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sième édition des Instructions sur |
l'administration des sacremens,de M.le
cardinal de La Luzerne. Cette édi-
tion a été mise en concordance avec
le droit civil actuel, revue, corri-
gée et augmentée de notes par
M. Affre. Elle a paru en 1837, 3 vol.
in-12, chez Méquignon junior. On
y a fait entrer des observations
sur quelques décisions qui avoient
échappé à l'illustre cardinal; ces ob-
servations,qui nous avoient été com-
muniquées par un docte et judicieux
professeur de théologie, ont été in-
sérées dans l'Ami de la Religion, No
359 et 363, tome xiv, p. 306 et 369.
Elles ont été reproduites dans le
texte même de l'édition de 1837.

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« Nous la vîmes s'avancer vers nous cette illustre et sainte fille de l'Orient, parée de la pourpre des martyrs, le front ceint

du double diadème de la charité et de la science, portant sur son cœur généreux les noms des tribus qu'elle a conquises et qu'elle veut conquérir encore à JésusChrist. Les merveilleuses créations de la

De plus, M. Affre y ajouta beaucoup de notes, tantôt pour relever quelques autres décisions du cardinal, tantôt pour indiquer conime abrogées des dispositions des anciennes lois qui étoient encore en vigueur quand M. de La Luzerne pubienfaisance naissent sous ses pas. Son blia son Rituel, ou bien pour indiquer les auteurs qui ont le mieux exposé les preuves de la doctrine et de la discipline dans les règles à suivre pour l'administration des sacremens, tantôt pour indiquer les ouvrages où il est traité des rits des sacremens, tantôt pour faire des remarques sur des règles pratiques modifiées de nouveaux réglepar mens ou par l'usage. L'éditeura surtout insisté sur les dispenses de mariage. Toutes ces additions sont assez nombreuses et sont placées en notes.

:

langage décèle son origine toute apòstolique; c'est le miel de la charité qui découle des lèvres de saint Jean. Ses œuvres ne sont que les inspirations qu'elle a puisées dans le cœur du disciple bienaimé. Et comme si cette noble fiancée avoit reçu en dot une émanation de cette puissance qui multiplioit le pain dans le désert, elle n'a qu'à ouvrir ses mains généreuses, et mille bénédictions s'épanchent aussitôt sur tous ceux qui sont affligés la nourriture pour le pauvre, un asile pour l'innocence, un refuge pour le repentir; en sorte que la coupe des maux de l'humanité seroit plus tôt épuisée que ne seroit à bout l'ingénieuse fécondité de l'Eglise de Lyon pour les soulager tous Au-dessus de sa tête apparoil cette nuée de témoins, athlètes généreux de Jésus-Christ, qui se sont élancés du sein de leur mère dans l'arène pour y mourir, et de l'arène se sont envolés aux cieux, chargés des palmes du triomDimanche a eu lieu à Lyon l'or-phc. Les rayons de leur gloire descendination qui avoit dû être faite à la dent sur le front de notre auguste épouse

Le samedi 4, M. l'archevêque de Lyon a reçu avec le cérémonial usité le pallium qui lui a été imposé par Parchevêque de Cuba, don Cyrille de Alameda e Brea; ce prélat espagnol est depuis quelque temps à Lyon, et vit fort retiré au semi

naire.

croix.

ministres protestaus:
Enfin le prélat s'adresse ainsi aux

et l'entourent de cette auréole immor. | qui n'appartient qu'à la puissance de la telle que les siècles n'ont point obscursic, et que les révolutions des temps et des choses n'ont fait que rendre plus brillante. A ses pieds se pressent avec amour ces générations de lévites, héritiers des verlus et du zèle de ceux qui les ont précédés dans la carrière sacerdotale. A leur ardente émulation pour porter la lumière aux infidèles, nous avons reconnu les enfans des saints qui les premiers nous ont porté la foi. Leur gravité à l'autel est un précieux souvenir du grand évêque de Césarée; et l'ordre majestueux de leur antique liturgie glaceroit encore les sens d'un autre Valens. On aime à lire sur leur front: Doctrine

La charité nous presse de vous adresser la parole, à vous, nos frères séparés et qui, depuis trois siècles, cherchez d'autres pâturages que ceux de l'Eglise catholique, et d'autres sources que celles qui jaillissent de son sein. Dieu nous est témoin avec quelle tendresse nous vous aimons.dans les entrailles de Jésus-Christ: Testis mihi est Deus quomodo cupiam omnes vos, in visceribus Jesu Christi. Inconsolable de votre éloignement, nous ne cesserons de former les vœux les plus ardens pour vous voir revenir à celle Eglise dont vos pères se glorifioient d'être les enfans dociles. Ne craignez pas de chercher auprès de nous des consolations dans le malheur, quelques soulagemens dans l'infortune. Nous nous empresserons de partager avec vous le morceau de pain que la providence nous accorde. Nous pouvons invoquer ici le témoignage de vos coreligionnaires dans le diocèse que nous venons de quitter. Ils vous raconteront ce que nous avons été pour eux. Au reste, vous dirons-nous avec saint Augustin: Il nous seroit impossible de nous écarter des voies de la douceur et de la compassion envers des hommes qui sont séparés de nous, il est vrai, mais qui suivent cette route par une préoccupation qui n'est point l'effet d'une mauvaise volonté. Et si vous persistez, ô nos frères ! à ne vouloir pas nous reconnoître pour le successeur des apôtres, il faut au moins que vous reconnoissiez en nous l'héritier

et charité, doctrine toujours catholique, charité toujours active. C'est bien là une cour digne de la reine des églises Gaules. Telle s'est présentée à nous la sainte église de Lyon. Elle nous apportoit de son côté l'antiquité de son origine, les triomphes de ses martyrs, la sainteté de ses pontifes, la science de ses écoles, la constance de sa foi, les miracles de sa bienfaisance, les prodiges de son zèle. Pour prétendre à cette union, qu'avionsnous à mettre dans la communauté? Avions-nous à lui offrir le courage d'un saint Pothin, la science d'un saint Irénée, la patience d'un saint Just, l'innocence d'un saint Nizier? Hélas! nous ne pou sions étaler les richesses que nous étions loin d'avoir! Aussi fimes nous tous les efforts que la droiture de notre conscience nous commandoit, pour nous soustraire à un honneur auquel nous ne pouvions aspirer. Dieu et ses anges ont entendu nos gémissemens et nos vœux. Ils ont vu nos larmes et l'expression de notre douleur. Le ciel que nous avons importuné a été sourd à nos plaintes, el La retraite pastorale du diocèse pour nous consoler, pour tempérer nos de Sens, commencée le 30 juin au craintes, il n'a fallu rien moins que nous soir, vieut de se terminer le 7 juilrappeler que Dieu, pour confondre la salet par la communion générale. gesse des sages, prend un enfant qui bé- Elle a été suivie avec piété et édifigaie ou choisit un batelier qui ne sait cation par près de 200 prêtres, inalrien, afin que le monde et sa sagesse negré de fàcheux contre-temps qui puissent rien revendiquer d'un triomphe sembloient devoir y mettre obsta

de leur charité et de leur zèle. »

cle ou en diminuer les heureux ef- | payé, par l'organe d'un de leurs

ces,

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son

confrères, un juste tribut d'éloges et de regrets. Ils lui ont exprimé dans un discours plein de sensibilité combien ils étoient pénétrés pour lui d'estime, d'attachement et de reconnoissance pour les services qu'il a rendus au diocèse, pour son affabilité envers les prêtres, et pour les exemples de piété, de vertu et de sagesse qu'il a constamment donnés. Les prédicateurs de la retraite n'ont pas non plus été oubliés; on a voulu encore, au sortir de la chapelle, leur réitérer des remercimens également sincères et unanimes:

fets. Une indisposition très-grave qu'a éprouvée M. l'archevêque à la suite de sa tournée dans l'arrondissement d'Avallon, ne lui a pas permis d'assister à ces saints exerciainsi qu'il le faisoit les années précédentes, à la grande satisfaction et édification de clergé; ils ont été présidés par M. l'évêque nommé du Puy. Pour une raison semblable née sans doute aussi de son infatigable application aux travaux apostoliques, M. l'abbé Chaignon, qui s'étoit chargé de cette retraite, écrivit la veille du jour où elle devoit commencer, qu'il se trouvoit hors d'éLes réponses de M. l'évèque de tat de remplir ses engagemens. Il a Bayeux aux questions proposées pour été heureusement remplacé par un les conférences de 1839, ne portent digne enfant de Saint-Vincent-de-point cette année sur l'Ecriture Paul, M. l'abbé Flagel, supérieur sainte, parce que les questions sur du grand séminaire et vicaire-gé- cette matière se trouvent uniforménéral du diocèse, qui, outre le dis- ment résolues, soit par le texte cours d'ouverture et de clôture, a mème, soit par les commentafait tous les jours la méditation et teurs qui sont dans les mains de la conférence; et par M. l'abbé Hi- tous les membres du clergé. Les laire Aubert, également grand-vi- réponses ne portent donc que sur caire de Sens, qui a donné les deux le dogme et la morale. Il s'agissoit entretiens de chaque jour. Lundi de savoir si l'Eglise a un pouvoir soir, après la rénovation des pro- qui lui soit propre et qu'elle ne messes clericales, qui s'est faite à tienne que de Dieu, sur quels obla chapelle du séminaire, MM. les jets s'étend ce pouvoir, s'il y a des prêtres de la retraite sont allés objets mixtes ou soumis aux deux féliciter M. l'archevêque de son puissances, si l'Eglise peut changer heureux rétablissement et lui of- sa discipline, si elle peut faire de frir l'hommage de la vénéra- nouveaux articles de foi, si la détion profonde que leur inspirent fense qu'elle fait de raisonner après ses éminentes vertus, et de leur son jugement rendu empêche la foi vive reconnoissance pour le soin catholique d'ètre raisonnable; ce qu'il prend d'entretenir et d'accroi- qu'il faut penser des reproches d'intre en eux l'esprit de piété et de zèle tolérance, de fanatisme et d'obscupar le moyen des retraites ecclésias- rantisme trop souvent faits à l'Etiques, et l'esprit de science et d'église; si elle est responsable des tude par l'établissement des conférences qui a eu lieu tout récemment, et dont le clergé s'est montré partout entièrement satisfait. Le lendemain, après le chant du Te Deum, qu'avoit entonné M. l'évêque nom iné du Puy, MM. les prêtres lui ont

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guerres de religion, sí on peut lui reprocher les croisades, ce qu'il faut penser de l'inquisition; enfin, si l'Eglise est responsable des désordres que l'on pourroit reprocher à quelques-uns de ses membres ou de ses ministres.

Il y a dans les réponses à ces diverses questions des développemens fort judicieux sur les règles de l'Eglise, sur sa conduite et sur des objections de ses ennemis. Nous citerons entre autres ce passage:

L'Eglise, dit-on.est ennemie des sciences et des arts. Si vous décorez du nom de sciences ces monstrueux systèmes de philosophie ou plutôt d'incrédulité, qui n'ont été inventés que pour ébranler et détruire les fondemens de la religion, de la morale et de la société, vous avez rai

son; l'Eglise réprouve ces systèmes, elle les abhorre, elle ne cessera jamais de les attaquer et de les combattre. Mais elle n'est point ennemie de ces sciences qui élèvent l'homme, qui servent à développer son intelligence, à nourrir l'activité de son esprit ; elle n'est point ennemie de ces arts qui contribuent à la gloire et au bonheur des nations; elle approuve tout ce qui est grand, honorable, utile, parce que sa mission est de conserver et non de détruire. Pourquoi donc seroit-elle ennemie de ces arts et de ces sciences? Elle ne redoute pas la lumière, elle ne craint point que les faits de son histoire soient soumis aux règles d'une critique sage et judicieuse. Livrez-vous donc, tant qu'il vous plaira, à l'étude des sciences, Dieu a livré le monde à vos disputes. Calculez le mouvement et la marche des corps célestes, ou bien descendez dans l'intérieur du globe pour en examiner la structure, ou enfin déchirez, s'il est possible, le voile qui couvre encore l'origine des peuples, allez explorer les monumens de la vieille Egypte, interroger les traditions religieuses de l'Inde, les rêveries poétiques de ses Brahmes; l'Eglise ne vous demande qu'une seule chose, la bonne foi; à cette seule condition, elle encouragera vos efforts, elle se réjouira de vos succès, parce qu'elle sait d'avance que toutes vos recherches confirmeront l'autorité de ses livres sacrés, la vérité de ses dogmes primitifs. »

Les questions de morale étoient

sur les actes humains; les réponses examinent ces actes sous divers rapports, et principalement sous le rapport de leur liberté, de leur moralité, de leur mérite devant Dieu, etc. Il y a là des notions très-précises et très-justes sur des points importans de morale.

M. l'évêque de Coutances est en ce moment en tournée dans l'arrondissement de Saint-Lô. Le prélat étoit le 10 dans cette ville et y a donné la confirmation. Il a chaque jour de la semaine donne la confirmation dans quelque paroisse, et a en outre visité chaque jour 3 ou 4 églises. Dimanche prochain, il donnera la confirmation à SaintPierre-de-Semilly.

La lettre suivante a été adressée

à la plupart des pères de famille de Clermont, et aux personnes qui s'intéressent à l'établissement des Frères des Ecoles chrétiennes :

L'établissement des Frères des Ecoles chrétiennes à Clermont date de vingtdeux ans. Le succès de ces écoles a ré

, à pondu à la pensée qui les a fait établir, à un des premiers besoins de la société, et aux vœux des pères de famille. Dans le principe, les familles pauvres, seules, y envoyoient leurs enfans; aujourd'hui les parens les plus aisés ne dédaignent pas, pour les lcurs, cette instruction tout à la fois solide et attrayante pour l'enfance. Aussi le nombre des élèves, qui a flotté s'élève actuellement à quatorze cents. quelque temps entre scpt et neuf cents,

» Pour un établissement si utile, le conseil municipal, long-temps, n'a pu allouer en son budget qu'une somme de 4,500 fr.; des secours particuliers ont supplée à l'insuffisance de cette allocation, que le conseil a récemment portée à 6,600 fr. Toutefois, cette somme estencore reconnue insuffisante, parce que, vu le nombre des élèves, dans l'intérêt de leur santé et de leur instruction, il faut

des locaux plus vastes, des maîtres plus

nombreux.

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Dans cet état de choses, le comité ad joint au bureau de bienfaisance, spécialement chargé de ce qui concerne ces écoles, voyant les services qu'elles rendent à la société, et l'estime particulière qu'en font les pères de famille, n'ayant d'ailleurs aucun moyen de pourvoir aux dépenses nécessitées par la faveur même dont elles jouissent, croit devoir faire un appel aux personnes qui sont directe ment ou même indirectement intéressées å leur maintien et à leur amélioration, et qui peuvent y contribuer. En conséquence, il vient avec confiance les inviter y concourir par le don d'une somme, dont il a jugé convenable de fixer, pour cette année, le minimum à 10 fr.

à

» Les membres du comité adjoint au bureau de bienfaisance:

» Baron ANDRÉ D'AUBIÈRE, BLATIN aîné, anciens membres; LAMARQUE, président du tribunal civil; MÈGE, adjoint à la mairie; LeNOIR, directeur des contributions directes; GONOD, professeur au college royal; CARIOL, ancien maire; CHABROL, notaire royal; DE GUERIN, propriétaire; ÉMILE THIBAUD, secrétaire. »

saisie d'une brochure intitulée :
Justification de la conduite personnelle
du roi de Prusse, dans l'affaire du
vénérable archevêque de Cologne ; par
C. G. N. Rintel, conseiller référen-
daire prussien. - Wurtzbourg.
1840.

Le jeudi 18 juin, fête du saint Sacrement, eut lieu à Modène, suivant l'usage, la procession du saint Sacrement. Le duc et la duchesse de Modène avec leur famille et leur cour se rendirent à la cathé drale et suivirent à pied le saint Sacrement, porté par M. l'évêque. La procession fit un long tour dans la ville. De retour à la cathédrale, pendant que M. l'évêque donnoit la bénédiction, le bataillon de ligne fit les salves accoutumées, auxquelles répondit l'artillerie des bastions Après la cérémonie, les princes et princesses retournèrent au château.

POLITIQUE, MÉLANGES, ETC. La chambre des pairs a vraiment du malheur. Les journaux d'un certain parli ne se font pas faute de la dénigrer de toute manière, tantôt en la représentant comme un rouage inutile, qui n'est bon

lantôt comme un corps débile, caduc et impotent, qui n'est là que pour faire nombre.

Cet appel, ajoute la Gazette d'Au-qu'à embarrasser la marche des affaires; vergne, ne paroît pas avoir encore été entendu de la plupart des personnes auxquelles il a été adressé ; il est à craindre que faute de ressources, le nombre des Frères ne doive être diminué, et que par suite, on ne soit obligé de renvoyer un grand nombre d'enfans à leurs parens. Si l'administration étoit amenée à cette nécessité, elle feroit sans doute peser les exclusions sur les enfans appartenant à des parens riches ou aisés, auxquels seuls s'adressoit l'invitation du comité.

Le Correspondant de Nuremberg annonce que le ministre de l'intérieur, en Bavière, a ordonné la

Ce devroit être une raison pour que la chambre des pairs fût plus ménagée que l'autre, moins surchargée de travail et moins exposée aux fatigues des longues sessions. Cependant c'est le contraire qui arrive. Comme si ce n'étoit pas assez de retarder ses vacances de cinq ou six semaines, par la nécessité où elle se trouve de débrouiller le fatras de projets et de crédits que sa sœur du Palais-Bourbon lui laisse à mettre en ordre, la voilà mẹnacée de se voir ensuite constituée en cour de justice pour mettre la paix entre M. le maréchal Grouchy et M. le général Berthezène. Ainsi c'est une corvée de plus qui lui revient en sus de ses travaux

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