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7. Argile d'un gris-bleuâtre.

8. Seconde couche de bois bitumineux, de 14 pieds de

puissance.

9. Sable.

10. Limon.

11. Troisième couche de bois bitumineux, de deux pieds de puissance.

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H) Couches à Langenbogen, dans le comté de Mansfeld.

1. Terreau.

2. Glaise.

3. Argile sablonneuse.

4. Couche de bois bitumineux, de 43 pieds de puissance. 5. Glaise.

6, Roche de grès.

I) Couche à Kirchhofe, dans le pays d'Eisenach. 1. Sable.

2. Couche de galets quartzeux dans un sable grossier. 3. Sable.

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8. Couche supérieure de bois bitumineux. Sable.

9.

10. Sable grossier avec des galets de quartz. 11. Couche moyenne (de bois bitumineux ).

12. Argile.

13. Sable.

14. Argile.

15. Troisième couche de bois bitumineux.

K) Couche à Artern en Thuringe (exploitation à ciel

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§. XXXVII.

Usage du bois bitumineux en général.

Quoique toutes les variétés de bois bitumineux soient bien loin de donner le degré de chaleur qui convient aux forgerons, maréchaux, etc. pour souder leur fer, et que par conséquent ils n'en puissent pas faire le même usage que de la houille schisteuse, cependant le bois bitumineux peut être employé avec grand avantage au chauffage des appartemens, dans les cuisines, dans les usines où l'on a à faire de grandes évaporations pour cuire la chaux, la brique, etc.

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Au Meisner et au Kratzenberge en Hesse ainsi qu'à Meiningen et Mertendorff en Saxe, on a plusieurs fours à chaux entretenus avec ce combustible dans ce dernier endroit, on y a également une briqueterie que l'on a disposé en conséquence. La machine à vapeurs d'Hettstadt, la fabrique de sucre de betterave à Bottendorff sur le Unstrutt, employent principalement le bois bitumineux pour combustible. On n'en employe presque pas d'autre dans les salines d'Ahlendorff près du Meisner, dans celles d'Artern, de Kösen, de Durrenberg, Kotschau, Halle, Frankenhausen, Schonebeck, etc. en Saxe. Becher assure même que le Werterwalde, où il règne un manque absolu de bois, pourrait à peine être habité, si l'on n'avait pa's trouvé moyen d'employer le bois bitumineux à tous les usages pour lesquels on regarde ailleurs le bois comme indispensable.

On carbonise même ce combustible; et ainsi réduit en coak, il rend tous les services que l'on peut attendre d'une bonne houille ou du charbon de bois ; les forgerons même peuvent alors s'en servir: mais cette carbonisation s'est toujours faite jusqu'ici avec tant de déchet, et les coaks qui en sont résultés revenaient à un si haut prix, que l'on ne saurait en conseiller l'usage.

On a cherché à savoir combien il fallait de bois bitumineux pour produire le même effet que le bois ordinaire, et l'on a trouvé que 90 pieds cubes que l'on exploite près de Leipsic, donnaient autant de chaleur que deux cordes et demie de bois de pin. L'effet produit par le bois bitumineux est, dit-on, à celui de la houille comme 1 à 7. Quoique l'on n'ait pas indiqué la manière dont ces essais avaient été faits, cependant le résultat de la comparaison entre le bois bitumineux et le bois ordinaire est si avantageux en faveur du premier, qu'il ne peut qu'encourager à en faire usage.

§. XXXVIII.

De la recherche des couches de bois bitumineux en général.

Il est bien difficile de donner quelques règles sur la manière dont on doit procéder à la recherche des bois bitumineux. Une personne qui n'en a pas une très-grande habitude, distinguera difficilement, à la simple vue, parmi plusieurs sortes d'argile, celles qui appartiennent à la formation des bois bitumineux. S'il

était réellement vrai que le basalte forme ordinairement le toit des couches de bois bitumineux, il n'y aurait rien de plus facile à chercher. On voit les montagnes basaltiques à plusieurs lieues de distance; on devrait aussi pouvoir dire avec certitude, sous telle ou telle cime basaltique, il y a du bois bitumineux, mais malheureusement il n'en est pas ainsi.

On peut se dispenser de chercher ce combustible sur les terrains primitifs, car quoiqu'il n'y ait pas d'impossibilité qu'on y en trouvât cependant l'on n'a pas encore d'exemple que ce cas se soit présenté. Il paraît que ces terrains présentent une trop grande pente, pour que les eaux puissent y déposer les terres, les bois, les pierres qu'elles charriaient. La même cause fait qu'on doit peu espérer de trouver les bois bitumineux sur les terrains secondaires élevés : c'est dans les bas fonds qui forment des plaines étendues que l'on doit les chercher.

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Après l'écoulement des anciennes mers, il est encore resté des lacs dans ces bas fonds : les rivières et les autres eaux courantes y ont transporté les bois et autres matières qu'elles charriaient toutes ces substances, se trouvant en repos dans ces lacs, s'y sont déposées et formées telles que nous les trouvons aujourd'hui. Le comté de Mansfeld, les cercles de Leipsic et de la Saale, forment une pareille plaine enfoncée, et effectivement, en plusieurs endroits, elle estrecouverte de bois bitumineux et d'autres terrains d'alluvion que les rivières seules charrient et amoncellent. Cette plaine s'étend jusque dans le cercle électoral de Saxe, qui est le point le plus bas de tout l'électorat, et jusque dans

cette partie, nommément à Rossering, ou trouve encore des bois bitumineux.

Il ne manque pas, dans ces basses plaines, de ravines, des chemins enfoncés, des exploitations d'argile et de sable, etc. qui permettent de jeter un coup d'œil sur l'intérieur du terrain. Les puits surtout, qui existent en quantité dans de pareils pays, sont ce qu'il y a de plus propre pour en faire connaître le contenu. Si, sous un lit de glaise, on trouve des couches d'argile et de sable qui alternent entre elles, et surtout de l'argile qui contienne une plus grande quantité d'alun que d'ordinaire, alors on est fondé à faire quelques essais et à donner quelques coups de sonde, dans la vue de trouver des bois bitumineux. Les affleuremens de leurs couches, qui arrivent presque toujours au jour, et qui se font aisément remarquer par leur couleur brun-noirâtre, servent encore à les déceler.

Ces couches sont ordinairement peu enfoncées, de manière à ce qu'on peut les exploiter à ciel ouvert. Si elles étaient profondes dans ces pays plats, leur exploitation deviendrait très-difficile. Le défaut de chute ne permettrait pas d'établir des machines hydrauliques en outre, on ne pourrait pas aisément se procurer des bois en assez grand nombre pour soutenir le toit de ces couches: les plus forts étançons ne seraient même pas suffisans, puisque ce toit est ordinairement une masse sans consistance.

Lorsque les bois bitumineux se trouvent dans les pays basaltiques, ils sont alors plus élevés et plus faciles à découvrir que dans les contrées

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