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Tympans et remplissage. -Les tympans sont constitués par deux murettes de 0 m. 40 d'épaisseur, arasées horizontalement à 0 m. 50 au-dessus du sommet de l'extrados. Remplissage intérieur en terre pilonnée.

Fig. 3.

Conduite des travaux. Les culées ont été construites sans difficulté.

Les fermettes ont été livrées par le constructeur en trois tronçons chacune, lesquels ont été assemblés à pied-d'œuvre par simple boulonnage. Les fermettes dûment mises en place et entretoisées, on leur accrochait les coffrages, constitués (pl. 1, fig. 6) au moyen de planches portées par des cadres transversaux équidistants formés cha

cun de deux bastaings horizontaux reliés par des tirants métalliques verticaux.

Les coffrages étaient complétés par des cloisons transversales provisoires en planches fixées aux cadres, destinées à délimiter les voussoirs, et que l'on enlevait au fur et 'à mesure du coulage et de la prise de ces voussoirs.

Le coulage du béton a été effectué à pleine épaisseur, contrairement aux précédents, la division de la voûte en deux rouleaux paraissant, en bien des cas, d'une utilité discu

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table. Le travail a été exécuté suivant le schéma ci-contre (fig. 4), soit en trois opérations successives dont chacune a duré environ une journée et demie.

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Le coulage des voussoirs extrêmes, très étroits, réservé jusqu'à ce moment pour permettre aux abouts arrondis des fermettes de rouler sur les sommiers, comme il a été expliqué ci-dessus, a suivi immédiatement celui des voussoirs no 3.

Le décoffrage a été opéré quatorze jours après.

La construction a été effectuée en hiver. Pour compenser dans une certaine mesure cette circonstance et accroître les effets de contraction ultérieure du béton, qui passent pour une des causes de fatigue théoriquement les plus importantes des ouvrages hyperstatiques en ciment armé, on a forcé artificiellement la température initiale en gâchant les mortiers avec de l'eau chaude.

L'exécution des tympans et du remplissage a eu lieu deux mois après celle de la voûte. La progression de ce travail s'effectuait à partir des deux culées, les portions surmontant la clef étant exécutées en dernier lieu.

Prisme témoin. En vue de l'observation comparative des effets des variations de température et du retrait du béton sur un solide librement dilatable, on a construit en même temps que l'arche et à côté d'elle un prisme témoin vertical de 5 m. 50 environ de hauteur, en béton de même dosage, même température initiale, même épaisseur (0 m. 60) et semblablement armé d'une 70x70. carcasse en fers cornières de 7

II. APPAREILS DE MESURE ET CONDUITE DES ESSAIS.

Les mesures effectuées ont été les suivantes :

a) Pendant la construction de l'ouvrage :

Température atmosphérique et température du béton.

Flèches prises par les fermettes-arcs sous la charge du béton, au fur et à mesure du coulage et pendant la prise, lesdites flèches mesurées en cinq points A, B, C, D, E (fig. 5).

Surécartement des culées, s'il y a lieu, sous l'effet des pous

sées.

Prisme témoin température du béton et variations de lon

gueur de l'ossature pendant l'emploi et pendant la prise du
béton.

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b) A diverses périodes postérieures à la construction de l'ouvrage; en particulier après décoffrage, après application de la surcharge des tympans, pendant les essais de surcharge,

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et en diverses périodes de froid:

Températures;

Flèches des cinq points de l'arc ABCDE;

Surécartement des culées, s'il y a lieu;

Prisme témoin: température et variations de longueur.

Appareils de mesure. Les mesures de température du béton de l'arche ou du prisme témoin s'effectuaient au moyen de thermomètres logés au 1/3 environ de leur épaisseur (donnant par conséquent des chiffres intermédiaires entre ceux correspondant à la surface et ceux correspondant à la fibre moyenne). Le logement des thermomètres avait été ménagé lors du coulage du béton; il était garni de déchets de laine dans lesquels on les enfonçait à chaque observation.

Les mesures des flèches s'effectuaient au moyen d'un simple pied à coulisse donnant le 1/10 de millimètre. A cet effet, chacun des points A B C D E de l'arc était muni d'une tige verticale en acier plat de 50 × 6 boulonnée aux cornières maîtresses de

70X70 Cette tige portait inférieurement (fig. 6) un repère m.

7

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On mesurait les déplacements verticaux de ce repère mobile m par rapport à un repère fixe m' scellé dans un socle en maçonnerie. Les mesures ainsi faites étaient susceptibles d'une petite correction de température, les tiges s'allongeant ou se raccourcissant de 0 mm. 11 pour une variation atmosphérique de 10°.

Les expériences les plus importantes ont d'ailleurs été suivies également au moyen d'appareils enregistreurs de flèches, installés au 1/4, au 1/2 et aux 3/4 de la portée, soit aux points A+ B D+ E

C et

2

2

L.

m

Fig. 6.

La mesure des variations d'écartement des culées s'opérait également au pied à coulisse, grâce à un dispositif spécial (fig. 7 et 8) comportant l'emploi de deux fils horizontaux en métal

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Invar, fixés respectivement à chacune des culées dans le prolongement l'un de l'autre et séparés par un ressort métallique H. Les attaches n et p des fils au ressort, restant en raison des pro

nn

H

Fil invar

Fil invar

Fig. 8.

priétés du métal Invar à distance constante de chacune des culées, les variations de longueur du ressort H entre n et p, mesurées par rapport à deux repères fixes n' et p' scellés dans un massif

de maçonnerie, reproduisaient identiquement les variations d'écartement des culées. Disons de suite que ces variations on été reconnues sensiblement nulles; les culées se sont montrées pour ainsi dire inébranlables.

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0°68

6-60

Prisme

fl invar

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Hauteur_550 cmiron

La mesure des variations de longueur du prisme témoin s'opérait au moyen d'un dispositif analogue, mais doublé et placé verticalement (fig. 9). L'accrochage des fils Invar se faisait sur une traverse horizontale tt boulonnée à la partie supérieure de la carcasse métallique. Les mesures au pied à coulisse portaient sur les intervalles q q'et rr' compris entre les attaches qet r des fils Invar aux ressorts F et G et des repères q' et r' portés par une deuxième traverse fixée à la partie inférieure

l'ossature.

de

Les différents res

sorts étaient bandés

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F

traverse repere

Fig. 9.

1

initialement de 0 m. 025 environ, chiffre correspondant à une tension de 35 kilogrammes des fils Invar.

Essais de surcharge. - Les essais de surcharge méritent une mention spéciale. Ils ont consisté en l'application d'un lest fixe en vieux pavés pesant 3.360 kg. par mètre courant, soit 1.860 kg. par mètre superficiel, d'abord sur la demi-arche côté ouest, ensuite sur la portion centrale, enfin sur toute la longueur.

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