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Toulouse, et qu'enfin, depuis 1855, je de mon grade. Món diplôme, obtenu dirige à Montauban une institution de | après examen devant la faculté de Touplein ‹xercice, avec dispense d'envoyer louse, m'a été délivré le 12 juin 1835, par mes élèves aux cours du collège commu- M. Guizot, alors ministre de l'instruction nal de cette ville: et c'est parce que cette publique. faveur vient de m'être retirée que je me suis décidé à faire l'immense entreprise à laquelle je me dévoue sans autre but que celui de continuer, sur un plus vaste théâtre, à servir ma religion et mon

pays.

M. de Genoude est, dit-on, un des principaux actionnaires de la nouvelle société, qui compte aa nombre de ses souscripteurs farchevêque de Toulouse, M. l'abbé d'Astros, si connu par sa résistance aux volontés de Napoléon, à l'époque du concordat. Ici encore, tout est faux, M. lé rédacteur. I! n'y a ni société d'actionnaires, ni souscripteur dans cette affaire. M. de Genoude y est complètement étranger, et il sera bien surpris quand il apprendra la nouvelle que vous lui annoncez; et je ne réclamerai de M. d'Astros que la contiquation d'une bienveillance qui me flatte et m'honore. L'auteur de l'article, en re

lisant l'histoire, auroit pu s'épargner la peine de remonter au concordat pour

retrouver le souvenir de la belle et courageuse conduite de ce prélat.

Seroit-il vrai que la bureaucratic ministérielle se servit montrée hostile à plusieurs personnes qui se présentoient pour acheter Sorèze, et qu'elle leur auroit opposé, comme fin de non recevoir, qu'elles n'au roient pas leurs titres scientifiques? Vous êles mieux placé que moi, monsieur, pour savoir ce qui se passe dans les bu reaux des ministères, et je n'ai aucun moyen de satisfaire votre curiosité à ce sujet. Je crois pouvoir affirmer que vous avez été aussi mal informé sur ce point

que sur tous les autres.

» Alors on pourroit demander à M. Cousin devant quels juges M. l'abbè Gratacap a subi son examen du baccalauréat ès-sciences. Inutile, M. le rédacteur, d'interpeller M. le ministre de l'instruction publique, et d'avoir recours à une si haute autorité; je puis vous donner moi-même la date

» J'ai l'honneur d'être, etc.

■L'abbé GRATACAP.»

Au sujet de ce même article du Journal du Commerce, qui avoit parlé du projet de rétablissement de l'Oratoire, M. de Genoude a écrit au même journal qu'il étoit obligé d'ajourner l'exécution de ce projet, à cause des obstacles que lui opposoient l'Université et le ministère actuel.

L'évêque d'Orihuela, en Espagne, M. Felix Herrero-Valverde, qui, après le départ de don Carlos, étoit resté en Espagne avec les généraux carlistes, a été obligé de se réfugier en France. Il a été arrêté à Sallegosa, village de la frontière, et conduit par la gendarmerie jusqu'à Narbonne. Il étoit le 23 juin à Nimes, et y a assisté à la conduisoit à Vesoul. Le prélat étoit grand'messe de la cathédrale. On le accompagné d'un sacristain et de deux domestiques. Il est âge de 68 ans, et est évêque depuis 1824.

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quer sans l'autorisation préalable du gouvernement. »

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du projet du duc de Gor portoit que'
les dispositions de cette loi s'obser-
veroient jusqu'à ce qu'on eût rẻ-
gle d'une manière convenable avec
le Saint-Siege la dotation du clergé,
et déterminé le nombre des pas-
teurs nécessaires aux besoins spi-
rituels des peuples. Le duc a retiré
cet article pour prévenir, dit-il, des
discussions délicates et dangereuses.
Il s'est réduit à l'article suivant:
« Le gouvernement est autorisé à
adopter toutes les mesures néces-
saires pour l'exécution de la pré-
sente loi, et rendra compte aux cor
tès à la prochaine session de toutes
celles qui seroient purement ré-
glementaires. »

Une cérémonie consolante a eu

Carmélites de Bruges. M. Corselis, grand-vicaire, a baptisé ce jour-là la dame veuve Robert-Henri Stanley Jercopp, née à Queens-Country, en Irlande. M. François KerrellAmherst assistoit à la cérémonie en qualité de parrain, et la demoiselle Jeanne Jones en qualité de mar

La séance du samedi 20 fut fort orageuse. Il s'agissoit de l'article 2 qui accorde au clergé les prémices et le 4 pour 100 des fruits de la terre et du bétail. M. Sancho parla contre l'article. M. Pidal lui repondit et releva ses contradictions. Le ministre des finances prit la parole, résuma la discussion, et dit que, quoique ses convictions fussent demeurées les mèmes, cependant le projet du duc de Gor ayant été adopté par la majorité de la chambre, il étoit obligé comme ministre de se séparer de la majorité de la commission. Alors commença le tumulte. Beaucoup de députés demandoient à la fois la parole pour et contre. Un grand dés- lieu, le 24 juin, fête de saint Jeanordre régna dans la salle du con-Baptiste, en l'église des religieuses grès, malgré les coups de sonnette duprésident qui rappeloit à l'ordre. Enfin, après une discussion animée, 69 voix contre 67 adoptèrent l'article 2 ainsi conçu : « Les églises et le clergé continueront également à percevoir, 1o les droits d'étole ou subventions établies; 2o les prémices suivant l'usage, qui ne pourraine. Le Père vicaire des Carines ront excéder un boisseau de Castille déchaussés avoit instruit la conou son équivalent dans les autres vertie dans les dogmes et les praprovinces, et dont le revenu sera tiques de la religion. Le nom de tout entier et exclusivement consa- Marie lui a été donné. cré au culte divin; 3o un 4° pour 100 de tous les fruits de la terre et du bétail qui étoient sujets à la dîme. Les revenus procédant des biens et pro- | priétés du clergé et le 4 pour 100 des fruits de la terre et du produit des bestiaux se répartiront conformément à la loi du 27 juillet 1838 et à l'ordonnance royale du 2 octobre de la même année.» M. Apeecchea a proposé d'établir une contribution en cas que la dîme ne suffit pas. M. le duc de Gor s'est prononcé contre cette proposition qui a été rejetée. M. Mendizabal a combattu le projet de loi. Le 4° article

Le Journal du Luxembourg dit qu'il a été induit en erreur, en annonçant que M. Van Baar, curé de Saint-Servais en cette ville, étoit nommé vicaire-général pour les affaires ecclésiastiques dans le Limbourg, qui seroit dorénavant détaché de l'évêche de Liége. Il paroît, au contraire, qu'il est décidé que le Limbourg Néerlandais restera sous l'administration spirituelle de l'évêque de Liége, jusqu'à l'érection d'un évêché de Ruremonde. On ignore si M. l'évêque désignera un

vicaire-général pour le représenter consommée, si dignes des successeurs des apôtres. Nous l'avons appris et nous l'avons admiré.

dans ces contrées.

Nous avons donné d'abord dans notre numéro du 2 juillet, le texte latin de la lettre des évêques du concile de Baltimore aux archevêques de Cologne et de Gnesne. Par là nous mettions chacun en état ou de traduire la lettre ou de juger du mérite de la traduction qu'on en feroit. Il a paru en effet deux jours après, dans un journal, une traduction faite sur le texte que nous avions publié. Cette traduction a été adoptée par d'autres journaux; nous en donnons ici une autre. Le lecteur qui les comparera, jugera quelle est la meilleure.

.. Aux vénérables frères en JésusChrist et illustres confesseurs de la foi, Clément-Auguste des barons de Droste de Vischering, archevêque de Cologne, et Martin de Dunin, archevêque de Posen et de Gnesne, le métropolitain et les suffragans de la province de Baltimore, et tous les évêques réunis à Baltimore en concile,

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»Salut, grâce, louange, honneur et gloire.

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Il est étonnant en effet que dans ce siècle tant vanté pour la politesse des mœurs, pour les progrès des arts, pour les profondeurs de la science et pour ses institutions libérales, il est étonnant que dans des pays éclairés des lumières de l'Evangile, sous des princes qui profes. sent la religion chrétienne, on voie revivre les siècles des persécuteurs, leurs artifices, leurs violences. Mais Dieu qui a

promis d'assister son Eglise jusqu'à la consommation des siècles, a par une disposition miséricordieuse et sage de sa providence, opposé aux Constances, aux Valenset aux Juliens de nos jours de nouveaux Athanases et de nouveaux Basiles qui fussent comme un rempart pour leurs églises et qui défendissent la foi ancienne, les institutions, les droits et les lois de nos pères. Nous avons pleuré sans doute sur la douleur de la fille de notre peuple, nous avons pleuré sur les pierres dispersées du sanctuaire, nous avons versé des larmes sur les brebis auxquelles on a enlevé leurs pasteurs; nous avons

pleuré, mais la joie a surabondé au milieu de notre tribulation, et nous nous sommes réjouis de la persévérance des confesseurs de Jésus Christ, de la constance des martyrs et de la victoire des athlètes de la foi (1). Courage, confesseurs, martyrs, athlètes de Jésus-Christ; courage! Celui qui a si bien combattu pour vous et avec vous, vous couronnera. ‹ » A Baltimore, le 20 mai 1840.

.Membres d'un seul et même corps mystique, animés d'ún seul et même esprit, unis par la vivifiante influence d'un seul et même chef, nous n'avons pu, quoique séparés par un long espace de terre et de mer, ne pas ressentir, généreux confesseurs, tout ce que vous avez souffert. Pressés par la charité de JésusChrist nous devions pleurer avec ceux qui pleurent et nous réjouir avec ceux qui sont dans la joie. Le bruit de votre conduite magnanime est parvenu jusqu'à nous. Nous avons appris les desseins hostiles des puissans du siècle contre vous et contre l'Eglise, leurs calomnics, leurs menaces, leurs persécutions, l'exil, les prisons. Nous avons appris votre inébran(1) Il y a dans le latin eia, que dans lable courage épiscopal, votre constance, l'autre traduction on a cru pouvoir renvotre foi. Nous avons appris celte padre par gloire. Il nous semble que ce tience pleine de douceur et cette sagesse n'est pas là le sens d'eia.

SAMUEL, archev. de Baltimore; † B.-J., év. de Bardstown; † JEAN, év. de Charleston; † JOSEPH, év. de SaintLouis; BENOIT, év. de Boston; CHARLES - AUGUSTE MARIE, év. de Nancy et Toul; † MICHEL, év. de Mobile; FRANÇOIS-PATRICE, év. d'A

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rath, coadj. de Philadelphie; † JEAN- apparemment dans le progrès, s'est ex-BAPTISTE, év. de Cincinnati; AN-pliqué en ces termes ; « Après la catastroTOINE, évêque de la Nouvelle-Orléans; phe du 9 thermidor (la chute de RobesMATHIAS, év. de Dubuque; † RI- pierre), le peuple a tour à tour été exCHARD-PIE, év. de Nashville; † cé-ploité el compromis. Bonaparte a profité LESTIN, év. de Vincennes. » de notre énergie révolutionnaire pour élever des trônes; mais un ouragan déracina sa dynastie. Après quinze années de honte, les Bourbons, les infâmes Bourbons, ont de nouveau été chassés de la France (1). Mais une révolution faite pour le peuple et par le peuple a profité à d'autres. Nous n'y serons plus repris. » Quand il n'y auroit que ces derniers mots, il est clair qu'une nouvelle révolution se trouve au bout, et qu'elle est conçue, cette fois, de manière à ce que les profits en reviennent à qui de droit.

Parmi les autres toasts, on a remar

qué celui qu'un étudiant a ainsi exprimé : Aux martyrs de la démocratie! Aux victimes de thermidor! (Robespierre, Couthon, Saint-Just, etc.) A tous ceux de nos

POLITIQUE, MÉLANGES, ETC. Il faut bien que quelque chose de nou. veau soit survenu dans notre situation politique, pour que la chaleur des esprits révolutionnaires ait monté tout à coup, depuis peu de temps, au degré où elle se trouve dans ce moment. Nous avions crn en marquer le maximum lorsque nous avons parlé de ce banquet patriotique où des loasts ont été portés à la communauté des biens et à l'abolition de la propriété, Mais tandis que cette orgie démagogique se passoit à une des barrières de Paris, voici ce qui avoit lieu à une autre barrière dans une réunion non moins considérable de patriotes réformistes. Là, le but du progrès actuel s'est dé-frères morts, ou qui souffrent pour notre veloppé avec encore plus d'énergie et de clarté, C'est au journal officiel de la démocratie que nous empruntons les détails qu'on va lire. Au noble habit des travailleurs, dit-il, se mêloient le frac noir des élèves des deux écoles, des artistes, des écrivains, et les uniformes de toutes armes de la garde nationale. Pour commencer, le président du banquet a mis la joyeuse assemblée sous l'invocation de la célèbre devise: Liberté, égalité, fraternité. On voit qu'il n'y manquoit que ou la mort, pour être complètement renouvelée de celle de 93.

pru

Après quoi, on a bu à la réforme politique, mais sous la réserve expresse qu'elle ne devoit être considérée que comme une transition pour arriver à la réforme sociale. Un homme de lettres s'est contenté de porter un toast à la dence qui prépare, et au courage qui exécute, en faisant observer, toutefois, que le jour du courage n'étoit pas encore venu, et qu'il falloit pour le moment s'en tenir à la prudence. Un autre convive moins circonspect et plus avancé

sainte cause! Ensuite le toast d'un ouvrier qui a bu: A l'union de tous les démocrates! A l'abolition de tous les priviléges fondés sur la naissance et la fortune!

On peut juger par ces symptômes de quelle maladie le corps social est travaillé, et aux mains de quels guériss‹ urs son sort se trouve remis.

Je croyois que depuis la révolution

(1) Dans l'histoire de la révolution française par M. Thiers, et dans la langne de tous les autres historiens, jamais on n'a séparé la branche qui règne actuellement en France, de celle des autres Bourbons; et quand la convention les décrétoit d'ostracisme, elle ne mettoit point de distinction entre les deux. Soit qu'on adopte aussi le parce que de M. Guizot, ou le quoique de M. Dupin, le nom de Bourbon n'est aboli nulle part, et comprend toujours la maison d'Orléans. N'est-il pas un peu étrange que sous le damnation sur ce qui concerne les infá. gouvernement actuel, on passe ainsi conmes Bourbons, et qu'on s'accoutume à ne voir là des outrages que pour une moitlé de la famille?

de juillet on ne faisoit plus mourir. . Voilà ce que disoit il y a quelques jours, à Angers, un malheureux auquel on venoit annoncer l'heure de son exécution. Sur quoi se fondoit-il pour croire qu'on ne faisoit plus mourir? La peine de mort n'étant point abolie de droit, cette idée n'avoit pu lui venir qué de ce qu'elle est comme abolie de fait par la philantropie judiciaire. qui, sur vingt crimes capitaux, en absout maintenant dix-neuf.

chesse de Nemours partiront pour l'Angleterre.

Madame Adélaïde est arrivée aujourd'hui de Bruxelles.

-La chambre des pairs a tenu hier une séance publique (voir à la fin du Journal). Demain aura lieu la discussion sur le projet du chemin de fer de Paris à Rouen.

M. Barennes, premier président de la cour royale de Grenoble, est nommé conseiller à la cour de cassation, en remplacement de M. de Broë, décédé; M. Lcgagneur, procureur-général à Douai, passe à la première présidence de la cour royale de Grenoble, et M. Letourneux, premier avocat général à Rennes, rem

Il y auroit cependant à faire là-dessus une réflexion qui devroit frapper les hommes chargés de protéger la société; c'est que leur grande réputation d'indulgence et de philantropie suffit pour enhardir les malfaiteurs, et leur faire commettre des crimes auxquels ils regarde-place M. Legagneur à Douai. roient de plus près sans cela. En voici un, par exemple (celui d'Angers), qui ne s'est évidemment décidé à être assassin que dans la persuasion où il étoit qu'on ne faisoit plus mourir. Sans quoi on peut juger quelle impression l'idée de la mort auroit produite sur lui, quand on saura qu'il a demandé à grands cris cent mille ans de galeres en échange.

·M. Béguinot est nommé juge d'instruction à Langres.

Et puis qu'on vienne dire encore qu'on peut suppléer par quelque chose à la peine de mort, et que les galères sont un châtiment qui en approche. Non vraiment, cet homme d'Angers est la preuve du contraire. Ces cent mille ans de punition qu'il demande dans son délire, à la place de celle qu'on lui inflige, disent assez la cause déterminante de son crime, et le péril qu'il y a pour la société à ce que lant d'autres malfaiteurs soient autoà risés, par la mollesse de la justice, croire comme celui-ci, qu'on ne fait plus

mourir.

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- M. de Montguyon. chef d'escadron d'état-major, honorablement cité dans le dernier rapport du maréchal Valée, a été promu au grade de lieutenant-colo⚫ nel.

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Le général de Berthois et son aidede-champ, M. Curtet, capitaine du gé nie, sont partis aujourd'hui pour Alger. Ils sont chargés d'étudier sur le terrain les trois projets qui ont été présentés pour la défense de la Métidja, et de les mettre à exécution, soit qu'ils fassent choix de l'un d'eux, soit qu'ils les combinent ensemble.

M. Liadières est allé à Alger pour chercher et faire transporter en France les restes mortels du brave capitaine Munster, son beau-frère.

- M. Sauveur de La Chapelle vient d'obtenir son exequatur en qualité de consul de France à Tillis.

-.M. Porter, un des commissaires anglais pour le traité de commerce entre la France et la Grande-Bretagne, a quitté Paris pour retourner à Londres.

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- Suivant une ordonnance du 6, les conseils d'arrondissement se réuniront le 25 de ce mois pour la première partie de leur session.

Une ordonnance récente porte qu'il

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