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la confirmation aux enfans de la
paroisse et à une multitu le d'au-
ires fidèles, s'est séparé de son
clergé pour aller à un cinquième
etage porter des paroles de conso-
lation à une jeune personne qu'une
cruelle maladie retient dans son
lit depuis six ans. Le prélat étoit
accompagné d'un seul ecclésiasti-
que.
Il est inutile de dire que sa
visite ne s'est pas bornée à des se-
cours purement spirituels.

Le prélat a nommé chanoines de sa métropole MM. les abbés Cholleton et Cattet, qui étoient grandsvicaires sous l'administration de

M. d'Amasie.

par MM. les grands-vicaires en l'absence de M. l'évêque. Un nombreux clergé y assistoit. L'enseignement du petit séminaire d'Iseure est aussi complet que possible, et la direction imprimée à l'établissement par le supérieur, M. l'abbé Martin, est très satisfaisante. M. l'abbé Mourlon, directeur, a prononcé un discours dout le sujet étoit la nécessité et l'heureuse influence de la religion sur l'éducation. Il a peint les salutaires effets de la religion pour former l'esprit et le cœur de l'enfant, pour lui apprendre à réprimer les mauvais penchans, pour le préparer à l'avenir qui l'attend. If a combattu les doctrines désolantes du matéria

M. l'archevêque d'Aix, qui avoit fait cet été le voyage de Rome, ac-lisme. Un journal ajoute même que compagné de M. l'abbé Jaquemet, est de retour dans son diocèse. Le prélat a été accueilli à Rome avec distinction, et a eu plusieurs audiences du Saint-Père. Arrivé à Marseille le 4 août, il en est reparti le lendemain pour retourner à Aix.

Le jour de la Transfiguration, 6 du courant, l'abjuration de M. Kichard-Henry Keys, professeur au college d'Aubusson (Creuse), a eu lieu entre les mains de M. l'évêque de Limoges. M. l'abbé Jardet, un des vicaires de cette parcisse et chanoine honoraire de Moulins, avoit été chargé d'instruire le néophyte qui est âgé de 27 ans. Plus de vingt prêtres assistoient à cette cérémonie. La foule étoit nombreuse. M. de Beaugenest, grand-vicaire, a prononcé dans cette circonstance un fort bon discours sur la divinité de la religion et sur l'obligation où nous étions de la pratiquer pour

notre bonheur.

Le mardi 4 août, ou a fait au petit séminaire d'Iseure, diocèse de Moulins, la distribution annuelle des prix. La séance étoit présidée]

l'orateur a poursuivi de ses anathemes la capitale et ses perfides écoles d'impiété. Nous croyons que le rédacieur a mal saisi la pensée de M. l'abbé Mourlon. Très certainement M. l'abbé Mourlon a un trop bon esprit, a trop de tact et de mesure pour envelopper toute une ville dans ses anathèmes. S'il se passe à Paris bien des choses déplorables, on y trouve aussi de grands exemples de foi, de zèle et de charité, Les bonnes œuvres y abondent et des ames généreuses s'y portent avec ardeur à tout ce qui est bon et utile.

On se rappelle peut-être qu'une scène fort brutale eut lieu à Cambrai le lundi de la Pentecôte pour l'enterrement d'un jeune ouvrier mort d'accident dans une fabrique, et qui avoit reçu avec édification les secours de la religion. Nous avons donné les détails de cette scène, numéro du 18 juin dernier. M. l'abbé Pique, vicaire de la cathédrale, fut assailli par les camarades de l'ouvrier, frappé, menacé d'ètre jeté dans les fossés. Un agent de police vint mettre fin à cette scène.

Plusieurs arrestations furent faites, | n'auroit pas dû nous échapper; c'est et une instruction fut commencée. qu'il y a déjà plusieurs annécs qu'une En conséquence, sept ouvriers ont compagnie chrétienne pour la colonicomparu le 4 août en police correc-sation d'Alger a été formée à Martionnelle. M. l'abbé Pique, princi- scille sous la présidence de M. l'arpal témoin, a déclaré renouveler le chevêque d'Aix et les auspices de vou qu'il avoit exprimé dès le com- M. l'évêque d'Alger. Cetie cominencement, savoir qu'il ne fût pagnie, dont nous avons parlé dans donné aucune suite à cette affaire. ce Journal, et à la tête de laquelle Il n'a reconnu et ne voudroit re- les plus hautes notabilités de Marconnoître aucun de ceux qui l'ont seille avoient placé leur nom, offrappé. Il se borne à rappeler les froit, ce semble, un peu plus de diverses circonstances de l'enterregarantie que celle que MM. Odiloument, et termine en appelant l'in- Barrot et Isambert ont la pensée de dulgence du tribunal sur les préve- fonder. nus, déjà punis par une détention de six semaines. Les dépositions des autres témoins établissent plus ou moins la culpabilité des prévenus.

est

Les conférences, les synodes, les colloques de pasteurs protestans se multiplient dans le Midi. A Lafitte, Trois avocats prennent successi- Lot-et-Garonne, une conférence a vement la parole pour ceux-ci. Qui eu lieu les 29 et 30 avril; onze croiroit que deux des défenseurs, les pasteurs y ont pris part. On a dissieurs Leroy et Lancelle, inalgré la cuté sur le progrès religieux, et il déposition si généreuse de M. l'abbé paroît qu'en définitive on Pique, se sont obstinés à lui trouconvenu qu'il n'y avoit pas à s'en ver des torts, à l'accuser de préci- féliciter beaucoup. Une autre coupitation, à soutenir qu'il ne s'étoit férence avoit lieu en même pas conformé aux statuts du dio-temps à Saint-Hyppolyte, dans le cèse? Le président les a engagés dans l'intérêt des prévenus à se renfermer dans la défense. L'autre avocat, M. Faur, a été à la fois plus équitable et plus adroit. Il a attribué le désordre à un malentendu dont le blâme ne peut retomber sur M. Pique. On avoit fait attendre les ouvriers pour l'enterrement, ce qui les a exaspérés. Le procureur du roi a requis contre les prévenus un an d'emprisonnement. Le 6 août, le tribunal a condamné cinq d'entre eux à trois mois de prison, et un à cinq mois. Un a été acquitté.

Gard; on s'y est occupe, dit-on, de quelques questions de prudence pastorale. A Montpellier, 10 pasteurs étoient réunis en conférence le 20 mai; on a disserté sur la coutume qui prévaut dans quelques localités de garder le chapeau sur la tète pendant l'office, sur la société d'evangélisation parmi les protestans disséminés, et sur des points de discipline. Le 10 juin, il y a eu conférence pastorale à Castres; 11 pasteurs y ont traité de la visite des malades et des moyens d'amener l'unité dans l'église. Ah! l'unité, c'est là le difficile. Le mieux à faire, c'étoit de ne pas la romLaGazette du Bas-Languedoc, après pre. Le 24 juin, 24 pasteurs se avoir reproduit notre article du sont réunis en conférence pastorale 2 juillet sur la compagnie chré-à Nîmes. Là il a été bien reconnu tienne pour la colonisation de l'A- qu'on n'avoit pas encore trouvé le frique, par MM. Odilon-Barrot, moyen de ramener l'unité. La soIsambert, Blanqui, etc., ajoute cequiciété évangélique a été vivement

POLITIQUE, MÉLANGES, ETC.

Il semble que la personne de Louis Bonaparte se rapetisse aux yeux mêmes des plus grands admirateurs de son nom et de sa famille, à mesure qu'il fait un pas de

attaquée et défendue. Les opinions | maladie. Il avoit été appelé de Bonn, ont été fort partagées, et il a été où il s'étoit fait connoître comme évident que c'étoit là une question un adversaire de l'hermésianisme. de doctrine. 23 pasteurs de l'Ardèche se sont réunis en colloque à Privas, le 1er juillet. On y a admis les députés laïques des consistoires avec voix délibérative. On a reconnu qu'il seroit utile d'avoir quelque chose d'analogue aux mis-plus dans ses équipées. Tout le monde sions usitées dans l'Eglise romaine. Ce n'étoit donc pas la peine de tant crier contre les missions. Il a donc été résolu de fonder des prédications extraordinaires, tantôt les chefs de famille, pour tantôt les jeunes gens, tantôt pour les jeunes filles. Il sera établi pour

pour

l'Ardèche et la Haute-Loire un prédicateur agent de réveil entretenu aux frais des membres de l'association. De plus, un comité de trois membres a été formé pour organiser des visites régulières dans chaque église. C'est encore là un emprunt fait à l'Eglise catholique et une imitation des visites épiscopales.

La Faculté de théologie de l'université de Louvain va prendre un accroissement considérable. Il est décidé, dit l'Ami de l'ordre, journal de Belgique, que la congrégation dite de Picpus, de Paris, va transférer son noviciat à Louvain, et que les élèves de ladite congrégation y feront leurs hautes études ecclesia tiques. A cet effet, de vastes bâtimens viennent d'être achetés. La congrégation de Picpus est destinée à fournir des missionnaires dans l'Océanie.

C'est le 4 août qu'a dû avoir lieu à Malines la réunion annuelle de tous les évêques du royaume.

Le docteur Klee, professeur de dogme à la Faculté de théologie de Munich, est mort dans cette ville le 28 juillet après une longue

peut se souvenir qu'à l'époque de sa tentative de Strasbourg, presque personne n'osoit encore l'appeler autrement que du nom de prince. Et comme pour lui donner plus de relief, tous les journaux avoient l'attention de mettre son secondprénom le premier, en l'appelant prince Napoléon-Louis, au lieu de Louis-Napo

léon. Du reste, il affectoit lui-même de donner l'exemple là-dessus; et jamais il ne lui est arrivé de ne pas mettre le pré- : nom de son oncle avant celui de son

père, qui étoit aussi le sien.

Maintenant qu'on le voit décroître de plus en plus par les échecs et les revers, très-peu de gens lui conservent son titre de prince, et on se contente généralement de l'appeler Louis Bonaparte. L'ordre de ses prénoms se trouve rétabli par les journaux qui le gâtoient le plus; et quant au nom de prince, on remarque qu'il ne lui est plus donné que par un reste d'habitude, et seulement par les fonctionnaires publics de province dont Ou bien par des les idées sont en retard, militaires qui ne veulent pas avoir l'air de s'être emparés d'un prisonnier moindre qu'an prince.

A cela près, il est facile d'apercevoir combien la considération baisse envers la personne de Louis Bonaparte. Ce n'est déjà plus l'homme de Strasbourg. Alors les opinions étoient encore vacillantes et incertaines à son égard. Les unes se détachoient pour venir droit à lui sans hésiter; les autres attendoient et se réservoient sans prendre d'engagemens ni pour ni contre. Mais l'échec de Stras bourg les a rendues plus circonspectes et plus timides. En sorte qu'à la seconde

épreuve, il n'est presque resté personne à un parti devenu si douteux.

Aussi. quel que puisse être le sort de Louis Bonaparte après le jugement auquel il va être soumis, il n'y a guère à s'inquiéter des suites de ses entreprises. Il s'est plus blessé de sa propre main que les arrêts de la justice ne peuvent le blesser.

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besoin d'analyse; il est long, diffus et d'un style assez négligé.

Peu de journaux en ont parlé. Le Courrier de la Meuse fit sur les Recherches quelques réflexions que nous avons reproduites numéro du 17 octobre 1833, tome LXXVII. Depuis, ayant eu même communication de l'ouvrage, nous en avons donné une idée, numéro da 18 juillet 1837, tome xciv. L'auteur

nous

politique et les calculs de la statistique au gouvernement de l'état, dans le but de trouver les moyens d'assurer sa stabilité el sa force en assurant le bonheur et la tranquillité des peuples. Mais nous avons fait voir que ses calculs éoient fort peu exacts, et par conséquent les conclusions qu'il en tire sont très-hasardées.

M. Pierre-Marie-Sébastien, baron Bi-y appliquoit les principes de l'économie got de Morogues, pair de France, est mort le 14 juin à Orléans, à l'âge de 64 ans. Il étoit d'une ancienne famille du Berry, établie à Orléans. L'Orléanais, qui malgré la différence des opinions lui a consacré une notice bienveillante, dit que son grand-père, le vicomte de Morogues, lieutenant-général des armées navales, s'étoit illustré au combat d'Ouessant. Cependant le vicomte de Morogues n'est point nommé dans la relation du combat d'Ouessant, qui se trouve dans l'Histoire de la dernière guerre, publiée on 1787, à Paris, par un officier de ma-pulations. M. de Morogues ne contestoil rine, M. Boucher. On ne trouve même pas le nom de Morogues mentionné dans toute cette guerre.

M. de Morogues, qui vient de mourir, habitoit auprès d'Orléans le beau château de la Source. On a de lui plusieurs écrits, principalement sur des matières d'économie rurale et politique. Il publia, il y à quelques années, une Philosophie poli. | tique et religieuse, en 4 vol. in 8°, qui n'eut aucun succès. Le style en est assez négligé, et les idées de l'auteur sont trèssystématiques. Il vouloit bien de la religion, mais il ne vouloit pas du dogme, comme s'il étoit possible de concevoir la religion sans dogme. Un autre écrit assez curieux est celui qui a pour titre : Recherches des causes de la richesse et de la misère des peuples civilisés. Cet ouvrage n'a pas été lancé dans le public; il est lithographié, et on en a seulement distribué des exemplaires à des amis. Le 12 août 1833, l'auteur le présenta à l'Académic des Sciences, qui nomma une commission pour analyser son travail. L'ouvrage, en effet, avoit

Un autre recueil, l'Université catholiqué, a examiné l'ouvrage de M. de Morogues sous un autre rapport. Il s'est attaché au chapitre 16 qui traite de l'influence de la religion sur le sort des po

pas dans ce chapitre l'influence de la religion, mais il l'apprécioit fort mal. Il comparoit le nombre des prêtres dans les divers pays avec le nombre des crimes qui y sont commis. Il prétendoit trouver que si dans les pays où les prêtres sont plus nombreux, les crimes contre la propriété, les délits et les suicides sont moins fréquens, d'un autre côté les crimes contre les personnes sont plus nombreux. Mais outre que, comme nous l'avons vu, les calculs de l'auteur ne sont rien moins que sûrs, outre qu'ils sont en opposition avec d'autres calculs, comment M. de Morogues n'avoit-il pas vu que bien d'autres causes pouvoient influer sur le nombre des crimes? Le voisinage des grandes villes, la misère, des habitudes locales, peuvent contribuer à accroître la perver sité. La statistique de M. de Morogues, pour être concluante, devoit donc embrasser bien d'autres considérations et d'autres rapports.

De plus, M. de Morogues a l'air de croire que c'est au gouvernement ou à

a philosophie à diriger ou à redresser l'influence de la religion. C'est-là en effet une prétention des économistes modernes qui ne voient dans la religion qu'une œuvre humaine; mais cette prétention montre leur aveuglement. La religion est une œuvré divine, elle seule peut réparer le mal que feroient quelques-uns de ses ministres. Il n'y a pas d'autre force que celle de la religion pour apprendre aux hommes à triompher de leurs passions.

Tout cet article de l'Université catholique mérite d'être lu; il a paru dans la livraison de janvier 1857.

M. de Morogues fut fait pair de France le i septembre 1835. Il étoit correspondant de l'Académie des Sciences morales et politiques. Atteint depuis long-temps de douloureuses infirmités, il ne pouvoit marcher et se faisoit porter à la chambre des pairs. On a bien voulu nous transinettre sur sa fin des détails que nous sommes heureux de pouvoir communiquer à nos lecteurs.

M. le baron de Morogues n'attendit pas an dernier moment pour accepter les secours de la religion. Il se mit de bonue heure à l'œuvre la plus importante de la vie, celle de bien mourir. Quand, après s'y être religieusement préparé, il reçat le saint viatique, il déclara devant ses fils et sa famille qué l'acte qu'il alloit faire n'étoit pas une vaine concession donnée aux bienséances, mais la conséquence de ses convictions intimes; qu'il avoit toujours cru à sa religion, et qu'il regrettoit de n'avoir pas plus tôt donné l'exemple d'en pratiquer tous les devoirs; déclaration bien capable de consoler sa pieuse épouse et une famille pour la quelle il étoit déjà le modèle de la bienfaisance la plus active.

La station de la Méditerranée se com. pose de 12 vaisseaux, 5 frégates, 8 sloops, 11 paquebots. 4 autres vaisseaux sont encore attendus.

Les autres stations sont celles de Lisbonne où il y a 2 vaisseaux et 2 sloops; celle des Indes Orientales où il y a 3 vaisseaux, 7 frégales et 8 sloops; celle de Indes-Occidentales où il y a 1 vaisscau, 2 frégates, et 8 sloops; celle des l'Amérique du Nord où il y a 1 vaisseau, 3 frégates el 2 sloops; celle de l'Amérique Méridionale, i vaisseau, 4 frégates, 17 sloops; celle de l'Australie, 2 sloops; celle de la côte d'Afrique, ́13 sloops.

2 frégates et 5 sloops sont affectés à des services spéciaux; 8 vaisseaux et 2 frégates sont en station dans les ports. 17 vaisseaux sont en construction.

On est surpris de ne pas trouver dans ce tableau l'état des vaisseaux désarmés, et qu'on pourroit au besoin équiper et mettre en mer. D'après un tableau de la marine anglaise pour 1836 que nous avons sous les yeux, le nombre total des vaisseaux de 60 canons et au-dessus étoit de 123. Le nombre total des bâtimens de guerre de toute force étoit à cette époque de 556.

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Les journaux anglais commentent le discours de lord Palmerston comme un hommage rendu à l'alliance française, et une garantic donuće au maintien de la paix. Nous avons nous-mêmes accueilli avec satisfaction les paroles du ministre anglais, et nous y avons trouvé la preuve que l'opinion publique en Angleterre ne veut pas se jeter dans les aventures, et que le cabinet whig a jugé nécessaire de calmer des alarmes qu'il avoit involontairement soulevées. Sous ce rapport, le discours de lord l'almerston est très

Le Constitutionnel a donné dernièrement le tableau de la marine anglaise én activité de service. Il y a 31 vaisseaux armés, 25 frégates, 81 sloops et bricks, 20 bateaux côtiers, 35 paquebots à vapeur et 24 sloops et bricks armés en paque-grave, et nous ne sommes pas de ceux

bots.

qui pensent qu'un homme d'éla! puisse

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