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Enseignement des lettres.

1964. L'enseignement des lettres comprend essentiellement les lettres latines, grecques et françaises; on y joint la géographie, l'histoire tant ancienne que moderne, la mythologie, une connaissance suffisante des antiquités grecques et romaines, et les premières notions des sciences naturelles.

L'enseignement des lettres, dans chaque classe, est réglé comme il suit :

Classe de sixième.

(Ibid., art. 158.)

1965. Le professeur explique le matin, ou le Selectæ è profanis ou le de Viris illustribus urbis Romæ. Les leçons du soir sont consacrées à l'explication des Fables de Phèdre comparées avec celles de La Fontaine, et à la géographie ancienne, dont la connaissance est indispensable pour l'intelligence des auteurs, et qu'on a soin de comparer avec la géographie moderne.

Les thèmes donnés aux élèves, entre les deux classes, sont relatifs à la mythologie.

Les élèves continuent de recevoir des leçons d'écriture et d'arithmétique.

Classe de cinquième.

(Ibid., art. 159... 161.)

1966. Le professeur explique le matin un choix de Justin et de Cornelius Nepos. Les leçons du soir sont consacrées à l'explication d'un choix des Lettres familières de Cicéron, et aux élémens de la langue grecque, qu'on enseigne d'après la méthode indiquée ci-dessus pour la langue latine. Dans la seconde partie de l'année, on explique les Fables d'Esope.

L'étude de l'histoire ancienne appartient à cette classe; elle a lieu le lundi, le mercredi et le vendredi. Le professeur consacre à cet enseignement la première demi-heure de la leçon du soir, et les élèves s'y préparent dans l'intervalle des deux

classes.

Dans les colléges où l'enseignement de l'histoire est spécial, le professeur donne ses leçons le lundi.

Les thèmes donnés aux élèves le mardi et le samedi, entre les deux classes, sont relatifs aux antiquités grecques et romaines.

Les élèves continuent, comme dans la classe précédente, de recevoir des leçons d'écriture et d'arithmétique.

(Ibid., art. 162... 165.)

Classe de quatrième.

1967. Le professeur explique, dans les classes du matin, un choix de Quinte-Curce et de Tite-Live, les traités de Amicitiá et de Senectute; un choix des Dialogues de Lucien et la Cyropédie de Xénophon : dans les classes du soir, un choix de poésies latines, tirées des Bucoliques et des Géorgiques de Virgile et des Métamorphoses d'Ovidé.

L'étude de l'histoire romaine appartient à cette classe ; elle a lieu le lundi, le mercredi et le vendredi. Le professeur consacre à cet enseignement la première demi-heure de la leçon du soir, et les élèves s'y préparent dans l'intervalle des deux

classes.

Dans les colleges où l'enseignement de l'histoiré est spécial, le professeur donne ses leçons le mercredi.

On commence, dans cette classé, à exercer les élèves sur la versification latine, et on leur fait apprendre par cœur un choit de poésies françaises analogues aux poésies latines qui ont été expliquées.

Les thèmes donnés aux élèves le mardi et le samedi, entre les deux classes, sont relatifs aux élémens des sciences naturelles.

Les leçons de dessin, soit linéaire, soit de la figure, commencent dans cette classe, et continuent dans toutes les autres. (Ibid., art. 166... ijv.)

Classe de troisième.

1968. Le professeur explique, dans les classés du matin, un choix de Salluste et de Tacite, un choix de moralistes latins, un choix de moralistes grecs; dans les classes du soir, un choix de l'Enéide et de l'Iliade.

L'étude de l'histoire du moyen-âge appartient à cette classe; elle a lieu le lundi, le mercredi et le vendredi. Le professeur consacre à cet enseignement la première demi-heure de la leçon du soir, et les élèves s'y préparent dans l'intervalle des deux classes.

Dans les colléges où l'enseignement de l'histoire est spécial, le professeur donne ses leçons le vendredi.

On continue à exercer les élèves sur la versification latině, et on leur fait apprendre pár cœur un choix de poëtes français analogues aux poésies latines qui ont été expliquées.

Les thèmes donnés aux élèves le mardi et le samedi, entre les deux classes, continuent d'être relatifs aux élémens des sciences naturelles.

(Ibid., art. 171... 174.)

Classe de seconde.

1969. Le professeur explique, dans les classes du matin, un choix des Harangues de Cicéron, et un choix de l'Iliade; dans les classes du soir, un choix d'Horace et de l'Enéide.

L'étude de l'histoire moderne proprement dite appartient à cette classe; elle a lieu le lundi, le mercredi et le vendredi. Le professeur consacre à cet enseignement la première demiheure de la leçon du soir, et les élèves s'y préparent dans l'intervalle des deux classes.

En enseignant l'histoire moderne proprement dite, et l'histoire du moyen-âge, le professeur s'attache particulièrement à l'histoire de France.

Dans les colléges où l'enseignement de l'histoire est spécial, le professeur donne ses leçons le samedi.

On commence, dans cette classe, à préparer les élèves à la rhétorique, en leur faisant connaître les figures, et en les exerçant à composer des narrations en latin et en français. Les devoirs qu'on leur donne le mardi et le samedi, entre les deux classes, sont des narrations.

Classe de rhétorique.

(Ibid., art. 175. . 177.)

1970. Le professeur explique, dans les classes du matin, le Conciones è veteribus historicis excerptæ, un choix des Oraisons de Cicéron, et un choix des Harangues de Démosthène ; dans les classes du soir, un choix du Conciones poeticæ, et un choix des poëtes tragiques grecs.

Dans les premiers mois, le professeur enseigne les préceptes de l'éloquence et les règles de tous les genres d'écrire.

Il fait apprendre par cœur, aux élèves, des morceaux choisis d'orateurs et de poëtes dramatiques français.

L'ordre des devoirs est ainsi réglé :

Le lundi soir, vers latins, dont la correction a lieu le mercredi soir;

Le mercredi matin, discours français, qui doit être corrigé le samedi matin;

Le mercredi soir, version latine, qui doit être corrigée le vendredi soir;

Le vendredi soir, version grecque, qui doit être corrigée le samedi soir;

Le samedi matin, discours latin, qui doit être corrigé le mercredi matin.

A Paris, où il y a deux professeurs de rhétorique, l'un est

chargé du discours latin et du discours français ; l'autre, des vers latins, de la version latine et de la version grecque.

Ils font alternativement, le mardi de chaque semaine, composer pour les places.

(Ibid., art. 178... 182.)

Enseignement des sciences (1).

1971. L'enseignement des sciences remplit les deux dernières années du cours d'études. Il comprend la philosophie, les mathématiques et les sciences physiques.

Classe de philosophie, ire année.

(Ibid., art. 183.)

1972. L'enseignement de cette année comprend, 1o. les deux premières parties de la philosophie, savoir : la logique et la métaphysique; 2°. les mathématiques élémentaires, savoir : l'arithmétique complète, la géométrie, la trigonométrie rectiligne et les premières notions de l'algèbre.

Toutes les matinées sont consacrées aux mathématiques élémentaires, et toutes les après-dînées à la philosophie.

Au commencement de chaque leçon, le professeur de mathématiques lit une partie des rédactions de la leçon précédente, qui ont été faites par les élèves. Il examine ensuite les solutions des problèmes qu'il a proposés, ou les applications numériques qu'il a prescrit de faire. Enfin, il interroge plusieurs élèves sur les leçons précédentes, et il expose la matière de la nouvelle leçon.

La leçon de philosophie est donnée en latin. Elle est divisée en trois parties: la première est remplie par la lecture des dissertations de la veille; la seconde, par l'explication de la nouvelle leçon; la troisième, par l'argumentation des élèves. Le temps d'étude qui suit la leçon est consacré à des compositions relatives à l'objet de cette leçon.

L'heure qui suit la leçon du matin est employée à une leçon de dessin.

(1) Le statut de 1821 séparait l'étude des sciences et l'étude des lettres, réunies depuis 1802, comme si tous les élèves, ou du moins la plupart, eussent été destinés ou disposés à parcourir le cercle entier des études, y compris les deux années de philosophie. « Toute la jeunesse qui fréquente nos écoles doit y recevoir une double instruction, sans laquelle il n'est point aujourd'hui d'éducation complète. En séparant l'étude des sciences et des lettres, l'intention n'a point été de donner aux élèves la faculté de négliger les unes ou les autres, mais d'appliquer successivement et sans partage leur attention à des connaissances d'une nature différente. C'est sur l'ensemble de ces connaissances qu'ils seront examinés dans la première épreuve qui leur ouvrira les écoles spéciales et toutes les carrières de la société. » (Circulaire du 12 novembre 1821.)

On fut bientôt obligé de revenir au système d'après lequel ces deux sortes d'études marchaient ensemble. (Voyez plus loin les arrêtés du 16 septembre 1826, du 15 septembre 1827 et du 22 novembre 1828.)

Depuis onze heures jusqu'à midi, le professeur donne des leçons particulières de mathématiques aux élèves les plus fai

bles.

(Ibid., art. 184... 189.)

Classe de philosophie, 2o. année.

1973. L'enseignement de cette année comprend, 1。. la dernière partie de la philosophie, savoir : le cours de morale et du droit de la nature et des gens; 2°. la partie des mathématiques qui comprend la statique, les élémens de l'algèbre et l'application de l'algèbre à la géométrie ; 3°. les sciences physiques, savoir la physique proprement dite, la chimie et les élémens de l'astronomie physique.

:

On consacre deux matinées par semaine à la philosophie, et quatre aux sciences physiques. Toutes les après-dînées sont consacrées aux mathématiques.

Ce qui a été dit (art. 186 et 187) de l'emploi du temps consacré aux leçons et aux études pour la classe précédente, est applicable à celle-ci.

L'heure qui suit la leçon du matin est employée, soit à une leçon de dessin, soit à une leçon de géométrie descriptive faite par le professeur de mathématiques.

(Ibid., art. 190... 192.)

Exception à l'enseignement classique.

1974. Les élèves qui, d'après le vœu de leurs parens, ne sont pas destinés à prendre des grades dans les facultés, peuvent, après la troisième, passer aux cours de philosophie et de sciences mathématiques et physiques.

Ils reçoivent des leçons particulières d'histoire moderne.

Des examens.

(Ibid., art. 193.)

1975. Il y a dans le cours de l'année scolaire, indépendamment des examens que les inspecteurs généraux font par ordre. du conseil royal, deux examens de toutes les classes: l'un dans la seconde quinzaine du cinquième mois; l'autre dans la seconde quinzaine du dixième mois.

Dans le collége royal du chef-lieu de l'académie, le premier examen est fait par les inspecteurs d'académie, assistés du proviseur et du censeur; le second, par le recteur, assisté du conseil académique.

Dans les autres colléges royaux, le second examen a lieu en présence du conseil d'administration. (Ibid., art. 194... 196.)

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