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portance des sacrifices faits aux dépens de | M. Chastel dans une position insoutenable.

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la fonation, au moyen desquels cette
translation a été obtenue; nous vou-
drions connoître le montant des rentes
viagères fondées à Lausanne et ailleurs,
el des capitaux livrés dans ce but. La per-
sévérance dans les investigations finiroit
peut-être par triompher du silence pru-
dent et obstiné que les détenteurs des
fonds secrets ont gardé jusqu'à ce jour.
Nous
de notre devoir, comme
croyons
chrétiens et comme amis sincères des
églises réformées de France, de leur si-
gnaler tout ce qui peut servir à percer le
voile dont la majorité du clergé de Ge-
nève a jusqu'ici laborieusement enve-
loppé ses déviations de l'Evangile, et à
montrer aux chefs de famille trompés
jusqu'ici par de fausses apparences et par
de faux rapports, quel est le véritable
état des choses. Les discussions soulevées
par les enseignemens de M. Chastel, que
la Compagnie a absolument voulu pour
professeur, à l'exclusion de M. Diodati,
plus savant, mais chrétien évangélique,
sont propres à nous faire atteindre ce
but.

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Nous donnerons d'abord une troisième édition revue et corrigée du fameux arrêté :

Vu l'article 16 de la loi du 27 janvier 1834, qui confère à la Compagnie la surveillance sur l'enseignement des professeurs de théologie;

Ce journal a par deux fois affirmé que ce professeur n'avoit jamais dissimulé ses doctrines, et que quoiqu'il professât, avec moins de talent et de méthode que Strauss et La Mennais, un rationalisme un peu trop vieux et qui n'étoit point à la hauteur de notre époque, cependant il faisoit faire au christianisme. à Genève, un pas en avant, et donnoit de bonnes espérances aux amis d'une religion éclairée. Il a prétendu que la Compagnie n'ignoroit point la manière de penser de M. Chastel lorsqu'elle l'a élu, et qu'elle étoit en majorité fort bien dispo će, quoique en secret encore, pour le rationalisme. Ces assertions ont produit un grand émoi; leur faus eté quant à la Compagnie a indigné les membres de ce corps, et deux d'entre eux, comprenant que le silence n'étoit pas de saison, ont adressé, l'un au Fédéral, l'autre au Nouvelliste Vaudois, des réclamations basées sur l'arrêté de la Compagnie, qu'ils ont publié, et sur des dénégations formelles qu'ils ont appuyées de leur honorable signature. Quant à M. Chastel, sa bouche reste fermée, et le voilà placé entre les assurances qui out été données en sa faveur au sein de la Compagnie, et l'accusation publique et répétée du Nouvelliste Vaudois qui soutient qu'il n'a jamais dissimulé son rationalisme. En vain allèguet il qu'en répondant, il oublieroit sa position de professeur, et laisseroit entamer son droit de libre enseigucment. Personne, dans un cas aussi grave, n'admet cette excuse; elle inspire de la défiance, et le public religieux voudroit, dans l'intérêt de M. Chastel, et dans celui de la Compagnie elle-même, une explication

Vu les informations et explications communiquées en ce jour par divers membres de la Compagnie, et spécialement par ceux de la Faculté de théologie, sur la nature de l'enseignement donné par M. le professeur Chastel, en ce qui concerne les faits miraculeux. Acceptant l'assurance qui lui est don-bien claire et bien catégorique. Un artinée que ce professeur n'a point eu l'intention d'infirmer la croyance à ces faits, base de la religion révélée, et se confiant pour l'avenir en sa sagesse.

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» La Compagnie passe à l'ordre du

jour.»

» Deux articles du Nouvelliste Vaudois sont venus placer la Compagnie et

cle de l'Evangéliste de Nîmes n'a pas beaucoup servi à satisfaire ce besoin d'éclaircissement. Ce journal's'exprime, sur l'enseignement de M. Chastel, de telle manière qu'on ne sait ni ce que le professeur a nié, ni ce qu'il a affirmé, ni ce qu'il a voulu dire, al ce qu dit: l'Evangéliste lui attribue des théories

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a, dit-il, jugées sans les comprendre, | l'inviter à continuer comine il avoit comcomme si, lorsqu'il est question de faits mencé. Désormais les ministres sortis de tels que les miracles, la théorie ne se ré- | l'Académie de Genève nieront, soit à Geduisoit pas à les croire ou à les rejeter,nève, soit en France, les miracles; au et le devoir à faire connoître sa foi sans moins une bonne partie d'entre eux. équivoque et sans réserve, en public Comment s'en étonneroit-on, puisqu'on comme en particulier. » le leur aura appris pendant quatre ans ? Comment (à Genève du moins) l'empêcheroit-on? C'est à l'enseignement qu'il falloit porter remède. Mais peut-on vonloir cueillir des figues, quand on a planté des épines?

Les Archives donnent ensuite les réflexions suivantes d'un correspondant :

« Quelques-uns croient que l'ordre du jour de la Compagnie peut être regardé comme une confession de foi aux miracles, qui pourra être ajoutée (explicitement ou implicitement, nous l'ignorons) au serment que les candidats prêtent au moment de leur consécration. Mais comment seroit-il possible de supposer que la Compagnie, d'une main, établiroit et maintiendroit sur les étudians, pendant leurs études de quatre ans, un professeur qui leur montreroit qu'il n'y a point de miracles, et que ce qu'on a appelé de ce nom jusqu'à présent, n'est que coups de vent ou coups de tonnerre, et de supposer en même temps que, de l'autre main, cette même Compagnie présenteroit à ces pauvres jeunes gens, à la fin de leurs quatre années, au moment le plus solennel de leur vie, un acte de scrment par lequel ils devraient jurer qu'il y a des miracles, et que ce que la Compagnie leur a fait enseigner par le professeur nommé et maintenu par elle, étoit faux... Cela seroit d'une immoralité révoltante; et aussi la vénérable Compagnie n'a-telle point eu une pareille pensée.

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» Aussi, bien loin qu'on ait félicité la Compagnie de sa conduite, cette con · duite a produit au contraire généralement l'impression la plus pénible. Quoi, a-t-on dit, la Compagnie, après de longues discussions, ne trouve autre chose à faire qu'à se confier à la sagesse d'un pro. fesseur qui vient de lui en donner de telles marques; elle lui dit tout au plus : Faites attention de ne pas vous prononcer si franchement à l'avenir. Elle passe à l'ordre du jour !........

» Il est inutile de dire que toutes les ames vraiment chrétiennes (sauf peutêtre une ou deux personnes dont la position rend le jugement moins impartial) ont éprouvé un vif sentiment d'indignation, en lisant cet ordre du jour de la Compagnie; il y a plus, les gens du monde, les incrédules eux-mêmes ont été tout-à-fait mécontens, comme l'a montré le Nouvelliste Vaudois; il y a plus encore, dans Genève même, parmi les adhérens même de la Compagnie, il s'est élevé beaucoup de cris d'étonnement et d'inquiétude. Il y a long-temps qu'une si vive sensation n'avoit été produite dans Ge nève, et que la Compagnie n'avoit été si fortement compromise.

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Non, on enseignera aux étudians de Genève qu'il n'y a point de miracles, et ces étudians, comme ceux d'Allemagne à la fin du siècle dernier et-au commence- » C'est ce qui a engagé ce corps et le cement de celui-ci, croiront qu'il n'y en Fédéral, journal génevois, qui, tandis a point. A peine l'enseignement de que tout le monde parloit, avoient voulu M. Chastel avoit-il été attaqué dans la d'abord, comme dit le Nouvelliste, étoufCompagnie, que la majorité des étu- fer la chose, à rompre leur long silence. dians (el il s'y trouvoit sans doute beau- Une lettre d'un pasteur fait connoître à coup de nos pauvres étudians français, Genève, dans le Fédéral du 4 février, attirés à Genève par les fonds secrets) a l'ordre du jour que les Archives avoient rédigé une adresse à M. Chastel, pour | donné à Paris, quinze jours auparavant.

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Ce pasteur (M. Basset fils, qui, à ce que minaire romain, prononça un disl'on dit, a été avec M. Bouvier le princi- | cours latin en l'honneur du précur pal adversaire de M. Chastel) veut aussi seur. faire voir, dans l'ordre du jour si pâle, si timide, une confession de foi de la Compagnie, claire, explicite, solennelle...... | Nous serons heureux quand la Compaguie nous donnera une confession ou profession de foi claire, explicite, solennelle. Mais'si c'est là le nom que ce corps donne à son ordre du jour, il n'est pas beaucoup avancé depuis Jean-Jacques

Rousseau.

» Il faut espérer que M. Chastel exposera sa croyance avec franchise, sans chercher à cacher son opinion sous certaines formes, sous certaines rélicences et sous certains noms. En attendant, l'opinion générale est qu'il est purement rationaliste, qu'il représente Jésus-Christ comme un Juif revêtu de vertu, élevé par une famille pieuse, et qu'il regarde les guérisons opérées par lui, comme dues à l'empire qu'il avoit sur les ames, en sorte que le Sauveur eût été une espèce de magnétiseur; le miracle de la Pentecôte est un coup de vent, les langues ont été apprises par les apôtres en voyageant, el la conversion de saint Paul est opérée par la foudre qui éclate. Quand M. Chastel fut élu professeur, chacun disoit hautement qu'il étoit rationaliste. Comment la Compagnie eût-elle été la seule à l'ignorer? Ainsi en 1839, elle a fait preuve, en élisant M. Chastel, qu'elle vouloit que l'on enseignât le rationalisme aux futurs ministres de l'Eglise, et elle en fait encore preuve en 1840, en le maintenant par son ordre du jour.

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PARIS. M. l'archevêque de Chalcédoine continue à donner la confirmation dans les diverses paroisses et établissemens de la capitale. Il est ordinairement assisté de M. l'abbé Morel, grand-vicaire capitulaire. Le prélat prononce dans ces occasions des exhortatious pleines de piété et d'à-propos. Le jeudi 9, il administrera la confirmation dans la paroisse Saint-Sulpice, où il y a eu le jeudi précédent une première communion très-nombreuse et très-édifiante. En comp tant les renouvelans, il n'y avoit pas moins de Soo enfans, dont la tenue et le recueillement offroient un spectacle consolant pour les paque pieux fidèles

rens et les

monie avoit attirés.

la ceré

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février dernier. Il y a quelques jours, deux jeunes gens de l'école du soir, qui n'avoient pas encore été baptisés, ont reçu ce sacrement. D'autres se préparent pour leur première communion le mois prochain.

de la cathédrale exécutoit avec beaucoup d'ensemble des marchet brillantes, auxquelles succédoiens alternativement les chants pieux de la congrégation des jeunes gens.

C'étoit un touchant spectacle que cette procession se développant au On va bâtir une salle pour les ca- milieu du recueillement de tous les téchismes et une sacristie pour l'é- | habitans accourus pour prendre glise Saint-Paul-Saint-Louis, au part à la cérémonie. Marais. C'est la ville qui en fait Ce recueillement, qui sembloit la dépense. L'adjudication des tra- partagé même par ceux que la cuvaux a dû avoir lieu ces jours der-riosité pouvoit avoir attirés, étoit

niers.

Les retraites ecclésiastiques cominencent en plusieurs diocèses. M. l'abbé Dufètre vient de commencer celle de Versailles. Il doit cette année en donner une douzaine en différens diocèses. M. l'abbé Boyer est parti pour aller donner la retraite à Saint-Flour. M. l'abbé Chaignon, qui devoit en ouvrir une à Sens, à la fin de juin, et qui en a été empêché par une indisposition, va en commencer une à Reims, et ira ensuite pour le même objet à Châlons, à Rouen, à Nancy, etc.

encore plus sensible dans cette belle cathédrale, un des monumens où le genre gothique se trouve mêlé avec le style de la renaissance, édifice majestueux et dont les proportions frappent les regards des connoisseurs, comme ses richesses artistiques, peintures et sculptures des grands maîtres le Dominiquin, Holben, Jehan de Vitré, etc, sont faites pour attirer les amis des arts.

Ce qui a été remarqué à SaintClaude a pu se remarquer dans toutes les villes du diocèse, nonseulement en ce qui concerne la fète du saint Sacrement, mais par rapport aux excellentes dispositions que les populations montrent à l'égard de la religion. M. de Chamon, qui rentre en ce moment dans sa ville épiscopale, après une tournée de plus de deux mois dans

Nulle part la solennité de la FêteDieu n'a été accompagnée de plus de recueillement et de décence qu'à Saint-Claude. A la procession solennelle qui a eu lieu ce jour-là, assistoient au moins 4,000 personnes parmi lesquelles se faisoient reinar-les quer avec edification MM. le souspréfet, le président et les membres du tribunal et de la justice de paix, le maire de la ville suivi du corps municipal, la compagnie de pompiers et la brigade de gendarmerie dans la plus belle tenue.

Le saint Sacrement étoit porté par le président du chapitre sous un dais magnifique donné par le gouvernement, aussi bien que les ornemens de drap d'or dont étoient revêtus le célébrant et les ecclesiastiques qui l'assistoient. La musique

arrondissemens de Dôle, de Poligny et de Lons-le-Saulnier, a pu s'en convaincre par l'empressement avec lequel il a été accueilli dans toutes les localités. Cet empressement étoit tel qu'il a rappelé au vénérable prélat les premiers jours de son épiscopat.

L'esprit de piété règne et reprend son ascendant dans ce diocèse; on peut en donner encore des preuves plus solides dans les édifices et dans les établissemens religieux qui s'y sont multipliés depuis l'arrivée de M. de Chamon. Ce prelat a eu la

consolation de fonder un grand | de l'athénée de Vaucluse, de l'aca-'

nombre de maisons d'éducation pour les deux sexes, dirigées par des religieuses, des Frères des Ecoles chrétiennes ou de la congrégation de Marie, laquelle possède un beau noviciat à Courte-Fontaine. Il a vu s'élever 38 églises, grandes, belles et ornées avec goût, et reconstruire presqu'en entier 15 autres qui ne le cèdent en rien aux premières. Enfin il a déjà imposé les mains à près de 400 ecclésiastiques, qui remplissent avec zèle et distinction les fonctions du saint ministère. Tels sont les fruits d'un apostolat de 18 ans.

démie d'Orange. Il avoit donné, en 1822, la traduction en vers du livre de Job, et il est auteur de quelques autres poésies inédites.

Ses obsèques ont eu lieu le mardi 23, et, faut-il le dire? au milieu de la plus complète indifférence de la population. Comment se fait-il que l'on ait si tôt oublié les services qu'a rendus l'estimable M. Boze, et que son cercueil ait parcouru les rues de la ville sans suite et sans escorte?

Le Journal du Commerce ayant publié le 24 juin un article malveillant sur l'acquisition que M. l'abbé M. de Chamon se propose de cé- Gratacap vient de faire du collége lébrer solennellement sa 50 année de Sorèze, celui-ci lui a adressé la de prêtrise dans le courant de sep-lettre suivante, qui a été envoyée tembre prochain. Ce sera une belle fête pour son clergé.

La ville d'Apt a perdu son historien: M. l'abbé Boze est décédé le lundi 22 juin, à l'âge de 82 ans, et après 55 années de prêtrise. Ecrivain aussi modeste que laborieux, il avoit, par des recherches soigneuses, tiré pour ainsi dire les archives d'Apt de l'oubli, et avoit fait revivre les souvenirs, les fastes guerriers, civils et religieux dont cette ville peut s'enorgueillir. Son Histoire d'Apt parut en 1813, c'est-à-dire à époque où le goût des études historiques, qui s'est réveillé depuis quelques années, sommeilloit encore. En 1820 parut l'Histoire de l'Eglise d'Apt; nous en avons rendu compte dans ce Journal, numéro du 16 septembre 1820, tome xxve. En 1821, il avoit publié l'Histoire de saint Elzéar et de sainte Delphine, in-18; nous en parlâmes dans ce Journal, numéro du 5 septembre 1821, tome XXIX.

une

M. Boze, frère du procureur impérial de nom, étoit membre correspondant de l'académie d'Aix,

aussi à la Gazette de France et à la Quotidienne, et qui détruit toutes les allégations du Journal du Com

merce.

Monsieur, l'article concernant l'é

cole de Sorèze, que vous avez publié dans le numéro 176 de votre journal, en date du 24 de ce mois, vous a été sans nul doute communiqué. En l'accueillant sans vous être assuré de l'exactitude des asser

tions qu'il renferme, vous m'avez placé dans la nécessité de vous déclarer qu'il n'y en a pas une seule qui ne soit complètement fausse.

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» L'école de Sorèze, dites-vous, vient da passer dans les mains de la congrégation. Quelle que soit la congrégation dont vous entendez parler, j'affirme que je n'ai jamais appartenu à aucune.

• Elle a été acquise par M. l'abbé Gratacap, ex-directeur du petit séminaire de Montauban, au prix de 500 mille francs. Erreur, monsieur. Je n'ai jamais été à la tête d'aucun petit séminaire, et le chiffre auquel vous prétendez que j'ai acquis l'école de Sorèze n'est pas exacl. La vérité est que, dès 1826, j'étois profess ur de philosophie au collége royal de Gre. noble, d'où je fus appclé plus tard, en qualité de proviseur, au collége royal de

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