antérieurs, seront données à V. M. Quant au personnel, nous avons vérifié que les sujets proposés réunissaient les conditions requises. Un vieil évêque in partibus, âgé de 84 ans, meurt de faim à Rome. Les autorités locales demandent pour lui un secours, et le Ministre des cultes propose de lui accorder une pension de 1200 fr. Cette proposition est infiniment favora¬ ble; mais comme il s'agit d'une disposition de fonds, le rapport sera compris dans l'envoi. Tous les six mois V. M. accorde aux agens judiciaires du trésor, des centimes qui leur sont distribuées sur les recouvremens opérés sur les débets. Le comte Mollien a présenté le projet de répartition de la somme à distribuer, laquelle est d'environ 69,000 fr. Cette disposition étant de droit, le projet de décret sera présenté à la signature de S. M. l'Impératrice. Nous avons réservé pour V. M. un rapport du Ministre des finances sur la demande du général Meynier, tendante à obtenir la remise d'une somme de 32000 francs, dont il est redevable sur le prix d'une maison revendue à sa folle enchère. Les Ministres du commerce, de l'administration de la guerre, de la police et de la marine n'ont présenté que des affaires qui ne sont susceptibles ni de remarques ni d'observations. Avec l'autorisation de l'Impératrice, le sieur Mahé de Villeneuve, auditeur au Conseil d'état, a été désigné pour aller cette semaine avec le porte-feuille au quartier-général. Je suis avec un profond respect, Sire, De Votre Majesté Impériale et Royale, Le très-obéissant, très-dévoué et très fidèle sujet et serviteur, L'Archi-Chancelier de l'empire, Paris, le 29 septembre 1813, CAMBACÉRES. N. XI. L'Archi-Chancelier de l'Empire à S. M. SIRE, l'Empereur et Roi. J'ai reçu ce matin la lettre que V. M. m'a fait l'honneur de m'écrire d'Harlau le 24 du courant. Elle m'a procuré un grand bonheur, ayant été dix-huit jours sans recevoir des nouvelles directes de V. M. Les communications se trouvant interrompues, il n'y a point eu à s'étonner de ne point avoir de lettres (1). Mais le public qui raisonne peu ou mal (2), sup (1) Réflexion profonde ! Sans doute il ne peut point arriver de lettres lorsque les communications sont interrompues. Ces deux phrases sont synonymes. Mais ce qu'il y a d'étonnant, c'est que vos communications aient pu être coupées à la barbe de votre grande armée et sur votre grande route militaire, où vous étiez encore maître de toutes les places. Cela fait le plus grand honneur à la hardiesse et au talent des troupes légères des alliés. (2) Le public raisonne beaucoup et fort bien; il ne posait que cette suspension dérivait du mauvais état des affaires, et présageait des malheurs dont heureusement nous avons été garantis. D'après ce qui m'est parvenu du duc de Bassano, ou par quelqu'autre voie, je vois que V. M. a purifié tous les défilés des frontières de la Saxe, et paralysé tous les mouvemens tentés par l'ennemi pour opérer une nouvelle invasion. V. M., dans sa lettre, suppose que j'ai reçu les pièces sur la déclaration de l'Autriche, etc. J'ai déjà rendu compte de cet objet à V. M. dans ma lettre du 22. Il suffira donc de lui rappeler que les deux premières expéditions ont été perdues (1), s'est trompé dans aucune de ses conjectures. C'est vous qui déraisonnez pour flagorner votre maître. (1) Ces pièces ont été lues au Sénat dans la séance du 4 octobre, et on a dit que leur communication avait été retardée par des circonstances accidentelles. En voici l'explication : Ces circonstances accidentelles, c'étaient nos cosaques. 1 que le triplicata est arrivé et m'a été présenté par M. de la Besnardière, mais que ces pièces étant très-volumineuses, la copie n'a pu encore être terminée. J'ajoute que n'ayant reçu aucun ordre ni instruction de V. M. sur les commu nications à faire au Sénat, j'attendrai, pour faire usage de ces pièces, que V. M. veuille bien me faire connaître ses intentions sur les divers points que j'ai pris la liberté de lui soumettre ; je lui demande de nouveau ses ordres à ce sujet. Quelques articles que le ministre de la police a fait mettre dans les petits journaux, et les dernières notices du moniteur, ont contribué à améliorer l'opinion. On commence à reconnaître que la plupart des faits répandus ces jours derniers sont controuvés. Quant à la baisse qu'ont éprouvée depuis quelques semaines les effets publics, elle est essentiellement le résultat de quel |