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de l'ordre de Saint-Louis le 2 février 1694, et chef d'escadre des armées navales en 1719. Il est mort dans une de ses terres à deux lieues de la Rochelle, le 22 janvier 1722, après s'être retiré du service avec une pension de 6000 livres et la grand'croix de l'ordre de Saint-Louis (1). (Gazette de France des 27 juillet 1683 et 6 février 1694; État de la France, année 1712, t. III, p. cxxx; année 1718, t. II, p. 558.) Il avait épousé Reine-Charlotte LÉE, d'une ancienne famille originaire d'Irlande, et sœur de la comtesse de la Rochefoucauld-Surgères, dont il eut :

1o. André, comte de Colbert, mestre-de-camp de cavalerie, sous-lieutenant
des chevau-légers de la garde du roi, mort le 17 septembre 1719;
2. Charles, dont l'article suit;

3. Marie-Charlotte Colbert, mariée, le 26 avril 1714, avec Marc-Roger,
marquis de Noé, baron de l'Isle, l'un des 4 premiers barons de l'Arma-
gnac, sénéchal et gouverneur des quatre Vallées, commandant de la pro-
vince de Guienne, brigadier des armées du roi, mort en 1733, fils de Roger
de Noé, IV du nom, baron de l'Isle, et de Jeanne du Pouy de Marignac ;
4. Marie-Thérèse Colbert, mariée avec Dominique d'Esclaux, baron de
Mesplez et de Navailles, président au parlement de Navarre, fils de Jo-
seph d'Esclaux, baron de Mesplez, président au même parlement, et de
Jeanne de Gassion d'Espan;

5. Marie-Sidonie Colbert. Elle et sa sœur Marie-Thérèse étaient mineures en 1723. La marquise de Noé, leur sœur, était majeure, et toutes trois, seules représentantes de cette branche, à cette époque, étaient héritières de Charles Colbert, président au parlement de Metz, leur oncle. C'est ce qu'on voit par une transaction passée, le 9 janvier de cette année, devant Lefevre et son confrère, notaires au châtelet de Paris, entre Jean-Baptiste Colbert, chevalier, marquis de Torcy, de Croissy, de Sablé, de Bois-Dauphin, etc., ministre d'état, membre du conseil de régence, chevalier des ordres du Roi, Louis-François-Henri Colbert, comte de Croissy, lieutenantgénéral des armées du roi, d'une part, et Marc-Roger, marquis de Noé, époux de Marie-Charlotte Colbert, et le fondé de procuration du tuteur de Marie-Thérèsè et de Marie-Sidonie Colbert, au sujet du partage de la succession du président Colbert. Françoise-Sidonie épousa, en 1725, Louis, comte de Luppé, marquis de Besmaux;

(1) Il n'est porté sur aucun almanach ni sur aucun catalógue des dignitaires de cet ordre.

XVI. Charles, comte DE COLBERT-SAINT-MARC, seigneur de la Grimaudière, de Chiusse, de la Suze, etc., mestre-de-camp de cavalerie, colonel de dragons, puis cornette de la compagnie de chevau-légers de la garde du roi, épousa, au mois de juin 1721, Marie-Charlotte GOUFFIER DE HEILLY, fille de Charles-Antoine Gouffier, IIe du nom, marquis de Heilly, maréchal des camps et de sable. armées du roi, et de Catherine-Angélique d'Albert, fille du duc de Luynes. Le comte de Saint-Marc est décédé sans postérité, de la petite vérole, le 2 mars 1722, dans la 19° année de son âge.

GOUFFIER: d'or, à trois jumelles

MARQUIS DE SEIGNELAY.

XIV. Nicolas COLBERT, II° du nom, écuyer, seigneur de Vendières, troisième fils de Jean Colbert, seigneur du Terron, et de Marie Bachelier, dame de Saint-Marc, fut nommé capitaine des ville et tour de Fismes en 1626. S'étant ensuite établi à Paris, il fut reçu secrétaire du roi le 7 janvier 1630, maître-d'hôtel ordinaire de S. M. en 1650, puis conseiller d'état en 1652, et mourut le 20 décembre 1661. Il avait épousé, par contrat du 25 septembre, 1614, Marie PUSSORT, fille de Henri Pussort, chevalier, seigneur de Cernay, et sœur d'autre Henri Pussort, doyen des conseillers chef de deux étoiles d'état. De ce mariage sont issus :

1. Jean-Baptiste, Iet du nom, dont l'article viendra;

2o. Charles, auteur de la branche des marquis DE CROISSY et DE TORCY, rapportée ci-après;

3o. Édouard-François, qui a formé la branche des comtes DE MAULEVRIER, rapportée en son rang;

4°. Nicolas Colbert, chanoine de la collégiale de Saint-Quentin, prieur de la Charité, abbé de Vertus, sacré évêque de Luçon le 24 juillet 1661, nommé évêque et comte d'Auxerre le 16 juillet 1671, prélat vénérable par sa vertu et par la sainteté de sa vie, mort le 5 septembre 1676. (Voyez son éloge dans la Gazette de France du 12 septembre de cette année);

5. Marie Colbert, née le 6 juillet 1626, mariée, en 1646, avec Jean des Maretz, intendant à Soissons, et mère du maréchal de Maillebois;

6. Agnès Colbert,

successivement abbesses du monastère de Sainte

7. Claire Colbert, Claire à Reims en 1675 et 1680;

8. Antoinette Colbert, prieure des dames de la Visitation à Rouen, morte en 1698;

PUSSORT: d'azur, au chevron

d'or, accompagné en

d'argent, et en pointe d'un croissant du même.

LER:

d'argent, au chevron

de sable, accompagné de 3 hures de sanglier du même.

de l'ordre de Saint-Louis le 2 février 1694, et chef d'escadre des armées navales en 1719. Il est mort dans une de ses terres à deux lieues de la Rochelle, le 22 janvier 1722, après s'être retiré du service avec une pension de 6000 livres et la grand'croix de l'ordre de Saint-Louis (1). (Gazette de France des 27 juillet 1683 et 6 février 1694; État de la France, année 1712, t. III, p. cxxx; année 1718, t. II, p. 558.) Il avait épousé Reine-Charlotte LÉE, d'une ancienne famille originaire d'Irlande, et sœur de la comtesse de la Rochefoucauld-Surgères, dont il eut :

1o. André, comte de Colbert, mestre-de-camp de cavalerie, sous-lieutenant
des chevau-légers de la garde du roi, mort le 17 septembre 1719;
2. Charles, dont l'article suit;

3. Marie-Charlotte Colbert, mariée, le 26 avril 1714, avec Marc-Roger,
marquis de Noé, baron de l'Isle, l'un des 4 premiers barons de l'Arma-
gnac, sénéchal et gouverneur des quatre Vallées, commandant de la pro-
vince de Guienne, brigadier des armées du roi, mort en 1733, fils de Roger
de Noé, IV du nom, baron de l'Isle, et de Jeanne du Pouy de Marignac ;
4°. Marie-Thérèse Colbert, mariée avec Dominique d'Esclaux, baron de
Mesplez et de Navailles, président au parlement de Navarre, fils de Jo-
seph d'Esclaux, baron de Mesplez, président au même parlement, et de
Jeanne de Gassion d'Espan;

5o. Marie-Sidonie Colbert. Elle et sa soeur Marie-Thérèse étaient mineures en 1723. La marquise de Noé, leur sœur, était majeure, et toutes trois, seules représentantes de cette branche, à cette époque, étaient héritières de Charles Colbert, président au parlement de Metz, leur oncle. C'est ce qu'on voit par une transaction passée, le 9 janvier de cette année, devant Lefevre et son confrère, notaires au châtelet de Paris, entre Jean-Baptiste Colbert, chevalier, marquis de Torcy, de Croissy, de Sablé, de Bois-Dauphin, etc., ministre d'état, membre du conseil de régence, chevalier des ordres du Roi, Louis-François-Henri Colbert, comte de Croissy, lieutenantgénéral des armées du roi, d'une part, et Marc-Roger, marquis de Noé, époux de Marie-Charlotte Colbert, et le fondé de procuration du tuteur de Marie-Thérèsè et de Marie-Sidonie Colbert, au sujet du partage de la succession du président Colbert. Françoise-Sidonie épousa, en 1725, Louis, comte de Luppé, marquis de Besmaux;

(1) Il n'est porté sur aucun almanach ni sur aucun catalógue des dignitaires de cet ordre.

XVI. Charles, comte DE COLBERT-SAINT-MARC, seigneur de la Grimaudière, de Chiusse, de la Suze, etc., mestre-de-camp de cavalerie, colonel de dragons, puis cornette de la compagnie de chevau-légers de la garde du roi, épousa, au mois de juin 1721, Marie-Charlotte GOUFFIER DE HEILLY, fille de Charles-Antoine Gouffier, IIe du nom, marquis de Heilly, maréchal des camps et armées du roi, et de Catherine-Angélique d'Albert, fille du duc de Luynes. Le comte de Saint-Marc est décédé sans postérité, de la petite vérole, le 2 mars 1722, dans la 19° année de son âge.

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MARQUIS DE SEIGNELAY.

XIV. Nicolas COLBERT, II du nom, écuyer, seigneur de Vendières, troisième fils de Jean Colbert, seigneur du Terron, et de Marie Bachelier, dame de Saint-Marc, fut nommé capitaine des ville et tour de Fismes en 1626. S'étant ensuite établi à Paris, il fut reçu secrétaire du roi le 7 janvier 1630, maître-d'hôtel ordinaire de S. M. en 1650, puis conseiller d'état en 1652, et mourut le 20 décembre 1661. Il avait épousé, par contrat du 25 septembre, 1614, Marie PUSSORT, fille de Henri Pussort, chevalier, seigneur de Cernay, et sœur d'autre Henri Pussort, doyen des conseillers chef de deux étoiles d'état. De ce mariage sont issus :

1. Jean-Baptiste, Iet du nom, dont l'article viendra;

2o. Charles, auteur de la branche des marquis DE CROISSY et DE TORCY, rapportée ci-après;

3o. Édouard-François, qui a formé la branche des comtes de Maulevrier, rapportée en son rang;

4°. Nicolas Colbert, chanoine de la collégiale de Saint-Quentin, prieur de la Charité, abbé de Vertus, sacré évêque de Luçon le 24 juillet 1661, nommé évêque et comte d'Auxerre le 16 juillet 1671, prélat vénérable par sa vertu et par la sainteté de sa vie, mort le 5 septembre 1676. (Voyez son éloge dans la Gazette de France du 12 septembre de cette année);

5. Marie Colbert, née le 6 juillet 1626, mariée, en 1646, avec Jean des Maretz, intendant à Soissons, et mère du maréchal de Maillebois;

6. Agnès Colbert,

7. Claire Colbert,

successivement abbesses du monastère de Sainte-
Claire à Reims en 1675 et 1680;

8°. Antoinette Colbert, prieure des dames de la Visitation à Rouen, morte

en 1698;

PUSSORT: d'azur, au chevron

d'or, accompagné en

d'argent, et en pointe d'un croissant du même.

9°. Claire-Cécile Colbert, morte le 8 avril 1720, abbesse du couvent du Lys, près Melun.

XV. Jean-Baptiste COLBERT, Ir du nom, marquis de Seignelay, de Châteauneuf-sur-Cher et de Blainville, baron de Sceaux, de Linières, d'Ormoy et autres lieux, surnommé le Grand-Colbert, naquit à Reims le 29 août 1619. Passionné dès sa jeunesse pour les sciences et les arts, qu'il devait protéger un jour avec tant d'éclat, il parcourut les diverses provinces du royaume, s'attachant à connaître la situation du commerce et de l'industrie dans les principales villes, et à rechercher les moyens de les développer et de les rendre plus florissants. Frappé de la justesse et de la profondeur de ses vues, Michel le Tellier, secrétaire d'état au département de la guerre, l'appela auprès de lui en 1648, et le fit connaître au cardinal Mazarin. Dès la même année, le ministre fit nommer Colbert conseiller d'état; et, quoiqu'il n'eût alors que trente-neuf ans, il prit part immédiatement à toutes les affaires qui se traitaient dans les conseils du roi. Durant les troubles de la Fronde, il fut chargé de toutes les dépenses faites pour le service de la cour, et suivit le cardinal en Bourgogne, en Picardie, en Guienne et en Champagne. Lorsque ce ministre se retira à Cologne, en 1651, poursuivi par la haine des princes et des grands, ce fut par l'entremise secrète de Colbert que, de sa retraite, il continua à gouverner la France. Dans l'année suivante, Colbert fut pourvu de la charge d'intendant de la maison du duc d'Anjou. Il fut envoyé à Rome en 1659, et de là à Florence, à Gênes et à Turin, solliciter des secours pour l'île de Candie, assiégée par les Turcs. A son retour, il fut nommé secrétaire des commandements de la reine, en 1660. A cette époque, le cardinal Mazarin touchait à une fin glorieuse, mais prématurée. Le traité des Pyrénées, résultat prévu, et complément de la paix de Westphalie, et qui, par l'alliance de la France à l'Espagne, devait faire passer la prépondérance européenne de la maison d'Autriche dans celle de Bourbon, était le dernier effort et le dernier vœu d'un ministre pacifique, dont vingt années de vicissitudes et d'agitations les plus opposées à son caractère avaient usé la vie. Le président Hénault remarque que, parmi les services rendus par le cardinal Mazarin, il faut surtout compter celui d'avoir tellement préparé la confiance

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