de bassins communiquant avec l'Escaut par des écluses. Le plus important de ces groupes, au nord de la ville, comprend 15 bassins, sans parler des murs de quai bordant la rive droite de l'Escaut.

Vers 1909, on entreprit les travaux d'une dérivation de l'Escaut, dite «grande coupure », qui devait être complétée par la création de dix darses échelonnées le long d'un « bassin-canal » parallèle au nouveau lit du fleuve. Quand les trois premières darses furent exécutées, avec l'amorce d'un bassin-canal correspondant, le projet de grande coupure fut abandonné, et, en 1912, on décida de poursuivre un programme assez différent, celui qui est en cours d'exécution depuis 1919 et qui fait l'objet du présent article. Le bassin-canal existant est relié à l'Escaut par un « goulet » suivi d'un large bassin-canal formant un coude et terminé par une grande écluse maritime, de 270 × 35 mètres, au lieu dit Kruisschans. Des darses et des cales sèches pourront être créées, dans l'avenir, entre l'Escaut et le bassin-canal.

L'auteur donne des renseignements détaillés sur la marche des importants travaux en exécution, et notamment sur l'écluse, à laquelle est consacrée une planche hors texte. Elle est pourvue de quatre portes roulantes et d'aqueducs de grande section, fermés par des vannes Stoney.

Engineer (27 mars 1925). Réparation d'une forme de radoub à Philadelphie. Cette forme de radoub, qui a une largeur entre couronnements de 43 m. 28 et une longueur de 312 m. 40, n'était pas étanche : les entrées d'eau se montaient à peu près à 4 mètres cubes par minute. Des essais infructueux furent tentés pour boucher les fissures au moyen de coins en bois de cyprès. On songea ensuite à effectuer des injections de ciment en laissant la forme pleine d'eau. Mais on trouva préférable d'adopter une méthode consistant à forer un large trou dans le radier ce trou donne un libre passage aux eaux, ce qui réduit l'écoulement dans les fissures et permet de boucher celles-ci facilement, la forme étant vide; il ne reste plus alors qu'à couler du ciment dans le trou artificiel de manière à remplir les cavités qui existent au-dessous. Le forage dans le radier a été fait d'abord avec un diamètre de o m. 30 sur une profondeur de 1 m. 50, et ensuite avec un diamètre de o m. 20.

Génie civil (30 janvier 1926). A. BIDAULT DES CHAUMES: Les problèmes techniques et économiques de l'électrification rurale. L'élec

trification rurale est actuellement l'objet, en France, d'un mouvement important, favorisé par des dispositions législatives que l'auteur résume d'abord.

Il examine ensuite les principales questions techniques relatives à l'établissement des réseaux (voltages, lignes, transformateurs, installations de fermes ou d'industries rurales), ainsi que les questions d'exploitation économique tarifications, manières de favoriser l'extension de la consommation, etc. On considère qu'un réseau bien exploité doit, au bout d'une dizaine d'années, obtenir un abonnement par cinq habitants environ.

(6 février 1926). P. CAUFOURIER: La traversée d'un bras de mer par une ligne électrique de 1.900 mètres de portée, près de Tacoma (Washington, E.-U.). Cette traversée, de 1.903 m. 45 de portée, est sans doute la plus longue du monde entier ; elle a nécessité des dispositions spéciales de suspension, d'isolation et d'ancrage, sur lesquelles l'auteur donne des renseignements détaillés.

Les falaises bordant le bras de mer ont 100 et 84 mètres de hauteur ; il a suffi de pylônes de 95 mètres de hauteur pour donner une hauteur libre de 61 mètres sous le câble à son point le plus bas. Ces pylônes sont au nombre de 2 sur chaque rive, la ligne étant double. Les câbles sont en acier, ayant chacun une section nette de 600 mm2. Les pylônes ont été montés sans échafaudage, à l'aide d'un mât de charge élevé à mesure de la progression du montage. La traversée complète a coûté environ 220.000 dollars.

Génie civil (2 et 9 janvier 1926). — Auguste PAWLOWSKI: La reconstitution des charbonnages du Nord et du Pas-de-Calais. Installations du jour. Cette étude qui fait suite à une autre du même auteur, consacrée aux travaux du fond, concerne d'abord l'électrification des services, qui est devenue la règle dans les installations d'aprèsguerre l'auteur en donne de remarquables exemples.

Il étudie ensuite les lavoirs et criblages, les cokeries, les usines à boulets et briquettes, les voies ferrées, etc.

La production du bassin du Nord et du Pas-de-Calais a ainsi atteint, en 1925, 28.800.000 tonnes environ, contre 29.550.000

Gérie civil (27 février 1926). G. RONNEAUX : Les peintures lumineuses. Diverses substances jouissent de la propriété de devenir

lumineuses après avoir été exposées à la lumière. Pour certaines, cette luminosité est extrêmement fugitive; pour d'autres, la luminosité ainsi acquise persiste pendant quelques instants ou même quelques heures.

Lorsque la luminosité est très fugitive, on dit qu'il y a fluorescence; lorsque l'émission lumineuse persiste pendant un temps appréciable, on dit qu'il y a phosphorescence. Ce dernier phénomène est susceptible d'applications scientifiques et industrielles, que l'auteur passe en revue.

On a d'abord utilisé certains sulfures de zinc, puis certains sulfures alcalino-terreux, à luminosité de teintes diverses, qui ont permis d'obtenir des peintures lumineuses de prix très abordable.

L'auteur, après avoir donné des renseignements sur ces produits et leurs applications pratiques, termine par des considérations théoriques sur l'origine de la phosphorescence.

No 7

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE

Agendas Dunod pour l'année 1926.

I. Agenda Bâtiment par E. AUCAMUS, revisé par Ph. Rousseau, I vol. 519 p., 90 fig., relié toile souple 10 francs.

II. Agenda Chemin de fer, par L. VIOLET, I vol., 352 p., relié toile souple : 10 francs.

III. Agenda Electricité, par J.-A. MONTPELLIER, revisé par M. FOURCAULT, I vol., 427 p., 127 fig., relié toile souple 10 francs.

IV. Agenda Travaux publics, par E. AUCAMUS, revu par Ph. Rousseau. I vol., 500 p., 91 fig., relié toile souple: 10 francs.

Les Agendas Dunod, dont plus de 40 éditions ont affirmé le succès, présentent, sous un petit volume et un grand nombre de pages, une foule de documents et de renseignements tenus rigoureusement à jour. Un carnet de 32 pages blanches quadrillées 2 m /m. pour croquis et notes journalières les complète.

La revision annuelle des agendas a porté principalement sur les points suivants : Dans l'Agenda bâtiment, l'auteur a ajouté d'utiles renseignements sur les sondages pour fondations, les fosses septiques. Cet agenda contient cette année les séries de prix de Paris, Lyon et Rennes.

L'Agenda chemins de fer contient des additions importantes concernant les locomotives, les tenders, les voitures et wagons, l'électrification, les prix de revient et tarifs. Les statistiques ont été mises à jour.

Dans l'Agenda électricité, l'auteur donne de nouveaux renseignements sur l'éclairage, l'effet corona. La législation a été mise à jour.

Dans l'Agenda travaux publics, l'auteur donne des renseignements sur les ciments à durcissement rapide.

LOUARN (Cl.).

Méthodes rapides d'évaluation du prix des constructions et série de prix au mètre superficiel. Prix déterminés d'après ceux de la Série de prix officielle 1923. 3e édition revue et augmentée. Paris, 1926, Dunod, I vol. in-4o, 25 francs.

Cette nouvelle édition contient, outre un exposé plus étendu des méthodes d'estimation métré rapide, barème des surfaces verticales et horizontales, méthodes au mètre superficiel, au mètre cube d'encombrement, etc., une étude théorique des courbes de variation des prix au mètre superficiel avec la largeur et la surface des édifices, documents qui seront particulièrement utiles à ceux qui voudront, soit comprendre exactement les opérations qu'ils auraient à réaliser dans la pratique, soit adopter la méthode exposée à tous les cas rencontrés dans l'art si varié de la construction.

CRUSSARD (L.).

Ventilateurs et compresseurs. Paris, 1926, J.-B. Baillière, I vol. gr. in-8°, 414 p., 172 fig. Broché : 55 fr. (Ajouter 10o/% pour frais d'envoi).

Table des chapitres :

Les questions d'aéro-dynamique intéressant l'air comprimé ; les pertes de charge; technologie des compresseurs ; état du fonctionnement des compresseurs ; ventilateurs et turbo-compresseurs ; utilisation de l'air comprimé.

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No 8

NOTES ET INFORMATIONS

Ve CONGRÈS INTERNATIONAL DE LA ROUTE

Le Ve Congrès international de la Route s'ouvrira à Milan le 2 septembre prochain et se terminera à Rome le 13 septembre. Voici le programme des sujets qui y seront traités.

Ire SECTION. Construction et entretien Progrès réalisés dans l'emploi des matériaux utilisés pour la construction des chaussées en béton de ciment. Chaussées utilisant le bitume et l'asphalte; qualités à exiger de matériaux employés (liant, agrégat). — Standardisation des épreuves de réception des matériaux pour routes ci-après : goudron de houille, bitumes, asphaltes.

2o SECTION. Circulation et exploitation Recherches de bases uniformes et internationales à adopter dans tous les pays pour le recensement de la circulation. Progrès accomplis dans la réglementation générale de la circulation dans les villes. Les routes spéciales réservées aux automobiles.

En même temps que le Congrès, et pendant la période du 1er au 20 septembre, une Exposition internationale de la Route aura lieu, à laquelle pourront participer les producteurs de matériaux et d'outillage concernant la construction et l'entretien des voies publiques, les constructeurs de véhicules et d'accessoires, les organisations touristiques, etc.

Une section française sera organisée sous le patronage des ministères des Travaux publics, du Commerce, et du Comité français des Expositions.

Pour tous renseignements, s'adresser, en ce qui concerne le congrès, au secrétariat général de l'Association internationale permanente du Congrès de la Route, 1, avenue d'Iéna, Paris, et en ce qui concerne l'Exposition: à M. V. Bourgeois, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 1, rue Fabert, Paris.

L'Éditeur-Gérant, A. DUMAS.

MACON, PROTAT FRÈRes, imprimeurs. — MCMXXVI