'à son entrée dans le département du Puy-de-Dôme. Aussi divers projets ont-ils été élaborés pour améliorer les transports par eau dans cette région depuis 1820 jusqu'à nos jours.

Le projet d'un canal latéral à l'Allier a été repris depuis la guerre, et le Conseil général du Puy-de-Dôme a émis des vœux pour sa réalisation et a voté un premier crédit pour l'organisation d'un concours relatif à l'amélioration de l'Allier. Ce concours a été préparé par M. Bechmann, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en retraite, et le programme vient d'en être publié. Ce programme est reproduit et commenté dans l'étude du Génie civil. Il vise notamment l'aménagement de l'Allier et de ses affluents, l'utilisation des forces hydrauliques, l'irrigation, l'étude économique des ressources de la région, enfin la recherche des combinaisons financières qui permettront la réalisation du programme général d'amélioration (fig. I ci-contre).

(Paris, 5 octobre 1918). Projet de canal de Paris à Dieppe. Le creusement d'un canal de Paris à Dieppe, préconisé depuis fort longtemps, a été étudié de nouveau récemment, par un Comité d'études qui se propose de réunir Paris à la mer par une voie navigable plus courte et plus directe que la Seine.

Cette voie pourrait recevoir des chalands de 600 à 700 tonnes, pouvant être portés par allongement jusqu'à 1400 tonnes.

Le canal part de Dieppe par les bassins, emprunte la vallée de la Béthune, passe par Neufchâtel, remonte jusque près de la source de la rivière, puis franchit le point de partage vers Montgrivon, passe à Forges-les-Eaux, La Croix-d'Épinay, suit le ruisseau d'Elbeuf, puis traverse le chemin de Gournay à Saint-Clair, pour se porter sur la gauche de la rivière de l'Epte. Il passe ensuite entre Fourrières et Gournay près des portes de cette ville, et se dirige par le col le plus bas de faîte qui sépare le versant de l'Epte de celui de l'Avelon.

A partir de Gournay, deux variantes sont à l'étude : l'une gagnant Beauvais et aboutissant à Creil, sur la rive droite de l'Oise, l'autre

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