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bras, enlever certains atterrissements ou barres, faucarder fréquemment les herbes aquatiques, etc.

D) Empoissonner les rivières, lacs, réservoirs, partout où on ne pourra traiter par le pétrole ou le larvacide: on sait en effet que les poissons détruisent beaucoup de larves.

Ce

E) Drainage des régions marécageuses ou humides. drainage peut se faire soit par fossés à ciel ouvert (fig. 7), soit par conduits souterrains. Le premier procédé a le grave inconvénient à Panama d'obliger à un curage et faucardement très fréquent des fossés, qui comme il est dit plus haut, sont obstrués en quelques semaines par la végétation: de plus pendant la période de sécheresse, il se forme de grandes crevasses qui font ébouler les parois des canaux. Le procédé de choix (et en somme le meilleur marché, parce qu'il ne nécessite que peu d'entretien) est donc le drainage souterrain soit par pierrées (blind drains), soit mieux par tuyaux de poterie (tile drainage). Les tuyaux employés ont de 4 à 10 pouces de diamètre, et le prix se monte à 16 ou 20 cents par pied linéaire (plus là où le transport des tuyaux est onéreux). La pente doit être supérieure à 5 pour 1.000, et on est allé jusqu'à une pente 10 fois plus forte: pour les régions où la pente serait trop faible, on a préféré des petits aqueducs avec radier maçonné. Dans les parties trop humides, le fond de la fouille est rempli de pierres cassées ou encore recouvert de planches en bois, et on pose les drains par dessus; puis on les recouvre encore de grosses pierres et enfin de pierres plus petites avant de remblayer la fouille.

F) Enlèvement ou brûlage de la végétation (herbes et broussailles qui servent de gîtes aux moustiques ou cachent des fossés et flaques d'eau). C'est une opération qu'il faut répéter souvent; elle est facilitée, comme le montre la figure 8, en aspergeant les herbes de pétrole brut qui aide à les brûler.

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G) Pétrolage des mares ou application périodique de larvacide.

Le pétrole brut, le «Phinotas oil », le sulfate de cuivre, et un larvacide spécial sont employės: répandus en si mince couche que ce soit à la surface, ces liquides, ai-je dit plus haut, empêchent la

Ann., des P. et Ch. MÉMOIRES, 1914-I.

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respiration des larves, qui meurent très vite, et comme la vie larvaire dure au moins une dizaine de jours, il suffirait de répéter l'application tous les 10 jours. En pratique, on la renouvelle avec le larvacide toutes les semaines. On répand ces liquides soit automatiquement au moyen d'un tonneau spécial (1) (drip-barrel fig. 9), qui les laisse tomber goutte à goutte de 2 à 3 pieds de haut au-dessus de l'endroit voulu, soit au moyen d'un pulvérisateur (Knapsack sprayer, fig. 10). Il y a aussi un tonneau sur haquet à cheval (de l'Inspecteur Trask) qui déverse par un tuyau latéral percé de trous de 1/8 de pouce (sur 3 rangs et 30 pouces de longueur).

Le pétrole, qui à raison de 10 à 20 centimètres cubes par mètre carré réussit bien dans les pays tempérés, a l'inconvénient à Panama de ne pas bien se répandre sur toute la surface, envahie qu'elle est par les herbes et les algues; de plus, il se mélange à certaines de ces dernières et tombe au fond; enfin la pluie l'entraîne en grande partie. On a trouvé avantage, dans ces cas, à le mélanger à du phénol brut; puis on est arrivé au larvacide composé comme suit et dont on est très satisfait: on mélange à 150 gallons de phénol brut (contenant au moins 15% d'acide phénique pur), 200 livres de résine ordinaire pulvérisée et tamisée, et on chauffe en agitant à 212° F. (100° C) jusqu'à obtention d'un liquide brun homogène; on ajoute alors pour saponifier 30 livres de soude caustique dissoutes dans 6 gallons d'eau, et on continue à agiter et à maintenir la température à 212° jusqu'à obtention d'un produit qui s'émulsionne bien dans l'eau (ce que ne fait pas le phénol brut): on a ainsi en quelques minutes 3 1/2 barils de larvacide. Pour l'emploi, on l'émulsionne dans 5 parties d'eau et on verse cette émulsion sur la surface liquide, de manière à obtenir une faible opalescence laiteuse et une dilution totale d'environ 1 pour 5.000. Des expériences

(1) Il y a plusieurs types pour ces tonneaux: le plus simple n'est autre chose qu'un tonneau en fer galvanisé d'environ 30 gallons (115 litres), dans la paroi duquel à 3 pouces au-dessus du fond on pratique un orifice de 2 pouces de large et 3/8 de pouce de haut: on y soude un tuyau plat de 13 de pouce de large, 1/4 de haut et 21/2 de long, dans lequel passe une mèche ordinaire (comme pour une lampe à alcool, mais 3 ou 4 fois plus longue) et on écrase le tuyau jusqu'à ce que la mèche laisse filtrer le liquide voulu. Un peu d'eau est mise dans le fond pour recevoir les impuretés du pétrole plus lourdes et les empêcher de colmater la mèche. On surveille les tonneaux 2 fois par semaine.

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