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b'ie une ordonnance en date du 8, dissout les états.

L. Grant, Adrien Le Clerc.

BOURSE DE PARIS DU 14 AOUT.

CINQ p. 0/0. 112 tr. 90 c.
QUATRE p. 0/0,000 fr 00 c
Quatre 1/2 p. 0/0, 000 r. 00 e.
TROIS p. 0/0, 79 fr. 25 c
Caisse hypothécaire. 780 fr. 00c,
Quatre canaux. 1260 fr. 00 c.
Emprunt Belge 102 fr. 0.0
Emprunt romain 101 fr. 12
Rentes de Naples 100 fr. 25 c.
Emprunt d'Haïti. 540 fr. 00 c.
Rente d'Espagne 5 p. 0/0. 25 fr. 1:4

qui

PARIS. — IMPRIMERIE D'AD. LE CLERE ET C', rue Cassette, 29.

LIBRAIRIE DE PÉLAGAUD ET LESNE, A LYON;

DE POUSSIELGUE RUSAND, rue Hautefeuille, no 9, A PARIS,
THÉORIE ET PRATIQUE

DE LA COMMUNION FRÉQUENTE,

A L'USAGE DES PRÊTRES QUI EXERCENT LE SAINT MINISTÈRE, Par M. l'abbé FAVRE, prêtre-missionnaire, auteur du Ciel ouvert. 2 volumes in-8°. 8 fr., et franc de port, 10 fr. 50 c.

M. Favre, touché de l'indifférence d'un grand nombre de chrétiens pour l'an. guste sacrement de nos autels, non moins affligé de voir que la sévérité de quelques théologiens produit un résultat semblable à celui de l'indifférence, en éloignant de la sainte table les fidèles qui seroient digues de s'en approcher, a réuni dans cet ouvrage tout ce que la science et les recherches les plus étendues peuvent fournir d'instruction, de preuves et de documens au sujet de la communion. Il expose: 1o les préjugés, les abus et les erreurs principales relatives à la communion fréquente et quotidienne; 2° ses motifs; 3° l'obligation de communier; 4° les disposi tions requises pour la communion et la communion fréquente et quotidienne; 5° la manière d'amener, de disposer et d'admettre les fidèles à la communion fré quente; 6o les difficultés qu'on oppose.à la théorie el à la pratique de cette nion, ainsi que les réponses qui en sont la solution. Enfin, cet ouvrage sumé de tout ce que les saints Pères et les théologiens de tous les siècles ont (crit de plus substantiel sur cette matière.

DON QUICHOTTE PHILOSOPHE,

OU L'HISTOIRE DE L'AVOCAT HABLAKD.

mma.

le ré

4 volumes in-12, 10 fr., et franc de port, 13 fr. 75 cent. Cet ouvrage, comme son titre peut le faire deviner, renferme l'histoire d'un avo cat qui, se prenant d'une belle passion pour la philosophie, comme DON QUICHOTTE DE LA MANCHE pour la chevalerie, se met à courir le monde pour prêcher ses folies et ses impiétés. Il lui arrive toute sorte d'aventures et de discussions plaisantes, la philosophie tournée en ridicule est vaincue par ses propres armes, c'est-à-dire au moyen du sarcasme et de l'ironie que ss adeptes ont toujours employés cou tre le christianisme.

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d'années à Caa paru il y a peu polago, dans le canton du Tessin,

que

pas

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pays! Et dans sa lettre vingt-quatrième, il montre encore l'intérêt qu'il prenoit aux protestans: Il faudra, dit-il, que les Huguenots soient respectés, et ils feront bien de ne pas pardonner (1)... Surtout que tout ce qui sera en leur faveur sera le service de Dieu et l'utilité du roi (page 141). L'histoire fait assez genre de services qué les protestans ont rendus à l'Eglise et aux princes. L'éditeur avoit sur le cœur le mot de Bossuet qui appe

connoître le

loit Fra Paolo un calviniste en habit de moine. Il s'en venge en disant que le prélat étoit plus savant que bon. Ainsi pour excuser un mauvais religieux, il aime mieux attaquer le caractère d'un si illustre évêque.

un recueil de Lettres choisies inédites de Fra Paolo Sarpi, 1833, in-8°. L'accessoire y surpasse le principal, car les lettres ne font pour 146 pages, tandis que la préface de l'éditeur en compte 155. Sous prétexte de faire l'éloge de Fra Paolo, cet éditeur y épanche sa bile contre les papes, les cardinaux, les Jésuites, sans épargner d'autres honnêtes gens qui ont pris la liberté de critiquer le Servite ou qui ne l'ont exalté. Il traite Léon X d'athée, et en veut plus ou moins à d'autres papes et cardinaux. Laissons de côté ce qu'il dit des Dominicains et de l'inquisition. Ce que nous voulons ici, c'est de montrer par les lettres inédites quels étoient les véritables sentimens du fameux Sarpi. Dans une lettre du 14 septembre 1610, parlant d'un gouverneur qui devoit venir d'Espagne à Milan, il dit: Le bruit court qu'on destine à cette place le connétable de Castille, qui, par parenthèse, me plaît comme étant elant ennemi des prêtres, Ainsi Fra Paolo n'en vouloit pas seulement aux Jésuites, comme on l'a dit; il honoroit les prêtres de sa haine. L'éditeur lui-même remarque à la page CXLII que le Servite manifeste à toutes les pages de ses lettres le désir

que la cause des protestans prospérât pour voir l'Evangile se répandre en Italie. Voilà, les missionnaires qu'il souhaitoit pour régénérer son L'Ami de la Religion. Tome CVI.

Nous empruntons ces extraits des Lettres choisies de Fra Paolo à un supplément au N° 1175 de la Voix de la Vérité, de Modène, 9 février 1839. L'article est signé N. N. et date du 31 décembre précédent. Il nous a paru curieux en ce qu'il montre de plus en plus les véritables sentimens d'un homme dont le nom est cher aux protestans. D'ailleurs il y a long-temps que Fra Paolo est démasqué, et le jugement de Bossuet sur lui a été adopté par les hommes les plus impartiaux et

(1) La lettre porte en italien: Bisognera, che gli Ugonotti siano rispettati, ed essi faranno bene a non perdonare, e a domandare; massime che tutto quelle che ed utilita dei re. Nous n'avons pas traduit sara a loro favore, sara in servizie di Dio

e a domandare, n'ayant pas bien compris ce que signifie là domandare.

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les plus éclairés. La Biographie universelle de M. Michaud, qu'on n'accusera pas d'exagération, a donné sur le Servite un article- étendu et fort bien fait. On y juge Fra Paolo d'après des faits et des témoignages irrécusables, et puisque nous en trouvons l'occasion, nous offrirons un extrait de cet article qui est un modèle de critique sage et de biographie impartiale.

loi contraire aux immunités ecclésiastiques, le sénat consulta ses théologiens; et Sarpi ayant publié un écrit où le Saint-Siége étoit traité sans ménagement, fut nommé en 1605 théologien consulteur de la république, avec de bons appointemens. Il écrivit livres sur livres contre l'autorité du Saint-Siége, et en affectant un grand respect pour les dogmes, il témoignoit un profond mépris pour l'usage que le pape faiscit de ses droits. Ces débats durèrent deux ans, et furent terminés en 1607 par l'entremise de la France.

Le gouvernement vénitien qui avoit d'abord employé Sarpi comme théologien, reconnut bientôt en lui un de ces génies indomptables qui, lorsqu'ils se sont proposé un but, y marchent sans s'embarrasser de ce qu'il peut en coûter à eux-mêmes ou aux autres. On le consulta sur les matières d'état, et il porta dans l'examen de ces questions la même indépendance des préjugés et des principes reçus. « L'opinion qu'il donna comme théologien consultant de la république pour garantir

Pierre Sarpi, un des plus violens ennemis de la cour de Rome, naquit à Venise en 1552, et entra chez les Servites en 1565. Il changea alors son nom de baptême en celui de Paul, ce qui fit qu'on ne l'appela plus que Fra Paolo, Frère Paul. Il montra beaucoup de désir de savoir dans sa jeunesse, et fit des progrès dans la théologie et dans d'autres sciences. Mais il rendit aussi sa foi suspecte et fut à plusieurs reprises dénoncé à l'inquisition comine fréquentant les protestans. On prétend inême que ce seul motif empêcha deux fois l'expédition de ses bulles pour les évêchés de Caorle et de Nona, auxquels il avoit été nommé. Il étudia l'astronomie et l'anatomie, mais les découvertes qu'on lui a at-la stabilité du gouvernement, est un tribuées dans les sciences ne parois- monument du plus odieux machiasent nullement fondées. Heureux vélisme, et M. Daru l'appelle un toutefois, dit la Biographie, s'il eût chef-d'œuvre d'insolence et de consu borner à ces paisibles recherches ceptions non moins scélérates que l'inquiète curiosité d'un esprit qui tyranniques. Ce sont les propres vouloit tout approfondir! Les cir- paroles de feu Lanjuinais, qui n'éconstances lejetèrent dans ces ques-toit pas suspect de partialité pour la tions délicates de droit public sur cour de Rome. l'origine du pouvoir, qu'il est difficile de discuter sans danger; y portant toute l'indépendance d'un esprit orgueilleux, il compta pour rien les autorités les plus respectables.

Paul V ayant menacé de jeter un interdit sur Venise au sujet d'une

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Fra Paolo, dit M. Daru dans son Histoire de Venise, fut un savant, un politique, un écrivain habile, mais quelquefois un odieux conseiller du tribunal des Dix. Aussi se fit-il beaucoup d'ennemis; il fut assassiné en 1607, mais il se rétablit, et la répɩ

TIMBRE

blique lui donná en cette occasion des marques d'un vif intérêt.

Un écrivain protestant, Lebret, nous apprend dans le Magasin historique imprimé à Leipsick, qu'en 1609 Linckh, agent de l'électeur palatin, eut une entrevue avec Fra Paolo qui, avec le Père Fulgence, son confrère, dirigeoit une association secrète de plus de 1,000 per

Il mourut le 14 janvier 1623. Des honneurs extraordinaires furent rendus à sa mémoire. On décréta l'erection d'un monument en marbre qui seroit placé dans l'église des Servites, mais Urbain VIII obtint que le monument ne fût point exé-sonnes, dont 300 patriciens des cuté. La relation de ses derniers premières familles, dans le but d'émomens, rédigée par ses confrères tablir le protestantisme à Venise. et adressée au sénat, certifie qu'il Ils attendoient pour éclater, dit avoit reçu les derniers sacremens Daru, que la réforme se fùt introavec la plus édifiante piété. Il se- duite dans les provinces allemanroit bien triste, dit la Biographie, de des limitrophes de la république. ne voir qu'un misérable hypocrite Un fait analogue, publié depuis dans un religieux entouré d'une long-temps, mais dont les apologisgrande considération; c'est cepen- tes de Sarpi se sont bien gardés de dant ce qui résulteroit de nom- parler, confirme la même chose. Un breux témoignages qui ont fait ministre de Genève écrivoit à un dire à Bossuet que sous un froc, calviniste de Paris que l'on ne tarSarpi cachoit un cœur calviniste, deroit pas à recueillir les fruits des qu'il travailloit sourdement à dé-peines que Fra Paolo et Fra Fulcréditer la messe qu'il disoit tous genzio prenoient pour introduire la les jours, et qu'il ne travailloit qu'à réforme à Venise où le doge et pluporter la république à une sépara sieurs sénateurs avoient ouvert les tion entière non-seulement de la yeux à la vérité. La lettre intercepcour, mais encore de l'Eglise ro- tée par Henri IV fut envoyée à maine. Voyez dans l'Histoire des va- Champigny, ambassadeur de France riations, livre 7, tome xix, p. 497 à Venise, qui en communiqua la de l'édition de Versailles. Tout ce copie, d'abord à quelques-uns des paragraphe renferme un jugement principaux sénateurs, ensuite au motive sur Fra Paolo. sénat assemblé, après en avoir par ménagement retranché le nom du doge. Le cardinal Ubaldin raconte que cette lecture fit pâlir un des sénateurs; un autre avança que la lettre avoit été fabriquée par les Jésuites; mais le sénat remercia le roi de son avis, défendit à Fra Fulgenzio de prêcher davantage, et prescrivit à Fra Paolo de mieux s'observer à l'avenir. On voit par les lettres de ce dernier qu'il prioit Casaubon de lui mé nager un asile en Angleterre, en cas

Ses apologistes ont crié à la calomnie et se sont inscrits en faux contre | les assertions de Burnet, de Bedell, de Le Courrayer, de Bayle, etc. Ils ont nié l'authenticité des lettres imprimées et de quelques-uns des ouvrages publiés sous Mallieureusement pour sa mémoire, l'examen des archives secrètes de Venise, dont M. Daru a eu communication, et d'autres découvertes récentes n'ont que trop confirmé le jugement de Bossuet.

son nom.

qu'il se vit forcé de sortir d'Italic. | timent, se borne le plus souvent à

La Biographie universelle donne la liste des écrits de Fra Paolo. Son Opinion sur le gouvernement de Venise, traduite en français par l'abbé de Marsy sous ce titre : Le prince de Fra Paolo, 1751, in-12, fut écrite en 1615 pour les inquisiteurs d'état. Daru en cite quelques maximes : Dans les querelles entre les nobles,chátier le moins puissant ; entre un noble et un sujet, donner toujours raison au noble... Traiter les Grecs comme des animaux féroces; du pain et le bâton, voilà ce qu'il leur faut... Il faut ex- | terminer sous un prétexte quelconque les chefs de parti; que le poison fasse l'office du bourreau... Les recherches faites par M. Daru aux archives de Venise prouvent que cet ouvrage est de Sarpi, quoi qu'en disent Griselini et ses copistes. M. Daru n'avoit aucun intérêt de censurer ou

de justifier le théologien de Venise, dont il parle toujours avec la plus sévère impartialité.

L'Histoire du concile de Trente est

citer les paroles de ceux qui ont combattu les décrets dont il est inécontent; mais il s'y prend de manière que les protestans ont toujours raison et les papes toujours tort. Cette malignité va au point que des calvinistes eux-mêmes, entre autres Fiddes, en ont été indignés.

Aussi le livre excita une réclamation générale parmi les catholiques. Mis à l'index avec les qualifications les plus fortes, il fut réfuté à Venise même par Philippe Quarli dans un in-4° publié en 1655, mais mieux encore par l'histoire authentique du concile publiée en 1656 sur les pièces originales, par Pallavicino. On y trouve à la fin l'énumération de 361 points de fait, sur lesquels Sarpi est convaincu d'avoir altéré ou déguisé la vérité, indépendamment d'une multitude d'autres erreurs qui ne sont pas susceptibles d'ètre articulées en peu de lignes, mais qui résultent de l'ensemble de son discours. Il suffit de life cette longue liste, à chaque article de laquelle on indique les preuves justificatives, pour s'assurer qu'il n'est

tent que sur des objets de peu d'importance, comme affectent de le dire les apologistes de Fra Paolo.

le plus connu des ouvrages de Sarpi. Il en avoit donné le manuscrit à M. A. de Dominis, lorsque celui-ci alla apostasier à Londres. La pre-point vrai que ces erreurs ne pormière édition publiée à Londres en 1619 sous le nom de Pietro Soave Polano, anagramme de Paolo Sarpi Veneto, fut reçue avec applaudissement dans tous les pays protestans, et il en a été fait nombre d'éditions et de traductions. Les traductions françaises sont de Diodati, d'Amelot de La Houssaye, et de Le Courrayer. Bossuet a dit avec raison que Fra Paolo n'est pas tant l'historien que l'ennemi déclaré du concile de Trente. On convient que le livre est écrit avec beaucoup d'art. L'auteur, en ayant l'air d'éviter de dire son sen

Sa correspondance surtout avec les protestans étoit fort étendue. Il y a plusieurs éditions de ses lettres. Il y a peu de grandes bibliothèques où on n'en conserve quelques-unes en manuscrit. Les autographes de celles qu'il avoit écrites à Jacques Gillot, à Leschassier et à DuplessisMornay, se gardent encore à Venise, ainsi que beaucoup d'ouvrages iné dits et de papiers écrits ou dictis par lui.

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