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20. Mathurine Grazé, de Sainte-Anne, née 1743, prof. 1764,

morte ...

21. Laurence Lollicart, de Sainte-Marthe, née 1737, prof.

1766, morte ...

22. Louise Le Plénier, de Sainte-Thérèse, née 1737, prof. 1768, morte ...

23. Marie Moreau, de Sainte-Catherine, née 17.., prof. 1775,

morte ...

24. Marie Lagré, de Sainte-Geneviève, née 1750, prof. 1776, morte ...

25. Françoise-Guill. Loy, de Saint-Vincent, née 1751, prof. 1777, morte 1835.

26. Marie Hébel, de Sainte-Suzanne, née 1760, prof. 1781, morte 1840.

27. Marie Tromeur, de l'Ange-Gardien, née 1750, prof. 1782, morte 1821.

28. Jeanne Deschamps, de Saint-Michel, née 1757, prof. 1783, morte ...

29. Jeanne Hébel, de Sainte-Barbe, née 1762, prof. 1785, morte 1811.

(Reg. profess.)

Voici la liste des supérieures des Ursulines de Muzillac : 1678. Sébastienne Brunet, de la Sainte-Trinité, morte en 1678. 1679. Jeanne Botherel de Quintin, de Sainte-Anne. 1685. La même sœur ; elle retourna à Ploërmel en 1687. 1687. Catherine de Pluvié, du St-Esprit; morte le 19 fév. 1689. 1689. Hélène de Volvire de Ruffec, ou Hélène de la Croix. 1695. Anne Foucault, ou Marie de Saint-Augustin. 1701. Vincente-Marie de la Pommeraye, de Saint-Vincent. 1707. Anne Foucault, Marie de St-Augustin, morte en 1712. 1712. Anne-Marie de la Pommeraye, de Jésus. 1715. Anne Nicollon, de Saint-Hyacinthe. 1718. Hélène de Volvire de Ruffec, de la Croix. 1724. Anne-Marie de la Pommeraye, de Jésus. 1730. Hélène de Volvire de Ruffec, de la Croix. 1736. Catherine Gobé, de Sainte-Agathe.

1742. Marie Bolle, de Sainte-Madeleine.
1745. Catherine Gobé, de Sainte-Agathe.

1748. Agathe-Rosalie Le Rest, de Saint-Augustin.
1754. Marie Bolle, de Sainte-Madeleine.
1760. Claude Lory, de Sainte-Marie.
1766. Marie Bolle, de Sainte-Madeleine.
1772. Claude Lory, de Sainte-Marie.

1779. Marie-Louise Goupilleau, de Saint-Joachim.
1782. Claude Lory, de Sainte-Marie, morte en 1784.
1784. Marie-Louise Goupilleau, de Saint-Joachim.
1790. Marie-Anne Crespel, de Sainte-Ursule.

Le monastère des Ursulines de Muzillac subsista jusqu'au 1er octobre 1792, où la Révolution vint arracher de leur paisible retraite ces pieuses vierges, qui ne vivaient que pour le service de Dieu et l'instruction des jeunes filles.

Leurs biens furent vendus par la nation, mais les actes ont été presque tous perdus, et il est impossible d'en donner ici une liste complète avec les prix de vente et les noms des acquéreurs.

Après la Révolution, plusieurs anciennes. Ursulines de Muzillac se réunirent à Vannes, et y ouvrirent une petite école en 1804. Le 19 décembre 1806, elles rachetèrent l'ancien couvent des Capucins de Vannes, et en prirent possession le 1er juillet 1807. C'est ainsi que la maison de Muzillac a été continuée par celle de la ville épiscopale.

Elles ont été expulsées de cet asile le 27 août 1907, après un siècle de dévouement à l'instruction de l'enfance.

Jh-M. LE MENÉ.

NOUVEAUX VILLAGES PRÉHISTORIQUES

EN MALGUÉNAC (MORBIHAN)

Vers la fin du mois de septembre de l'année 1904, M. Le Cunff, instituteur à Malguénac, s'intéressant à nos recherches préhistoriques, me fit part, très obligeamment, d'une découverte qu'il venait de faire (1).

A deux kilomètres au sud-ouest du clocher de Malguénac, un peu sur la déclivité d'une colline, assez escarpée, dominant la petite route qui conduit à la chapelle du Moustoir, M. Le Cunff avait remarqué, à 100 mètres environ à l'est du village de la Villeneuve, sur le bord d'un vieux chemin, des vestiges d'anciennes habitations couvrant une certaine étendue de terrain. « Ce sont, me dit-il, sans doute les restes de quelque « village remontant à une haute antiquité, vraisemblablement << aux temps préhistorisques mêmes. »

M. Le Cunff ne s'était pas trompé. Je pus le constater quand j'allai à mon tour voir les vestiges de la Villeneuve, qui n'étaient autres que ceux de très anciennes cabanes, restes d'une agglomération à tout prendre préhistorique.

Quelques mois après, en avril 1905, j'étudiai méthodiquement ces vieux vestiges. Nos présomptions n'étaient décidément pas vaines, il s'agissait vraiment d'un village préromain.

Comme tous ceux que nous avons découverts et explorés, situés sur le sommet d'une montagne, nommée Le Guerno, nom significatif - à plus de 200 mètres d'altitude et à

(1) Que M. Le Cunff veuille bien agréer ici tous mes meilleurs remerciements.

proximité d'un cours d'eau, ces vestiges d'habitations couvrent environ un hectare des parcelles 364, 848 et 849, section G du cadastre.

Le mode de construction des cabanes est, comme toujours, très primitif.

Plus ou moins creusées dans le sol, sans doute pour éviter des murs élevés et aussi pour se mieux garantir des intempéries, les buttes sont entourées d'un talus en terre, souvent mêlée de petites pierres, la plupart cubiques, ces dernières tantôt à l'intérieur et vraisemblablement destinées à empêcher la terre de tomber dans l'habitation. Les talus, bien que très affaissés aujourd'hui, ont encore 1 mètre à 2 mètres environ de hauteur. Les cabanes, généralement rectangulaires, donnent, dans œuvre, 3 mètres de longueur et 2m, 30 de largeur. Elles sont presque toutes orientées de l'est à l'ouest, dans le sens de la longueur, avec ouverture à l'est ou à l'ouest indifféremment. A l'instar de nos habitations modernes, plusieurs d'entre elles se trouvent accolées deux par deux, dans la même excavation; un talus les séparait au milieu. On peut présumer qu'elles étaient recouvertes de branchages dont, bien entendu, nous n'avons plus retrouvé aucune trace.

Les vestiges d'habitations du Guerno portent des traces évidentes d'un long séjour humain : l'aire est foulée, durcie, noircie, peut-être par le rejet d'eau grasse, et, par endroit, rougie par le feu. Les pierres, disséminées à l'intérieur ou à l'extérieur des habitations, ont bien souvent subi l'action du feu. Certaines d'entre elles, usées, arrondies par un frottement prolongé, ont pu servir de trépieds au-dessus des foyers.

Ce village aurait-il été détruit par un incendie ? Rien n'est plus vraisemblable, si l'on veut bien tenir compte de ces différentes particularités.

Enfin, toutes ces cabanes et c'est leur caractéristique sont circonscrites par des talus en terres et en pierre enchevétrés les uns dans les autres et qui actuellement les entourent de trois côtés, au nord, à l'ouest et à l'est. Ceux du côté sud ont été détruits lors du défrichement d'un champ situé au delà du vieux chemin. La plupart d'entre elles sont appuyées à ces talus.

Préhistorique ou anhistorique ? Comment le reconnaitre ? A cette question, je répondrai ces vestiges,

1° Par la concordance générale qu'ils ont avec d'autres découvertes faites dans le Morbihan et dans le Finistère ;

2o Par leur situation sur un point élevé et escarpé, à proximité d'un cours d'eau ;

30 Par le mode de construction et de défense;

4° Par les objets recueillis,

nous semblent appartenir aux temps préromains.

Au Guerno j'ai rencontré une analogie parfaite avec les villages que j'avais précédemment explorés. J'ai de plus recueilli quelques objets qui ne peuvent mettre en doute son antiquité préhistorique.

Les voici :

1.- Un fragment en schiste d'un anneau plat tel qu'on en a trouvé dans quelques-uns de nos dolmens carnacéens, et dont on ignore encore la vraie destination. Ce fragment, finement poli et retouché, représente le tiers exactement de son pourtour. L'anneau mesurait donc Om,110 environ de diamètre extérieur, et Om,070 de diamètre intérieur. La surface plate a Om,020; l'épaisseur intérieure, Om,008.

2. Un fragment de lame ou couteau en silex jaune translucide semblant provenir du Grand-Pressigny. Une des faces est lisse; l'autre, qui présente une arète longitudinale, est quelque peu retaillée.

Longueur, Om,048; largeur, Om,022; épaisseur, 0)m,005.
Les cassures sont anciennes.

3. Un autre fragment de lame ou couteau en silex peu translucide, de couleur jaune cire avec taches blanchâtres, qui parait aussi venir du Grand-Pressigny. La face principale présente une arête longitudinale, aucune retouche; l'autre face est lisse; les tranchants coupants.

Les cassures sont anciennes.

Longueur, 0,030; largeur, Om,023; épaisseur, 0,005.

Ces trois fragments ont été trouvés par le fermier de la Villeneuve qui nous a assisté dans nos recherches.

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