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l'origine le collaborateur de M. l'ab- |
he Liastard et de M. l'abbé Augé.
Il jouit dans tout le clergé de Paris
et parmi ses nombreux elèves de
la réputation la plus honorable et
la plus pure. Sa' charité, sa dou-iare fratres in unum."
ceur, sa sagesse sont encore rele-
vées par une modestie touchante. |
Il ne
se trouvera personne qui
n'applaudisse au nouveau titre qu'il
vient de recevoir.

ternité pour vous attendre, vous re-
cevoir et vous donner le baiser de
paix fraternel et éternel. C'est là
qu'il sera heureux de dire: Ecce
quàm bonum et quàm jucundum kabi-

M. l'Archevêque avoit encore nommé samedi un autre chanoine honoraire, M. l'abbé Gaume, aumônier des dames Carmélites de la rue de Vaugirard, ecclésiastique fort instruit qui a dirigé les éditions des Pères publiées par les li

braires du même nom.

MM. les chanoines honoraires nommés samedi ont été installés mardi.

C'est là-dessus qu'on a conçu le plan de la gravure que nous annoncons. Le vénérable archevêque, debout, en costume de prélat, est sur le rivage, et tend la main à deux ecclésiastiques placés dans une barque qui arrive an port. Un petit orphelin du choléra est dans la barque. Derrière cette barque, ou en distingue dans le lointain d'autres qui traversent la mer orageuse; des ecclésiastiques, des religieuses, etc., y sont embarqués, et ont les yeux fixés sur leur archevêque. Dans le fond, on aperçoit les tours de NotreDame.

De l'autre côté, derrière M. l'Archevêque, on voit sur une hauteur

cité sainte de Jérusalem, telle qu'elle est décrite au chapitre 21 de Apocalypse, avec ses murs et ses douze portes, etc. Au haut est l'emblème de la Trinité.

M. Louis-Marie Cardelli, ancien archievèque de Smyrne, aujour-la d'hui archevêque d'Acride in partibus, consulteur de la Propagande à Rome, a passé ces jours-ci par Paris, allant à Londres. Le prélat appartient à l'ordre des Franciscains de l'étroite observance. Il est né à Rome en 1777, et fut fait archevêque de Smyrne en 1818. Il renonça à ce siege il y a quelques années, et vint se fixer à Rome.

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La figure de M. de Quelen est très-ressemblante; sa pose, la main qu'il tend aux deux prêtres places dans la barque, l'attitude de ceuxci qui tendent les bras vers lui, tout cela forme un tableau allégorique conforme aux paroles ci-dessus. Cette gravure offre donc une scène qui intéressera les amis de M. de Quelen et tous ceux qui gardent la mémoire de ses belles qualités et des services qu'il a rendus à l'Eglise et à son diocèse.

On trouve la gravure chez Delarue, place du Louvre, et au SacréCœur. Prix: 6 fr.

Les dernières paroles de feu M. l'Archevêque de Paris à son chapitre, lorsqu'il fut administré le 26 décembre dernier, ont donné l'idée d'une gravure fort remarquable qui vient de paroître. Parmi les paroles touchantes que le prélat mouFant adressa aux ecclésiastiques présens, on n'a point oublié celles-ci : J'ai parcouru une iner orageuse; si je puis, comme je l'espère, par la M. Gousset, évêque de Périgueux, grace de notre Seigneur Jésus- ayant reçu l'annonce officielle de sa Christ et sous les auspices de l'é- translation à l'archevêché de Reims, toile de la mer, arriver au port, je en a fait part au chapitre, qui a sur serai toujours sur le rivage de l'é-le-champ nonmé des grands-vi

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caires pour gouverner le diocèse. | projets pour l'arracher à notre affection. Son choix est tombé sur MM. Des- Mais c'est vous surtout, scs coopéraveaulx et Querry, qui étoient grands-teurs dans le ministère sacré de la charge vicaires du prélat, et MM. Lasserre, pastorale, qui avez été l'objet de sa solli Dumaine et Véchembre. Ces mes- citude constante. C'étoit pour vous sursieurs ont publié le 27 juillet un tout qu'il mettoit à profit cette longue mandement pour annoncer la trans-expérience de l'administration et celte

lation de M. Gousset. Ils y font en ces termes un juste éloge du prélat et de son administration:

science profonde qu'une étude persévé rante lui avoit acquise.

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» C'est à lui que vous devez l'établissement de ces retraites pastorales où vous veniez tour à tour chaque année, vous retremper dans l'esprit de votre vocation; c'est là qu'au milieu de vous, et se confondant avec vous, il vous étaloit les

La perte dont le diocèse étoit menacé est consommée. Le chef de l'Eglise a prononcé, dans le consistoire tenu à Rome le 13 juillet, la translation de M. Thomas Gousset, évêque de Péri-profondeurs de sa science ecclésiastique, gueux, au siége archiepiscopal de Reims.

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éclairant tous vos doutes, prévoyant

toutes les difficultés de votre ministère, donnant des règles sûres pour en triompher, ne vous laissant rien ignorer de vos devoirs, non plus que des moyens

Nous n'avons pas besoin de vous dire que cette mesure est affligeante pour ce diocèse; tous, vous avez pu apprécier par vous mêmes combien ce premier pasteur étoit digne du res-puissans que la providence vous donnoit pect et de l'amour dont nous l'entou rions. Les résultats d'une administration qui a duré à peine quatre années sont assez sensibles pour qu'ils aient pu parvenir à votre connoissance.

.Pendant ce court espace de temps, vous l'avez vu se porter sur tous les points du diocèse, exhortant à la paix et à l'union, et répandant de toutes parts ses bénédictions paternelles. Cette affabilité avec laquelle il vous accueilloit, cette simplicité qui donnoit à tous un accès facile auprès de lui, sont présentes à votre souvenir; ses conseils et ses avis, si éclairés et si affectueux, se conserveront long-temps dans vos cœurs. Cette tendresse qui le pressoit alloit toujours croissant, et, comme le bon pasteur, il vouloit en venir au point de connoître chacune de ses ouailles, et de pouvoir les appeler par leur propre nom; il venoit de commencer à visiter individuellement toutes les paroisses; il vouloit entrer dans toutes les églises, et pénétrer dans les plus petits détails de vos besoins spirituels; une longue visite pastorale étoit commencée; il partoit pour la continuer, forsque l'on est venu suspendre tous ses

pour remplir avec succès votre belle mission de pasteurs des peuples. Les fruits abondans que vous en avez reliés ont été sensibles pour vos peuples eux mêmes, et nous les avons entendus signaler avec avantage, le zèle, la sagesse et l'union qui vous caractérisent depuis quelques années, et qui, s'ils se soutien. nent, comme nous en avons la confiance, replaceront le clergé du diocèse de Périgueux au rang qu'il occupoit autrefois dans l'Eglise de France. Et justice doit vous être rendue, vous avez digne. ment répondu à la voix de votre premier pasteur; c'est une consolation qui lui aura adouci bien des amertumes, el qui lui rendra cher ce diocèse. Vous avez tous été dociles à vous conformer aux règles antiques de discipline qu'il avoit renouvelées; à ces ordonnances qui, tout en établissant parmi vous des rangs divers, avoient pour but principal de ne faire de tout son clergé qu'un corps uni et compact, inaccessible à tout désordre et à toute erreur. Vous recueillez déjà les fruits de cette uniformité établie dans la liturgie, de cette fraternité qui préside à vos fréquentes réunions, et de cette ému.

lation pour la science sacrée qu'il vous a heureusement inspirée.

par

ment et de zèle sacerdotal comparable à ce qui a paru dans la der»Son zèle pour la gloire du clergé em-nière. Les vérités annoncées par le brassoit tout ce qui l'intéressoit. Dès le prédicateur, appuyées sur l'autorité principe de son administration, il s'étoit de l'Ecriture et de la tradition, et proposé de recréer le sacerdoce, en le rendues sensibles des exemprenant jusque dans sa source. Les effets ples touchans, out produit des de ce zèle subsistent, et, long-temps après impressions profondes: il n'y a pas nous, le rappelleront aux générations eu d'exercices où des ecclésiastiqui nous survivront. Les deux séminaires ques n'aient mêlé leurs larmes à celles du premier pasteur, en entende Bergerac et de Périgueux, dus à sa persévérance et à son génie, se glorifie- dant le vénérable M. Debussy exront de l'avoir eu pour fondateur. Le pliquer, dans un langage émiSeigneur s'est contenté de lui accorder nemment évangélique, la sublila consolation d'édifier le premier; il n'a mité du sacerdoce, ses vertus, ses eu que celle d'avoir triomphé des obsta-consolations, et la redoutable rescles qui s'opposoient à la construction Ponsabilité des obligations qu'il da second, et d'en avoir posé la première pierre..

MM. les grands vicaires ordonnent des prières pour le choix du futur évêque, et fout savoir que tous les réglemens, statuts et ordonnances de M. Gousset sont et demeurent de droit en pleine vigueur.

pose. Au sortir de cette retraite, M. l'évêque a pu se reposer dans cette douce pensée, que les liens qui l'unissent depuis dix ans à son clergé se resserrent de plus en plus, et que parmi les prêtres de son immense diocèse, il n'en est pas ún qui, non-seulement ne soit soumis. avec affection à son autorité, qui ne s'empresse mème d'aller au-devant de ses désirs. Les prêtres du diocèse de Rodez font des vœux

dotal.

mais

L'ouverture de la retraite pastovale pour le clergé du diocèse de Ro-pour que la parole de l'apôtre qui dez a eu lien le 23 juillet, et la clôles a evangélisés soit entendue dans Lure en a été faite le 30. M. l'évê- tous les diocèses de France; eile que, a donné la communion à tous fortifier le véritable esprit sacorsera puissante pour y ranimer et y les retraitans et a reçu le renouvellement des promesses cléricales. C'est le pieux abbé Debussy qui, encore Vers la fin de la retraite pastócette année, a prêché les exercices rale, il est arrivé à Rodez onze de la retraite; 350 prètres, au milieu cents espagnols réfugiés. Sur l'indesquels s'est constamment trouvé vitation de M. l'évêque, M. DeM. l'évêque, ont écouté avec une bussy a fait un appel au clergé qui religieuse attention et avec suivoit les saints exercices, et, dans avidité toujours croissante les ins quelques heures, il a été versé an tructions simples et pathétiques du tronc destiné à recevoir les offranprédicateur. On avoit vu bien des des, une somme de 666 fr. 80 c., non retraites pastorales dans le diocèse compris les linges et vètemens donde Rodez, remarquables par l'af-nés à ces malheureux, et les secours fluence des prêtres et par l'édifica-particuliers de MM. les ecclésiastion de leurs bons exemples: mais tiques qui n'ont pas suivi les exeron peut assurer qu'aucune n'a présenté un ensemble de recueillement, de ferveur, d'attendrissc

une

cices de la retraite.

Une retraite ecclésiastique vient

aussi de se terminer au séminaire | jeunes filles vêtues de blanc, avec de Limoges; près de 200 ecclésias- ceintures noires, et portant au mitiques en ont suivi les exercices. lieu d'elles un agneau couché sur M. l'abbé Combalot a prêché avec une croix. La croix qu'on alloit sa verve accoutumée. Pendant la planter suivoit, portée par les paretraite même, il a bien voulurens du donateur; ensuite venoit le donner le dimanche un sermon à la cathédrale, qui s'est trouvée pleine pour l'entendre.

Christ, étendu sur un drap mortuaire, entouré des personnes que leurs fonctions ecclésiastiques et civiles rendoient dignes de cet hon

Le dimanche 2 août, une proces-neur; des chœurs de jeunes filles sion générale a dû être faite à Limo- chantoient des cantiques; d'autres ges pour la translation des reliques portoient des guidons noirs chargés d'une croix blanche; un clergé com du premier martyr saint Etienne, patron de la cathedrale et du diocèse. posé de vingt prêtres fermoit la proCes reliques, dont le souverain cession. La cérémonie, présidée par pontife a daigné enrichir cette ca- M. le doyen de Saint-Maurice de thédrale, à la demande de M. l'évê- Lille, a été terminée par une alloque, devoient être déposées dès la cution de M. le doyen de Saintveille, après l'office canonial du Jacques de Tourcoing, écoutée avec soir, dans la chapelle de l'évêché, le plus grand recueillement. pour que les fidèles pussent aller les vénérer. Cette procession, pré- On nous communique 'une notice sidée par M. l'évêque, et à laquelle sur un respectable religieux mort étoient convoqués le chapitre, les à Lamballe, diocèse de Saint-Brieuc. paroisses de la ville et les diverses M. Julien-Guillaume Padel étoit confréries des pénitens, étoit an- religieux Capucin, et connu sous noncée pour avoir ieu après vê- le nom de Père Sébastien. Il fut du pres, vers trois heures et demie, nombre des prêtres déportés à Roet devoit parcourir les mêmes rues chefort en 1794. Sa jeunesse, que la procession générale du saint n'avoit alors que 27 ans, fit qu'il Sacrement, et être suivie à la ca- échappa au mauvais air et aux mauthédrale d'un sermon et de la bé- vais traitemens qui emportèrent en nédiction. Pendant neuf jours, dit peu de tems la plupart de ces la Gazette du Centre du 1er août, la malheureux proscrits. Quand il relique de saint Etienne sera ex-fut revenu des pontons de Roche posée, depuis la première messe jusqu'après la messe capitulaire.

il

fort à Lamballe, il s'employa à faire le catéchisme et à préparer les enfans à la première communion. Pendant les journées de juillet, Tous les dimanches et fetes et tous on a fait à Tourcoing, avec la plus les jours pendant le Careme, il faigrande pompe, la plantation d'une soit la prière à l'église et rempliscroix sur le chemin de Roubaix. soit encore les fonctions de chantre Plus de 6,000 personnes ont assisté et de sacristain. Il s'acquitta fidèleà cette cérémonie ; pas une n'a cessément de ces divers emplois jusqu'en de donner les témoignages du res- 1827. pect sur le passage du cortége que deux agens de police ont seuls protégé. Toutes les autorités y ont marché à la tête de la population. La procession étoit ouverte par des

Le bon religieux avoit un frère qui avoit3 ou 4.000 fr. de rente, et il hérita de cette fortune après la mort de son frère. Les biens de ce frère étant en grande partie des biens ua

tionaux, le consciencieux ecclésiastique cominença à prendre des arrangemens avec les anciens propriétaires, puis il dota la ville de Lam

balle d'un établissement de trois Sœurs de Charité. Il assura à chacune des Sœurs un traitement annuel de 300 fr. et leur laissa sa maison après sa mort. Dans la suite, trouvant le traitement fait aux Sœurs trop modique, il ajouta 50 fr. pour chacune, et par ses dernières dispositions, il a légué 450 f. de rente à l'établissement des Sœurs, savoir, 150 fr. pour augmenter leur traitement, qui sera ainsi porté à 400 fr. pour chacune, et 300 fr. pour procurer des secours aux pauvres malades.

de la ville, alla chercher processionnellement le corps à son domicile, le conduisit à l'église, chanta la grand'messe et fit l'absoute.

Outre le précieux établissement de Soeurs que le défunt a fondé à Lamballe, il a donné beaucoup à toutes les églises et chapelles de la ville. Il a fait restaurer le maîtreautel de l'église Notre-Dame. Il a fait placer une balustrade en fer à la chapelle Saint-François dans l'église Saint-Jean, a fait don d'un bel autel à l'église Saint-Martin, a fait boiser et parqueter le chœur de la chapelle du grand hôpital, et de plus peindre et dorer l'autel. Enfin il a encore donné à l'Hôtel-Dieu et aux Ursulines, sans parler des nombreuses aumônes qu'il a répandues. C'est ainsi que cet homme généreux a fait le plus noble usage de la fortune que son frère lui avoit laissée.

Cet excellent homme avoit plusieurs rentes viagères qui se sont éteintes avec lui. Il ne possédoit plus rien en terres. Il n'a laissé que 1,150 fr. de rentes sur l'état. Ľàdessus, 450 fr. sont pour les Sœurs, comme nous venons de le dire. Legique, vient d'être rendue à sa desreste sera pour ses héritiers, ainsi que son mobilier.

L'abbaye de Tongerloo, en Bel

tination. Cette abbaye de Prémontrés, située dans la Campine, à Depais huit mois le modeste et deux lienes d'Averbode, fut fondée généreux prêtre étoit languissant; il en 1130 par Giselbert, qui offrit ses éprouvoit de grandes foiblesses d'es- biens à des religieux appelés d'Antomac. Dans les commencemens, il vers, et les mit sous la direction de pouvoit encore sortir le dimanche Henri, collaborateur de saint Norpour entendre la messe et commu- bert à Anvers. Henri et ses relinier. Sa foiblesse augmentant, il se gieux se rendirent fort ut les au faisoit porter à l'église. Bientôt, il pays, ils instruisirent et édifièrent ne put quitter sa chambre, et on les peuples. Plusieurs paroisses d'alui apportoit la communion. Quel- lentour se mirent sous leur direcques jours avant sa mort, il reçut le tion, et au XVIe siècle, Tongerloo viatique avec une foi vive, deman- et Averbode conduisoient plus de dant pardon à tous ceux qu'il avoit 100,000 ames. L'ordre fleurit juspu mal élifier. Son appréhension qu'à la révolution, mais le 6 dédes jugemens de Dieu étoit ex-cembre 1796, les religieux de Tontrême. Il mourut le 20 janvier der- gerloo furent obligés de se dispernier, après avoir reçu l'extrême-ser. L'abbaye fut vendue, et le moonction. Ses obsèques eurent lieu le 22. M. l'évêque de Saint-Brieuc, qui l'estimoit et qui avoit partagé sa captivité sur les pontons, voulut faire lui-même la cérémonic. Le prélat, accompagné de tout le clergé

bilier pille. Récemment une partie de l'abbaye a été achetée par les religieux qui avoient survécu à la révolution; quelques jeunes ecclésiastiques se sont joints à eux. La rentrée a eu lieu le 1er juillet. Les

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